Du 26 juin au 24 juillet 2018

ITINÉRAIRE :

São PauloBrésil carte.jpg
Ubatuba
Paraty
Jabaquara
Trinidade
Angra Dos Reis
Abraão (Ilha Grande)
Conceição
Rio de Janeiro
Porto Seguro
Alcobaça
Salvador de Bahia
Recife
Olinda
São Paulo

 

MARDI, 26 JUIN 2018

MONTRÉAL

Aussitôt notre année scolaire terminée, c’est-à-dire vendredi le 22 juin en après-midi, Claude et moi avons quitté Sept-Iles et débuté nos grandes vacances d’été. Notre voyage à Montréal a été ponctué d’arrêts aux Escoumins, à Québec et à Ste-Croix afin de voir nos amis et nos deux familles avant de nous rendre à Montréal chez notre fils Vincent et à Lorraine chez Caroline, la nièce de Claude. Comme nous avons eu du bon temps avec tout ce beau monde! De plus, la chaleur était au rendez-vous, ce qui était réconfortant après le printemps froid que nous avons connu cette année.

Cet après-midi, Vincent est venu nous conduire à l’aéroport. En début de soirée, nous avons dû l’appeler afin qu’il revienne nous chercher car notre vol avec United Airlines a été annulé dû aux mauvaises conditions météorologiques à Chicago. Nous partirons demain sur le vol de 18 h pour Toronto avec Air Canada. Nous perdons donc une journée à Sao Paolo, ce qui est dommage mais la situation est hors de notre contrôle. L’avantage est que nous profiterons de la présence de notre garçon une journée de plus!

MERCREDI, 27 JUIN

MONTRÉAL – TORONTO

Aujourd’hui, nous avons profité de la présence de Vincent et nous nous sommes promenés dans son quartier sous un beau soleil d’été. Nous nous sentions déjà en voyage, loin de Sept-Iles, dans un environnement nouveau et multiculturel. En milieu d’après-midi, Vincent est venu nous conduire à l’aéroport. Nous avons quitté le sol québécois en direction de Toronto à 18 h sur un vol d’Air Canada. Après trois heures d’attente en correspondance, nous nous sommes envolés vers le Brésil, heureux de nous rapprocher de la destination choisie pour nos vacances d’été.

JEUDI, 28 JUIN

SAO PAOLO (pop : 13 millions; 19 millions avec les alentours)

Notre vol Toronto – Sao Paolo a duré 10 h 15 minutes. (Décalage horaire : une heure plus tard au Brésil.) Nous avons dormi durant une bonne partie du trajet, fatigués de notre journée dans les aéroports. Cristiano et Laercio, deux bons amis de notre copine Sylvie Roussy, nous attendaient à la sortie avec une feuille où mon nom apparaissait en grosses lettres. C’était vraiment agréable et étrange d’avoir des gens qui nous attendaient à notre arrivée au Brésil. Nous avons rapidement fait connaissance, parlant un mélange d’espagnol, de portugais, de français et d’anglais. Ils nous ont conduits à notre auberge Namoa Hostel Vila Madalena dans le quartier sécuritaire Vila Madalena. Nous y avons déposé nos bagages et sommes partis en direction du quartier historique. Nous avons laissé la voiture à leur appartement et avons exploré les environs à pied. Nous avons commencé par le quartier japonais où nous avons dégusté de petites boules de pâte de crevette frites achetées dans un kiosque de rue, puis nous avons pris un dîner typiquement brésilien dans un restaurant du même quartier. Au menu : salade et légumes en entrée suivis d’un pâté fait de purée de patates avec porc séché et salé au milieu. C’était délicieux! IMG_1015Nous avons ensuite visité le quartier historique de Sao Paolo : Place de la Liberté, Rua Paulista (rue principale), Cathédrale et Praça Da Sé, églises, gratte-ciel Banespa avec vue panoramique de la ville du 26e étage, Monastère Sao Bento, Mercado Municipal et Rua 25 de Marzo (rue animée remplie de petits commerces économiques) , etc. En fin d’après-midi, fatigués de notre nuit passée IMG_1058dans l’avion et de notre longue marche de la journée, nous sommes rentrés à l’auberge en métro, accompagnés de Cristiano. Nous avons échangé quelques informations relatives à notre itinéraire de voyage et nous nous sommes laissés avec la promesse de nous revoir à notre retour à Sao Paolo dans un mois. N’étant pas affamés, nous ne sommes pas sortis en soirée pour aller souper mais avons plutôt grignoté à l’auberge et profiter des lieux tout en relaxant. Notre première journée au Brésil nous a enchantés. Nos nouveaux amis sont vraiment très gentils et généreux. La ville est accueillante malgré sa forte densité de population. (Sao Paolo est la ville la plus peuplée du Brésil.)

VENDREDI, 29 JUIN

SAO PAOLO

Après avoir presque fait le tour de l’horloge, nous nous sommes levés en forme et prêts à poursuivre l’exploration de la ville mais cette fois, par nous-mêmes. Tout en prenant le petit déjeuner (café da manha), je me suis fait un petit croquis des lignes de métro et des arrêts prévus pour la journée, aidée par un portugais natif de Sao Paolo. Sous une température confortable d’environ 24 degrés, Claude et moi nous sommes rendus à la station Vila Madalena, à seulement deux coins de rue de notre auberge.

IMG_1099Nous avons fait un premier arrêt à la station Consolação afin d’acheter une carte sim pour mon cellulaire à la boutique Vivo. Malheureusement, j’ai dû y renoncer car je n’avais pas mon passeport en mains. Nous avons repris le métro jusqu’à la station Tietê où nous avons acheté nos billets d’autobus pour notre voyage du lendemain à Ubatuba (77 Réals ou 30$CAD chacun). Troisième arrêt : station Luz. Nous y avons visité la Pinacoteca, immense musée d’art avec expositions de tableaux et sculptures modernes et de l’époque coloniale. Quatrième arrêt : station Trianon-Masp. Nous avons marché sur l’Avenue Paulista, centre des affaires de Sao Paolo avec édifices à bureaux et commerces hauts de gamme. Nous avons dîné dans un petit restaurant sur une rue perpendiculaire à l’Avenue Paulista. Les portions sont généreuses et nous avons réalisé qu’une assiette pour deux aurait été suffisant. Les prix sont moins chers qu’au Canada mais on aurait pu s’attendre à une plus grande différence pour un pays du sud. Apparemment, il faudra attendre de sortir de la grande ville pour voir les prix chuter.

Nous nous sommes promenés au Parque Siqueira Campos (Parque Trianon de son autre nom), profitant de ce coin de verdure pour oublier l’effervescence de la ville pour un moment. En face du parc se trouve le Museu de Arte de Sao Paulo. Le prix d’entrée nous a dissuadés de le visiter. Nous avons plutôt opté pour retourner nous reposer à notre auberge. Pendant que Claude ronflait dans son hamac, j’en ai profité pour écrire, confortablement installée dans le mien.

Nous sommes retournés en métro à la boutique Vivo où j’ai pu cette fois faire l’achat d’une carte sim pour mon cellulaire. Pour 30 $CAD, je pourrai faire des appels et textos illimités au Brésil et j’aurai un accès internet de 2 g par semaine. Nous nous sommes ensuite promenés sur l’Avenue Paulista. Comme il y avait du monde; on se serait crus au Japon! À 18h, c’était l’heure de pointe. Le soleil commençait à baisser et le thermomètre indiquait un beau 25 degrés. L’ambiance de la rue était fort agréable et stimulante. Nous avons marché jusqu’à la station Brigadeiro où nous avons repris le métro jusqu’à notre quartier. À la sortie IMG_1121de la station Vila Madalena, nous avons soupé sur la rue. Nos portions étaient gigantesques; nous nous sommes encore fait prendre! Mon filet de poisson était accompagné de riz, de purée de patates et de fèves. Le tout, très calorifique, était excellent. Évidemment, je n’ai pas tout mangé. Claude a bien aimé son steak servi avec un œuf, des frites, du riz et des fèves. Lui non plus n’a pas été capable de tout manger! Nous avons fini la soirée à l’auberge, relaxant, appareils électroniques en mains. Nous avons appris avec stupeur qu’un gros feu de forêt fait présentement rage au nord de Forestville. Quel dommage pour notre belle forêt!

SAMEDI, 30 JUIN

SAO PAOLO – UBATUBA (pop : 79 000)

IMG_1132Nous avons quitté l’auberge vers 8 h 30, après avoir déjeuné et plié bagages. Nous avons pris le métro jusqu’à la gare d’autobus Rodoviario Tieté. De là, nous avons pris l’autocar jusqu’à Ubatuba, au sud-est de l’état de Sao Paulo. Le trajet, d’une durée de cinq heures, nous a enchantés : montagnes et forêts verdoyantes, petits villages côtiers et succession de plages toutes plus belles les unes que les autres. La dernière heure nous a paru longue car nous pensions toujours que nous étions arrivés à voir les magnifiques paysages qui défilaient sous nos yeux.

IMG_1170Nous sommes arrivés à destination vers 15 h 30. Nous avons pris un taxi jusqu’au Na Praia Family Hostel and Coworking. Notre auberge est située directement au bord de l’eau. La baie est entourée de superbes montagnes, la plage est propre et grande, les vagues sont parfaites pour les baigneurs et surfeurs. Notre auberge est sympathique tout comme son propriétaire. Nous avons déposé nos bagages à notre chambre et sommes partis marcher sur la promenade longeant la plage puis, sur notre rue : la Rua Guarani, artère principale d’Ubatuba. Affamés, nous avons pris une petite bouchée (mini-pâté au poulet) dans un comptoir lunch. Nous nous sommes ensuite dirigés vers les installations du Festival du pêcheur, en bord de mer. Nous y avons partagé une assiette de crevettes en sauce servies avec riz et mini-patates juliennes. La température était passée de 30 degrés en après-midi à 14 degrés en soirée. J’étais gelée et j’ai regretté de ne pas avoir traîné mon gilet pour notre promenade. D’un pas rapide, nous avons poursuivi notre marche jusqu’à l’épicerie Paulista. Nous y avons fait des emplettes pour nos repas des deux prochains jours afin de sauver un peu d’argent car les prix des restaurants à Ubatuba sont étonnamment élevés.

De retour à l’auberge, j’ai pris quelques informations auprès de notre hôte sur les plages des alentours. Puis, fidèles à nos habitudes, Claude et moi avons terminé notre soirée, tranquilles à notre chambre. J’ai commencé la lecture de mon premier roman en portugais et je me suis couchée bien excitée de réaliser que j’arrivais à lire cette langue nouvelle pour moi. (J’ai étudié le portugais dans les trois derniers mois avant mon voyage à l’aide d’une méthode avec CDs.)

DIMANCHE, 1er JUILLET

UBATUBA

Nous nous sommes levés assez tôt pour voir le lever du soleil sur la mer. Nous nous sommes faits une bonne omelette au fromage que nous avons mangée face à la mer, sur la terrasse de notre auberge. J’ai invité un jeune client, Stefano, à se joindre à nous et j’ai jasé avec lui pendant presque une heure, intéressée de l’entendre parler de son pays et motivée par le fait que j’arrivais à suivre ce qu’il me disait en portugais. J’ai appris avec désappointement que nous ne pouvons pas nous baigner à la mer ici à la Praia Itagua car l’eau est de piètre qualité. Par contre, il y a plusieurs autres plages dans les alentours où la baignade est possible et ces plages sont faciles d’accès en autobus local.

