LUNDI, 4 NOVEMBRE (suite)

PADANG – JAKARTA (pop de la capitale : 9 millions ; pop de la région métropolitaine : 30 millions)

Claude et moi avons pris l’avion avec la compagnie Lion Air de Padang à Jakarta. Le vol a duré 1 heure 40 minutes. À notre sortie de l’aéroport international Soekarno Hatta, son chauffeur Hasan est venu à notre rencontre puis, Yayuk, ma counterpart de Canada World Youth. Quel bonheur de la revoir après 36 ans! Pris dans le trafic pendant une partie du trajet, nous avons mis deux heures à nous rendre chez elle. Elle demeure à Bukit Permai, quartier cossu de Cibubur, habité à 80 % par des militaires. À l’entrée, des gardiens de sécurité veillent nuit et jour sur les lieux.

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La maison de Yayuk est grande et luxueuse avec piscine creusée dans la cour. Les pièces sont chargées d’objets de toutes sortes : bibelots, cadres, assiettes de collection, etc. Comme elle a deux autres maisons, une en Suisse et une à Bali, celle de Jakarta manque un peu d’entretien car elle n’y vient qu’occasionnellement. À l’époque, Yayuk avait six employés à son compte à sa maison de Jakarta: une nounou pour sa fille, une cuisinière, une femme de ménage, un chauffeur, un jardinier et un sixième employé pour je ne sais quoi. Aujourd’hui, seul son chauffeur Hasan travaille toujours pour elle et veille sur la maison.

Nous avons soupé à la maison avec les provisions achetées par Yayuk en après-midi et le repas chaud que son chauffeur a pris soin d’aller acheter pour nous. Nous nous sommes tous couchés tôt, fatigués de notre longue journée remplie d’émotions.

MARDI, 5 NOVEMBRE

JAKARTA (Cibubur)

 Yayuk nous avait préparé une bonne soupe indonésienne pour le petit-déjeuner. Son chauffeur nous a ensuite conduit tous les trois à Taman Miniature Indonesia. Sous un soleil de plomb, nous avons fait le tour de ce site formidable où une maison traditionnelle de chacun des 34 états de l’Indonésie y est représentée. Je suis sortie plusieurs fois de la fourgonnette pour prendre des photos de plus près. Le site comprend aussi : le Theâtre Garuda, le Château de Disney pour les enfants, le Museum Fauna Indonesia dan Taman Reptilia, un lac avec de petites îles miniatures représentant les principales îles d’Indonésie et leurs volcans, une réplique d’un temple hindou, d’un temple bouddhiste de Bali et  d’un temple bouddhiste chinois, une salle de cinéma (édifice moderne jaune comprenant trois dômes), le Museum Purna Bhakti Pertiwi (dédié à Suekarno, premier président de l’Indonésie), etc. Bref, le site est immense et il est impossible de tout voir en une seule journée.

Nous sommes ensuite allés à la plus grande mosquée d’Asie du sud-est. Claude a enfilé un sarong, aidé par Hasan, et moi, j’ai couvert ma tête avec mon foulard. Nous avons déposé nos sandales à l’entrée et sommes rentrés à l’intérieur de la mosquée. Yayuk et moi avons rejoint les femmes. Je me suis assise à côté de Yayuk et je suis restée là tout le long de la prière, un peu mal à l’aise de ne pas suivre les mouvements de l’ensemble du groupe. Claude est resté un moment en retrait au fond de la grande salle et nous a ensuite attendus à la sortie. J’ai aimé observer le déroulement de la prière dans cet important lieu de culte.

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À la sortie de la mosquée, Yayuk avait un goût de crème glacée. Elle nous a emmenés au Ragusa Es Italia, petit restaurant spécialisé où nous avons commandé un café au lait glacé (kopi susu) avec une boule de crème glacée au chocolat sur le dessus. J’avais mal à la tête et je commençais à me sentir mal. Je n’ai pas été capable de finir mon café.

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Nous avons ensuite traversé la rue pour regarder le vendeur de « kerak telor » (omelette traditionnelle et épicée) en train de préparer la commande de Yayuk.

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Nous sommes passés devant la maison du gouverneur et avons débarqué au Lenggong Jakarta, point d’accès touristique du Monument national avec marché de souvenirs et kiosques de restauration. Nous avons pris la voiturette assurant la navette jusqu’au monument. Nous avons visité l’exposition permanente se trouvant à l’intérieur du monument. L’histoire de l’Indonésie y est représentée sous forme de superbes maquettes avec figurines.

Pris dans le trafic infernal de la capitale, nous sommes arrivés chez Yayuk à 20 h 30. Nous avons pris une soupe et nous nous sommes couchés tôt, fatigués de notre longue journée.

MERCREDI, 6 NOVEMBRE (Fête de Claude)

JAKARTA

 J’ai passé une très mauvaise nuit; je crois que j’ai souffert d’un coup de chaleur dans la journée (diarrhée, vomissements, fièvre et mal de tête). De plus, j’avais de la fatigue d’accumulée car nous avions vraiment eu un horaire chargé dans les deux dernières semaines. Comme je me sentais mal! Je suis restée au lit tout l’avant-midi, inquiète à la pensée d’avoir peut-être attrapé la malaria et me demandant si je ne devrais pas aller passer un test de sang dans une clinique comme me l’avait recommandé mon infirmière -avant notre départ du Canada- dans de telles circonstances. J’ai téléphoné à mes assurances et ils ont ouvert un dossier. Finalement, la fièvre a tombé et j’ai décidé de laisser tomber une consultation chez le médecin.

La veille, Yayuk avait lancé une invitation à tous les membres du groupe PPIK 82 (Jeunesse Canada Monde 82) sur WhatsApp pour venir célébrer chez elle la fête de mon cher Claude. Plusieurs ont répondu à l’appel : Rita, Nova, Evita, Rahman et son fils cadet, Dadang (mon ex-amoureux) et Yudi. Les femmes sont arrivées en premier et sont venues à mon chevet y allant chacune de leurs recommandations pour que je prenne du mieux. Je suis restée au lit jusqu’à l’arrivée des autres convives. Comme la fête commençait, j’ai fait l’effort de m’habiller et d’aller les trouver à la salle à manger. J’ai juste eu le temps de saluer chacun des invités quand j’ai soudainement senti que j’allais être malade. J’ai couru à la toilette et j’ai vomi l’antibiotique contre la diarrhée que j’avais décidé de prendre moins d’une heure auparavant. Par la suite, je me suis sentie mieux et j’ai eu un regain d’énergie qui m’a permis de participer à la fête. Cependant, je n’ai pas été capable d’avaler une seule bouchée du magnifique buffet préparé par Yayuk. Nous avons eu bien du plaisir à chanter (en anglais, en français et en bahasa indonesia), à danser le «Serendu Rendu» (danse javanaise) et à nous remémorer de vieux souvenirs du temps de JCM. Evita nous a remis, à Claude et moi, chacun un gilet souvenir PPIK 82. Rahman a apporté un gâteau de fête et deux sarongs : un pour Claude et un pour moi. Nous avons été très gâtés. Pour moi, ce fut de magnifiques retrouvailles. Claude, pour sa part, s’est fait de nouveaux amis. Ceux-ci ont vraiment apprécié le rencontrer et se sont vite attachés à lui. C’était beau à voir.

Les derniers invités sont partis vers 16h30. Je suis allée me reposer et je me suis levée vers 18h pour souper avec Yayuk et Claude. J’ai mangé très légèrement, sentant mon estomac encore fragile et ne ressentant pas la faim. À 20h30, je me suis couchée et j’ai passé une excellente nuit, contrairement à la nuit précédente qui avait été l’enfer!

JEUDI, 7 NOVEMBRE

JAKARTA

 À mon lever, à 6h30am, une surprise m’attendait ; Yayuk avait fait venir Masi, sa masseuse, pour moi et Claude. C’est avec bonheur que j’ai laissé Masi, petite, trapue, forte et endurante, prendre soin de mon corps. Je n’avais jamais eu un aussi bon massage de toute ma vie. Aucun muscle et aucune veine n’ont été oubliés. Elle m’a trouvé deux points sensibles : un dans le haut du dos et un dans la cuisse droite. Après moi, ce fut le tour de Claude. Pour deux heures au total, elle nous a chargé le prix dérisoire de 20 $CAD.

