img_7553Notre itinéraire:

  • Tunis
  • Carthage
  • Sidi Bou Saïd
  • Bizerte
  • Sousse
  • Kairouan
  • Monastir
  • Mahdia
  • El Jem
  • Yasmine Hammamet
  • Hammamet
  • Nabeul

 

 

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SAMEDI, 27 FÉVRIER 2016

SEPT-ILES, QUÉBEC, MONTRÉAL, BRUXELLES (BELGIQUE)

 

La relâche est arrivée après un début d’année scolaire teintée par l’inquiétude d’une tumeur maligne au sein. À la mi-décembre, l’annonce du résultat négatif de ma biopsie m’a soulagée, ainsi que Claude et nos proches. Les problèmes de santé étant écartés, le monde s’est de nouveau ouvert à nous et l’idée de repartir en voyage à la prochaine occasion est vite apparue comme une nécessité, un besoin vital, un hymne à la joie et à la vie.

 

Nous voilà donc partis pour l’Afrique du nord, à la rencontre du peuple tunisien et de ses richesses culturelles et historiques. Notre départ était prévu pour le 25 février mais une tempête de neige a cloué notre avion au sol et nous avons dû attendre 48 heures avant de pouvoir quitter la Côte-Nord. Ce délai nous a permis de voir notre fils aîné Samuel et son copain Steven de la Saskatchewan, tous deux en visite à Sept-Iles pour la semaine. Après une très courte nuit, Samuel est venu nous porter à l’aéroport où nous sommes embarqués à bord d’un petit Dash-8 à 6 h du matin, en direction de Québec.

 

Ma sœur Marie-Christine et son copain Luc sont venus nous chercher à l’aéroport. Nous avons fait une visite surprise à mes parents et avons joyeusement partagé le déjeuner avec eux puis, Claude et moi avons fait une petite sieste avant de repartir pour l’aéroport avec Luc, notre conducteur. Comme c’est toujours une grande joie de revoir nos proches,ce transit dans la capitale nous a fort plu.

 

Le vol Québec – Montréal, d’une durée de 55 minutes, a passé très rapidement. Durant nos cinq heures d’attente à l’aéroport Pierre-Elliot Trudeau, nous nous sommes installés sur de gros coussins dans une petite aire de repos et j’ai confortablement dormi à poings fermés. L’attente nous a donc paru un peu moins longue.

 

img_7532À 20 h, nous nous envolions vers Bruxelles, en Belgique. J’avais déjà les fesses en compote et l’avion n’avait pas encore décollé! Ce long vol de sept heures a tout de même bien passé. Après un bon repas chaud, j’ai visionné l’excellent film SUITE FRANÇAISE pour ensuite tomber dans un profond sommeil. À mon réveil, l’avion commençait sa descente. La noirceur de la nuit avait fait place à la clarté du jour. Les chauds rayons du soleil et les espaces verts contrastaient déjà avec le froid et la neige de nos hivers québécois.

 

DIMANCHE, 28 FÉVRIER

BRUXELLES – TUNIS

 

Avant d’entreprendre le dernier vol de notre long voyage, nous avions trois heures d’attente à l’aéroport de Bruxelles. C’était déjà dépaysant d’entendre le néerlandais, l’allemand, le hindi, le turc, ainsi que toutes sortes d’autres langues dans les hauts-parleurs.

 

img_7546Nous avons quitté la Belgique à 12 h 35 pm. Nous sommes arrivés à 15 h 15 à Tunis, sous une fine pluie et une température de 17 degrés C. Nous avons pris un taxi (30 Dinars tunisiens ou 20 $ CAD pour 8 km) jusqu’à un point d’entrée de la médina et nous nous sommes enfoncés à pied dans les ruelles de la vieille ville, escortés par notre chauffeur de taxi, à la recherche de la petite auberge DAR YA. Le jeune réceptionniste nous a accueillis chaleureusement dans cet ancien palais typiquement tunisien datant de 1850. L’endroit est charmant, confortable, magnifiquement décoré et très calme.