IMG_1187Claude et moi avons marché sur la promenade longeant la mer sous une température chaude et agréable (environ 28 degrés). Nous avons acheté un beau poisson, un palenquia, directement d’un pêcheur vendant ses prises de la journée sur la plage. Nous sommes retournés à auberge mettre notre poisson au réfrigérateur avant de repartir en direction de la Praia Vermelha (Plage Rouge). Nous avons croisé un charmant couple : Gilles Chatton et Lucilia Franzini, respectivement natifs de la France et du Brésil. Nous avons jasé ensemble un court moment et ils nous ont tout bonnement proposé de les accompagner à la Praia Puruba en voiture. Sans hésitation, nous avons sauté sur cette belle opportunité qui s’offrait à nous. Passant par notre auberge, nous avons préparé des sandwichs au thon pour quatre et avons pris la route à bord de la voiture de nos nouveaux amis. L’unique route en montagne pour se rendre à la Praia Puruba offre de

magnifiques paysages donnant sur la mer. La plage Puruba est située à 25 km d’Ubatuba, en direction de Paraty. Lorsque nous avons quitté la route, nous avons emprunté un petit chemin sur 1 km avant de stationner la voiture. Après avoir marché quelques minutes dans un étroit sentier, nous nous sommes mis en costumes de bain et avons traversé à pied une magnifique baie remplie d’eau de mer. De l’autre côté du rivage, nous avons découvert la superbe, longue et tranquille plage Puruba. Nous y avons passé un agréable après-midi en compagnie de Gilles et Lucia : baignade, marche et bain de soleil.

De retour à Ubatuba, nous avons fait nos adieux à nos amis, prenant soin de noter leur numéro de téléphone afin de garder contact avec eux. Nous sommes allés enfiler des vêtements secs et plus chauds à notre auberge avant de marcher jusqu’au « Projeto Tamar », lieu de préservation des tortues géantes. L’endroit est bien aménagé et intéressant à visiter. Nous avons pris plaisir à observer le déplacement lourd et gracieux de ces mammifères peu communs.

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Nous avons soupé à l’auberge. Disposant d’une cuisine bien équipée, nous nous sommes faits un repas de poisson et riz. Nous avons ensuite passé la soirée à la Fête du Pêcheur. Nous faufilant à travers la foule, nous nous sommes approchés de la scène en plein air afin de mieux voir les musiciens et les danseurs. Nous avons fait le tour des kiosques et manèges et finalement, nous sommes rentrés dans deux grandes boutiques d’artisanat faire du lèche-vitrine. De retour à notre auberge, nous avons jasé un bon moment avec Carlos, notre hôte, avant de regagner notre chambre pour y finir la soirée.

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LUNDI, 2 JUILLET

UBATUBA

Nous nous sommes préparés à déjeuner et avons mangé sur la terrasse, face à la mer et au soleil levant. Stefano est venu me rejoindre et nous avons parlé une bonne demi-heure (cours de portugais numéro deux!). J’ai ensuite rejoint Claude aux barques des pêcheurs, au bord de l’eau. Nous avons acheté quelques fruits, des petits pains, une boîte de thon et une bouteille d’eau pour notre journée à la plage. Nous avons marché plusieurs kilomètres pour nous rendre à trois plages. Les trois étaient magnifiques et très tranquilles en cette période de basse saison touristique et de récession économique. Nous avons jeté un coup d’oeil à la première : la Praia Tenoria, grande, propre et familiale. Nous avons observé les surfeurs à la deuxième : la Praia Vermelha (la plage Rouge) avec ses grosses vagues et ses fonds profonds. Nous nous sommes baignés, avons lunché et roupillé à la troisième : la Praia Cedrinho, plus éloignée et plus difficile d’accès, plus petite mais très intime et sublime! Le retour nous a semblé plus court, connaissant maintenant notre chemin et n’ayant plus besoin de l’aide de Google Map sur mon cellulaire. Nous avons bifurqué à la Praia Vermelha pour regarder à nouveau les surfeurs et nous avons croisé nos amis Gilles et Lucilia. Quelle coïncidence et quel plaisir de les revoir juste avant leur départ pour Sao Paulo! Après avoir fait nos adieux, Claude et moi avons terminé l’après-midi à la Praia Tenoria et y avons pris une petite collation afin de nous donner l’énergie nécessaire pour continuer notre très longue marche jusqu’à notre auberge.

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À notre arrivée, nous avons relaxé sur la terrasse, tout en savourant un café et en jasant avec Samuel, notre fils aîné, par appel vidéo sur Messenger. Il nous a fait visiter son nouvel appartement à distance, à l’aide de son ordinateur. Il était en sueur, souffrant de la chaleur extrême de Montréal en cette période de canicule (40 degrés Celsius!). Ici, à Ubatuba, il a fait environ 30 degrés aujourd’hui; c’était la température idéale pour aller à la plage.

Nous nous sommes préparés un bon spaghetti végétarien que nous avons mangé avec appétit. Nous avons passé la soirée au lobby, nourrissant notre esprit de lecture et d’écriture et appréciant le confort des fauteuils après tous les kilomètres que nous avions marchés dans la journée. Et nous avons pu parler à notre fille Valérie sur Messenger, heureux d’avoir des nouvelles de notre tout nouveau petit-fils Elliot.

MARDI, 3 JUILLET

UBATUBA – PARATY- JABAQUARA

IMG_1344Face au lever du soleil, un café à la main, j’ai fait une belle heure d’exercices en portugais pendant que Claude est allé marcher. Tôt après notre petit déjeuner, nous avons marché avec tout notre bagage jusqu’à la station d’autobus d’Ubatuba. Nous avons pris un premier autobus local pour nous rendre à Paraty. Au km 0, nous avions une demi-heure d’attente avant de prendre un deuxième autobus. Nous avons jeté un coup d’oeil à la cascade se trouvant de l’autre côté de la route, avons grignoté et lu. Le deuxième autobus nous a conduit jusqu’à la gare de Paraty. Quelle route magnifique d’Ubatuba à Paraty! Les montagnes sont gigantesques, exotiques et luxuriantes et les paysages du littoral sont paradisiaques. Les baies, les plages et les îles se succèdent tout au long de la route.

 

Nous avons pris un troisième autobus de Paraty à Jabaquara, nous donnant un bref aperçu de la petite ville de Paraty et de son charmant canal surnommé la petite Venise brésilienne. De l’autre côté de la montagne, dans une autre baie, se trouve la superbe plage Jabaquara. Notre auberge, le Hostel Sereia do Mar, est situé juste en face de la plage. L’ambiance rustique et chaleureuse de notre auberge nous a tout de suite plu. Nous avons déposé nos valises à notre chambre située au 2e étage et sommes partis faire quelques emplettes sur l’Avenue Jabaquara, unique artère de ce tranquille petit village. Puis, nous avons pris une bouchée à l’auberge avant d’enfiler nos maillots de bain et de traverser à la plage. Le ciel bleu s’est ennuagé graduellement faisant passer la température de 30 à 24 degrés environ. J’ai tenté de me baigner mais l’eau brunâtre ne m’inspirait pas confiance et le fond vaseux non plus. On nous a affirmé que l’eau était très propre et que la couleur brune venait des mangroves mais, ça ne m’a pas convaincue.

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Nous sommes partis à pied, traversant un petit pont et la montagne pour aller voir la Praia do Portal de Parati. Nous avons découvert le cimetière municipal et ses imposantes pierres tombales tout en haut de la montagne. La plage municipale Do Pontal, petite et rocailleuse, ne nous a pas impressionnés. Par contre, pour nous y rendre, nous avons longé le canal rempli de petits bateaux d’excursion; le site est enchanteur avec le centre historique en arrière-fond. Attirés par la vieille ville, site du patrimoine de l’UNESCO, nous sommes allés nous y promener, charmés par l’authenticité des lieux. Nous avons fait des arrêts à l’entrée de quelques bars afin de suivre le Mondial de soccer 2018. De retour à Jabaquara, nous avons attrapé la fin de la partie disputée entre l’Angleterre et la Colombie devant la télévision du bar sur la plage. La Colombie a perdu, à la grande déception des Brésiliens et de nous-mêmes, par solidarité!

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Claude a cuisiné un excellent riz aux fèves et légumes. Nous avons veillé dans la cuisine d’été et autour de la piscine avant de monter à notre chambre pour la nuit.

MERCREDI, 4 JUILLET

JABAQUARA – PARATY – TRINIDADE

La nuit passée a été plutôt mouvementée. Les maringouins et la télévision du lobby m’ont réveillé vers 2 h am. Je suis allée demander à ce qu’on baisse le volume de la télévision, j’ai mis l’air climatisé en marche dans notre chambre et je me suis enduis de crème contre les moustiques. J’ai lu mon roman en portugais pendant une bonne heure avant de me recoucher. Je me suis levée avec cinq piqûres sur la joue gauche et d’autres sur le pied et les mains.

Le déjeuner inclus de notre auberge était varié et réconfortant. Attendant que la pluie cesse, j’ai eu le temps de m’avancer de plusieurs pages dans mon livre d’exercices de portugais pendant que Claude était retourné se coucher. Nous avons dû annuler notre croisière sur les îles à cause de la mauvaise température. Vers 11 h, le ciel s’est dégagé, faisant place à un soleil radieux. J’ai préparé un lunch composé de sandwichs aux œufs, d’un yogourt et d’oranges et nous sommes partis à pied vers la gare d’autobus de Parati. Nous avons pris un café sur la rue principale de Parati en attendant l’autobus allant à Trinidade. Le trajet en autobus a duré 45 minutes (2$CAD chacun). L’étroit chemin de montagne des dix dernières minutes nous a fort impressionnés. Malheureusement, à notre arrivée à la magnifique plage de Trinidade, la pluie avait recommencé à tomber. Nous avons tout de même pu apprécier la beauté des lieux : plage paradisiaque avec une dizaine de montagnes verdoyantes en arrière-plan. Nous nous sommes assis dans le sable, abrités sous un petit toit, et avons lunché tout en regardant d’un œil amusé les enfants jouant dans les grosses vagues et écoutant une chanteuse brésilienne chantant des ballades en portugais sur la terrasse du restaurant principal de la plage.

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Curieux, nous sommes allés voir l’autre plage : la Praia Meia. Wow! Les fortes vagues viennent se briser sur d’énormes rochers. Le paysage est de toute beauté. Quelques baigneurs s’amusaient dans l’eau malgré la bruine persistante. Claude et moi sommes retournés prendre l’autobus, voyant que le ciel ne se dégageait pas. En arrivant à Parati, la pluie avait cessé. Nous avons marché jusqu’au port d’embarquement pour les excursions en bateau (Cais do porto), passant par la vieille ville coloniale. Nous avons fait de nouvelles découvertes dans ce charmant quartier historique : église antique Santa Rita, vieille prison, place des esclaves, etc.

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De retour à Jabaquara, nous avons acheté quelques denrées pour nous faire à souper. Notre première idée était de manger au restaurant mais les prix élevés nous en ont dissuadés. Pour 3$CAD chacun, Claude nous a préparé un excellent met au poulet. Au restaurant, il nous en aurait coûté 25$ chacun. Comme nous voyageons pendant un mois, nous économisons quand nous en avons la chance!

Nous avons passé la soirée sur notre terrasse du 2e étage, au son de la musique d’ambiance du bar désert de notre auberge. Je crois que nous sommes leurs seuls clients actuellement. Il faut dire que c’est tranquille partout en cette basse saison touristique.

