MERCREDI, 22 NOVEMBRE

COÏMBRA – PORTO (Pop : 231 500 et pop de l’aire urbaine : 1.8 million / Température : 11 – 17 degrés C)

Nous sommes allés prendre notre petit-déjeuner inclus pour une dernière fois au Café Restaurant Nicola tout en faisant nos adieux aux employés que nous avons connus durant notre séjour à Coïmbra.

Nous avons visité l’emblématique Cathédrale Santa Cruz et son monastère. Comme nous avons été impressionnés! Tout est à voir : la Sacristie, le Musée des Arts Sacrés, la Salle du chapitre, les cloîtres, le sanctuaire, les stalles du chœur et l’intérieur de la cathédrale avec son immense orgue et les tombeaux des deux premiers rois du Portugal (le père et le fils).

« Au cœur du centre historique de Coimbra, le Monastère de Santa Cruz (Monastère de la Sainte-Croix en français) est un somptueux exemple d’architecture manuéline. En un mot : incontournable ! 

Petite histoire du Monastère de Santa Cruz de Coimbra

Aux origines du Monastère de Santa Cruz

Au 12ème siècle, Dom Afonso Henriques (= Alphonse Ier), premier roi du Portugal, fait don à Saint Théoton du terrain sur lequel le Monastère de Santa Cruz est érigé. Saint Théoton, aidé d’une douzaine de compagnons, y fonde ainsi le monastère pour y établir l’ordre des chanoines de la Sainte-Croix. 

Très vite, le monastère devient un centre intellectuel majeur et attire de nombreux penseurs et érudits qui contribuent à façonner l’identité culturelle et intellectuelle du Portugal naissant. Saint-Antoine en personne y séjourne d’ailleurs pour approfondir ses études théologiques. 

Signe de l’importance que prend le Monastère de Santa Cruz dans la vie culturelle et politique du pays, les deux premiers rois du Portugal, Dom Afonso Henriques et son fils Sancho Ier, y sont d’ailleurs inhumés. 

Une renaissance spectaculaire

Mais les siècles passent et le monastère perd peu à peu son influence, au profit notamment de l’ordre cistercien. Commence alors une longue période de déclin qui prend fin au 16ème siècle, lorsque le roi Dom Manuel (Manuel Ier) sort le monastère de l’oubli. Ce dernier décide en effet de redonner ses lettres de noblesse au lieu de sépultures des deux premiers rois du Portugal. 

Manuel Ier fait appel à des sculpteurs et architectes de renom parmi lesquels les Portugais Diogo de Boitaca et Diogo de Castilho ainsi que le Français Nicolas Chantereine. Le Monastère de Santa Cruz connaît donc une transformation radicale, marquée par le remplacement de l’architecture romane originale par un design gothique flamboyant, orné d’éléments manuélins. L’église principale du monastère, le cloître ainsi que d’autres parties du complexe sont alors reconstruits, donnant au monastère son aspect actuel.

Le Monastère de Santa Cruz aujourd’hui

Témoignage spectaculaire de l’histoire du Portugal, le Monastère de Santa Cruz de Coimbra continue d’attirer les visiteurs du monde entier. Bref, vous l’aurez compris : c’est une halte incontournable pour tout visiteur de passage à Coimbra.

Visiter le Monastère de Santa Cruz de Coimbra

L’extérieur du monastère

Avec sa façade majestueuse, le Monastère de Santa Cruz fait forte impression dès le premier coup d’œil. Datant du début du 16ème siècle, la façade est un exemple splendide du style manuélin, caractérisé par des éléments décoratifs inspirés des voyages de découvertes des Portugais, entre détails marins (des cordes et des ancres notamment), ainsi que des motifs inspirés de la nature (feuilles et coquillages), tous finement sculptés dans la pierre.

L’intérieur du monastère

À l’intérieur du monastère, la nef principale est somptueusement décorée de panneaux d’azulejos bleus et blancs du XVIIe siècle, dépeignant des scènes de la vie de Saint Antoine ainsi que l’histoire de l’ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin.

Prenez quelques instants pour admirer le très bel orgue baroque ainsi que le chœur du monastère, orné de boiseries dorées et de sculptures religieuses. 

Datant 17ème siècle, la sacristie abrite des toiles des peintres portugais Grão Vasco et Cristóvão de Figueiredo. 