 

Nous avons fait une petite sieste bien méritée avant de partir à la recherche d’un restaurant pour souper. Marcher dans les ruelles à la tombée de la nuit, sans connaître les environs au préalable, n’était pas très rassurant. Nous avons suivi le chemin que nous avait indiqué notre hôte et sommes arrivés facilement à la Place Bab Souika. Le choix des restaurants était très limité. Nous avons surtout vu des cafés où des hommes fumaient et suivaient attentivement une partie de soccer sur un grand écran de télévision. Notre choix s’est arrêté sur le Makloub Pizza. Nous avons mangé un excellent sandwich libanais aux merguez avec frites maison (3 500 DT ou 2,30 CAD chacun). Nous étions les seuls touristes et les gens nous regardaient avec curiosité.

Rassassiés, nous sommes rentrés nous reposer à l’auberge, sans nous attarder dans les petites rues trop tranquilles et froides. Nous nous sommes dits que nous aurions une meilleure idée de la vie dans la médina en plein jour le lendemain. C’est avec bien-être que nous avons regagné notre chambre, appréciant sa chaleur et son confort.

 

 

LUNDI, 29 FÉVRIER

TUNIS

 

J’ai passé une excellente nuit; j’ai fait le tour de l’horloge! C’est Claude qui m’a réveillé à 9 h 30 ! Notre première journée a été bien remplie. Après un bon petit déjeuner dans la mignonne cour intérieure de l’auberge, nous sommes partis explorer la médina sous un ciel radieux, carte géographique en mains.

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Nous avons traversé plusieurs souks regorgeant d’articles d’artisanat, d’objets en cuivre et en cuir, de vêtements traditionnels, de bijoux, d’épices, etc. Nous avons vu la grande mosquée Zitouna et plusieurs autres avec leurs fameux minarets. À la Maison d’Orient, la vue panoramique de la médina était tout à fait fantastique! Notre guide a bien essayé de nous convaincre d’acheter un de ses superbes tapis mais, sans succès.

 

img_7608La Place du gouvernement, à la sortie de la casbah, nous a fort impressionnés. L’endroit est vaste et ensoleillé. Nous avons pris un petit bain de soleil avant de retourner à l’ombre dans les ruelles de la médina. Nous nous sommes dirigés vers Tourbet El Bey oû nous avons été chaleureusement accueillis par un gentil monsieur érudit et parlant un français impeccable. img_7621

 

 

Il nous a guidés à travers les splendides pièces de l’immense mausolée au dôme vert en écailles de poisson. Nous avons vu un nombre impressionnant de tombeaux ayant appartenus à des rois et princesses husseinites. Les mosaïques de marbre qui ornent les murs sont magnifiques.

 

img_7656-copieÀ la sortie de la casbah, à la Place de la victoire, nous avons fait une pause pour dîner (couscous à l’agneau pour 7.5 DT). Nous avons ensuite traversé la célèbre Porte de France et avons marché sur l’Avenue Habib Bourguiba qui en est son prolongement : cathédrale St-Vincent de Paul, théâtre national, nombreux cafés, restaurants, boutiques, tour de l’horloge et fontaine d’eau.

 

Sur le chemin du retour, nous avons fait un détour par le marché central. On y vend de tout sur de petites tables improvisées ou à même le sol, directement dans les rues. L’endroit est très animé et pas très propre. Les vendeurs annoncent leurs marchandises en criant ou en faisant jouer un enregistrement répétitif venant de leurs mégaphones. Claude s’est acheté une paire de lunettes de lecture pour quelques dinars.

 

Nous avons traversé le souk pour retourner nous reposer à notre chambre. En soirée, nous avons pris un taxi à la Place du gouvernement (2 DT) et sommes allés manger au restaurant «Chez nous» sur le Rue de Marseille, rue perpendiculaire à l’Avenue Habib Bourguiba. Notre assiette de dorade, servie avec accompagnements, était exquise (14 $ CAD chacun). À notre sortie du restaurant, à 21 h, la rue piétonne était déserte, les boutiques étaient fermées et toutes les terrasses s’étaient vidées. Nous avons pris un taxi et sommes rentrés sagement finir la soirée à notre chambre. Nous nous sommes couchés, satisfaits de notre première journée et convaincus que nous dormirions profondément après avoir tant marché.

 

MARDI, 1er MARS   (Fête de notre fille Valérie)

CARTHAGE – SIDI BOU SAÏD

 

Nous sommes partis tôt en taxi pour rejoindre la gare de train TGM. Nous avons débarqué à la station Carthage – Hannibal et avons marché un bon kilomètre jusqu’au Musée de Carthage où nous avons pu apprécier statues, poterie, mosaïques, etc. À l’extérieur du musée se trouvent les ruines de l’ancien quartier punique. Nous en avons fait le tour avec intérêt.