 

JEUDI, 5 JUILLET

JABAQUARA, PARATY, ANGRA DOS REIS, ABRAÃO (ILHA GRANDE)

Nous nous sommes faits à déjeuner et avons pris l’autobus avec tous nos bagages jusqu’à la station d’autobus de Paraty. De là, nous avons pris un deuxième autobus jusqu’à Angra Dos Reis (durée du trajet : 2 heures; prix : 7$CAD chacun). Quelle route extraordinaire! Montant et descendant des montagnes majestueuses, les paysages sur l’océan Atlantique et ses îles sont à couper le souffle.

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Arrivés à Angra Dos Reis, nous sommes montés à bord d’un grand bateau Zodiac équipé de deux moteurs 200 forces. En 35 minutes et pour 25$CAD chacun, nous étions rendus à Abraão située dans une des baies d’Ilha Grande. Quelle petite ville charmante et quelle baie paradisiaque avec ses nombreux petits bateaux, sa belle plage, ses gros rochers, ses îles, ses hautes montagnes et tous ses petits commerces colorés! Nous avons marché jusqu’à notre auberge Mata Virgem, située dans une étroite ruelle montant dans la montagne. L’endroit est accueillant avec son lobby, sa petite piscine et sa cuisinette ouverts sur l’extérieur et sur la végétation tropicale environnante. On se croirait presque en pleine jungle!

 

Après avoir pris le temps de nous installer à notre chambre, nous sommes redescendus de la montagne et avons acheté des petits pains fourrés et des fruits. Nous nous sommes assis à la plage, sous un arbre, et avons pique-niqué, admirant le paysage tout à fait exceptionnel qui s’offrait à nous. Nous avons ensuite exploré les charmantes petites rues avant d’emprunter le sentier qui longe la côte. Nous avons découvert une petite plage parfaite pour la baignade : la Praia Preta. Quelques touristes y étaient déjà, dont deux Belges et deux Français. J’ai jasé avec un des Français pendant un bon moment dans l’eau tiède de la mer et sous un soleil radieux. Claude et moi avons ensuite continué notre exploration dans le sentier. Nous nous sommes rendus aux ruines d’un ancien aqueduc puis, Claude s’est trempé dans un bassin d’eau douce. Nous avons ensuite fait demi-tour, pressés de rentrer à l’auberge afin de mettre des vêtements secs pour nous réchauffer. Passant devant un petit kiosque de pêcheurs, nous avons acheté un sororoca (poisson) que nous avons fait frire pour souper, accompagné de riz, oignons, tomates et betteraves. Le tout était délicieux et très économique. (Manger au restaurant sur l’île n’est vraiment pas bon marché.) Nous avons passé la soirée à l’auberge, n’ayant pas l’énergie nécessaire pour faire un aller-retour en bas de la montagne.

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VENDREDI, 6 JUILLET

ABRAÃO (ILHA GRANDE)

Nous avons pris un excellent petit déjeuner de fruits, pain, fromage et jambon. Nous sommes ensuite partis passer la journée aux plages accessibles à pied. Pour nous y rendre, nous avons emprunté un petit sentier dans la jungle. La végétation tropicale nous entourant était impressionnante à voir. À la plage la plus éloignée (45 minutes de trekking), la Praia Abraãozinha, nous nous sommes baignés sous les rayons brûlants du soleil. Quelle plage magnifique pour la baignade, la tranquillité et la vue sur les montagnes! Nous avons acheté deux petits pains fourrés que nous avons mangés avec appétit à l’heure du dîner. Nous avons ensuite pris un petit chemin nous menant à la Praia Creno. Claude a pris un cocktail, ce qui nous a donné droit d’utiliser deux chaises de plage et une petite table. Confortablement installés au soleil, nous y avons passé un bon moment à lire et nous baigner.

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Sur le chemin du retour, nous avons fait de brefs arrêts aux plages Bica et Julia avant de regagner la rue principale d’Abraão. Attiré par les demi-finales du Mondial de soccer, Claude s’est assis dans un bar sur la plage et a suivi la partie de la Belgique contre le Brésil, entourés de partisans brésiliens. Pendant ce temps, je suis partie acheter quelques fruits. J’ai fini par en trouver à l’autre bout de la ville. Presque tous les commerces étaient fermés le temps de la partie de soccer, à l’exception des bars. Ceux-ci étaient plein à craquer et les clients étaient tous rivés aux écrans de télévision, écoutant avec fébrilité cette importante partie de leur sport national. Quand l’équipe brésilienne a compté un but, les cris joyeux des fans ont retenti dans toute la ville, accompagnés de fortes explosions de pétards. L’ambiance était vraiment à la fête! Malheureusement, le Brésil a perdu 1 à 2. Comme les Brésiliens étaient déçus! La vie a ensuite repris dans la ville malgré la déception encore palpable sur les visages…

 

En soirée, après notre délicieux repas de poisson concocté par Claude à l’auberge, nous sommes allés marcher sur la rue principale, profitant du fait que l’île est vraiment sécuritaire. Par contre, nous n’avons pas pris de chance; nous n’avons rien apporté avec nous. Les rues animés en bas de la montagne me rappelaient l’ambiance des marchés de nuit du Vietnam. Après avoir fait le tour de la petite ville et flâné sur la promenade, nous sommes retournés finir la soirée à notre chambre.

SAMEDI, 7 JUILLET

ABRAÃO (ILHA GRANDE), CONCEIÇÃO, RIO DE JANEIRO

IMG_1750Nous avons déjeuné à l’auberge et en avons profité pour nous préparer un lunch pour le midi. Nous avons fait nos adieux à nos hôtes et avons descendu la montagne avec tous nos bagages. Nous avons pris le bateau de 10 h am. Durant la croisière, j’étais assise sur un matelas sur le pont tandis que Claude était resté à l’étage inférieur. Le soleil était radieux. Je me sentais bien; je me laissais bercer par les vagues et ne me lassais pas de regarder les nombreuses îles le long de notre trajet. Quels paysages magnifiques! La traversée a durée une heure et demie.

 

Arrivés au quai de Conceição, charmante petite ville côtière, nous sommes embarqués dans une fourgonnette de la compagnie Easy Transfert (110 R ou 45$CAD par personne pour le bateau et le service de fourgonnette). Après deux heures de route, le chauffeur nous déposait directement à notre Vila Budget Hotel dans le quartier Copacabana de Rio de Janeiro. Notre premier aperçu de la capitale nous a fort impressionnés : montagnes majestueuses, tunnels sous les montagnes, immense lagon, ponts, gigantesque et superbe plage de Copacabana avec tous ses hauts édifices, etc. Wow!

Nous avons déposé nos bagages à notre chambre et sommes allés manger une assiette pour deux au petit restaurant Sfera près de notre hôtel (poulet grillé, riz, patates frites, légumes sautés, fèves noires en sauce; 10$CAD). Nous sommes ensuite allés à la plage de Copacabana, longue de 4,5 km. Elle est située à quatre coins de rue de notre hôtel. Elle est magnifique! En fait, elle est reconnue comme étant la plus belle et la plus célèbre plage au monde.

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Quittant la plage, nous sommes retournés dans les rues animées autour de notre hôtel. Nous avons fait un petit marché et sommes allés porter nos achats à notre hôtel. Nous avons pris le temps de relaxer un peu avant de repartir marcher dans les alentours afin de profiter de la renommée « vie de nuit » à Rio. L’endroit par excellence le soir est sur la promenade le long de la plage. On y trouve de nombreux restaurants, bars, kiosques de nourriture et marchandises de toutes sortes exposées à même le sol (bijoux, artisanat, pareos, peintures, etc.).

Fatigués de notre journée, nous sommes rentrés nous reposer dans notre petite chambre au confort très approximatif (matelas qui creuse, pas de mobilier à part une toute petite armoire, ventilateur qui fait un vacarme d’enfer et chambre bruyante). Nous avons fait des plans pour nos deux prochaines journées, carte de Rio en mains puis, dodo!

DIMANCHE, 8 JUILLET

RIO DE JANEIRO (Température : 32 degrés C)

IMG_1853Après une nuit agitée due aux placotages très tardifs des clients de l’hôtel en plus d’une migraine, je me suis levée tout de même de bonne humeur, stimulée par nos plans de la journée. Nous avons pris le métro jusqu’à la station Largo do Machado où nous avons acheté une excursion pour aller voir le Cristo Redentor, la fameuse statue de Jésus-Christ surplombant la grande baie de Rio. (Coût de l’excursion : 74 R par personnes). À la sortie du métro, nous sommes embarqués à bord d’une fourgonnette qui nous a menés jusqu’au centre d’interprétation du Parc National Tijucu, première station avant de prendre une deuxième fourgonnette jusqu’aux ascenseurs menant à la l’immense statue emblématique mesurant 7120 mètres de hauteur et pesant 1145 tonnes. La statue est très impressionnante à voir mais, la vue panoramique de Rio l’est encore plus! Quelle baie magnifique!

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De retour à la station de métro Largo do Machado, nous sommes repartis en métro jusqu’à la station Carioca, près du Centro. Nous avons marché sur l’Avenue Rio Branco IMG_1953jusqu’à la Praça Floriano où se trouve le superbe Théâtre National avec ses trois coupoles décorées de dorures. Nous nous sommes ensuite dirigés vers les Arcos de Lapa, aqueduc datant de 1750 et maintenant hors d’usage, composé de 42 arches et mesurant 64 mètres de hauteur. Continuant notre exploration, nous sommes allés voir la Escadaria Selaron, le fameux escalier de 215 marches décoré de carrés de mosaïques très colorés, situé sur la rue Santa Teresa. Le célèbre escalier vaut la peine d’être vu. De plus, le quartier est très animé et sympathique à visiter.

À la station Cinelandia, nous avons pris le métro jusqu’à la plage Ipanema, voisine de la plage Copacabana. Longue de 2,7 km, la plage Ipanema nous a fort impressionnés; elle est magnifique et, en ce beau dimanche ensoleillé, elle était noir de monde! Comme c’était impressionnant à voir! Nous nous sommes baignés dans les belles grosses vagues, oubliant notre fatigue et nous sentant privilégiés de pouvoir profiter de cette formidable plage de Rio. Nous avons ensuite marché en direction de notre hôtel, passant par la rue qui relie les deux plages. Nous avons fait un arrêt pour prendre une consommation à un des nombreux bars de la plage Copacabana, émerveillés par la vue sur la baie.

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De retour à notre hôtel, nous nous sommes installés dans notre nouvelle chambre (il y avait eu overbooking la veille et on nous avait accommodé avec une autre chambre). Nous avons ensuite pris une douche froide – l’eau chaude faisant défaut- et nous sommes retournés sur l’Avenida Atlantica (avenue longeant la plage) pour y prendre notre souper. Nous avons opté pour un buffet au restaurant DECK. Nous avons mangé avec appétit et sommes ensuite rentrés nous reposer à l’hôtel.

LUNDI, 9 JUILLET

RIO DE JANEIRO

Après une nuit récupératrice, nous avons déjeuné et sommes partis compléter notre visite du centre-ville. Le métro était bondé en ce lundi matin. Nous sommes débarqués à la station Uruguaiana, quartier commercial rempli de petites boutiques bon marché. Dans une librairie débordant de livres usagés, j’ai acheté deux romans de Danielle Steel écrits en portugais (4,50$CAD chacun); ce sera une bonne pratique pour développer mes connaissances de cette langue.