Le tombeau des rois

Ne manquez pas les tombeaux d’Afonso Henriques et de Sancho I, les deux premiers rois du Portugal, qui reposent dans la nef principale. Sculptés au 16ème siècle par le français Nicolas Chantereine, ces tombeaux sont un très bel exemple de l’art funéraire de la période manuéline, qui se distingue par ses détails élaborés et ses motifs symboliques.

Le cloître du Silence

Pour une parenthèse de tranquillité à mille lieues du bruit et de l’agitation de la ville, rendez-vous dans le très beau cloître du monastère. Construit au 16ème siècle, c’est un véritable chef-d’œuvre de l’architecture manuéline, avec ses arcs décorés de motifs végétaux et marins. » (Référence : https://www.ulysses.travel/monastere-de-santa-cruz-coimbra/)

À notre sortie de la cathédrale, nous sommes allés nous promener à la Place Largo de Portagem (face au Ponte da Santa Clara). Pendant que Claude prenait un café, assis à une terrasse au soleil, je suis allée bouquiner dans une librairie et je me suis laissée tenter par deux romans de poche en portugais.

Nous sommes passés par une petite épicerie pour acheter ce dont nous avions besoin pour nous faire des sandwichs à apporter pour notre voyage en autocar. À l’hôtel, au moment du check out, nous avons longuement discuté avec notre très sympathique hôte népalais. Il nous a vraiment donné le goût d’aller visiter son magnifique pays!

Nous nous sommes rendus à la gare routière de Coïmbre en taxi. Nous avons pris l’autocar de la compagnie Rede Expressos pour nous rendre à Porto. Le trajet a duré 1h25m.

Voici quelques informations sur la belle ville de Porto :

« Porto est une ville du Portugal de 231 500 habitants (chiffres 2023)1 et environ 1,2 million pour le Grand Porto (chiffres 2011). L’aire urbaine de Porto, quant à elle, compte près de 1,8 million d’habitants, ce qui en fait la seconde agglomération du pays après Lisbonne. Les deux villes ont souvent rivalisé par le passé. Elle est la capitale de la région Nord.

Elle est connue pour la commercialisation du vin de Porto, ses monuments et ses ponts sur le fleuve Douro. Porto, par son histoire de négoce du vin avec le Royaume-Uni, semble avoir été influencée par ce pays et par une activité commerciale importante. Un adage évoque le caractère des différentes villes portugaises : « Pendant que Lisbonne se fait belle, Coïmbre étudie, Braga prie et Porto travaille ».

Située dans le Nord du Portugal sur la façade atlantique et sur le rio Douro, Porto est la capitale de la région Nord

La ville est bâtie sur des collines le long de la rive droite du fleuve Douro. Elle est située en face de Vila Nova de Gaia : les deux villes sont séparées par le fleuve et reliées par le Pont Dom-Luís. »

Référence : https://fr.wikipedia.org/wiki/Porto

Nous avons pris un taxi jusqu’à notre nouvel hébergement, le Cool Hostel sur la Rua Formosa, à un coin de rue de la Rua Santa Catarina, principale artère piétonne et commerciale en plein cœur du Vieux Porto. Notre chambre, grande et claire, nous plaît beaucoup ainsi que la grande cuisine, la salle à manger, la belle salle de bain et la grande galerie. L’édifice est vieillot mais l’intérieur, moderne, très éclairé et aux couleurs vives, est décoré avec goût.

J’ai pris une bonne douche chaude et j’ai profité du soleil ardent de l’après-midi pour sécher mes cheveux. Assise sur la galerie, j’ai étudié la carte touristique de Porto tout en collationnant. Claude et moi sommes ensuite partis explorer les environs. Nous avons marché sur la Rua Santa Catarina littéralement envahie de centaines de piétons. Nous avons découvert la merveilleuse Igreja Paroquial de Santo Ildefonso (1739; de style proto-baroque avec une façade couverte de azulejos) puis, la Praça de Batalha avec son entrée pour le funiculaire et son beau Teatro Nacional San Joao.

Nous sommes descendus jusqu’au Ponte Luiz 1 au-dessus du Rio Douro. Le pont était très achalandé par les marcheurs venus y admirer le coucher de soleil sur la ville et le fleuve. Nous étions éblouis par la vue exceptionnelle qui s’offrait à nous. Quelques tramways sont passés sur le pont, obligeant les passants à leur céder le passage. Nous nous sommes presque rendus de l’autre côté du pont, à la Vila Nova de Gaia. L’imposant Monasterio da Serra do Pilar se dresse fièrement en bordure du pont.