 

Nous nous sommes ensuite rendus au théâtre romain puis, aux villas romaines. Sur ce dernier site, un premier guide nous a montré une collection de mosaïques et un deuxième nous a décrit les villas telles qu’elles existaient à l’époque : entrepôts de nourriture, cuisine, jardin et fontaine, patio, piscine, etc.

 

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Nous avons fait une pause et dîné dans une pizzeria avant de poursuivre notre marche vers le Parc archéologique de Carthage pour y voir les Thermes d’Anthonin. Le site est immense. On peut y voir les ruines des bains, des saunas, des pièces chaudes, tièdes et de froides, de la piscine, du gymnase et des latrines communes. Ces immenses ruines du IIe siècle sont vraiment impressionnantes à voir!

 

Nous avons pris un taxi jusqu’à Sidi Bou Saïd. L’endroit est charmant avec ses petites maisons blanches et bleues au sommet de la colline. La vue sur le petit port de la ville et la ville de Tunis au loin vaut le coup d’œil.

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Nous sommes revenus au centre-ville de Tunis en train. De la station Tunis Marine, nous avons marché sur l’Avenue Habib Bourguiba. J’ai acheté quelques CDs de musique arabe sur la Rue de Marseille pendant que Claude bouquinait à la librairie du coin. Nous avons pris une petite assiette de frites à une terrasse ensoleillée de l’Avenue Bourguiba avant de traverser les souks de la médina pour rentrer à l’auberge. Fatigués de nos longues heures de marche, nous avons mangé nos makloub shawarma à notre chambre et nous nous sommes reposés avec lecture et écriture.

 

MERCREDI, 2 MARS

TUNIS – BIZERTE – TUNIS

 

Après avoir passé une excellente nuit et pris notre petit déjeuner à l’auberge, nous sommes allés prendre un taxi de la Place de la casbah jusqu’à la gare de louages (taxis collectifs) de Bab Saadoun. Aussitôt embarqués dans la fourgonnette, nous sommes partis en direction de Bizerte, petite ville portuaire située à 60 km au nord de Tunis. De la gare de louages de Bizerte, nous avons pris un taxi jusqu’au Vieux port, traversant le pont mobile qui se trouve au-dessus du canal. Le Vieux port a un certain cachet avec ses petits bateaux colorés mais les maisons situées des deux côtés de l’étroit canal manquent cruellement de peinture. Comme le temps était gris, nous nous sommes dit que l’endroit devait être plus agréable sous un chaud soleil d’été.

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À l’intérieur des remparts, nous avons pénétré dans la petite casbah. Nous ne nous y sommes pas trop attardés car ce n’est qu’un quartier d’habitation aux portes closes. Les dalles inégales étaient mouillées et glissantes et parsemées de crottes de chats. Il était tout de même intéressant de jeter un coup d’œil à ce quartier historique et de voir sa mosquée.

 

Nous sommes sortis de la médina et nous nous sommes dirigés vers une autre mosquée. Nous avons découvert le marché intérieur de fruits, légumes, viandes et poissons. Nous avons ensuite déambulé dans les rues tout autour. Celles-ci étaient fort animées avec tous les petits commerces et les stands de rues remplis de clients potentiels.

 

Nous avons marché jusque sur le pont mobile pour mieux apprécier la vue du canal et son port commercial. Nous sommes ensuite retournés à la médina en passant par la longue promenade bordée de palmiers et longeant le canal. Épuisés par notre longue marche, nous avons cherché un restaurant pour nous reposer et dîner mais, comme Bizerte n’est pas une ville touristique, les restaurants sont rares. Il y avait deux restaurants de grillades mais il aurait fallu arriver avec notre poisson et nous n’avions plu la force de retourner faire nos emplettes au marché. Nous avons donc opté pour un «lablebi», sous-marin de pois chiches et œufs. Ce n’était pas de la grande gastronomie mais c’était correct. Claude et moi avons alterné pour nous asseoir sur l’unique chaise du petit comptoir lunch. Un peu plus loin, nous avons acheté d’excellentes pâtisseries que nous avons mangées dans un petit café tout en sirotant notre petit verre de thé noir.