Nous avons suivi les rails du tramway jusqu’à la Praça XV de Novembro. Cette grande place est impressionnante à voir. Dans le même coin, nous avons vu le majestueux Palais impérial, le Musée naval (malheureusement fermé le lundi), le Musée historique national (Nous étions trop fatigués pour le visiter), le magnifique édifice du Barcas Ferry Terminal, le Museu de Justiça, le superbe Palacio Tiradentes, plusieurs églises, etc. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la station de métro Carioca, envahie à sa sortie par de nombreux vendeurs ambulants et des petits kiosques de marchandises de toutes sortes. Dans cette zone, nous avons découvert le bel édifice historique abritant le Museu Sacro Franciscano, l’église Candelaria en forme de pyramide et l’édifice Petrobras (célèbre pour les pots de vin que Lula, ancien président du Brésil, aurait accepté de cette compagnie et pour lesquels il a été reconnu coupable et a été emprisonné).

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Nous avons dîné dans un petit restaurant du centre-ville, regardant défiler les gens dans ce quartier densément peuplé. Notre assiette de bœuf strogonof ne nous a pas épatés. Notre café expresso nous a donné un petit regain d’énergie pour aller prendre le métro à la station Carioca jusqu’à la station Siqueira Campo, située presque en face de notre hôtel. Nous avons fait une sieste à notre chambre, heureux de faire une pause après tous les kilomètres que nous avions marchés.

À notre réveil, le temps s’était couvert et nous avons décidé d’aller au cinéma plutôt qu’à la plage. Nous sommes partis à pied. En passant, nous avons partagé un mille-feuille et un café au lait dans une petite pâtisserie et avons retiré de l’argent dans un guichet automatique. Presque rendus à destination, nous avons pris un bus local afin de traverser le long tunnel nous séparant du centre d’achat Rio Sul où se trouve le cinéma. (Marcher seuls dans le tunnel n’était pas recommandé.) Nous sommes arrivés juste à IMG_2065temps pour voir le nouveau film Jurassic Park projeté en anglais avec sous-titres en portugais (54 R ou 22$CAD pour 2 billets). Nous avons été agréablement surpris en rentrant dans la salle : 88 lazyboys automatiques avec petites tables pivotantes. Quel luxe! Confortablement installés dans nos gros fauteuils rembourrés, nous avons apprécié cet excellent film d’action. Seule ombre au tableau : l’air climatisé m’a frigorifié tout le long de la projection. Quelle glacière après les journées chaudes à 32 degrés que nous avons connues! Nous sommes revenus en autobus, un peu nerveux lors de notre passage sous terre pour nous rendre à l’arrêt d’autobus. La présence policière nous a rassurés. Le chauffeur d’autobus nous a déposé à un coin de rue de notre hôtel alors on peut dire que notre retour s’est très bien passé. Comme les gens ici passent leur temps à nous mettre en garde contre les voleurs, nous sommes constamment en alerte. Sortir le soir à Rio n’est pas très recommandé…

MARDI, 10 JUILLET

RIO DE JANEIRO, PORTO SEGURO (via Belo Horizonte), ALCOBAÇA

Nous nous sommes levés à 3h30am et nous sommes partis à l’aéroport international Galaeo avec Hubert Taxi. Avec la compagnie brésilienne Azul Linhas, nous sommes montés à bord d’un avion Embraer 200, luxueux et étonnamment silencieux losqu’il est en marche. Notre premier vol, de Rio à Belo Horizonte, a duré 50 minutes. Nous avons ensuite pris une correspondance de Belo Horizonte à Porto Seguro, vol d’une durée de 90 minutes. De là, nous avons pris un taxi pour nous rendre à petite gare routière de Porto Seguro. Nous avons pris un excellent dîner-buffet au kilo au restaurant Ki Delicia de la gare. Nous nous sommes ensuite assis à l’ombre, à l’extérieur, en attendant le départ de notre autocar pour Alcobaça. Durant nos trois heures d’attente, j’en ai profité pour m’avancer dans mon cours de portugais. Le temps était magnifique : 28 degrés C et un beau ciel tout bleu.

Le trajet de Porto Seguro à Alcobaça nous a paru bien long. Nous étions fatigués et avions vraiment hâte d’arriver. À 19h30, nous sommes enfin arriver à destination et en débarquant de l’autocar, Eliene (la sœur de mon ex-belle-soeur Vilma) ainsi que Diego (ami de Vilma) sont venus à notre rencontre. En voyant Eliene, nous avons tout de suite reconnu les traits de famille; comme Eliene ressemble à Vilma! Heureux et excités, nous nous sommes présentés et sommes partis sans plus tarder en direction de la maison de Vilma, Jocelyn et Laurence. Patricia et Welton, les locataires actuels de la maison, nous y attendaient. Ils nous ont fait visiter les lieux. Quelle maison de rêve! La résidence Queroz-Delisle est située une rue derrière la plage, elle est spacieuse et décorée avec goût. La cour intérieure est joliment aménagée de plantes tropicales et de gros pots en céramique. Nous avons tout de suite compris pourquoi Vilma et Jocelyn planifient passer leur retraite ici; l’endroit est vraiment charmant, convivial et accueillant. Nous avons déposé nos bagages et sommes partis chercher de la pizza au resto-bar Pede Bis avec IMG_2088Diego. Nous avons aussi fait l’achat de quelques provisions pour nos prochains déjeuners dans un petit commerce sur la rue principale. Malgré la noirceur, Diego nous a fait faire un petit tour de ville, nous donnant une idée des choses à faire dans les environs. De retour à la maison de Vilma, nous avons partagé notre pizza avec Patricia et Welton, essayant de nous comprendre malgré la barrière de la langue. Par appel vidéo sur Messenger, nous avons parlé avec excitation à Vilma et notre nièce Laurence. Nous avons passé une excellente nuit.

MERCREDI, 11 JUILLET

ALCOBAÇA

Nous nous sommes réveillés avec le chant insistant des oiseaux. Nous avons fait notre lavage et avons profité des chauds rayons du soleil pour faire sécher notre linge. Quelle joie de rafraîchir nos vêtements après deux semaines de voyage! Nous sommes allés à l’épicerie à un coin de rue de chez Vilma et avons acheté tout le nécessaire pour le souper. De retour chez Vilma, j’ai préparé des sandwichs et nous sommes partis à la plage. Comme celle-ci est fantastique : grande, tranquille et propre. Nous avons pris une longue marche. Le soleil était ardent et nous nous sommes baignés plusieurs fois à la mer avant d’arriver à l’embouchure de la rivière. La mer était tiède et il était très agréable de laisser notre corps suivre le mouvement ascendant des grosses vagues; un pur bonheur! Nous avons fait une pause au petit bar situé à l’embouchure, regardant défiler les bateaux de pêche rentrant au port. Le jeune barman, à l’air hippie, était fort sympathique et nous lui avons montré quelques mots de français.

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Faisant demi-tour, nous sommes passés par les rues menant à l’église Matriz qui fut construite à l’époque par les esclaves africains, tout comme les maisons basses des environs. En face de l’église se trouve la préfecture (hôtel de ville) d’Alcobaça où travaille Patricia. J’ai pris quelques photos et ensuite nous sommes retournés nous baigner, heureux de profiter à nouveau de la mer.

De retour à la maison de Vilma, nous avons pris notre douche et avons préparé une grosse sauce à spaghetti, des assiettes de viandes froides et fromage ainsi qu’une salade. À son arrivée du travail, Patricia m’a donné un coup de mains pour mettre la table. Vers 18 h 30, Eliene et sa mère sont arrivées. C’est avec émotion que nous les avons accueillies. C’est la première fois que je voyais Claude si ému. Maria, la mère de Vilma, petite femme frêle, dynamique, enjouée, simple, douce et chaleureuse tenait Claude par le bras, tout comme l’a toujours fait Irma, la mère de Claude, et celui-ci n’a pu retenir ses larmes pendant un bon moment, ému par la ressemblance frappante des deux femmes dans leur manière d’être. Quel moment touchant! Puis, quelle ne fut pas notre surprise en voyant arriver les deux autres sœurs de Vilma, Erly et Fabiane! Cette dernière est la copie conforme de notre nièce Laurence! Cette fois, c’est moi qui étais émue aux larmes, n’en revenant tout simplement pas de cette ressemblance génétique incroyable entre la tante et la nièce. J’avais vraiment l’impression que c’était Laurence qui était devant moi. J’ai mis la soirée à m’en remettre!

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Nous étions neuf autour de la table, Patricia, Welton et Victor, le fils de Welton, s’étant joints à nous. L’ambiance était à la fête. Nous avons longuement jasé du Brésil, de nos voyages et de nos familles. Je leur parlais en espagnol et ils me répondaient en portugais. J’arrivais à suivre la conversation avec aisance, ce qui était une petite victoire pour moi après les efforts que j’avais fait dans les trois derniers mois pour apprendre le portugais. Nous avons même ri! J’avais l’impression d’être de la famille. Ce fut un souper fort agréable! Nous avons fait un appel vidéo à Vilma après le dessert. Claude et moi lui sommes très reconnaissants de nous avoir permis de vivre de si bons moments avec sa famille. Un gros merci pour tout, Vilma! En fin de soirée, après le départ de nos derniers invités, je me suis affairée à finir la vaisselle et à tout replacer. Je me suis couchée le cœur débordant de joie à la pensée de cette soirée mémorable que nous venions de vivre.

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JEUDI, 12 JUILLET

ALCOBAÇA

Nous nous sommes faits à déjeuner. À 8 h, Victor est venu nous chercher pour nous emmener à la maison de Erly où nous avions rendez-vous avec Eliene. Celle-ci nous a fait visiter le salon d’esthétique et massage occupant le premier étage de la maison. Elle y travaille le matin et sa sœur Fabiane, l’après-midi. L’endroit est grand, clair, spacieux et bien équipé. Nous avons ensuite marché tous les quatre jusqu’à l’école primaire où Eliene travaille tous les après-midis de 13h à 17h avec une classe de 22 élèves. Ceux-ci ont sept ans et c’est la quatrième année qu’Eliene leur enseigne. Nous sommes rentrés saluer les élèves des six classes du matin et nous leur avons dit quelques mots en portugais et en français. Eliene nous a présentés à tout le corps professoral et nous avons fait le tour des installations. Nous sommes même allés voir la section des petits de 4 et 5 ans. Comme ils étaient mignons! Assis autour d’une table, mangeant leur assiette de spaghetti, ils nous ont chanté avec cœur une petite chanson.

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Victor nous a ensuite emmenés à l’école secondaire où Fabiane travaille comme bibliothécaire le matin. C’était l’heure de la récréation. Les étudiants étaient animés et contrairement aux adolescents québécois, ils voulaient se faire prendre en photo! Fabiane nous a fait faire le tour de l’école (bibliothèque, quinze salles de classe, deux salles pour les enseignants, bureaux de la directrice et de la coordonnatrice et cafétéria). Claude a été frappé de voir qu’aucun élève avait un cellulaire en mains, ce qui est loin d’être le cas pendant les récréations dans nos écoles de Sept-Iles!

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De retour à la maison de Vilma, nous avons reçu un appel de Vincent, un appel vidéo de Valérie tenant bébé Elliot dans ses bras et un appel de Laurence. Nous leur avons longuement parlé, épatés de voir qu’avec internet, la communication avec nos proches est facile où que l’on soit sur la planète. C’est un avantage indéniable de la technologie!

Après dîner, nous sommes allés cogner à la porte chez Paulo Sergio, vétérinaire et bon ami de Vilma. Malheureusement, il n’était pas là. Nous sommes revenus chez Vilma, la pluie ayant commencé à tomber. Nous avons passé un début après-midi tranquille sous le toit de la cour intérieure, savourant ce moment d’arrêt vu presque comme un luxe compte tenu du type de voyage que nous faisons.