De retour sur la Rua Santa Catalina, nous sommes arrêtés souper à l’excellent restaurant Honest Greens Santa Catalina. Comme j’ai apprécié ma salade d’avocat et Claude, son saumon grillé servi avec salade et pain frais! Nous avons ensuite continué notre marche sur Sainte-Catherine, avons fait l’achat de quelques provisions, avons jasé avec un Bolivien à la pâtisserie voisine de notre hôtel et sommes retournés à notre chambre pour y finir la soirée, satisfaits de nos premières heures dans la ville intéressante et animée de Porto.

JEUDI, 23 NOVEMBRE

PORTO

Lors de notre déjeuner-buffet, nous avons eu l’occasion de jaser avec un jeune couple de Français venus passer quelques jours à Porto. Nous sommes ensuite partis acheter nos billets pour les tours guidés en autobus et une promenade en bateau de la compagnie Grey Line (28Euros chacun).

Premier tour guidé : Rive sud du Rio Douro (Malheureusement, le trajet historique de la rive nord a été annulé à cause de la construction d’une nouvelle ligne de métro.) Voici le trajet que nous avons emprunté :

  • Praça da Batalha (Point de départ du côté nord de la ville)
  • Ponte de Dom Henrique
  • Serra do Pilar
  • Musée WoW
  • Cais de Gaia (Quais)
  • Quinta da Boeira (Ferme vinicole)
  • El Corte Inglés (Centre commercial moderne)
  • Camara de Gaia (Mairie)
  • Jardim do Morro

Ce tour nous a déçus car nous avons vu peu de monuments de ce côté du fleuve et c’est plutôt la partie historique (côté nord) qui nous aurait intéressés. De plus, le guide audio en français était très médiocre.

De retour à notre point de départ, nous avons changé d’autobus pour faire le deuxième tour de ville. Celui-ci couvrait la partie ouest de Porto. Ce tour nous a plu davantage.

  • Praça da Batalha
  • Igreja de San Francisco Ribeira
  • Alfândega
  • Cordoaria
  • Palacio de Cristal et son jardin du même nom
  • Museu Romântico
  • Igreja Torre dos Clérigos
  • Igreja do Carmo
  • Monumento a Guerra Peninsula
  • Casa da Musica (édifice à l’architecture contemporaine)
  • Avenida da Boavista (Avenue la plus importante menant à l’Océan Atlantique)
  • Fundaçao de Serralves
  • Parque da Cidade
  • Castelo do Queijo ou Forte de Sao Francisco Xavier (Fort situé au bord de l’océan)
  • Praia Internacional
  • Praia do Molhe
  • Praia dos Ingleses
  • Praia do Ourigo
  • Castelo de Sao Joao Dafoz
  • Farol de Sao Miguel (phare)
  • Foz do Douro (Embouchure du fleuve)
  • Quartier Matosinhos Sul
  • Largo do Douro (Place du Douro)
  • Massarelos (Grande collection de véhicules fabriqués entre 1872 et 1950)

Nous avons dîné au bord du fleuve, sur la terrasse ensoleillée du Picota Café S. Nicolau. Au menu : potage aux légumes, assiette de poisson frit servi avec riz et salade et café. Le tout était délicieux.

Nous avons ensuite découvert la Praça Ribeira, zone des quais qui longent le Douro, très fréquentée par les touristes. C’est un des plus beaux et des plus animés des districts du centre historique de Porto. Les bâtiments étroits, hauts, colorés et serrés les uns sur les autres dans la montagne ressemblent à un paysage de carte postale. Nous avons fait une croisière d’environ une heure sur le Rio Douro, à bord d’un long bateau de bois, sous le chaud soleil de l’après-midi. Nous sommes passés sous les six ponts de la ville. Chacun pont dévoile une vue différente sur les côtés nord et sud de Porto. Cette croisière est définitivement un incontournable à Porto!

J’ai acheté quelques souvenirs aux petits kiosques d’artisanat installés le long du quai. Claude et moi avons ensuite monté les escaliers jusqu’en haut de la montagne. (Malheureusement, le funiculaire était fermé!) Nous avons visité la fameuse Cathédrale de Porto (Église forteresse du XIIe siècle de style roman, remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles. C’est un des monuments les plus anciens de Porto. La visite comprend l’intérieur de la cathédrale, le cloître, la salle du trésor et les deux tours crénelées qui offrent une vue panoramique extraordinaire sur la ville.)