 

Nous sommes retournés faire un petit tour dans la médina, à la recherche des escaliers pour monter sur les remparts. Finalement, le gardien était en pose jusqu’à 15 h alors, nous avons laissé tomber et sommes repartis pour Tunis en taxi, puis en louage, afin de profiter du reste de l’après-midi pour aller visiter le fameux Musée du Bardo.

 

Le musée nous a fort impressionnés. Les salles d’exposition sont immenses et contiennent entre autres une collection incroyable de gigantesques mosaïques murales et de sol. On y trouve aussi poterie, statues romaines, figurines, monnaie d’époque, bijoux, etc. Le musée est un ancien palais de roi («bey» comme disent les Tunisiens). La salle du harem est la pièce la plus impressionnante à voir par la richesse de sa décoration et sa collection de statues anciennes. Cette pièce comprend quatre portes donnant accès aux chambres des quatre épouses du roi. La salle de musique, avec ses deux balcons et son plafond peints avec raffinement, est également magnifique.

 

Nous avons vu les vitres d’exposition traversées par les balles des terroristes qui ont fait une vingtaine de morts le 18 mars 2015. À la sortie du musée, on peut voir un mémorial fait en mosaïque comprenant les noms de toutes les victimes et leur nationalité, et sous lequel repose une immense couronne de fleurs. Nous nous sommes recueillis quelques instants devant ce mémorial, remués par cet acte de violence ignoble commis envers des innocents.

 

Nous avons pris le métro jusqu’à la Place de la République et avons marché sur l’Avenue de Paris. Cette rue fort achalandée est bordée de magnifiques édifices de style colonial. Nous avons rejoint l’Avenue Habib Bourguiba, le cœur de Tunis, et avons pris un excellent souper de coucous de dorade et de grillades au restaurant Le Capitole pour si peu que 9.5 DT ou 7 $ CAD chacun, incluant la soupe, le dessert et le thé. Un taxi nous a ramené à la Place de la casbah et nous sommes rentrés à l’auberge, satisfaits de notre journée et heureux de jaser de notre itinéraire à venir avec le gentil propriétaire de la maison d’hôte.

 

JEUDI, 3 MARS

SOUSSE- PORT EL KANTAOUI

 

Après une bonne douche chaude contrastant avec l’air ambiant de l’auberge, nous avons déjeuné et avons salué nos charmants hôtes, leur promettant de revenir dans une semaine, à notre retour à Tunis. Un des employés a insisté pour porter nos valises jusqu’à la Place du gouvernement où nous avons pris un taxi jusqu’à la Station de louages pour Sousse. Nous avons dû attendre presque une heure avant que la fourgonnette soit pleine (8 clients).

 

Nos deux heures de route ont bien passé. Le paysage semi-désertique nous rappelait que nous étions en Afrique : plaines de sable parsemées de petits buissons, cactus et champs d’oliviers. J’ai dormi une bonne demi-heure, me permettant de récupérer un peu plus de nos journées mouvementées.

 

À notre arrivée à Sousse, importante ville balnéaire de la Tunisie, un taxi nous a emmenés jusqu’à notre hôtel, El Faracha, situé à deux rues de la magnifique plage Boujaafar. Notre chambre nous a tout de suite plu : grande, propre, très éclairée, avec deux balcons et une salle de bain privée. Quel luxe! (32 $ CAD par nuit, petit déjeuner inclus).

 

Pressés d’aller voir la mer, nous avons marché sur l’Avenue Hedi Chaker, longeant la plage de sable blanc. Quelle belle plage! Dommage qu’il fasse trop froid pour s’y baigner. La température ressemble à la nôtre en automne. Nos coupe-vent et foulards ne nous quittent jamais.