Vers 16 h, nous avons marché jusque chez Paulo Sergio, un bon ami de Vilma, vétérinaire de profession. Malheureusement, il était en dehors de la ville. Nous sommes revenus sous la pluie chez Vilma. Peu de temps après, je suis partie, chaise pliante sous le bras, pour lire à la plage. La pluie avait cessé mais la température était plus fraîche que je pensais et au bout de 5 minutes, je me suis ravisée et suis retournée chez Vilma. J’ai continué ma lecture confortablement installée dans un hamac de la cour intérieure, à l’abri du vent. À 17 h 30, Eliene et Erly sont venus nous chercher pour aller rendre visite à Maria. Celle-ci habite la maison que Denis et Vilma avait acheté ensemble à l’époque. C’est maintenant Fabiane qui y demeure avec sa mère. Maria nous attendait dans la porte. Elle nous a accueillis chaleureusement et nous a fait visiter la maison. Elle nous a aussi montré les photos sur les murs du salon et un petit album photos de ma famille du temps où Denis et Vilma vivaient ensemble. Elle nous parlait tout en continuant à écouter sa série télévisée qu’elle ne voulait pas manquer. Eliene nous a préparé un jus d’acerola pendant que Maria a sorti un gâteau et des petits pains. Nous avons pris une bouchée les cinq ensemble et c’était bien sympathique. Nous avons fait nos adieux à Maria, contents d’avoir pu la voir une dernière fois.

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En soirée, j’ai fait un court aller-retour chez Eliene avec Patricia afin d’arranger notre départ avec Diego le lendemain matin. Eliene habite avec ses deux petits chiens au coin de la même rue que celle de Vilma. Le mari d’Eliene, un Québécois, travaille au Québec neuf mois par année et passe les trois autres mois à Alcobaça avec elle.

En fin de soirée, Paulo Sergio et Maria sont venus nous rendre visite chez Vilma. Nous avons eu beaucoup de plaisir à jaser avec eux; comme ce sont des gens charmants! Peut-être aurons-nous la chance de nous revoir un jour? À leur départ, nous avons préparé nos bagages afin d’être prêt à partir à notre réveil le lendemain.

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VENDREDI, 13 JUILLET

ALCOBAÇA, PORTO SEGURO

Nous nous sommes levés à 6h du matin, avons déjeuné, avons fait nos adieux à Welton et Patricia et sommes partis avec Diego en voiture. Il nous a conduit à la station d’autobus d’Alcobaça. Nous avons pris l’autobus de 7h20 am et sommes arrivés à 12h30pm à Porto Seguro. Nous avons tout de suite été charmés par la petite ville touristique. Un taxi nous a déposé à notre auberge, la Pousada Tapuia, située en plein cœur du centre-ville et à une rue de la mer. Nous avons marché sur la longue promenade longeant l’océan Atlantique. La plage, quand à elle, est vraiment petite et à l’autre bout de la baie. Sous une chaleur intense, nous avons marché jusqu’aux 215 marches qui mènent au centre historique de Porto Seguro. Surplombant la baie, ce petit quartier historique est tout simplement charmant. Nous en avons fait le tour avec intérêt : église Nossa Senhora de Misericordia datant de 1526, maisons basses portugaises abritant aujourd’hui de petites boutiques d’artisanat fort colorées, église da Pena (1772), Capela de Sao Benedito (XVIe siècle), borne de Gonçalo Coelho, etc.

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De retour au centre-ville, nous avons pris un cocktail dans un bar, assis face à la mer. Nous avons ensuite pris un taxi collectif jusqu’au Memorial da Epopéia do Descobrimento (entrée : 12$CAD chacun). Nous avons bien aimé notre visite, divisée en trois partie : un musée qui expose les portraits des conquistadors de l’époque, une réplique d’une hutte indigène avec des objets de leur vie de tous les jours et une réplique grandeur nature du bateau portugais de Cabral qui découvrit le premier les plages du Brésil. Nous avons pu monter à bord du bateau pour en faire la visite; cette partie nous a vraiment plu!

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Nous sommes revenus à l’hôtel en taxi collectif. J’ai fait une sieste afin d’apaiser mon mal de tête de fatigue dû à ma trop courte nuit. Pour souper, nous avons mangé une assiette de lasagne à deux sur la terrasse d’un restaurant donnant sur la rue principale achalandée. Nous avons été abordés par deux fois par des jeunes en quête de nourriture. Le coût de la vie est si élevé ici au Brésil! On peut comprendre qu’avec la faible valeur de leur argent, plusieurs gens sont pauvres et ont faim, et ceci explique pourquoi il y a tant de violence dans le pays.

En soirée, nous avons fait le tour des kiosques de l’immense marché de nuit prenant place sur la rue longeant l’océan. Des chanteurs brésiliens animaient les terrasses des bars et restaurants. L’ambiance était vraiment agréable, nous rappelant les marchés de nuit animés du Vietnam et de la Thaïlande.

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SAMEDI, 14 JUILLET

PORTO SEGURO, SALVADOR

Notre alarme a sonné à 3h30am et nous sommes partis en taxi pour l’aéroport de Porto Seguro. Notre vol domestique avec la compagnie Azul a duré 1 h 20 minutes. L’avion a atterri à 8h30am à Salvador de Bahia. Un service de navette gratuit nous a conduit de l’aéroport jusqu’au métro. Avant l’embarquement dans le métro, j’ai demandé une information à un usager. Celui-ci, un policier en civil, nous a escortés jusqu’à la porte de notre hôtel, jugeant que ce n’était pas assez sécuritaire pour nous de nous promener ainsi dans la ville avec tous nos bagages. Nous avions un transfert de ligne de métro à faire et environ un demi-kilomètre à marcher dans le quartier Pelourinho, endroit de prédilection des sans-abris et des voleurs. À cette heure matinale où les commerces ne sont pas encore ouverts, le problème de sécurité se posait encore plus. Nous avons beaucoup apprécié son aide mais il nous a insécurisés, ne cessant de nous mettre en garde contre les voleurs.

IMG_2469Notre auberge, l’Hostel Morro de Sao Paulo, est en plein cœur du quartier historique. Comme nous sommes arrivés tôt, notre chambre n’était pas prête. Nous avons déjeuné, avons laissé nos bagages en consigne, avons pris les informations sur les choses à voir et faire dans les alentours et sommes partis explorer notre quartier. Quelle ne fut pas notre surprise de voir les rues désertes du matin transformées en rues animées et envahies par les commerçants ambulants! La forte présence policière nous a redonné confiance mais nous restons quand même constamment sur nos gardes afin d’éviter qu’il nous arrive quelque chose.

 

Le centre historique est vraiment intéressant à visiter avec, entre autres :

  • Place Terreiro de Jesus (cathédrale-basilique en rénovation, magnifique fontaine, igreja da Ordem Terceira de Sao Domingo de style rococo face à la cathédrale, igreja Sao Pedro dos Clérigos, capoeiristes accompagnés par des joueurs de berimbau, petites boutiques d’artisanat et kiosques de boisson et nourriture)

  • Place Largo do Cruzeiro de Saõ Francisco (haute croix au milieu de la place, igreja e convento Saõ Francisco et igreja da Ordem Terceira de Sao Francisco extraordinaire à visiter)

  • Place Largo do Pelourinho (en bas de notre rue; Fundação Casa de Jorge Amado (écrivain renommé) et ses marches, célèbre église bleue Nossa Senhora do Rosario dos Pretos, soit église Notre-Dame du Rosaire des Hommes Noirs et finalement la place où Michael Jackson a tourné un de ses clips)

  • Praça da Sé (fontaine et capoeiristes, igreja da Misericordia et Museu da Misericordia)

  • Praça Municipal (Palacio do Rio Branco et Museu de Arte Sacra)

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Nous sommes retournés à l’hôtel pour prendre possession de notre chambre et y déposer tout notre bagage. Nous sommes ensuite allés dîner dans la basse-ville, prenant par erreur l’ancien funiculaire menant dans le quartier Comercio. Ce secteur était désert et, nous sentant un peu insécures, nous avons marché rapidement vers l’artère principale. Nous avons dîné sur la terrasse du Mercado Modelo, grand édifice abritant des boutiques d’artisanat. Nous avons ensuite marché le long du quai avant de remonter à la haute-ville avec le bon funiculaire, cette fois, l’Elevador Lacerta. Tout en haut, à la Plaça Municipal, la vue sur la baie de Salvador est magnifique.

IMG_2617Exténués par notre longue marche et notre très courte nuit, nous sommes allés faire une grosse sieste à notre chambre. Comme ça nous a fait du bien! Avant d’aller souper, nous avons flâné à la place Largo do Pelourinho, nous imprégnant de l’atmosphère de la vieille ville. Nous avons soupé à la Cantina da Lua (Cantine de la lune), au coin de notre rue. Ce restaurant au kilo s’est avéré être un bon choix : buffet varié bon et économique (6$CAD chacun). En soirée, je suis allée voir le spectacle de danse BALÉ FOLCLÓRICO DA BAHIA au petit et intime Theatro Miguel Santana (27$CAD) dans la rue derrière la nôtre. Le spectacle m’a enchantée; les quatre percussionnistes, les deux chanteuses et la douzaine de danseurs professionnels ont été excellents. Sur de la musique percussive très rythmée et entraînante, les chorégraphies étaient dynamiques et hautes en couleurs. Les thèmes abordés étaient variés et intéressants : la création du monde, la danse des pêcheurs, les origines des plantations de la canne à sucre, de la capoeira et de la samba brésilienne telle que dansée à l’époque par les esclaves. Quelle belle soirée j’ai passée! Claude est venu me chercher à la fin du spectacle afin que je ne rentre pas seule à l’hôtel, ce que j’ai fort apprécié.

Nous avons pris tous deux une pilule naturelle de mélatonine afin de nous aider à dormir car la musique du bar d’à côté était si forte qu’on aurait dit qu’elle était jouée directement dans notre chambre! Comme c’était bruyant et insupportable! La pilule faisant effet, nous avons bien dormi malgré tout.

DIMANCHE, 15 JUILLET

SALVADOR

Tout en déjeunant, j’ai jasé avec deux touristes venant de l’Argentine. C’est toujours plaisant et enrichissant d’échanger sur nos expériences de voyage! Claude et moi sommes ensuite partis prendre un taxi à Plaça da Se jusqu’au Farol da Barra. Nous y avons visité le fort abritant le musée nautique et le phare. Tout en haut du phare, la vue panoramique sur la baie est superbe! Nous nous sommes baignés dans les grosses vagues à la Praia do Farol da Barra. Comme il y avait du monde sur la plage en ce beau dimanche ensoleillé! Nous avons marché sur la large promenade longeant la plage et avons pris une bouchée sur la rue. (Les restaurants sont hors de prix dans cette zone touristique.) Nous avons gravi le petit mont MORRO DO CRISTO où une statue du Christ domine la Bahia (baie). Quelle vue incroyable sur la plage et le phare! Nous avons poursuivi notre marche sur l’Avenue Oceanica jusqu`à la plage Ondina située quelques kilomètres plus loin. Nous nous y sommes baignés à travers les roches dont elle est parsemée. Nous sommes ensuite retournés à la première plage en autobus. Dans un restaurant ouvert sur la promenade, Claude a pu attraper la fin de la grande finale du Mondial de soccer. (La France a remporté 4 à 2 contre la Croatie.)