En revenant à l’hôtel, nous avons découvert le Mercado do Bolhao. Dans l’immense bâtisse, on trouve des étals très colorés et attirants de fruits, légumes, charcuterie, poisson séché, produits du terroir, fleurs, etc. Nous avons ensuite poursuivi notre chemin sur la rue piétonne Santa Catarina, toujours aussi achalandée.

Nous avons pris une collation (pain intégral, fromage et olives) sur la terrasse de l’hôtel et nous avons relaxé avant de sortir souper. Nous avons opté pour le même restaurant que la veille, le Honest Greens sur la Rua Santa Catalina. Fatigués de notre longue journée de découvertes, nous sommes rentrés tôt à l’hôtel.

VENDREDI, 24 NOVEMBRE

PORTO

Ce matin, le déjeuner fut bien agréable; j’ai fait la connaissance d’un couple italien et de deux Colombiennes venues travailler au Portugal (une cuisinière et une employée de l’hôtel).

Aujourd’hui, Claude et moi avons beaucoup marché (12 020 pas). Avant de partir, j’avais pris soin d’encercler et de numéroter les endroits que nous ne voulions pas manquer. Finalement, nous en avons fait davantage que prévu :

  • Estaçao Sao Bento
  • Igreja dos Congregados
  • Igreja e Torre dos Clérigos
  • Jardim da Cordoaria
  • Igreja do Carmo
  • Igreja dos Carmelitas
  • Praça Gomes
  • Fonte dos Leoes (Fontaine des Lions)
  • Jardim das Oliveiras (Jardin des Oliviers)
  • Livraria Lello (Librairie à ne pas manquer. Malheureusement, la file d’attente était trop longue et nous n’avons pas eu la patience d’attendre.)
  • Mercado Ferreira Borges (Grande bâtisse rouge avec kiosques d’artisanat à l’intérieur)
  • Praça do Infante D. Henrique (face au mercado et au Palacio da Bolsa)

Nous avons fait une pause pour dîner. Nous sommes descendus au bord du fleuve Douro et sommes retournés à la terrasse du Picota Café S. Nicolau. Claude a adoré son bacalhau com natas (morue salée, patates et oignons dans une sauce chantilly gratinée au fromage) et moi, mon poulet stroganoff.

En après-midi, nous sommes allés visiter le superbe Palacio da Bolsa. Notre guide hispanophone était fort intéressante et les pièces du château une merveille pour les yeux! À notre sortie du palais, nous sommes retournés en haut de la ville. À la très achalandée Praça Sao Bento (face à la gare ferroviaire et à la sortie du métro Sao Bento), j’ai pris un café glacé et Claude une bière, à la terrasse d’un petit café. Nous avons apprécié cette pause au soleil dans cet environnement grouillant de vie. Nous avons ensuite remonté l’Avenida dos Aliados menant au majestueux hôtel de ville de Porto, le Paços do Concelho. La grande Place qui y fait face est bordée de magnifiques et immenses édifices.

J’ai fait un arrêt dans une petite librairie de livres usagés et j’ai acheté deux romans de poche en portugais. (Heureusement que Claude a une grande valise et qu’il est prêt à apporter ce qui ne rentrera pas dans ma valise de petit format!). En passant sur la Rua Santa Catarina, nous nous sommes arrêtés quelques minutes pour écouter un groupe de jeunes étudiants universitaires jouer de la musique fort entraînante. Habillés de longues capes noires, deux d’entre eux jouait au toréador et au taureau, au grand plaisir des badauds. Un peu plus loin, je me suis acheté un beau gilet chaud de couleur verte pour seulement 10 Euros. (Les vêtements sont en général de bonne qualité et moins chers qu’au Québec. C’est très tentant d’en profiter!)