Nous avons dîné dans un petit snack bar. Nous avons mangé chacun un sandwich chawarma à 2 $. C’était délicieux et vraiment pas cher!

img_8102À l’office du tourisme, on nous a remis une carte de la ville et indiqué les principaux lieux à visiter. Claude a opté pour lire au soleil dans le parc à l’entrée de la casbah pendant que j’allais faire le tour des attraits historiques de la casbah. Un homme d’une soixantaine d’année a tôt fait de me guider à travers les ruelles, agrémentant de faits historiques les principaux sites sur notre chemin : médersa, grande mosquée, fort Erribat, chapelles, caravansérail, petite mosquée datant du XVIe siècle, portes turques et arabes, main de Fatima et arbre de vie à l’entrée des maisons, petit pont ancien et son puit, etc. Je lui ai donné 7 $ de pourboire car il a été un guide exceptionnel. Il me réclamait le double, prétextant qu’il était diabétique, qu’il avait subi une grosse opération au cœur et qu’il devait s’acheter de l’insuline, que sa femme est morte dans un accident il y a trois mois, qu’il a cinq jeunes enfants à charge, etc. J’étais très septique face à son histoire. Je ne saurai jamais la part de vérité dans tout cela.

 

Lorsque mon guide m’a quittée pour répondre à l’appel de la prière, je suis allée prendre des photos tout en haut du Fort Erribat. La vue de la médina et de la ville nouvelle y est formidable! Je suis ensuite allée jeter un coup d’œil dans la Grande mosquée avant d’aller rejoindre Claude au parc.

 

Nous avons pris un taxi jusqu’au Port Kantaoui, situé à 8 km de Sousse. Le port est petit mais charmant. Des appartements de luxe – appelés «Maisons de la mer» – d’une blancheur éclatante entourent le port et ses nombreux bateaux. Nous sommes allés prendre un bain de soleil au bout de la jetée avant de nous attabler à un restaurant chic de l’endroit : LA DAURADE. Nous avons commandé une soupe de poisson et une bisque de crevettes. Le tout était accompagné de petites entrées : olives, fenouil frais, pain avec sauces de style bruchetta, thon et soufflé. Tout était exquis et ce petit festin nous a servi de souper.

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De l’autre côté de la rue, il y a d’autres appartements. Ceux-ci sont appelés «Maisons des jardins» et ils entourent une grande fontaine. Après en avoir fait le tour, nous avons repris un taxi jusqu’au centre-ville de Sousse. Nous avons déambulé dans la rue de marché longeant les remparts de la médina et sommes finalement rentrés à notre hôtel, les jambes endolories et heureux de profiter du confort de notre nouvelle chambre avant de nous coucher pour la nuit.

 

VENDREDI, 4 MARS

SOUSSE – KAIROUAN (pop : 118 000) –

MONASTIR (pop : 71 500)

 

img_8267Après une nuit agitée pour moi, je me suis levée fatiguée mais bien motivée à passer une belle journée malgré tout. Nous avons déjeuné, avons pris un taxi jusqu’à la station de louages et sommes partis en fourgonnette pour Kairouan, quatrième plus vieille ville sainte de l’islam. Sous un ciel tout bleu et un chaud soleil réconfortant, nous avons visité la médina en compagnie d’un jeune guide improvisé au français limité. Il nous a conduits, sans perdre de temps, aux différents endroits historiques de la médina : Grande mosquée d’Okba, médersa Zaouïa de Sidi Abib el-Ghariani (complexe entourant la tombe d’un saint; école coranique), puit Bir Barouta et son chameau (le puit est supposément connecté à La Mecque!), mosquée des trois portes (pour l’entrée des hommes, des femmes et des enfants), atelier de chaussures, atelier de tissage, etc. Nous avons terminé par le Palais du gouverneur. Ce palais est tout simplement fabuleux. Les décors sont incroyablement chargés mais la vue d’ensemble est très impressionnante. Les plafonds, les plafonniers, les murs, les tapis, l’ameublement, tout est digne d’un roi! La visite gratuite s’est terminée par un thé et une démonstration de tapis. À leur grande déception, nous sommes partis les mains vides malgré que nous avons été tentés de les encourager et de revenir avec un de leurs tapis des plus authentiques et de haute qualité.

 

Notre jeune guide nous attendait à la sortie du palais. Nous l’avons remercié et lui avons donné un pourboire qu’il s’est vite empressé de prendre avant de nous indiquer le chemin de la sortie de la casbah.

Nous avons déambulé sur une rue piétonne et nous nous sommes arrêtés pour grignoter un pita, accompagné de fenouil frais acheté plus tôt.

 

Nous avons ensuite pris un taxi jusqu’à la station de louages où nous sommes partis sur le champ à Monastir. Le trajet d’un peu plus d’une heure a passé rapidement. À l’entrée de la médina, nous avons profité du soleil de la terrasse du Café Dar el Habib et avons complété notre dîner. Nous avons très bien mangé pour vraiment pas cher (2 $ chacun pour un repas complet).