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Nous avons loué deux chaises et un parasol et avons terminé l’après-midi à profiter de cette belle plage en y faisant baignade et lecture. En fin de journée, nous sommes retournés dans notre quartier en taxi collectif. Nous avons pris une collation au kilo puis avons fait une pause à notre l’hôtel avant d’aller souper au restaurant Odaya à la place Largo Cruzeiro de Saõ Francisco. Nous avons partagé un excellent poulet en sauce blanche servi avec riz et bâtonnets de légumes cuits. À l’arrivée de la facture, nous avons été indignés de voir qu’on nous avait chargé des frais pour le guitariste et le changement de table (la pluie nous avait forcés à quitter la terrasse pour nous mettre à l’abri à l’intérieur du restaurant). Demandant des explications sur ces frais cachés, le serveur est parti avec la facture, nous disant qu’il allait arranger cela. Effectivement, sur la nouvelle facture, le montant était de 9 R en moins. Quelle attrape touristes!

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LUNDI, 16 JUILLET

SALVADOR

Nous avons commencé la journée avec un bon petit déjeuner à l’auberge. À la recherche du Museu Afro-Bresileiro, nous avons découvert deux librairies de livres usagés. Claude s’est enfin déniché un livre en français! Nous avons fini par trouvé le musée mais celui-ci était fermé pour la journée. Nous avons pris le bus local de la Praça da Sé jusqu’à la Praia de Itapuã (27 km), ce qui nous a donné un bon aperçu des artères principales de la grande ville de Salvador et des plages qui se succèdent le long de la côte. La plage d’Itapuã est la plus grande et la plus belle et son sable est fin. À certains endroits, il y a de grosses roches pour casser les vagues mais il y a aussi des espaces sans roche. Nous avons acheté quelques fruits et grignotines et nous nous sommes dirigés à pied vers la Lagoa Abaeté, lagune qu’un Portugais rencontré dans l’autobus nous a recommandé d’aller voir. Nous pensions pouvoir nous baigner dans l’eau douce dans ce petit coin de paradis au sable blanc immaculé parsemé de palmiers mais les pancartes d’avertissement de noyade possible dans la lagune nous ont dissuadés. Nous sommes montés à l’observatoire Abaeté mais la vue restreinte sur l’océan ne nous a pas du tout impressionnés! Nous sommes revenus sur nos pas et sommes descendus à la plage, nous dirigeant vers de phare d’Itapuã. La vue sur la baie de Salvador et sur les gratte-ciels du centre-ville y est épatante! Nous avons loué deux chaises et un parasol pour la journée, face aux petits bateaux de pêche. J’ai fait une longue sieste, j’ai lu et j’ai goûté un met typiquement brésilien vendu sur la plage mais je n’ai vraiment pas aimé cela. (Je ne me souviens pas du nom.)

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Les nuages sont arrivés et la température a baissé d’un coup. Nous sommes revenus en bus à la fameuse Praça da Sé. Nous avons soupé à la Cantina da Lua (Cantine de la lune), au coin de notre rue. Nous en avons eu pour notre argent à ce bon buffet chargé au kilo (environ 5$CAD chacun). De plus, le propriétaire de la cantine est fort sympathique! Nous avons passé une petite soirée tranquille à notre auberge et nous nous sommes couchés tôt, sentant la fatigue accumulée des derniers jours.

MARDI, 17 JUILLET

SALVADOR

Nous avons déjeuné en compagnie de Joana, une jeune Française fort sympathique étudiant à Montréal depuis un an. Elle a écouté nos récits de voyages avec grand intérêt et enthousiasme.

Victoria, la gentille réceptionniste d’origine péruvienne, m’a demandé de traduire ce que deux clients Turcs essayaient de lui dire en anglais. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de ces deux jeunes hommes fort charmants avec qui j’ai eu de beaux échanges. Ils étaient bien surpris de voir que nous connaissions bien les principales ville de leur superbe pays.

Nous sommes partis faire quelques visites avant d’aller à la plage. En premier, nous avons visité le petit Museu das Baianas consacré à l’histoire des femmes esclaves d’origine africaine habillées de longues robes à crinoline et coiffées de fichus assortis.

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IMG_2798En deuxième, nous avons eu une visite guidée fort intéressante, en espagnol, au Museu da Misericordia, premier hôpital de Salvador de Bahia, fondé en 1549. Les lieux comprennent une église avec un autel de style rococo vraiment chargé, une sacristie baroque très impressionnante, une grande salle de réunion spectaculaire avec ses panneaux d’azuelos et son plafond à caissons couvert de peintures bibliques, une pharmacie antique, un tourniquet placé à l’époque dans un mur extérieur pour recueillir les bébés abandonnés, une reproduction du registre des entrées, qui répertorie les noms des malades, leurs maladies, mais aussi leur « race », une voiture à essence deSalvador, une Panhard de 1898 et finalement une salle dédiée à la peinture de José Joaquim da Rocha datant du XVIIIe siècle.

 

En troisième, nous sommes allés jeter un coup d’oeil à l’intérieur du Palacio do Rio Branco, ancienne résidence du gouverneur. La façade du palais est monumentale et couronnée d’une magnifique coupole. À l’intérieur, les grandes pièces sont vides à l’exception de la salle d’exposition où l’on retrouve des portraits de personnages politiques brésiliens importants ainsi que des objets leur ayant appartenu.

IMG_2858En quatrième, nous avons visité le Museu Afro-brasileiro dédié à la religiosité afro-brésilienne dont la ville de Salvador est le berceau (orixas (dieux du candomblé) sculptés dans le bois de cèdre, accompagnés de leurs animaux liturgiques et sacrificiels, collection de statuettes, céramiques, jeux et instruments de musique, statues et armes de divinités, statuettes funéraires originaires du Congo, costumes et photos du candomblé dont certaines datent du XIXe siècle, actes de vente d’esclaves et avis de recherche d’esclaves fugitifs avec récompense promise).

Après nos visites culturelles, nous sommes retournés acheter un roman en portugais que j’avais vu la veille dans une petite librairie de la basse-ville. Nous avons découvert un restaurant au kilo, le Cantinho do Sabor, dans le même coin et y avons dîné. C’était vraiment délicieux, varié et économique.

IMG_2915En descendant la rue menant au quartier populaire commercial, nous sommes arrivés face à face avec environ 500 manifestants revendiquant leurs conditions d’enseignants. Nous nous sommes mis à l’écart afin d’éviter tout problème et les avons regardés défiler en direction de la haute-ville. Continuant notre route, nous nous sommes imprégnés de l’atmosphère effervescente de ce quartier animé. Nous avons terminé la journée à la plage Farol da Barra, nous y rendant avec le bus local (4.7km du centre historique). La marée était haute et les vagues étaient énormes et puissantes. Je l’ai appris à mes dépends; quand je suis rentrée dans l’eau, à la première grosse vague, j’ai plongé mais le remous de celle-ci était si puissant qu’il m’a fait pirouetter et je me suis cognée la hanche dans le fond. Prenant peur, je suis revenue sur le bord, me contentant de me baigner dans les plus petites vagues.

À son tour, Claude est allé se baigner. À la fin de sa baignade, je lui ai fait signe de retourner à l’eau afin que je puisse le filmer en train d’affronter les grosses vagues. Je l’ai filmé une couple de minutes puis, je l’ai perdu de vue. Pendant cinq minutes, je l’ai cherché désespérément du regard à travers les énormes vagues. Plus les minutes passaient, plus la panique s’emparait de moi et plus j’étais inquiète. Je m’en voulais de l’avoir retourné à l’eau malgré l’avertissement du danger indiqué par le drapeau rouge piqué dans le sable. Tout à coup, j’ai vu le sauveteur de la plage courir de toutes ses jambes, flotteur au bras, partant à la rescousse d’une personne en détresse (ou noyée?) au large. Je me suis mise à trembler de tout mon corps et l’adrénaline est montée en moi. J’ai pensé : « Claude s’est noyé! ». Quel moment d’effrois j’ai passé! Et soudain, je l’ai aperçu, sortant calmement de l’eau, heureux de sa baignade extrême, le sourire aux lèvres. C’est alors que j’ai éclaté en sanglots, soulagée du dénouement de cette horrible histoire et évacuant ma peur et mon stress. Ouf, que d’émotions!!!

Nous sommes revenus à l’auberge en bus. Après une bonne douche, j’ai eu le plaisir de déguster une bonne « çorba », soupe turque aux lentilles, que les deux touristes Turcs m’ont gentiment offerte. Quel délice! « Çok iyi! » (très bon!). Pendant que Claude faisait la siesta, je suis partie avec Joana, la Française, voir la répétition d’un stage band se déroulant dans la petite rue voisine de notre auberge. Ils étaient une douzaine jouant trompette, trombone et percussions. Nous sommes ensuite descendues jusqu’à la place Largo do Pelourinho. Nous avons assisté à une messe afro-brésilienne à l’église Nossa Senhora do Rosario dos Pretos. (Cette église a été construite à l’époque par les esclaves Noirs. Sa construction a duré cent ans. L’intérieur est chargé mais magnifique!) L’église était pleine à craquer. Joana et moi avons réussi à nous faufiler à l’intérieur. L’ambiance était à la fête et c’est avec émotion que nous avons participé aux chants accompagnés de percussions. Par moment, les fidèles se tenaient tous par la main ou chantaient les mains en l’air ou encore tapaient des mains. Tout le monde chantait avec cœur sur des rythmes dynamiques et entraînants. Quelle expérience hors du commun!

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À notre sortie de l’église, nous avons rejoint Claude à l’auberge et avons longuement jasé tous les trois ensemble à la salle à manger. En fin de soirée, Claude et moi sommes allés faire quelques emplettes à la petite épicerie en bas de la place Largo do Pelourinho, sous l’oeil vigilant des policiers en service dans ce secteur chaud de la vieille ville. De retour à notre hébergement, nous avons préparé des sandwichs pour le lendemain et avons fermé nos valises en prévision de notre départ du lendemain matin.

MERCREDI, 18 JUILLET

SALVADOR, RECIFE, OLINDA

Nous nous sommes levés à 4h du matin et sommes partis avec Hubert Taxi après avoir saluer Victoria, la gentille propriétaire de l’auberge. À 7h10 am, nous nous envolions pour Recife. Le vol a duré 80 minutes. De l’aéroport de Recife, nous avons pris le métro et ensuite une correspondance en autobus jusqu’à Olinda. Notre premier aperçu des deux villes ne nous a pas emballés. Les artères que nous avons emprunté en transport en commun nous ont montré la pauvreté et la malpropreté.

Nous avons fait les derniers kilomètres en taxi jusqu’au Rosario Hostel, situé au fond d’une petite ruelle, à 700 mètres du centre historique d’Olinda. L’endroit est chaleureux et les espaces communs exigus et bric-à-brac mais notre chambre est grande, bien aérée et comprend un coin cuisine et une salle de bain. Nous sommes au 2e étage et de notre étroit balcon en « L », nous avons une vue sur l’océan d’un côté et sur un collège juché sur la colline verdoyante de l’autre côté. J’ai l’impression d’habiter dans une maison dans un arbre; il y a tant de verdure autour de nous et nous sommes en hauteur. C’est comme notre petit chalet brésilien. Nous nous y sentons bien et chez nous. Pour une fois, on peut laisser la fenêtre débarrée sans avoir peur des voleurs car la porte principale de la propriété est barrée et nous sommes presque les seuls clients présentement.