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J’ai pris un bon petit-déjeuner, heureuse de voir que mon appétit revenait. Je me sentais déjà beaucoup mieux que la veille. Claude et moi avons passé une journée tranquille à nous baigner et à relaxer autour de la piscine de Yayuk afin de me donner une chance de reprendre des forces. Nous sommes sortis nous promener une petite heure en mi-journée, découvrant le quartier de Yayuk et les abords du lac. Nous avons jasé un moment avec quelques pêcheurs et avons pris un café dans un petit restaurant situé tout près.

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Nous avons eu de la compagnie pour le souper et la soirée chez Yayuk : Ida, Deali, Iir et Yuni, accompagnée de son fils Ari et de sa petite-fille Xlisa. J’ai jasé avec les femmes sur le patio jusqu’en fin de soirée. Yayuk est conteuse et aime bien rire. Nous avons eu bien du plaisir avec elle! (Les amies de Yayuk ne pouvaient pas partir avant 21h. Comme Jakarta a un gros problème de trafic et de pollution de l’air, les déplacements en voiture sont gérés en fonction des numéros de licences.)

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VENDREDI, 8 NOVEMBRE

JAKARTA- BOGOR

 Nous nous sommes levés à 5h30am pour pouvoir partir à 6h en direction de Bogor et ainsi éviter d’être pris dans le gros trafic de la capitale. Hasan nous a conduit, Yayuk, Claude et moi, à Kebun Raya Bogor (Jardins glorieux de Bogor). En attendant l’ouverture du site, Yayuk a fait l’achat de pâtisseries au Bogor Permai, pâtisserie réputée de la ville.

Nous avons fait le tour des jardins principalement en fourgonnette afin de gagner du temps car le site est immense. Nous avons fait quelques arrêts pour nous permettre de prendre des photos et de mieux apprécier les magnifiques fleurs, arbustes et arbres venant de plusieurs pays d’Asie et d’Afrique. Claude et moi avons aussi marché sur le chemin bordé d’un lac menant à la maison du gouverneur. (Ce chemin est interdit aux voitures.)

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Nous avons ensuite rendu visite à Yuyun, sœur aînée de Yayuk, à l’hôpital Jakarta Timor. Elle était en train de suivre son traitement bihebdomadaire de dialyse, accompagnée de son mari Bana. Yayuk a fait cadeau à sa sœur de ses pâtisseries préférées. Une séance de photos assez inattendue a suivi; les infirmières de l’étage ont accouru pour se faire prendre en photos avec les deux Canadiens (Claude et moi)!

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Claude, pas très à l’aise dans les hôpitaux, est sorti nous attendre à l’extérieur. Il en a profité pour s’acheter un bon gros poulet burger mais, à la première bouchée, il était bien malheureux de constater que ce qu’il avait acheté était plutôt une grosse boulette de riz (enveloppée dans du papier à hamburger).☹ Lui qui était tanné du riz et pensait se faire plaisir, il avait définitivement manqué son coup! On a bien rigolé de son histoire quand il nous a conté sa mésaventure!

Nous avons dîné au restaurant Bakmi Gajah Mada Plaza au centre d’achats Junction Cibubur. J’ai mangé une soupe légère, mon appétit n’étant pas encore revenu à la normale.

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De retour chez Yayuk, nous avons passé le chaud après-midi à nous baigner et à nous occuper autour de la piscine (écriture pour moi, lecture et musique pour Claude). Nous avons pris notre dernier souper avec Yayuk, profitant pleinement de ce dernier moment ensemble à sa maison de Jakarta.

SAMEDI, 9 NOVEMBRE

JAKARTA – BANDUNG

Nous nous sommes levés tôt et avons pris un rapide petit-déjeuner. Nous sommes partis à 8h am pour la gare ferroviaire avec Yayuk et Hasan, son chauffeur. (Yayuk tenait à venir nous conduire avant de se rendre à l’aéroport où elle devait prendre l’avion à 14 h pm pour Bali. Comme le trafic est terrible à Jakarta, nous n’avions pas le choix de partir aussi tôt.)  Nous sommes arrivés à la « Stasiun Gambir » à 9h et avons fait nos adieux à Yayuk et Hasan. Je me sentais vidée d’énergie et le brouhaha de la gare me semblait infernal. Je n’étais pas encore tout à fait replacée de mes maux. Claude et moi avons donc décidé de louer une petite chambre simple pour une durée de 4 heures (29$CAD) à l’hôtel Rail Transit Suite Gambir. Quelle bonne idée nous avons eue! Je suis restée allongée pendant quatre heures pendant que Claude est allé se promener. Nous avons dîné à notre chambre (McDo : Mac poulet épicé et mini-frites juliennes). J’ai mangé avec appétit, signe que je commençais à aller mieux et heureuse moi aussi de manger autre chose que du riz!

Nous avons attendu 30 minutes devant la voie ferrée, face au Monument national Monas, sous une température de 36 degrés C. Ouf! Quelle chaleur suffocante! J’avais le dos complètement mouillé! Le trajet en train de Jakarta à Bandung a duré 3 h 30 minutes (11$CAD chacun en classe économique). Durant la dernière heure, j’avais le nez rivé à la fenêtre, épatée par les paysages montagneux et luxuriants. Les rizières en terrasses étaient particulièrement impressionnantes à voir.

Le train est arrivé à la « Stasiun Bandung » à 17 h 45. Bandung est la 4e ville indonésienne en importance avec sa population de 2.6 millions d’habitants. La ville est à 768 m en altitude. Située à 140 km au sud-est de Jakarta, Bandung a été construit le long du fleuve Citarum et est entourée de montagnes volcaniques.

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Nous avons pris un GrabTaxi jusqu’à la maison d’Opim, fil cadet de Shofwan (30 minutes; 4$CAD). Nous avons été reçus par sa bonne et la fille de celle-ci. Google Translate nous a été bien utile. (Opim était absent, parti pour la fin de semaine à Jakarta avec sa femme et ses cinq enfants.) La bonne nous a indiqué de nous installer dans la grande chambre des maîtres du 2e étage. Nous avions tout l’étage pour nous, incluant un petit salon, une table de cuisine et une belle salle de bain. Le seul hic, c’est qu’il n’y avait pas d’air climatisé ni de ventilateur à notre disposition. Ouf! Quelle chaleur épuisante! La bonne nous a monté du café et du melon d’eau. Et un peu plus tard, surprise, elle nous appelait pour que l’on descende souper. Wow! Quel accueil!

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En soirée, nous avons eu la visite de Betty, participante de JCM. Ce fut de belles retrouvailles après 36 ans sans se voir! Elle est arrivée avec son mari, son fils, sa belle-fille et un gâteau. C’est avec excitation que nous avons regardé mes photos de 1982 et que nous nous sommes remémorées de vieux souvenirs. Son mari a pris Claude en amitié. Il nous a invités à assister à des fiançailles le lendemain mais nous avons délicatement refusé l’invitation car nos plans étaient déjà faits. Comme ils sont aimables ces Indonésiens!

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DIMANCHE, 10 NOVEMBRE

BANDUNG

Nous avons déjeuné à l’étage; la bonne avait placé pour nous, du pain, de la confiture et du café au lait sur notre table. Sule, ami et chauffeur engagé pour nous par notre hôte Opim, est arrivé à 9h am comme prévu avec son ami Azel. Nous leur avons offert café et gâteau à l’étage, histoire de faire connaissance avant de partir explorer la ville avec Sule.

Nous avons commencé nos visites par Alun Alun, la grande place du vieux quartier de Bandung, passant devant le monument KAA (Konferensi Asia Afrika) et traversant la « Palestine Walk : Road to Freedom ». L’immense mosquée Masjid Raya Bandung domine la grande place.

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Nous avons marché aux alentours de la mosquée, découvrant la Plaza Parahangan (grand centre d’achats pour la clientèle locale), les édifices blancs de l’époque coloniale hollandaise (appartenant presque tous à des banques), l’édifice Indra Busana (aire de restauration), le premier Bureau de poste de Bandung, la fameuse rue Jalan Asia-Afrika et un petit centre culturel avec performance de danses soudanaises (de l’ouest de Java) au son du gamelan (orchestre traditionnel à percussions).