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Nous avons eu un coup de cœur pour le Ribat, immense fort datant du VIIIe siècle. Au sommet de sa haute tour, la vue panoramique de Monastir, de la mer et des environs est extraordinaire! Le fort renferme un musée avec quelques collections de monnaies, poterie et objets domestiques divers.

 

Une autre découverte fabuleuse nous attendait à la Mausolée de Habib Bourguiba, père de la nation depuis 1956, année de la révolution. Pour se rendre à la célèbre mausolée, nous devons emprunter une immense allée bordée de lampadaires. Tout au bout, deux hautes tours délimitent l’entrée grillagée et bien gardée. L’immense parquet et la mausolée sont faites de marbre d’Italie. La porte principale est gigantesque et superbe. L’ensemble nous rappelait un peu le Taj Mahal en Inde.

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Nous avons visité l’intérieur de la mausolée, accompagnés d’un guide. Deux pièces sont réservées aux pierres tombales en marbre de la famille. Une troisième pièce contient des photos de Bourguiba et une collection de ses objets personnels. Finalement, dans la pièce principale, d’une beauté exceptionnelle, on peut voir le magnifique tombeau de Bourguiba. C’est à voir!

 

Nous avons fait le trajet Monastir – Sousse en métro (13 km en 30 minutes). Après une courte pause à notre chambre, nous sommes allés souper au restaurant Mama, voisin de notre hôtel. Mes merguez à l’agneau étaient délicieuses ainsi que les légumes sautés. Claude a beaucoup aimé sa dorade. Un chanteur et claviériste tunisien a fait une petite prestation pendant notre repas, à notre plus grand plaisir.

À notre sortie du restaurant, nous avons marché un peu puis, sommes rentrés à l’hôtel.

 

SAMEDI, 5 MARS

SOUSSE – MAHDIA

 

Ce matin, nous avons pris un taxi jusqu’à la station de métro. Pour aussi peu que 2 $ par personne, nous nous sommes rendus à Mahdia, charmante ville balnéaire à 90 km au sud de Sousse. Le métro passe souvent derrière les villes et malheureusement, tout le long de la voie ferrée, il y a déchets et encore des déchets. Les fichus sacs de plastique traînent partout et restent pris dans les grosses épines de cactus; c’est désolant à voir. Les villes ont littéralement perdu le contrôle de leurs détritus, comme en Inde!

Nous avons vu des champs d’oliviers, des cactus et d’énormes serres à travers les plaines semi-désertiques.

 

À notre arrivée à Mahdia, nous avons pris un taxi jusqu’à l’hôtel Topkapi Beach. Cet établissement est magnifique ainsi que notre chambre avec vue sur la plage, la piscine et la scène extérieure. Présentement, l’hôtel est désert car la Tunisie est encore sur le coup des attentats terroristes en plus d’être en basse saison. L’économie est au plus mal et les Tunisiens ont la vie dure. Ils n’ont pas une très bonne opinion de leur gouvernement. Ils attendent désespérément la reprise des affaires.

 

Après avoir déposé nos valises à notre chambre et fait le tour des installations de l’hôtel, nous avons eu un lift avec un des employés de l’hôtel. Il nous a déposés à l’entrée de la médina. Nous avons lunché sur une terrasse au soleil, face au port commercial. Nos fajitas étaient très piquants mais bons.

 

Passant par la Porte Skifa el-Kahla, nous nous sommes enfoncés dans la médina –réputée pour être la plus attirante du pays – et avons vite été abordés par des vendeurs cruellement en manque de clients. L’un d’eux nous a escortés jusqu’à la Maison du sultan, passant par la vieille mosquée Mustapha Hamza et son beau minaret et la Place du Caire avec ses cafés et boutiques à l’ombre des arbres.

La visite de la Maison du sultan nous a plu; les pièces et l’ameublement sont authentiques et la terrasse du troisième étage offre une vue sur la Grande mosquée, le parc de la Place Khadi en-Noamine, la mer et la médina.