Fatiguée dû à ma nuit trop courte, j’ai fait une sieste pendant que Claude est allé faire un petit marché en prévision de nos quatre jours ici. À son retour, nous sommes partis ensemble voir la mer. Nous avons longuement marché pour enfin arriver à la Praia de Barrio Novo. La plage n’était pas très propre. Nous avons partagé une bière, calés dans deux vieilles chaises de plage. Comme c’était nuageux et très venteux, nous ne nous sommes pas baignés. Nous avons appris plus tard que les eaux sont infestées de requins. Heureusement que nous ne nous y sommes pas aventurés! Nous avons marché sur la promenade du bord de l’eau et avons pris chacun un petit pâté au poulet en collation puis, de la rue principale, nous avons pris l’autobus jusqu’à la Praça do Carmo. De là, nous avons pris un taxi pour nous ramener à notre auberge. Le chauffeur a passé par le centre historique d’Olinda et c’est alors que nous sommes tombés sous le charme de ce quartier unique et tout à fait charmant.

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J’ai fait une autre sieste pendant que Claude a préparé un excellent souper de poisson. Nous avons mangé dans la cuisine commune en plein-air et avons jasé avec deux jeunes Françaises voyageant au Brésil depuis deux mois déjà. Claude et moi avons ensuite veillé sur notre balcon au son de la messe qui avait lieu au même moment dans le haut de notre ruelle. Comme le prêcheur parlait fort dans son microphone! C’était intense et agaçant. À 20h, crevée, complètement en panne d’énergie et frileuse, je me suis couchée pour la nuit.

JEUDI, 19 JUILLET

OLINDA

Après une grosse nuit de dix heures de sommeil, je me suis levée en forme et prête à entreprendre la visite du centre historique d’Olinda. Nous nous sommes tout d’abord fait à déjeuner et sommes ensuite partis à pied sous un ciel tout bleu et une température de 28 degrés. Carte géographique en main, voici ce que nous avons vu :

  • Igreja (église) de Nossa Senhora do Rosario dos Homens Pretos

  • Igreja de N. Sra do Amparo

  • Igreja de São João Batista

  • Igreja de N. Sra da Misericordia (cathédrale actuelle d’Olinda, fermée aux visites au moment de notre passage; superbe vue sur l’océan et Recife)

  • Igreja e Convento de N. Sra da Conceição (chapelle, sacristie et vue sur Olinda)

  • Praça da Sé avec sa tour et son observatoire

  • Mercado de Artesanato

  • Catedral da Sé (bel intérieur et tombes)

  • Convento São Francisco, Capela (chapelle) da Ordem Terceira, sacristie et Capela do Capitulo

  • Praça do Carmo et Praia do Carmo (plage sale et défendue pour la baignade à cause de la présence de requins)

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En appétit, nous avons opté pour un buffet dans un petit restaurant au kilo à la Praça do Carmo. C’était vraiment bon. Nous y avons jasé un moment avec l’aimable propriétaire de la place. Nous avons ensuite continué nos visites :

  • Igreja de N. Sra do Carmo

  • Igreja de São Pedro Apostolo

  • Palacio dos Governadores

  • Mosteiro de São Bento (malheureusement fermé au moment où nous sommes passés)

  • Camara Municipal (hôtel de ville)

  • Mercado Eufrasio Barbosa abritant le Museu Mamulengo Espaço Tiridá (Musée de marionnettes du théâtre populaire de la région du nord-est. Les personnages y sont présentés dans des situations de la vie quotidienne.)

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Épuisés par la chaleur intense, nous sommes rentrés à l’auberge pour prendre une douche fraîche et nous reposer du soleil. En fin d’après-midi, nous sommes allés voir la gigantesque épicerie style Cosco du bas de la ville. Comme il commençait à faire nuit, nous sommes remontés dans notre quartier, faisant un arrêt pour prendre une soupe sur la rue. Nous avons ensuite filé à l’auberge où nous avons veillé dans notre petit « chalet » au son de la musique brésilienne entraînante venant de chez notre voisin. (Ici, dans la montagne, toutes les maisons sont imbriquées les unes dans les autres. Il y a toujours des sons provenant des alentours : musique, jappements de chiens, prêcheur, cloches d’église, voix fortes, cris, etc.)

VENDREDI, 20 JUILLET

OLINDA – RECIFE

Pendant la nuit, j’ai été réveillée pendant environ une demie-heure, incommodée par de fortes crampes à l’estomac. Au petit matin, j’ai eu une diarrhée sévère. Heureusement, j’ai pu faire ma journée normalement par la suite, me soignant au Pepto-Bismol.

Après notre petit déjeuner, nous avons attendu que la pluie cesse. Celle-ci était accompagnée d’un vent puissant qui a fait tomber la petite fenêtre de notre salle de bain. Nous avons sursauté lorsque la fenêtre a atterri bruyamment sur la terrasse de ciment du voisin!

Vers 9h30, le ciel s’est éclairci et nous avons pris un taxi Uber jusqu’au centre historique de Recife. Le chauffeur nous a déposé au Marco Zero de la Praça Barão do Rio Branco. C’est à ce km 0 en bord de mer que les Portugais ont fondé Recife en 1537. La place est animée et nous sommes tout de suite tombés sous son charme (Centro de Artesanato de Pernambuco, Chambre de commerce et Caixa Cultural).

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Il est possible de faire une croisière en catamaran autour de Recife aussi appelée « la petite Venise brésilienne » avec ses 12 ponts. Comme le plan d’eau est très pollué et malodorant, nous nous sommes abstenus de faire cette activité. Nous aurions aussi pu traverser sur la jetée qui sépare le fleuve de la mer, à bord d’une petite barque mais nous nous sommes plutôt contentés de regarder de loin la Coluna de Cristal de l’artiste Francisco Brennand.

Nous avons emprunté la Rua do Bom Jesus et y avons vu la Embaixada de Pernambuco Bonecos gigantes de Olinda (musée de chapeaux géants du Carnaval; nous ne l’avons pas visité car Claude n’avait pas d’intérêt pour cela) et la synagogue Kahal Zur Israël (nous avons seulement jeté un bref coup d’oeil à l’intérieur).

IMG_3207À la Praça do Arsenal, nous avons demandé quelques informations touristiques dans le bus coloré installé à cet effet. Nous avons ensuite visité l’édifice Paço do Trevo qui comprend un musée du Carnaval (exposition de nombreuses photos du Carnaval, de costumes, de chapeaux, de banderoles, etc) et les locaux de l’École de musique et de danse. J’ai aimé voir les locaux de l’école mais malheureusement, il n’y avait pas d’étudiant en répétition. Toujours à la Praça do Arsenal, nous avons visité la Torre de Malakoff (tour avec horloge). Son exposition de peintures contemporaines ne nous a pas plu du tout et l’observatoire du dernier étage était fermé pour rénovation; pas de chance pour nous! Nous sommes ensuite allés visiter le Museu Cais do Sertão. Le premier étage de ce musée interactif nous a impressionnés. La culture du Sertão qui regroupe huit états du Nordest du Brésil y est présentée de façon originale, sous différents thèmes : le territoire, le peuple, les traditions vestimentaires, le travail, l’habitat, les croyances, la violence et la religion. Les deuxième et troisième étages nous ont déçus; les quelques peintures contemporaines présentées dans les grandes salles dénudées nous ont semblé insignifiantes pour nous qui sommes néophytes en matière d’art moderne.

Nous avons dîné au Restaurant Apolo. Le buffet « au kilo » était délicieux et les plats très variés. Nous avons ensuite continué notre exploration du vieux Recife. Nous nous sommes dirigés vers le Pont Mauricio de Nassau, passant à côté de l’église Madre de Deus et le Centro Cultural Correios. Du pont, nous pouvions voir le pont voisin, le Ponte Buarque de Macado. La vue était belle mais l’odeur d’égout était malheureusement dégoutant.

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Nous avons marché jusqu’à la Praça da Republica (dans le quartier Santo Antonio) où nous nous sommes reposés à l’ombre tout en contemplant les trois magnifiques édifices qui nous entouraient : le Palacio do Campo das Princesas (Palais du champ des princesses) ou Palacio do Governo (nous n’avons pas pu le visiter car nous étions en bermudas), le Palais de justice (en face du Palais du gouvernement) et le Teatro de Santa Isabel.

Après un moment, nous sommes allés voir la vue du Ponte Princesa Isabel pour ensuite descendre en direction de la Praça da Independencia. Nous avons découvert une grande place dédiée à la vente de livres neufs et usagées. Wow! Je me suis laissée tenter par trois romans en portugais à très petits prix. La Place de l’indépendance n’est pas impressionnante comme telle (parc et église Santo Antonio en réfection) mais il y a une effervescence dans les rues tout autour avec tous les petits commerçants ambulants et les nombreux piétons circulant dans tous les sens et attendant les autobus.

Nous avons appelé un taxi Uber pour nous rendre à l’Instituto Ricardo Brennand situé à 11 km au nord de la ville. Le chauffeur, très sympathique, avait à cœur de nous faire connaître le coin : l’Avenida Dantas Barreto, artère commerciale principale et très animée du quartier populaire de Santo Antonio, la Basilica de Nossa Senhora do Carmo, l’édifice antique de la station de train EFCP et l’ancienne École des arts, immense édifice avec coupole. Le trafic était dense et nous avons mis 45 minutes pour arriver aux châteaux médiévaux de Brennand, cet homme richissime d’origine allemande. L’immense site comprend : une très longue allée bordée de hauts palmiers pour atteindre le stationnement et le restaurant, une porte de château grillagée donnant sur un magnifique parc avec pièces d’eau et sculptures et trois châteaux médiévaux à l’architecture gothique. Le musée de Brennand figure parmi les 25 plus beaux musées au monde. Il abrite d’époustouflantes collections autour du thème de la présence néerlandaise au Brésil, rassemblées pendant 50 ans par son fondateur, Ricardo Brennand et gérées aujourd’hui par son neveu. On y trouve aussi bien des peintures de maîtres néerlandais du XVIIe siècle que des objets d’art décoratif ou des œuvres historicistes du XIXe siècle. Également, de nombreuses armes et armures (européennes, mais aussi indiennes et japonaises) reconstituant des scènes historiques, des tapisseries des Gobelins et d’Aubusson, du mobilier de toutes les époques et des sculptures, essentiellement d’origine italienne. Comme nous avons été impressionnés!

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Nous avons fait une pause-café tout en faisant la connaissance de Claudiane et Sarah, des demi-sœurs, jeunes brésiliennes très sympathiques avec qui nous avons échangé nos adresses Facebook.

En attendant notre taxi Uber, nous avons jasé avec un couple venant de l’Argentine. Ils étaient vraiment gentils. Dommage que nous n’ayons pas pu échanger plus longtemps avec eux. Et c’était tellement plus facile de parler en espagnol qu’en portugais! Durant notre demi-heure de trajet en direction de notre auberge, nous avons réussi à tenir une conversation en portugais avec le chauffeur. Claude s’en vient polyglotte! Il m’impressionne, lui qui apprend les langues « sur le tas »! Nous sommes arrivés à la noirceur et n’avons pas quitté notre petit « chalet ». Nous avons cuisiné dans la cuisine d’été et avons dévoré notre spaghetti à la lueur de la lune.

SAMEDI, 21 JUILLET

OLINDA-RECIFE

Ce matin, il faisait très beau à notre réveil. Après déjeuner, nous sommes partis à pied, GPS de notre cellulaire en main. Nous sommes allés voir le bel intérieur de l’église de São Bento. Malheureusement, le monastère n’est pas ouvert aux visiteurs car les moines y font la prière. De la Praça Monsenhor Fabricio, nous avons pris un taxi Uber pour nous rendre à la plage Boa Viagem. Le chauffeur nous a déposé à la Praça Boa Viagem et de là, nous avons marché sur la promenade bordée d’un côté de hautes tours à condominiums et appartements et de l’autre côté, de la plage et de l’océan Atlantique. La plage, d’une longueur de 7 km, est belle, propre et remplie de chaises et parasols. Nous trouvions qu’il y avait beaucoup de monde mais apparemment que l’été, la plage est beaucoup plus achalandée qu’en cette période hivernale. Plusieurs pancartes interdisent la baignade en eau profonde et à marée haute à cause de la présence des requins. Les plus braves et les enfants s’y risquent quand même, prenant soin de ne pas trop s’éloigner du bord.