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Nous avons ensuite visité le Konferensi Asia-Afrika Museum dédié à Suekarno, premier président de l’Indonésie et père de l’indépendance (1945). (Celui-ci est aimé des Indonésiens. Cependant, Suharto, son successeur et dictateur pendant 32 ans, ne fait pas l’unanimité par les citoyens!) Nous avons aussi visité la fameuse salle de conférence où, à la vue de l’aigle, emblème national de la République indonésienne, j’ai été prise d’émotions; tous mes anciens souvenirs de ce pays qui m’est si cher, ont soudain refait surface dans ma mémoire.

Nous avons fait un arrêt à la « Stasiun Bandung » afin d’y acheter nos billets pour Yogyakarta (38$CAD pour 2 pour un trajet de 7 heures 30 minutes). Ensuite, nous sommes allés visiter la « Maison du gouverneur », immense édifice comprenant deux belles salles de conférences et un musée (Museum Gedung Sate) dédié au gouverneur. Au 4e étage, une vue panoramique de la ville de Bandung permet d’apprécier la beauté des montagnes et les deux volcans : Kawah Putih et Tangkuban Perahu. (Ce dernier, haut de 2084 mètres, est en éruption depuis le 26 juillet 2019.)

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Nous avons dîné dans un petit resto situé tout près du musée. Nos mets indonésiens étaient succulents. Deux charmantes petites sino-indonésiennes de 5 et 7 ans nous ont tenu compagnie, heureuses de parler anglais avec nous; trop mignon!

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Nous avons ensuite roulé pendant une heure dans le trafic pour nous rendre à Selasar Sunaryo Art Space (galerie d’art, petit amphithéâtre romain, scène extérieure couverte et café). Malheureusement, aucune activité n’avait lieu au moment de notre visite. Seul le café était ouvert. Nous avons donc pris un café tout en profitant de la vue donnant sur la riche végétation tropicale du site.

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Sule, notre guide et chauffeur nous a ensuite proposé de nous rendre au Taman Hutan Raya Ir.H. Juanda. Cet immense site est un territoire protégé et jardin botanique comprenant 2 500 espèces de plantes. Plusieurs sentiers sont aménagés. Nous avons emprunté celui menant à une première grotte, la Goa Jepang. Cette grotte a été creusée par les militaires japonais lors de leur guerre contre les Hollandais. À la lueur de nos cellulaires, Sule et moi avons pénétré dans les longs couloirs frais, obscurs et sans grand intérêt pour en ressortir quelques instants plus tard.

Ressentant la fatigue de la journée, nous avons rebroussé chemin. Nous avons croisé quelques macaques à longue queue, à mon plus grand plaisir!

À 17h, nous étions de retour chez Opim. Une belle assiette de fruits nous attendait. Nous avons relaxé dans notre petit salon du 2e étage au son de la pluie qui tambourinait sur le toit. À 20h, surprise, la bonne nous a appelés pour souper. Je ne m’y attendais pas du tout alors j’avais déjà soupé avec un sandwich au beurre de peanut! J’ai tout de même trouvé une petite place pour faire honneur à sa bonne cuisine.

LUNDI, 11 NOVEMBRE

BANDUNG

Nous nous sommes levés tôt car il était entendu que Sule viendrait nous chercher dès 7h afin d’éviter le gros trafic. Malgré tout, le trafic était déjà dense et nous avons mis une grosse heure à sortir de la ville. Ensuite, sur l’autoroute, la voie était libre, nous permettant de rouler à 115 km/h au lieu de 20 km/h! Nous avons dû ralentir sur l’étroite route en montagne, traversant plusieurs petits villages charmants et verdoyants de rizières en terrasses. En tout, il nous a fallu une heure et demie pour parcourir les 50 km nous menant à Kawah Putih. Ce lac de cratère est l’un des deux cratères du mont Patuha. Comme son nom l’indique, le lac de cratère et ses environs sont dominés par une couleur blanc pâle qui rayonne d’une ambiance plutôt hypnotisante. Le vaste cratère dormant volcanique est rempli d’eau de couleur turquoise surréaliste. Les falaises d’arbres à moitié calcinés qui entourent le cratère atteignent environ 2 500 mètres d’altitude et font une superbe toile de fond.

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Nous avons tout d’abord exploré le cratère au niveau du sol pour ensuite emprunter le sentier « skywalk » surplombant le cratère. Nous y avons croisé un charmant couple malaisien avec leurs enfants. Ils nous ont chaleureusement invités à aller les visiter chez eux en Malaisie! Quelle générosité spontanée!

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Nous avons roulé une quinzaine de km à travers de magnifiques plantations de thé pour nous rendre au Glamping (Glamour Camping) Lakeside Rancabali situé sur le bord du lac Situ Patenggang. Ce camping de luxe offre l’hébergement dans de grandes tentes au bord du lac et à travers les plantations de thé.

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Nous avons dîné au PISINI RESTO, à bord d’un gros bateau en bois en cale sèche, accessible par un pont suspendu et offrant une superbe vue sur les montagnes et plantations entourant le lac.

Sur le chemin du retour, nous avons fait un bref arrêt en bord de route à une « Strawberry Farm ». Les fraises y sont cultivées en pots.

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De retour à Bandung, nous avons fait un arrêt à une pâtisserie afin de pouvoir offrir un cadeau de départ à nos hôtes. En arrivant à la maison, Opim était là. Nous avons enfin fait sa connaissance. Il est sympathique comme son père! Nous lui avons remis les pâtisseries tout en le remerciant de tout ce qu’il avait fait pour nous. Nous nous sommes retrouvés à l’heure du souper. Nous étions cinq adultes autour de la table : Opim, sa femme Yola, Sule, Claude et moi. Nous avons bien rigolé des petites misères de l’hiver québécois!

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Nous avons pris une photo avec leurs cinq enfants (Syifa, Abraham, Ainique, Enavder et Aisyah) et Ika, la mère de Yola. Nous avons fait nos adieux mutuels, ne prévoyant pas avoir la chance de nous revoir le lendemain matin avant notre départ.

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MARDI, 12 NOVEMBRE

BANDUNG – YOGYAKARTA (pop : 400 000)

 La bonne nous a monté des œufs pour le petit-déjeuner. Nous lui avons ensuite fait nos adieux. J’ai insisté pour la prendre en photo avec moi. (Les domestiques se font rarement photographier; ils sont la plupart du temps tenus à l’écart.) Elle a couru enfiler un gilet à manches longues et son hijab afin de couvrir ses bras et ses cheveux pour être présentable en tant que musulmane.

Nous avons fait venir un taxi Grab pour nous conduire à la « Stasiun Bandung ». Nous avons passé la journée dans le train (8h30 à 17h), ce qui m’a permis de me mettre à jour dans l’écriture de mon journal de voyage. Les paysages étaient fantastiques et je ne cessais de m’émerveiller à la vue des rizières et des montagnes. Comme le trajet est beau de Bandung à Yogyakarta!

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À notre arrivée à Yogyakarta, nous avons appelé un taxi Grab pour nous rendre à notre hôtel, le Duta Guest House (31$CAD/nuit incluant le petit-déjeuner), dans le petit quartier touristique de la rue Prawirotaman à 2km du centre-ville. Nous avons été agréablement surpris par ce charmant petit hôtel avec piscine et magnifique aménagement paysager (cascades d’eau avec gros poissons rouges, bonzaïs, plantes tropicales, etc). De plus, notre chambre est grande avec portes vitrées donnant sur notre coin de patio.

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Nous avons rapidement enfilé nos maillots de bain et courus nous rafraîchir dans la piscine. Nous nous sommes ensuite reposés à notre chambre avant de marcher sur notre rue en quête d’un restaurant pour le souper. Notre choix s’est avéré excellent avec le resto Burgerax. Notre salade jardinière et notre pizza quatre saisons étaient exquis et avec un vrai goût de cuisine nord-américaine. Quel bonheur! On se serait presque crus à la maison!

Avant de rentrer à l’hôtel, nous avons pris des informations dans une agence touristique sur les tours offerts aux alentours de Yogyakarta.

MERCREDI, 13 NOVEMBRE

YOGYAKARTA

Notre petit-déjeuner inclus était vraiment succulent : omelette, mini-crêpes aux bananes, fruits frais et café au lait.

Nous sommes allés réserver les services d’un chauffeur pour le lendemain, à l’agence de voyage visitée la veille. Ensuite, nous sommes partis en moto-rickshaw au Palais du Sultan. Le site est immense. Nous y avons vu un orchestre gamelan (orchestre à percussions traditionnelles) avec chanteuses et théâtre de marionnettes traditionnelles, des pavillons exposant le mobilier, la vaisselle, les habits, les objets décoratifs ayant appartenus au Sultan, un pavillon dédié au batik (Yogya est réputée pour ses batiks) avec artisanes à l’œuvre, etc.