 

Nous avons traversé la médina et découvert son agréable bord de mer. Nous avons marché sur la route longeant la côte et ce, jusqu’au sommet où se trouve un immense cimetière et un phare. De là, nous avons trouvé le petit port de mer et ses ruines puniques ainsi que l’imposant fort Borj el-Kebir et les ruines fatimides à ses côtés. Cette marche au «Cap de l’Afrique», sous un soleil radieux et chaud, était des plus agréable.

 

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La visite de la forteresse nous a enchantés. La vue panoramique de la presqu’île de Mahdia est très impressionnante; on peut voir la mer qui entoure le cap, les plages, la médina et la ville nouvelle.

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De retour dans la médina, je me suis achetée une petite bourse en cuir véritable (8 $ CAD). Nous avons ensuite pris un taxi jusqu’à notre hôtel. De là, nous avons marché dans les petites rues de notre quartier. Nous avons acheté quelques fruits (banane, pommes, oranges et dattes fraîches) puis, nous nous sommes rendus au bureau de poste où Claude a retiré quelques dinars au guichet automatique.

 

De retour à l’hôtel, nous avons profité du soleil de fin d’après-midi autour de la piscine. Claude en a profité pour faire une saucette dans l’eau glaciale de la piscine. Je suis montée écrire à la chambre et vers 19 h, nous avons pris un taxi jusqu’au restaurant Neptune sur la Rue de la Corniche (au bord de la mer). Mon spaghetti aux fruits de mer était exquis! Nous sommes revenus à l’hôtel à pied (environ 2 km) et terminé sagement la soirée à notre chambre.

 

 

DIMANCHE, 6 MARS

MAHDIA, EL JEM

 

Comme il a venté cette nuit! Notre fenêtre donnant sur la mer a cogné toute la nuit, ce qui a malheureusement entrecoupé notre sommeil. Nous nous sommes quand même levés de bonne humeur sous un soleil radieux et une température d’environ 18 degrés C. Nous sommes partis tôt en taxi collectif (louage) pour El Jem. Après un court trajet d’une quarantaine de minutes, nous sommes arrivés au cœur de la petite ville, apercevant le majestueux colisée romain au bout d’une petite rue achalandée avec ses petits commerces et marchands ambulants.

 

img_8828L’amphithéâtre, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, est le monument le plus impressionnant du Maghreb. C’est le colisée romain le mieux préservé au monde. À l’époque, on comptait 36 000 places réparties sur cinq étages. Aujourd’hui, il ne reste qu’une partie des deux premiers étages mais les hautes structures restantes nous permettent d’imaginer comment était le colisée à l’époque, dans toute sa splendeur. Nous avons fait le tour du colisée et avons aussi visité le sous-sol avec son long couloir et ses pièces adjacentes où étaient gardés les animaux en cage.

 

Le colisée accueille habituellement autour de 2 500 touristes par jour en juillet et août, tandis qu’en basse saison, il en compte de 300 à 700 par jour. Cette année, la moyenne par jour est de 20 touristes! C’est un vrai désastre économique!

 

À la sortie du colisée, nous sommes allés visiter le musée archéologique de El Jem, situé 1 km plus loin. Il renferme d’intéressantes collections de mosaïques, statues romaines, poterie, etc. Derrière le musée se trouve une immense maison romaine de l’époque. La structure de certaines pièces et le jardin intérieur ont été reconstitués tandis que la balance des pièces n’est que ruines. C’est tout de même impressionnant à voir.

 

Nous sommes revenus sur nos pas pour apprécier une fois de plus l’immense amphithéâtre vu de l’extérieur. Nous avons grignoté un sous-marin au thon servi avec thé à la menthe assis à une table du petit snack bar situé juste devant le colisée. Nous nous sommes amusés à regarder les gens faire des tours de chameau. J’ai acheté quelques souvenirs dans une des petites boutiques de la place. En retournant à la station de louages, nous sommes passés par une rue de marché. Nous avons fait l’achat d’épices et de dattes fraîches.

 

De retour à Mahdia, un taxi nous a conduits jusqu’à l’entrée de la médina. Nous sommes allés compléter notre dîner au restaurant La Cabane. (Une assiette de poulet grillé pour deux a suffit car les portions sont toujours très généreuses et les plats d’accompagnement inclus.) Nous avons ensuite marché sur La Corniche (rue du bord de mer) jusqu’au Carrefour Market, grande épicerie de notre quartier. J’ai acheté du safran, du paprika et un CD de musique. Ayant passé la journée sur la trotte, nous avons regagné notre hôtel en taxi. Le ciel s’est assombri mais qu’importe, notre journée était faite!