À notre arrivée à l’hôtel, nous avons pris une collation sur la terrasse jusqu’à ce que le soleil se cache et fasse place à la fraîcheur de fin de journée (16 degrés C à 16h30). Pour souper, nous sommes tombés par hasard sur le restaurant à 5 étages, le Food Corner. Chaque étage a sa spécialité (pâtes, mets mexicains, mets japonais, burgers et pizzas). J’ai choisi l’étage du Kawaii Aloha Poke. J’ai commandé un poke bowl au saumon. J’ai noté les ingrédients pour m’en faire à mon retour au Québec : riz sushi, saumon cru, mangue, avocat, fèves de lima vertes, échalotte, graines de sésame et sauce tériyaki. Quel délice suprême! Affamé, Claude a dévoré son burrito au poulet et l’a trouvé vraiment de son goût. En revenant à l’hôtel, nous avons fait du lèche-vitrine sur la Rua Santa Catarina et fait un petit achat au magasin de souvenirs sur notre rue, heureux d’encourager le sympathique propriétaire indien.

SAMEDI, 25 NOVEMBRE

PORTO – LISBONNE

Nous avons pris notre petit-déjeuner tout en jasant avec le couple italien rencontré la veille et de nouveaux clients de l’auberge (un Argentin et un Espagnol). Au moment de notre départ, nous avons fait nos adieux à l’aimable employée colombienne avec qui j’avais déjà développé des liens d’amitié.

Nous nous sommes rendus à la gare routière en taxi. Nous avons pris l’autocar express Porto – Lisbonne (10h à 13h sans aucun arrêt). Nous avons vu de beaux paysages de campagne, des fermes, des terres agricoles (vignobles et oliveraies) et de charmants petits hameaux sur notre route. Arrivés à la gare centrale de Lisbonne, nous sommes allés prendre le métro, option la plus simple pour se rendre à notre hôtel.

Notre hébergement est tout près du métro et de la place Largo Martim Moniz, à 10 minutes à pied de la Praça da Figueira, cœur de la vieille ville. Notre nouveau quartier est animé et on y croise principalement des immigrants indiens, bangladeshis et népalais. Notre hôtel, la Pensao Residencial Flor dos Cavaleiros, est un vieux bâtiment. À l’intérieur, les pièces sont petites tout comme notre chambre. Cependant, celle-ci est propre et éclairée. Nous apprécions tout particulièrement la fenêtre, la chaufferette et le bidet!

Une fois installés, nous sommes partis marcher pour nous approprier notre nouveau milieu. À côté de la Place Martim Moniz, nous avons mangé des momos au poulet au restaurant Cafetail. Assis sur la terrasse, au 2e étage, nous étions bien placés pour regarder défiler la foule de manifestants pro-Palestine scandant des slogans répondant à l’appel des tambours de style Drumline. D’après les pancartes que j’ai vues, il semblait y avoir aussi des manifestants dénonçant la violence faite aux femmes.

À la Praça da Figueira, de nombreux kiosques et tables avaient été installés pour l’événement Figueira Christmas Gourmet. Les kiosques de fromage, desserts, mets portuguais, Sangria et Porto étaient attirants et très achalandés.

À la Praça D. Pedro Rossio, il y avait également une dense foule venue profiter du Rossio Christmas Market. Nous avons fait un tour rapide des kiosques d’artisanat, de nourriture et de boissons locales, tous joliment décorés pour Noël. La Maison de Sao Nicholas (du Père Noël) et les animateurs déguisés en lutins ont contribué à créer une belle ambiance des fêtes. J’ai particulièrement aimé le spectacle de danse du Rancho Folclorico  de Ribiera de Celavisa de Serra do Açoa – Arganil. Une douzaine de danseurs en costumes traditionnels dansaient et faisaient claquer leurs talons au son de la musique et des chants des 6 musiciens (3 accordéonistes, 2 guitaristes/flûtistes et 1 joueur de tambour).

Un peu plus loin, neuf étudiants universitaires tout de noir vêtu chantaient des airs portuguais au profit de leur future fête de graduation. Trois des filles accompagnaient le groupe à la guitare et une quatrième dansait allègrement avec des rubans colorés qu’elle agitait dans tous les sens. Un passant a été invité à danser avec elle sous le regard amusé des badauds.

Claude et moi avons monté la rue très achalandée menant au centre commercial Armazens do Chiado, joliment décoré de lumières de Noël, d’un immense sapin et de deux rennes. Nous avons traversé rapidement deux des six étages et sommes ressortis, étourdis par cette folie du magasinage du temps des fêtes.

Nous avons soupé au Tascado Elevador, restaurant situé directement devant la tour d’observation Elevador de Santa Justa. Assis à côté d’une chaufferette au propane et entourés de plexi-glace, nous avons mangé une excellente paella aux fruits de mer (riz, grosses écrevisses, moules, crevettes, pois verts, tomates et olives ; 25Euros pour 2 personnes). Quel délice!