À la sortie du site, j’ai fait l’achat d’un pantalon léger (3$CAD) et de deux colliers (2$CAD chacun) dans les petits kiosques sur la rue pendant que Claude jasait avec des Indonésiens tout en prenant un thé. Un homme nous a conduits au bout d’une petite ruelle au « Batik Painting Art Centre ». Nous avons vu quelques artistes à l’œuvre et regardé rapidement les superbes batiks encadrés de la boutique.

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Nous sommes partis en rickshaw vers le Tamansari (Beautiful Garden), communément appelé le Water Castle. Construit en 1684 par Sri Sultan Hamengku, le jardin renferme la magnifique piscine royale.

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Affamés, nous avons pris une soupe aux nouilles et mini-boulettes de viande dans un petit resto sur la rue. Nous avons ensuite rencontré un jeune couple belge avec qui nous avons eu du plaisir à parler de voyages et ce, en français!

Nous nous sommes dirigés vers le Sumur Gumeling, mosquée souterraine et lieu de méditation du Sultan. C’est avec joie que nous avons profité de la fraîcheur du tunnel ! La chaleur de mi-journée était insupportable (33 degrés C); Claude et moi étions en nage!

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Partant en moto-rickshaw, nous avons fini notre après-midi au Pasar Beringharjo, marché intérieur et extérieur regorgeant principalement de vêtements en batik et autres tissus à bons prix. Claude s’est trouvé une belle chemise bleue (12$CAD). Nous avons remonté la populaire rue commerciale jusqu’au centre d’achats Malioboro. De là, nous avons pris une dernière moto-rickshaw pour rentrer à notre hôtel. La baignade a été bienvenue! On nous a servi thé et beignets à la piscine.

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Nous nous sommes reposés à notre chambre avant de sortir souper, parapluie à la main, à notre excellent restaurant de la veille. Une fois de plus, nous avons très bien mangé. Nous avons fini la soirée à marcher sous la pluie à la recherche d’un guichet automatique que je pourrais utiliser avec mes cartes Desjardins. Au 4e guichet trouvé, c’est ma carte de crédit BMO qui a fonctionné! J’ai fait un peu de lèche-vitrine avant de rentrer à l’hôtel.

(La mode indonésienne ne m’épate pas et les tissus sont souvent trop chauds pour moi.)

JEUDI, 14 NOVEMBRE

YOGYAKARTA

 J’ai passé une mauvaise nuit, assaillie par une migraine. J’ai pris mon médicament en me levant et j’ai apporté des fruits, du pain et du fromage dans mon sac à dos afin de déjeuner quand ma migraine serait passée.

Notre chauffeur et guide Biyanto est passé nous chercher à l’hôtel à 8h am pour la visite des célèbres temples de la région (50$CAD pour ses services pour la journée et 63$CAD chacun pour l’entrée aux deux temples). Nous avons commencé par le magnifique temple Borobudur. Cette importante construction bouddhiste fut bâtie aux VIII et IXe siècles à l’époque de la dynastie Sailendra. Le site semble avoir été abandonné vers l’an 1100. Il a été découvert par Thomas Stamford Raffles en 1814.

Le temple est à la fois un stûpa et, vue du ciel, un mandala. Il forme un gigantesque carré et est constitué de quatre galeries successives de forme géométrique et superposées. Comme l’ensemble du monument, ces galeries sont couvertes de bas-reliefs, dont la longueur totale est d’environ 5 kilomètres, relatant les divers épisodes de la vie du bouddha Sakyamuni. La terrasse supérieure est elle aussi surmontée de trois terrasses circulaires concentriques bordées de 72 stûpas. Ils consistent en des cloches de pierre ajourées logeant des bodhisattvas. Au centre de ces terrasses et donc au sommet du Borobubur, un autre stûpa couvre un bouddha inachevé. Le temple figure à l’inventaire du patrimoine mondial.

À l’entrée, on peut nourrir quelques cerfs. À la sortie, quatre éléphants sont disponibles pour des promenades. De plus, on doit traverser un nombre interminable de boutiques de souvenirs avant d’arriver au stationnement. Les vendeurs ambulants sont insistants.

À quelques kilomètres de là, nous avons visité un petit temple, le Candi Pawon, faisant partie de l’ensemble des temples de Borobudur.

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Juste à côté du temple se trouve le café restaurant « Pawon Luwak Coffee » dont le chauffeur nous a beaucoup parlé. Le kopi luwak est un café récolté dans les excréments d’une civette asiatique, le luwak de la famille des viverridés, du fait d’une digestion quasi absente. La civette consomme en effet les cerises du caféier, digérant leur pulpe mais pas leur noyau, qui se trouve dans ses excréments.

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Encore quelques kilomètres plus loin, un troisième temple, le Candi Mendut, fait aussi partie de Borobudur. Sur ce site, on retrouve également deux sections réservées à des ruines. À la sortie, les vendeuses des petits kiosques de souvenirs nous ont talonnés pour qu’on leur achète quelque chose. J’ai marchandé ferme et j’ai finalement acheté deux pantalons légers et une blouse pour un total de 11$CAD. Avant de repartir, j’ai jeté un coup d’œil au « Mendut Buddhist Monastery » à travers la grille barrée.

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Biyanto a emprunté une petite route de campagne. Nous avons traversé plusieurs petits villages, apercevant des rizières et des champs cultivés (maïs, piments, manioc, etc). Nous avons fait un arrêt pour voir de près les cultures d’arachides et prendre quelques photos du volcan Merapi. (Un autre volcan, le Merbabu, est situé derrière le Merapi mais nous ne pouvions pas le voir de l’endroit où nous étions.) Biyanto nous a parlé de l’éruption du Merapi en 2010 : 212 morts et 6500 maisons détruites par la lave brûlante. Le volcan est toujours en activité.

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Nous avons dîné au joli Resto Kali Opak, ouvert sur une magnifique forêt de bambous. Je n’ai pas été capable de tout manger mon gado gado (salade de légumes croquants nappés d’une sauce aux arachides). J’avais si chaud que j’en avais l’appétit coupé! Quelle chaleur insoutenable! Afin de faire descendre la température de mon corps, j’ai pris soin de me mouiller les cheveux avant de partir du restaurant.

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Nous avons terminé nos visites avec le temple hindou Prambanan. C’est un ensemble de 240 temples shivaites, construits au IXe siècle sous la dynastie Sanjaya du premier royaume de Mataram. Prambanan est classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Le site est immense et nous avons dû marcher 2 km sous un soleil de plomb pour tout voir. Le premier temple, le Candi Prambanan, est le plus impressionnant. Le temple central est dédié à l’épouse de Shiva. Il repose sur une structure surélevée de 34 m de côté contenant une statue de la déesse. Cette structure est entourée d’une enceinte de 110 m de côté incluant les temples annexes dédiés aux Dieux Brahma, Apit, Shiva, Hamsa, Vishnu, Nandi, Garuda et Pervana.

Le deuxième temple est petit et a été détruit en grande partie lors d’un tremblement de terre. Il s’agit du Candi Lumbung.

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Le troisième temple, le Candi Bubrah, est intact mais petit, donc pas très impressionnant.

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Finalement, le quatrième temple, le Candi Sewu, est constitué de plusieurs temples dont plusieurs sont en ruines. À l’entrée arrière de ce temple, deux immenses statues se font face. Comme ce temple était en rénovation, nous ne nous y sommes pas attardés. Le premier temple, le Candi Prambana est définitivement le plus impressionnant à voir.

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À la sortie du site, les kiosques de souvenirs débordent de marchandises de toutes sortes. Cette fois, je n’ai rien acheté.

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Nous avons rejoint notre chauffeur et pris le chemin du retour. À notre arrivée à l’hôtel, nous étions bien pressés de sauter dans la piscine pour nous rafraîchir. Nous avons ensuite profité de notre patio avant de retourner à notre restaurant préféré pour souper : le Burgerax.

VENDREDI, 15 NOVEMBRE

YOGYAKARTA

Après une bonne nuit de sommeil et un excellent petit-déjeuner à l’auberge, nous sommes partis en becak motorisé vers le Pasar Ngasem aussi appelé Pasty (Marché aux oiseaux). On y vend un peu de tout : petits oiseaux, chauve-souris, lézards, iguanes, hiboux, singes, lapins, canards, poules, coqs de combat, chiens, chats, luwaks, tortues, cochons d’Inde, coqs, poussins teints en jaune, vert, rose et mauve, insectes, etc.