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Après une couple d’heures de marche sous un soleil de plomb, nous avons fait un arrêt pour dîner. Nous sommes tombés sur un excellent buffet dans un restaurant au kilo de l’Avenue Boa Viagem. Rassasiés, nous avons continué à marcher et avons finalement atteint la section de la plage recommandée dans le guide Le Routard : le 3o Jardim. La plage y est plus large et apparemment plus sécuritaire. Nous nous sommes assis sous un arbre, scrutant les eaux de façon suspicieuse au cas où nous verrions un aileron de IMG_3452requin au loin. Le ciel s’est soudain assombri faisant place à d’épais nuages gris menaçants. Le vent s’est levé et il a commencé à pleuvoir légèrement. Nous nous sommes mis à l’abri et lorsque la pluie a cessé, nous avons marché jusqu’au 2o jardim. Ayant une bonne idée de cette importante plage de Recife, nous sommes partis avec Uber Taxi jusqu’au Mercado de São Jose. Ce marché populaire est immense, très achalandé et on y vend de tout : artisanat, fruits, légumes, viande, poisson, vêtements, etc. Il est situé dans un grand hangar. Il s’étend dans plusieurs petites rues et autour de la Basilica de Nossa Senhora da Penha. J’ai acheté 5 CDs de musique brésilienne pour 8$CAD.

 

Fatigués de notre journée, nous sommes revenus à Olinda avec Uber Taxi, heureux de profiter de notre dernière soirée à notre petit « chalet ». Nous nous sommes faits à souper dans la cuisine d’été, un peu embêtés de cuisiner dans le noir (pas d’ampoule dans le plafonnier), sans eau courante (pompe défectueuse) et en présence de fourmis dans les assiettes non lavées du matin. Disons que notre confort canadien nous a manqué momentanément. Nous nous sommes débrouillés malgré tout et avons pu, en fin de compte, apprécier notre bonne assiette de poisson.

DIMANCHE, 22 JUILLET

OLINDA – RECIFE – SAO PAULO

Nous sommes « descendus de notre arbre » et avons mangé nos dernières provisions pour déjeuner. Après avoir préparé nos bagages pour notre départ, nous sommes partis nous promener une dernière fois dans notre quartier, le centro historico de Olinda. La fine pluie ne nous a pas arrêtés; la température chaude et agréable sèche nos vêtements au fur et à mesure! Claude m’a attendu à l’observatoire situé à côté de l’Igreja de la Misericordia pendant que je suis allée visiter la Casa dos Bonecos Gigantes e Mirins de Olinda. Ce musée comprend deux salles d’exposition remplies de poupées géantes très colorées, originales et ayant déjà servies aux festivités du Carnaval d’Olinda. Je les ai regardées attentivement, une par une, d’un œil amusé.

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J’ai ensuite rejoint Claude et nous sommes descendus voir la Praça Laura Nigro, place où on faisait la traite des esclaves à l’époque. La place est dénudée, comprenant seulement deux petits panneaux explicatifs. Dommage que ce sombre passé de l’esclavagisme passe presque sous silence un peu partout dans le pays. Les Brésiliens préfèrent peut-être oublier cette tranche de leur histoire?

Le Mercado Ribeira, marché d’artisanat situé à côté de la Praça Laura Nigro, était bien tranquille; la plupart des boutiques étaient fermées en ce dimanche matin réservé à la messe.

Nous sommes retournés chercher nos bagages à l’auberge et avons fait nos adieux à la jeune propriétaire. Nous sommes partis avec Uber Taxi en direction de l’aéroport international de Recife. Nous avons eu une mauvaise surprise au comptoir de notre compagnie d’aviation GOL. On nous a avisé que nous n’aurions pas assez de temps pour notre correspondance à Rio de Janeiro et que nous perdrions notre vol pour São Paulo. Pour remédier à la situation, on nous a proposé un vol direct de Recife à São Paulo. Le seul hic, c’est que nous arriverons à 21 h 45 au lieu de 18 h, ce qui nous a obligés à annuler notre souper chez nos amis Cristiano et Laercio. Nous avons tué le temps tout l’après-midi à l’aéroport, nous occupant du mieux que nous avons pu. Comme le temps était à la pluie, nous n’avons pas trop pâti de rester tranquilles à l’intérieur. À notre arrivée à l’aéroport Congonhas de São Paulo, nous avons pris un taxi jusqu’au Namoa Hostel. O nous a donné la même chambre qu’à notre premier séjour ici. C’était agréable d’être en terrain connu.

LUNDI, 23 JUILLET

SAO PAULO

IMG_3602Nous avons déjeuné en compagnie d’un Brésilien de São Paulo à l’anglais très approximatif. J’aurais préféré qu’il nous parle en portugais, mais il tenait vraiment à pratiquer sa deuxième langue. Comme la conversation était difficile, nous ne nous sommes pas trop attardés. Nous sommes partis en métro pour rejoindre Laercio au kiosque à journaux à la sortie de la station São Joaquim. Il est passé nous chercher en voiture et nous sommes allés au jardin zoologique de la ville. Ce zoo est immense et agréablement aménagé à travers une végétation tropicale luxuriante et de grands plans d’eau. Nous en avons fait le tour, prenant notre temps pour observer les différentes espèces de mammifères d’un œil amusé et intéressé. J’ai bien aimé voir les girafes, le tigre blanc du Bangale, l’hippopotame, les zèbres, les éléphants, les gorilles, les macaques, le fourmilier, les tortues géantes, les caïmans, etc. Le ciel était bleu et il faisait 25 degrés C, température idéale pour notre visite.

 

À notre sortie du jardin zoologique, nous sommes allés chez Laercio pour y laisser sa voiture et sommes partis à pied en direction du quartier japonais. Nous avons dîné ensemble dans un petit restaurant économique du coin. Nous avons partagé deux assiettes de mets traditionnels brésiliens (poulet, bœuf en tranche, riz, fèves et frites).

Nous nous sommes laissés à la station de métro Libertade et Laercio est parti travailler. (Il est professeur de portugais le jour dans une école secondaire publique et le soir, dans une école pour adultes. Il ne dort que cinq heures par nuit! Il dit ne pas avoir le choix d’avoir deux emplois s’il veut avoir un niveau de vie décent. Quelle vie!…Il est en congé de son école secondaire jusqu’au 25 juillet, ce qui lui permet de passer du temps avec nous dans la journée.) Claude et moi sommes retournés à l’auberge pour faire la sieste avant de repartir pour aller souper chez Cristiano.

IMG_3644À 19 h, nous sommes retournés prendre le métro jusqu’à la station São Joaquim où Cristiano est venu nous rejoindre à pied. Nous avons marché ensemble jusqu’à son appartement et ses trois petits chiens nous ont joyeusement accueillis. De la grande fenêtre du salon, on peut apprécier la vue sur une partie de la ville de São Paulo. Nous avons remis une bouteille de vin portugais et un pain tressé à notre hôte. Cristiano, pour sa part, nous avait préparé des cadeaux : quatre bouteilles de bière différentes de microbrasserie pour Claude et trois livres en portugais, deux CDs des chanteuses brésiliennes Zizi Possi et Gal Bossa et un DVD de la chanteuse Maria Bethania pour moi. De plus, il nous a remis une bouteille de vin à donner à son amie Sylvie Roussy de sa part. Quelle générosité!

 

Il nous a préparé un macarrão com bacalhau (pâtes au poisson et légumes) et nous a fait goûter son doce de casca de laranja (dessert typiquement brésilien de pelures d’orange dans un sirop). Tout en savourant le repas, nous avons beaucoup jasé du Brésil, images sur internet et album photos à l’appui. Cristiano nous a parlé des états et des villes historiques que nous n’avons pas visités et que nous devrions mettre à notre itinéraire lors de notre prochain voyage au Brésil. Il y a encore tant de beaux endroits à voir! Il nous a aussi montré l’album souvenir que Sylvie et sa fille Marianne lui ont remis à la fin de son voyage au Québec. Nous avons vraiment passé une belle soirée ensemble. À 23h30, nous avons fait nos adieux à Cristiano et sommes partis en auto avec Laercio. Celui-ci nous a gentiment reconduits à notre auberge, ce qui était beaucoup plus sécuritaire pour nous que de prendre le métro à cette heure tardive de la soirée.

MARDI, 24 JUILLET

SAO PAULO – WASHINGTON

IMG_3663Après notre petit déjeuner à l’Hôtel Namoa, nous avons pris le métro jusqu’à la station St-Joaquim pour y retrouver Laercio. Comme c’était notre dernière journée à São Paulo, nous avons opté pour compléter le tour de ville que nous avions entrepris avec nos amis lors de notre arrivée au pays. Nous avons marché toute la journée, passant par la Casa de Portugal, le quartier asiatique avec son mercado japonais sur six étages, la Praça da Liberdade, la Catedral da Sé avec ses hautes et imposantes colonnes à l’intérieur, la Praça da Sé avec ses deux rangées de hauts palmiers, son point zero et ses sans-abris, la Caixa Economica Federal avec son musée présentant les anciens bureaux de la banque et trois expositions (Labirinto de Amor, Sombras e Misterios et une collection de photos grand format sur la vie en Russie) et le Palais de justice.

 

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Nous avons fait une pause pour dîner dans un restaurant au kilo. Le buffet offrait des mets très variés et succulents. Nous avons ensuite continué notre marche dans le centro : Rue du 25 Mars, Banco de São Paulo (rue de la bourse équivalente à la Wall Street de New York), Hôtel de ville (Prefeitura do Municipio de São Paulo), Teatro Municipal (le plus bel édifice de la mégapole et sa magnifique fontaine), Praça da Republica (grand parc avec plan d’eau, petit pont et fontaines), l’édifice du Ministère de l’éducation, Faculdade de Direito (Faculté de droit) et boutique de livres, Cds et DVDs usagés (J’ai acheté 3 films portugais et le DVD d’un spectacle).

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Nous sommes arrêtés prendre un petit café à la hâte avant de faire nos adieux à Laercio et de retourner sans tarder à notre auberge afin d’y récupérer nos bagages et de prendre un taxi pour l’aéroport. Le trafic était dense en cette fin de journée mais nous sommes quand même arrivés à temps pour notre vol.

À 21 h 50, nous quittions le sol brésilien en direction de Washinton.

MERCREDI, 25 JUILLET

WASHINGTON – MONTRÉAL

Notre vol São Paulo – Washington a duré 9 h 50 minutes. Nous sommes passés sans attendre aux douanes américaines et nos deux heures de transit ont passé rapidement. Notre dernier vol, Washington – Montréal, n’a duré que 2 heures. C’est avec joie que nous sommes enfin arrivés au Québec, repensant à toutes les étapes de notre grande tournée du Brésil et ressentant la satisfaction de l’accomplissement de tous nos objectifs. Quel beau voyage nous avons fait : chaude température, magnifiques plages, quartiers historiques intéressants, belles rencontres, nature luxuriante, superbes paysages montagneux et plein de découvertes. Bref, des vacances comme on les aime! Le Brésil nous a enchantés et nous en garderons toujours de riches souvenirs.