Nous avons fini la soirée à marcher dans notre quartier. Nous avons emprunté la longue et étroite rue fréquentée presque uniquement par des immigrants asiatiques. Les petits commerces et restaurants indiens, népalais et bangladeshis affichent des prix deux fois moins élevés que dans les zones touristiques. Nous sommes redescendus par la rue parallèle à celle des immigrants et l’ambiance était complètement différente : grands hôtels chics, belles terrasses et boutiques luxueuses. Quel contraste entre ces deux rues voisines! Crevés par nos 12 000 pas de la journée, nous sommes rentrés à l’hôtel et nous nous sommes couchés tôt. Une bonne paire de bouchons d’oreilles s’est avérée nécessaire afin de couper un peu les bruits de la rue (voix, circulation des voitures, sirènes des ambulances, etc.)

DIMANCHE, 26 NOVEMBRE

LISBONNE

Dans la minuscule salle à manger de l’hôtel, nous avons déjeuné en compagnie de sept Français venus passer la fin de semaine à Lisbonne. Ils ont eu bien du plaisir à entendre parler des tempêtes de neige du Québec et de la pêche sur la glace.

Pour cette dernière journée à Lisbonne, nous avions ciblé quelques endroits qu’il nous restait à voir. Nous avons commencé par la visite du Castelo do Sao Jorge, juché tout en haut de la colline. Ce château est l’un des monuments les plus célèbres de Lisbonne (1080 -1190). Pour nous y rendre, nous avons emprunté les escaliers roulants extérieurs, semblables à ceux de Medellin en Colombie. Nous nous sommes placés dans la longue file d’attente de la billetterie et, sans trop tarder, nous avons pu rentrer à l’intérieur des remparts pour commencer notre visite des lieux : Jardin romantique, château fort avec ses onze tours, sa magnifique vue panoramique et sa chambre obscure (Nous n’avons pas vu cette chambre car nous aurions eu à faire la file), exposition permanente (musée avec artéfacts) et site archéologique.

À la sortie du site, nous avons pu voir l’Église du Château St-Georges et sa tour. Notre marche nous a ensuite menés à la Place Largo de Santa Luzia et son beau miradouro (observatoire) ainsi qu’au Largo Portas do Sol où se trouve le Musée d’arts décoratifs portuguais.

Nous avons trouvé un petit restaurant tranquille, le Vintage, sur la Rua do Salvador. Ce restaurant est spécialisé en mets japonais. Nos 18 morceaux de 3 variétés de sushis au saumon étaient sublimes (13,99Euros). Notre serveur, un jeune et doux Bangladeshi, nous a servis avec gentillesse et grande délicatesse. Quel contraste avec les serveurs portugais! Il nous a confié qu’il avait déjà vécu à Montréal et qu’il prévoit y retourner pour y vivre   au plus tard en mars prochain. Il n’avait que de bons mots pour le Québec, ce qui nous a flattés.

Nous avons poursuivi notre marche jusqu’au Miradouro da Graça et sa belle église du même nom. La vue sur le Château St-Georges et la ville en vaut le coup d’œil. Quelques mètres plus loin se trouve le Miradouro da Senhora do Monte. Cet observatoire est plus petit et la vue est pratiquement la même qu’au Miradouro da Graça. Nous ne nous y sommes pas trop attardés.

Nous avons descendu la colline à pied et sommes arrivés sur notre rue, la Rua dos Cavaleiros. Dans un petit restaurant indien, le Food Garden, nous avons pris un chai (thé indien épicé) accompagné d’un samosa et de deux boules sucrées (4Euros au total pour le tout). Un peu plus loin, Claude a acheté des épices dans une petite épicerie indienne.

Pendant que Claude est allé se faire couper les cheveux et la barbe, j’ai acheté 3 bracelets dans une boutique de souvenirs et je suis allée me reposer à notre chambre, fatiguée de notre longue marche (10 614 pas).