Repartant en becah avec le même chauffeur, nous avons roulé sur une distance de 5 km à travers le trafic pour nous rendre à Kotagede, quartier de l’argenterie (« silver village »). Nous avons pu voir les artisans à l’œuvre aux ateliers Ansor’s Silver et Narti’s Silver. J’en ai profité pour m’acheter une petite breloque en argent sterling (8$CAD) représentant un wayang kulit (marionnette traditionnelle utilisée pour le théâtre d’ombre).

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Nous sommes aussi allés voir les produits locaux d’une boutique de thé et café. On y vend entre autres du « wild luwak coffee » à prix fort.

Le chauffeur de becah nous a ensuite conduits au « Komplex Masjid Besar Kotagede ». Ce fut une belle découverte. Kotagede est la capitale de l’ancien royaume islamique Mataram. De magnifiques portes sculptées dans la pierre donnent accès au complexe. Celui-ci inclus une mosquée, un petit bassin pour se laver et se baigner et le cimetière royal Mataram.

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Nous sommes retournés en becah à notre auberge. Nous avons fait une pause à notre chambre, appréciant l’air climatisé. Quel contraste de température avec l’extérieur! Sentant un creu à l’estomac, nous avons remonté notre rue, la Prawirotaman, jusqu’au restaurant javanais Bu Ageng. Comme nous avons bien mangé!

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Sur le chemin du retour, nous sommes arrêtés au « Batik Plengton ». Cette boutique vend toutes sortes de vêtements et accessoires en batik de haute qualité. Un vrai plaisir pour l’œil mais avec des prix hors de notre portée.

Claude est parti se baigner et avant de le rejoindre à l’auberge, j’ai fait un arrêt au » Batik Winotosastro ». J’ai visité cet excellent atelier de fabrication de batik qui date de 1940. J’ai pu voir les artisans à l’œuvre à chacune des étapes du procédé, incluant les estampes avec motifs. J’ai acheté deux petits étuis pratiques en batik (4$CAD pour les deux).

J’ai passé la fin de l’après-midi à me baigner et à relaxer sur notre patio, heureuse de prendre congé de la chaleur suffocante de la rue.

En début de soirée, nous avons marché jusqu’à la Grande place sud Alun Alun Selatan. Nous avons fait le tour de cette immense place. Deux gros arbres en occupent le centre. De grands tapis et des tables basses sont étalés sur le sol tout autour de la Grande place pour les gens qui commandent des mets à l’un des nombreux stands de nourriture. D’originales voiturettes aux contours illuminés animent les lieux.

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Nous avons pris une excellente soupe aux légumes et boules de viande dans un petit restaurant attenant à la Grande place. Ensuite, nous sommes partis en becak vers la Grande place nord, située 1.5 km plus loin. Le chauffeur nous a laissé à la porte d’entrée de la fameuse rue Malioboro. Cette rue est aussi animée en soirée que durant la journée. Nous sommes passés à côté du Bureau de poste, de la Banque d’Indonésie et du Monument Serangan Umum 1 Maret 1949. (L’offensive générale du 1er mars 1949 était une offensive militaire pendant la révolution nationale indonésienne.)20191115_195808_HDR

Le Marché de nuit de la rue Malioboro est fort populaire. Les larges trottoirs de chaque côté de la rue sont remplis de petits kiosques débordant de marchandises de toutes sortes. Nous avons jeté un coup d’œil à l’immense centre d’achats intérieur Mal Malioboro. Claude s’est trouvé une belle chemise noire et jaune or (12$CAD). Nous sommes revenus à notre auberge en becak (5$CAD). Nous sommes allés louer une motocyclette pour le lendemain (70 000 RI ou 7$CAD!).

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SAMEDI, 16 NOVEMBRE

YOGYAKARTA

Au petit-déjeuner, j’ai jasé avec deux Chiliens, heureuse de pouvoir pratiquer mon espagnol. Claude et moi sommes ensuite partis avec le scooter loué la veille en direction de Baron Beach, située à 39 km au sud de Yogyakarta. Une fois le trafic de la ville derrière nous, nous avons roulé sur une route étroite, montagneuse et sinueuse. La jungle et les champs étaient secs par manque de précipitations. Nous avons vu plusieurs rizières en terrasses asséchées à cause de la cueillette récente du riz. Les sols sont remplis de roches poreuses. Certaines sont immenses, donnant des paysages quasi lunaires. J’aurais aimé prendre des photos sur la route mais je ne voulais pas déranger Claude dans sa conduite.

Après presque trois heures de route incluant une pause-café, nous sommes arrivés à Baron Beach. La plage que nous avons découvert nous a un peu déçus. Elle est petite et on doit monter à bord d’une petite embarcation pour s’y rendre. Les parasols sont alignés mais on n’y trouve aucune chaise. L’endroit est quand même charmant avec tous ses petits bateaux de pêche et son marché de poisson. De plus, un nombre important de petits kiosques offrent toutes sortes de marchandise à vendre : nourriture, vêtements, objets en coquillages, accessoires de plage, etc.

Nous avons décidé d’aller à la plage voisine, la Yuyup Beach, située un km plus loin. Cette plage est magnifique mais on ne peut malheureusement pas s’y baigner car les vagues sont trop puissantes et le fond est rempli de coraux. Sous un soleil de plomb et une température frisant les 40 degrés Celsius, nous avons exploré les lieux. De chaque côté de la plage, deux énormes roches sortent de l’eau et rendent le paysage unique et sublime. Un escalier et un pont nous permet d’aller observer la mer sur l’énorme rocher situé du côté est. Un abri y a été construit. De là-haut, nous sentions avec bonheur l’air frais de la mer, rendant la chaleur ambiante un peu plus supportable.

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Nous avons dîné dans un des petits restos de la place. J’ai pris une soupe aux nouilles et poulet (sop mie ayam) et Claude, un excellent poisson frit. Nous avons ensuite entrepris le chemin du retour, les fesses et le dos déjà endoloris et la peau déjà gorgée de soleil. À mi-chemin, nous avons fait une pause-mangues. Nos trois heures de retour sur le scooter nous ont rappelé que nous n’avons plus 20 ans! La dernière heure a été la plus pénible; le trafic et la pollution venaient s’ajouter au reste.

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Comme nous étions contents d’arriver enfin à notre hôtel! Nous avons sauté dans la piscine, heureux comme des poissons dans l’eau! Nous nous sommes reposés à notre chambre et sommes sortis souper au restaurant Masalla (cuisine asiatique) où j’ai mangé une excellente salade thaïe et des ailes de poulet.

DIMANCHE, 17 NOVEMBRE

YOGYAKARTA – SURAKARTA (SOLO) Pop : 535 000

Après déjeuner, je suis allée donner quelques articles qui embarrassaient ma valise aux deux réceptionnistes de notre hôtel et au chauffeur de becak en attente de clients en face de l’hôtel. J’ai fait des heureux!

Claude et moi avons ensuite pris un Grab Taxi pour nous rendre à la gare routière. On nous a dirigés directement dans l’autocar pour Surakarta et nous avons tout juste eu le temps de nous asseoir que l’autobus partait! Nous avons payé notre passage à bord : 1.50$CAD incluant une bouteille d’eau chacun pour deux heures de trajet!

Surakarta, aussi appelée Solo, fut fondée sur la base d’un simple village en 1745 pour devenir la nouvelle capitale du royaume de Mataram. La ville a vécu au rythme de l’histoire indonésienne. Riche en culture et visitée par de nombreux touristes, elle est également l’un des centres économiques du pays.

À notre arrivée à Solo, nous nous sommes rendus au Adhiwangsa Hotel avec GrabTaxi. Nous avons eu une aubaine sur Booking (34$CAD par nuit, petit-déjeuner inclus). Ce luxueux hôtel cinq étoiles dispose d’une grande piscine dans sa belle cour intérieure. Nous sommes arrivés en plein mariage. Les costumes élaborés et chics de quelques femmes et jeunes filles étaient impressionnants à voir!

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Nous nous sommes installés à notre chambre puis, sous une température étouffante de 36 degrés, nous avons cherché un restaurant aux alentours de l’hôtel mais sans succès. Finalement, nous avons acheté trois mini-pizzas au dépanneur Indo Maret et sommes revenus les manger autour de la piscine de notre hôtel.

Nous avons passé un après-midi tranquille. Je me suis baignée avec Claude et suis ensuite montée à notre chambre. Confortablement installée au petit bureau, à l’air climatisé, j’ai travaillé sur mon blog voyage.

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Nous avons soupé au restaurant de l’hôtel, assis sur la terrasse. Mes pâtes épicées aux crevettes étaient bonnes mais manquaient cruellement de légumes. Claude a généreusement partagé les siens avec moi.

En soirée, nous sommes allés marcher autour de l’hôtel. Claude en a profité pour se faire couper les cheveux.

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J’ai longuement jasé avec Fery, un charmant jeune employé de l’hôtel. Il a répondu à toutes mes questions concernant les lieux touristiques de Solo, carte de la ville en main. Avant de me coucher, j’ai réservé nos billets de train sur le site Traveloka. Merveilleux! Ce site est simple et pratique. Je ne m’en passerai plus!

LUNDI, 18 NOVEMBRE

SOLO

Au petit-déjeuner, le choix de nourriture était vaste. Cependant, je ne me suis pas servie de mets indonésiens. Je me suis plutôt contentée d’un bon déjeuner continental.

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Nous sommes partis vers 9h avec Grab Taxi , profitant de la « fraîcheur » du matin (environ 30 degrés C) pour faire nos visites de la ville de Solo. Le musée Danar Hadi House nous a impressionnés pour sa collection unique et incroyable de batiks : 10 000 pièces de batiks y sont exposées. La jeune guide nous a raconté l’histoire de l’Indonésie à travers les motifs des batiks méticuleusement répartis dans les onze pièces de la grande maison. Nous avons aussi pu voir quatre artisanes à l’œuvre et finalement, la boutique de produits de toutes sortes faits en batik.

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Un conducteur de becak nous a ensuite conduits au Istana Mangkunegaran. Construit en 1757, ce palais sert encore de résidence à la famille royale. Devant la maison, une grande salle avec plancher de marbre sert pour les cérémonies animées par un orchestre à percussions (gamelan). Dans la grande résidence, quelques pièces sont dédiées à un musée qui renferme la collection personnelle de Mangkunegara VII : vêtements en or plaqué pour les danses royales, superbe collection de masques, bijoux et quelques accessoires étranges tel qu’un coq en or pour cacher les parties génitales. Afin de gagner du temps, nous avons sauté la visite guidée du musée après y avoir jeté un rapide coup d’œil.

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Repartant en becak afin de sauver de l’énergie, nous nous sommes rendus au Karcis Masuk Kraton Surakarta. Ce palais est un édifice historique unique qui a été conçu avec l’aide du Sultan Hamengkubuwono I. La cour intérieure devait être belle à l’époque mais aujourd’hui, elle manque définitivement d’entretien. Le musée en fait le tour et contient plusieurs salles d’exposition présentant des carioles royales, des sculptures dans de la roche, des batiks, des wayang kulit (marionnettes pour théâtre d’ombre), des instruments du gamelan, des masques, etc.

Le palais du Sultan est fermé aux visiteurs sauf lors de cérémonies spéciales. Nous avons quand même pu l’apercevoir dans l’ouverture d’une porte.

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Sous un gros 38 degrés C, nous avons pris un autre becak. Nous avons passé devant le Pasar Klewer (réputé marché de batiks) et devant la Mesjid Agung (mosquée) pour nous rendre au Kampung Wisata Batik Kauman Solo. Ce « village de batik » renferme plusieurs petites ruelles avec ateliers et boutiques de batik. Claude m’a attendu à l’ombre pendant que je suis allée faire un rapide tour du village.

Nous avons dîné dans le coin dans un petit restaurant pour les « locaux » (1.85$CAD chacun, breuvage inclus!). Au menu : Masakan Padang (cuisine de Padang de style buffet) Le poisson que nous avons choisi était délicieux!

Nous nous sommes rendus au Fort Vastenburg en becak. Malheureusement, il était fermé. Il n’ouvre que lorsqu’il y a un événement spécial.

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Comme il faisait extrêmement chaud, nous avons décidé de rentrer à l’hôtel pour aller nous baigner. J’ai terminé l’après-midi à notre chambre à travailler à nouveau sur mon blog voyages. J’avais besoin d’une pause de la chaleur intense du dehors. Nous avons soupé à l’hôtel et avons pris une marche par la suite. Nous sommes rentrés dans une boutique de batiks. Il y avait un choix immense de vêtements et de motifs mais rien ne m’est tombé dans l’œil.

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MARDI, 19 NOVEMBRE

SOLO

Ce matin, nous avons visité le jardin zoologique Taru Jurug Solo. Cette activité nous semblait la meilleure option car en une demi-journée hier, nous avions vu les principaux attraits touristiques de cette petite ville sans grand intérêt. Sous une chaleur accablante, nous avons commencé par les volières d’oiseaux pour ensuite prendre un petit autobus coloré nous menant aux enclos des mammifères. Le zoo manque d’entretien et la verdure se fait rare dans les enclos mais le site contient une variété intéressante d’animaux. Comme à l’habitude, ma section préférée a été celle des singes. Claude m’a bien amusée quand il s’est mis à se comporter comme un des leurs afin de les faire réagir.

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Nous avons dîné à un petit kiosque de nourriture à la sortie du zoo, assis sur un tapis devant une petite table basse. Comme il faisait chaud! J’avais le dos tout en sueur. Quelle chaleur éprouvante (37 degrés C)!

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Nous avons passé l’après-midi à nous baigner et à relaxer. Claude est resté autour de la piscine tandis que moi, j’ai préféré monter à notre chambre afin de continuer à travailler sur mon blog, confortablement installée à l’air climatisé. En fin d’après-midi, nous avons marché jusqu’au Alila Solo. Cet hôtel luxueux et moderne comprend une immense terrasse avec piscine au 6e étage et un restaurant sur la terrasse du 29e. Nous avons commencé par aller voir le 6e étage et ensuite, nous sommes montés au 29e pour voir le coucher du soleil sur la ville de Solo tout en mangeant des tacos mexicains au son de musique latine. Le soleil était orange et le ciel d’une teinte rosée. Un nuage s’est formé au-dessus d’une partie de la ville et nous avons passé un bon moment à observer les éclairs qui en surgissaient.

Nous sommes revenus à notre hôtel en becak. Un spectacle extérieur avec musique populaire et traditionnelle avait lieu sur le terrain de l’hôtel. Cette soirée, sous le thème de l’Halloween, était réservée aux élèves d’une « senior school ». Curieuse, je suis allée jeter un coup d’œil sur les lieux, le temps de prendre quelques photos des jeunes en costumes traditionnels.

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Claude et moi nous sommes baignés une fois de plus, heureux de nous rafraîchir. La température avait baissé à 33 degrés C, rendant la chaleur supportable en cette belle soirée « d’été ».

MERCREDI, 20 NOVEMBRE

SOLO – SURABAYA (pop : 3.5 millions)

 Nous nous sommes levés tôt pour attraper le train de 7h55am à la gare ferroviaire Purwosati. Notre trajet de Solo à Surabaya, d’une durée de 5h30m, s’est bien fait, bien que nous fussions coincés sur nos bancs droits dans un wagon économique (8$CAD chacun). Nos genoux arrivaient entre les jambes de nos voisins assis devant nous. Cette proximité avec de parfaits inconnus étaient plutôt inconfortable. Assise sur le bord de la fenêtre, j’avais l’air chaud du dehors qui s’infiltrait par la vitre. Eurk!

Surabaya est la deuxième plus grande ville d’Indonésie avec ses 3.5 millions d’habitants. Les Indonésiens la considère comme la ville des héros à cause de l’importance de la bataille de Surabaya dans la galvanisation indonésienne et le soutien international à l’indépendance du pays lors de la révolution nationale indonésienne de 1945. Surabaya est la ville de naissance du président Soekarno, premier président du pays. Tanjung Perak, le port de la ville, est le premier port d’Indonésie.

Je tenais à venir à Surabaya afin d’y rencontrer la famille qui m’avait hébergée lorsque j’étais à Kendari sur l’île de Sulawesi en 1982. La famille est déménagée à Surabaya il y a 33 ans. Le père est décédé. La mère habite avec une de ses filles : Tri. Cette dernière m’a mis en contact avec ses deux sœurs Ria et Nurul, ainsi qu’avec Audy, leur frère.