Nous avons soupé au restaurant Tulsi dans le haut de notre rue. Nos mets indiens étaient savoureux : poulet et légumes mixtes au curry. Après notre repas, nous sommes partis prendre une marche. À la place Largo Martim Moniz, une trentaine d’Indiens jouaient au croquet, leur fameux sport hérité de l’époque coloniale en l’Inde. Désireux de revoir une dernière fois le cœur du vieux Lisbonne avant notre départ du pays, nous sommes retournés à la Praça D. Pedro Rossio. Le Rossio Christmas Market battait encore son plein, au grand plaisir des petits et des grands. Nous avons fait le tour des kiosques et avons profité des dégustations offertes par les marchands de fromage, chocolat, noix enrobées, desserts, etc. Claude s’est assuré de goûter à tout, enchanté par la qualité et le goût savoureux des produits. Nous avons continué notre marche vers la Praça da Figueira. Là aussi, les kiosques du Christmas Gourmet étaient très achalandés. Nous avons complété nos dégustations de petites bouchées de toutes sortes et, le ventre plein, nous sommes rentrés à l’hôtel. Nous avons fini notre journée avec 16 000 pas. Malgré ma fatigue physique, je n’ai pas réussi à m’endormir avant minuit, probablement trop stimulée par mon thé chai de l’après-midi.

LUNDI, 27 NOVEMBRE

LISBONNE – PARIS

Notre alarme a sonné à 3h45am. Ouf! Quelle petite nuit pour moi qui ne m’était pas endormie avant minuit! À 4h, nous partions en taxi pour l’aéroport de Lisbonne. C’est avec enthousiasme que nous avons parlé de l’Inde avec notre chauffeur sikh natif du Penjab. Notre avion a décollé à 7h40am pour atterrir à 11h20am, heure locale de Paris. À notre sortie de l’avion, un froid pénétrant nous a donné des frissons et nous a rappelé que nous nous rapprochions de l’hiver québécois.

Nous avons pris le train express (RER) de l’aéroport Charles-de-Gaulle jusqu’à la Gare du nord. De là, nous avons pris le métro (ligne 5) jusqu’à la station Oberkampf. Roulant nos valises sur les trottoirs mouillés, nous avons marché 400 mètres jusqu’à l’Hôtel Luna Park situé dans le 11e arrondissement. Ce quartier animé regorge de petits commerces et restaurants.

Nous nous sommes installés dans notre nouvelle chambre, appréciant ses commodités et son confort. Affectée par une migraine et une nuit trop courte, j’ai pris mon médicament et j’ai fait une longue sieste. Claude aussi s’est reposé. Nous avons écouté une émission télévisée, confortablement allongés dans notre lit douillet avant de sortir souper. La pluie avait cessé. Nous avons opté pour des mets chinois dans un petit restaurant de la rue voisine. Nous avons ensuite acheté quelques fruits, jus et brioches en prévision de notre voyage du lendemain. Nous avons été épatés par la qualité du service donné par les Parisiens. Comme ils sont serviables et gentils comparativement aux Portugais! Je suis retournée à notre chambre et Claude m’a rejointe après être passé à la pâtisserie pour s’acheter une dernière gâterie parisienne.

MARDI, 28 NOVEMBRE

PARIS – MONTRÉAL – QUÉBEC – SEPT-ILES

L’alarme nous a tirés d’un sommeil profond à 5h du matin. Nous avons salué notre hôte et sommes partis prendre le métro à la station Oberkampf. À la Gare du nord, nous avons pris le train (RER) jusqu’au terminal 2 de l’Aéroport Charles-de-Gaulle. En attendant notre vol, nous avons déjeuné avec les provisions que nous avions achetées la veille et avons pris un bon café afin de nous tenir réveillés.

À 9h30am, nous sommes montés à bord d’un Airbus A330-300 en direction de Montréal. Plusieurs places étaient libres dans l’avion en ce jour de semaine et hors saison. Le vol, d’une durée de 8 heures, a passé relativement vite avec lecture, écriture, émissions de télévision téléchargées, repas, collation à bord et sieste. Nous sommes arrivés à Montréal à 11h30am, heure locale du Québec. Pendant nos trois heures de transit, nous avons passé les douanes, nous sommes allés nous enregistrer au comptoir de PAL Airlines, nous sommes repassés aux douanes et nous avons pris une bouchée avant de monter dans le Dash8 vers Québec et Sept-Iles. Nous sommes arrivés à la maison vers 18h30. À l’heure de Paris, il était minuit et demi. Ouf! Quelle longue journée de voyagement! Nous sommes arrivés fourbus mais heureux d’être de retour au bercail après nos six semaines sur la trotte. Quel beau voyage nous avons fait à Paris, en Égypte et au Portugal! Nous en garderons toujours un souvenir impérissable. FIN.

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