À notre arrivée à Surabaya, Leony, jeune femme qui travaille pour la compagnie d’Audy, est venue nous chercher à la gare avec son chauffeur. Ils nous ont reconduits jusqu’à notre luxueux hôtel 5 étoiles, le Majapahit Hotel. Ma famille d’accueil d’autrefois a tenu à nous payer ce luxe pour les quatre nuits de notre séjour à Surabaya (déjeuners inclus). L’hôtel est immense et fait partie du patrimoine de la ville. L’édifice ainsi que les cours intérieures sont magnifiques.

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Après avoir déposé nos bagages à notre chambre, grande et spacieuse avec un coin salon, nous sommes allés dîner au 5e étage de la Tunjungan Plaza. Nous avons opté pour des mets italiens (lasagne et spaghetti) qui se sont avérés excellents pour pas trop cher. Nous avons ensuite pris l’ascenseur jusqu’à la terrasse du 10e étage d’où nous avons pu profiter de la vue panoramique sur la ville de Surabaya et jeter un coup d’œil à la programmation du cinéma IMAX.

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De retour à l’hôtel, Claude est allé se baigner et moi, j’ai fait la sieste. Comme ma «sœur» Tri avait trop de travail au bureau, elle n’a pas pu venir nous rencontrer tel que prévu en soirée. Claude et moi, sous les recommandations d’un des portiers de l’hôtel, avons pris un GrabTaxi pour aller manger sur la rue Jalan Kedungdoro, populaire « Street Food » de Surabaya. Le trafic incessant et bruyant en plus de la pollution et de la chaleur suffocante du centre-ville nous ont découragés de manger sur le trottoir. Nous avons trouvé un petit restaurant à l’air climatisé. Mon riz aux légumes était tellement épicé que j’en ai laissé la moitié!

Sur le chemin du retour, les fesses coincées sur le banc étroit de notre becak, nous avons découvert un petit marché de nuit à un coin de rue de notre hôtel. Nous sommes allés nous y promener à pied, découvrant quelques kiosques de nourriture et de vêtements, de petites épiceries et le marché Pasar Genteng Baru Surabaya, fermé en soirée. Nous avons fini la soirée dans la piscine, nageant à la lueur des buildings illuminés et avec la compagnie de chauve-souris faisant des aller-retours au-dessus de nos têtes.

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JEUDI, 21 NOVEMBRE

SURABAYA

 Après une excellente nuit et un délicieux petit-déjeuner digne de notre hôtel cinq étoiles, nous avons attendu notre guide Eko et son chauffeur Damar dans le lobby. J’ai eu le temps de prendre plusieurs informations sur la ville, carte géographique en mains, auprès de la gentille et patiente réceptionniste. Les deux hommes sont arrivés vers 10h30am. Après avoir fait connaissance, nous sommes partis tous les quatre pour faire un tour de la ville. (La famille de Tri a tenu encore une fois à payer tous les frais pour notre journée. Nous leur en sommes très reconnaissants. Ma « sœur » Ria, qui devait nous accompagner pour nos visites, a eu un empêchement de dernière minute.)

Nous avons commencé par la Maison de Sampoerna, ancienne fabrique de tabac devenue un musée du tabac. Grâce au documentaire visionné, nous avons quand même pu voir les travailleuses à l’œuvre.

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Eko nous a ensuite emmenés voir le Musée de la Banque javanaise. À l’étage, on peut voir une exposition consacrée aux bonnes relations indonésiennes – australiennes tandis que le rez-de-chaussée est réservé à la banque comme telle : anciennes machines qui servaient à fabriquer les billets de banque, anciennes roupies indonésiennes, chambres fortes, etc.

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Nous sommes arrêtés prendre un breuvage à base de lait de coco et en avons profité pour acheter un lunch que nous avons grignoté lors de notre tour guidé en autobus avec le «Surabaya Heritage Track» (Durée : 1 heure; Gratuit; Départ de la Maison de Sampoerna).

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Lors de ce tour, nous avons vu les anciens édifices coloniaux hollandais situés au cœur de la vieille ville, le Parc Taman Sejarah, le Pont rouge (où plusieurs Indonésiens seraient tombés au combat lors de la guerre avec les Hollandais), le bel édifice moderne de la banque BCA, le Monument Soekarno Hatta (clou à l’envers ou encore puissance masculine illustrant la victoire lors de la guerre de l’indépendance).

Après notre tour guidé en autobus, nous sommes partis en voiture avec Eko et Damar vers le Kenjeran Park, aussi appelé Kenpark. Nous y avons vu : le Buddha Thailand Four Faces Statue, le Sanggar Agung Chinese Temple (temple hindou en bordure de la grève avec fond de roches), une magnifique pagode, des bougainvilliers et des tabebuyas (arbres à fleurs réputés à Surabaya) et plusieurs répliques du Château de Disney abritant de petites boutiques. Le site est immense et contient un parc d’attractions pour les jeunes.

Nous nous sommes ensuite rendus au Taman Suroboyo. Taman signifie jardin. Suroboyo signifie Surabaya dans le dialecte local. Suro veut dire requin (danger) et boyo veut dire crocodile (bravoure). La statue Sura et Baya représentant la bataille entre un requin et un crocodile s’élève au centre du jardin.

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Marchant sur la promenade longeant la plage de roches et coquillages, nous avons pu voir quelques pêcheurs déchargeant leurs prises de la journée. Des dizaines de petits bateaux de pêche étaient ancrés près de la grève. Nous avons traversé le petit village des pêcheurs, endroit pauvre mais accueillant. Les sourires des villageois s’affichaient sur leurs visages à notre passage. De l’autre côté de la rue, nous avons vu les étagères vides du marché de poisson Sentra Ikan Bulak, fermé à cette heure tardive de la journée.

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Nous avons soupé tous les quatre au restaurant Primarasa. Nous avons partagé d’excellents mets indonésiens.

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En soirée, nous avons visité le « Monumen Kapal Selam ». Ce sous-marin russe porte le nom de KRI Pasopati 410. Il a servi de 1952 à 1962 et a participé à la guerre avec les Japonais. Nous avons découvert la salle des machines et la vie à bord (cantine, couchettes, etc.) en traversant de salle en salle par des hublots en nous accroupissant.

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Eko nous a ensuite emmenés au « balai kota » (mairie ou hôtel de ville), grand édifice colonial blanc faisant partie du patrimoine de la ville. Nous sommes rentrés dans une première pièce : le Surabaya Tourism Information Centre. Une grande maquette de la ville y est exposée.

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Dans le bureau à côté, une école privée de langues offre des cours d’une dizaine de langues (japonais, coréen, mandarin, anglais, français, etc.).

La musique d’un orchestre à percussions (gamelan) a attiré notre attention dans une autre pièce du grand édifice. J’ai été invitée à m’asseoir parmi les jeunes musiciens afin de jouer avec eux. Assise devant un xylophone traditionnel du gamelan, maillet en main, j’ai tenté de suivre la partition de musique qui m’a été donné. Une des enseignantes est venue s’asseoir à côté de moi, chantant les paroles de la chanson et m’indiquant du doigt les notes à jouer. (La partition consiste en des notes représentées par les chiffres 1-2-3-5-6-1*-2*. Chaque chiffre correspond à une lame chiffrée du xylophone.) J’ai réussi à suivre dans les passages lents mais j’étais quelque peu perdue dans les passages plus rapides. Je me suis tout de même bien amusée, me sentant privilégiée de pouvoir participer ainsi à leur répétition musicale. Quelle belle expérience pour moi!

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Nous sommes partis à pied et avons traversé un pont pour piétons avec vue des gratte-ciels illuminés du centre-ville. Nous sommes arrivés au Monument du gouverneur Soeryo. De l’autre côté de la route, nous avions une belle vue de la Maison du gouverneur dont les contours sont définis par un fil de lumière rouge.

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À notre arrivée à l’hôtel, fourbus mais très satisfaits de notre journée d’exploration, nous avons fait nos adieux à Eko et Damar. Après une bonne douche fraîche et une séance de lavage de linge à la main, nous sommes tombés dans un sommeil profond, lovés dans notre couette et appréciant l’air frais de notre chambre.

VENDREDI, 22 NOVEMBRE

SURABAYA

 Après un copieux petit-déjeuner, sous une température atteignant déjà les 35 degrés, nous sommes partis avec un GrabTaxi vers la rue Kembang Jepun, artère principale du petit quartier chinois. En nous dirigeant vers le marché de poisson Pasar Pabean, Claude a acheté une bague avec une grosse pierre brune et beige d’un marchant ambulant et un parfum confectionné sur place dans une parfumerie. Suivant l’odeur de poisson, nous avons trouvé le marché tout au bout de la rue. En plus des étales de poissons, le marché contient toutes sortes d’autres denrées alimentaires : épices, fruits, etc.

Nous nous sommes ensuite rendus dans le quartier arabe. L’immense marché traditionnel couvert Ampel Suci regorge de batiks (sarongs, vêtements et accessoires) et de toutes sortes d’articles autant pour les locaux que pour les touristes. Ce marché s’apparente au marché traditionnel d’Istambul en Turquie. De petites ruelles étroites communiquent avec le marché, laissant entrevoir les habitations aux alentours du marché.

À la sortie du marché, nous avons fait une pause-café « kopi susu », regardant les fidèles se diriger vers la mosquée « Mesjid Sunan Ampel » pour y faire leur prière du vendredi midi. Nous avons conversé dans un mélange de bahasa indonésien et d’anglais avec deux hommes assis près de notre table, au son de l’appel à la prière retentissant du haut-parleur situé au sommet du minaret.

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Nous sommes partis en GrabTaxi vers le Museum Surabaya Siola, recommandé par ma «sœur» Tri. Ce musée est gratuit et contient une collection hétéroclite d’objets de toutes sortes de la région: wayang kulit, costumes traditionnels, ameublement, instruments de musique, becaks, tuk-tuk, équipement en lien avec différents métiers, etc. J’ai découvert, à mon plus grand plaisir, la partition de Indonesia Raya, hymne indonésien que je chérie particulièrement. J’ai bien hâte de jouer cet air du compositeur Supratman sur mon violon à mon retour au Canada.

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Après une marche de quelques minutes, nous avons visité le grand marché Pasar Genteng Baru situé près de notre hôtel. Au premier étage, on vend de la nourriture. Les deuxième et troisième étages sont réservés à la vente de produits et services électroniques. J’en ai profité pour m’acheter un fil USB de rechange pour charger mon cellulaire.

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En empruntant la rue Jalan Tunjungan, Claude s’est trouvé une paire de sandales de marche. Nous avons ensuite dîné au restaurant du Varna Culture Hotel, voisin de notre hébergement. Pour 5$CAD chacun, nous nous sommes servis à volonté au buffet.

Nous avons passé l’après-midi à l’hôtel, profitant de la piscine et de la fraîcheur de notre chambre, en attente des nouvelles de Tri. Finalement, elle et sa sœur ont remis notre rencontre au lendemain, trop fatiguées de leur longue journée de travail. Affamés, Claude et moi sommes partis à la recherche d’un restaurant aux alentours. (Le restaurant de notre hôtel affiche des prix élevés qui dépassent notre budget quotidien!) Nous avons trouvé le restaurant Kapau Banda Dama spécialisé en nourriture authentique de Padang (« masakan Padang » en bahasa indonesia; 4$CAD chacun incluant notre breuvage).

Nous avons terminé la soirée à l’hôtel. Allongés sur notre lit, nous avons visionné sur Netflix l’excellent documentaire « Our Planet » (1er épisode) avant de tomber dans un profond sommeil.

SAMEDI, 23 NOVEMBRE

SURABAYA

Le soleil, implacable, était encore au rendez-vous ce matin. Nous avons passé un avant-midi tranquille à l’hôtel, en attendant notre rendez-vous prévu dans le lobby, à midi, avec ma « sœur » Tri. Elle est arrivée à l’heure, accompagnée de sa fille Salma, 15 ans, et de sa cousine. Quel bonheur de revoir Tri après 36 ans, elle qui n’avait que 10 ans à l’époque! Nous sommes tous montés à bord de sa fourgonnette. Elle nous a conduits au « Grand City Mall ». Deux sapins de Noël et des lutins de Noël décorent le hall d’entrée. Un « Snow Playground » accueille les jeunes qui veulent jouer avec des chaudières et des pelles dans la neige artificielle. Les amateurs de patinage, quant à eux, peuvent patiner sur une patinoire de glace artificielle sous le thème « Christmas Wonderland on Ice ». Je m’ennuyais presque de l’hiver à les voir ainsi s’amuser sur la glace! Je ne m’attendais pas à voir pareilles installations en Indonésie!

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Nous sommes montés au 1er étage et nous nous sommes installés à une grande table dans un restaurant de cuisine indonésienne. C’est alors que Ria, mon autre « sœur », est arrivée avec son mari Amirul (avocat), leur fille Namira (16 ans) et Khadijah (16 ans), fille de mon « frère » Audy. Comme Ria était excitée et enthousiasmée de me revoir après tant d’années! J’en étais tout émue. Tout au long du repas, nous nous sommes joyeusement rappelés de vieux souvenirs et avons parlé de nos vies avec nos familles.

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Après notre dîner, nous avons assisté, dans un coin du mail, à un petit concert de gamelan interprété par des amis d’école de Khadijah. Un immense sapin de Noël servait de décor à côté de la scène, nous rappelant que la saison des fêtes s’en vient. Claude et moi ne nous sentons pas du tout dans l’atmosphère des fêtes avec les 40 degrés du dehors!

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Lors de notre retour à l’hôtel, Tri a fait un arrêt à la mairie afin de prendre quelques photos devant le bel édifice et devant les lettres géantes « BALAI KOTA ».

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Nous avons passé le restant de l’après-midi à relaxer au frais à notre chambre en attendant le grand souper familial prévu à 19 h au restaurant chinois Sarkies de l’hôtel. Les retrouvailles ont eu lieu dans le lobby. Quelle joie de revoir toute ma famille d’accueil de Kendari d’il y a 36 ans! À ceux que j’avais déjà vus se sont ajouté ma petite sœur Nurul (Elle habite maintenant Bornéo, travaille à la Banque BNI et a 41 ans) et son fils Jafni (8 ans), mon frère Audy (49 ans, riche homme d’affaires et propriétaire d’une mine de nickel au nord-est de Sulawesi), sa femme Arinta (notaire), un de leur fils, Daffa (21 ans, étudiant en génie informatique), un oncle, deux anciens collègues de travail d’Audy et ma mère indonésienne « ibu » (76 ans, quasiment aveugle, en fauteuil roulant, souffrant de démence et accompagnée par une femme engagée pour en prendre soin). Le moment le plus fort de nos retrouvailles fut avec ma mère; elle s’est souvenue de moi! (Sa mémoire du passé est meilleure que celle du présent.) Je lui ai dit les quelques phrases de bahasa indonesia que je connais et je lui ai chanté « Disini senang », lui tenant les mains et lui disant « ibu cantik » (belle maman). Elle était très touchée de retrouver sa « fille » et s’essuyait les yeux, émue. Quel beau moment! J’avais aussi les larmes aux yeux.

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Nurul m’a fait cadeau d’un sarong et d’un magnifique centre de table coloré et artisanal, fabriqué en perles. Quelle générosité!

Le souper a été fort agréable. Assise à côté de ma « mère », j’ai pu communiquer avec elle avec l’aide de Khadijah, spécialisée en traduction. Vers la fin du repas, j’ai rejoint Audy à sa table afin de jaser avec lui et de faire des plans pour notre future rencontre à Kendari en Sulawesi. En fin de soirée, j’ai fait un petit discours afin de remercier chaleureusement toute la famille pour leur accueil si chaleureux avec Claude et moi. Je me suis couchée pour la nuit, le cœur au comble du bonheur d’avoir reçu tant d’amour!

DIMANCHE, 24 NOVEMBRE

SURABAYA – BALI

Claude et moi avons déjeuné à l’hôtel avant de nous rendre au lobby pour rejoindre Nurul et son fils Jafni, Ria et sa fille Namira, Tri et sa fille Salma, ibu et son aide et la cousine de mes trois sœurs. Nous avons profité de nos derniers moments ensemble à jaser et faire des plans pour nous revoir à Kendari dans la mesure du possible. Les adieux déchirants ont suivi, ne sachant pas si nous allions nous revoir. Je leur ai dit de ne pas attendre 36 ans, comme ce fut le cas pour moi, avant de venir nous visiter au Canada!

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(Suite de notre voyage dans l’article BALI)