 

 

LUNDI, 7 MARS

MAHDIA – HAMMAMET

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Après notre petit déjeuner, nous avons quitté l’hôtel Topkapi Beach. Nous avons rejoint la station de louages de Mahdia en taxi et de là, nous sommes partis pour Hammamet, avec un transfert de fourgonnette à Sousse. Notre remontée vers le nord a duré environ deux heures. Arrivés à Hammamet, nous avons pris un taxi jusqu’au Shell Beach Hotel and Spa (anciennement le Tunisia Lodge), à Yasmine Hammamet, quartier touristique composé d’hôtels luxueux de 4 et 5 étoiles. L’hôtel est très chic et le service excellent mais j’étais déçue de l’emplacement car je préfère toujours les endroits authentiques et non touristiques. Le prix de notre chambre -petit déjeuner inclus- est par contre très intéressant : 41 $ CAD au lieu de 250 $ CAD par nuit!

 

Nous avons déposé nos valises et sommes partis dîner. Nous avons partagé une pizza 4 saisons sur la rue du 14 janvier (date de la révolution d’il y a 5 ans), tout près de la marina. Nous avons ensuite marché jusqu’au port de mer. De nombreux bateaux y sont amarrés mais le port est désert ainsi que la plage, les boutiques, les restaurants et les hôtels. Nous ne voyons pas d’autres touristes. Rien de bouge; le temps semble arrêté! C’est déconcertant de voir cela!

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Nous avons pris un taxi jusqu’à la médina de Hammamet. Nous avons visité le fort. Du haut de ses remparts, la vue panoramique des alentours est superbe. On peut voir la médina, la ville nouvelle et toute la baie du fleuve Hammamet.

 

 

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À la sortie du musée, nous avons déambulé dans les ruelles de la médina à la recherche de deux musées qui se sont avérés fermés en raison de l’absence de touristes. Les marchands du souk étaient bien découragés que nous ne les encouragions pas malgré tous les efforts qu’ils déployaient à essayer de nous vendre quelque chose.

 

Nous sommes sortis de la médina par la grande porte donnant sur la Place des martyrs. Pendant que Claude placotait au parc avec deux messieurs retraités, je suis allée voir le cimetière marin musulman et ai pris quelques photos. Rejoignant Claude, nous avons poursuivi notre chemin et sommes arrêtés relaxer à la terrasse du restaurant Dolce Vita situé face au fleuve et juste à côté de la médina. Notre crêpe au fromage et thon et notre thé à la menthe nous ont redonné l’énergie nécessaire pour continuer notre journée.

 

Nous avons pris un taxi jusqu’à Carthage Land, à quelques mètres de notre hôtel dans le quartier Yasmine Hammamet. Ce site a été conçu pour divertir les touristes : cinéma 5 D, mini-tours de chameau, tattoos, jeux pour enfants, «médina» avec restaurants et souk, etc. Le concept n’est pas mauvais en soi mais il ne rejoint pas les touristes comme moi, en quête d’authenticité.

 

Nous avons magasiné un peu sur la rue principale avant d’aller souper au restaurant Pecker’s Pizza. Comme nous avons bien mangé! Au menu : penne aux fruits de mer pour moi et grattin de fruits de mer pour Claude. Décidément, la nourriture est très bonne en Tunisie. Nous avons beaucoup jasé avec le très sympathique propriétaire du restaurant. Je dois dire qu’en général, les Tunisiens sont vraiment gentils et courtois et c’est très agréable qu’ils comprennent notre langue; nos échanges avec eux sont ainsi facilités!

 

Nous avons fini la soirée dans notre chambre de luxe avec balcon donnant sur la piscine. C’est très tranquille car nous sommes pratiquement les seuls clients de l’hôtel présentement.

 

 

MARDI, 8 MARS

HAMMAMET – NABEUL

 

Ce matin, nous avons eu droit à un déjeuner de luxe dans notre super hôtel 5 étoiles. Claude s’est ensuite baigné dans la piscine couverte. L’eau y était chaude comme dans un spa. Je l’ai attendu, allongée au soleil autour de la piscine extérieure.

 

Nous sommes partis en taxi. Nous sommes allés visiter le domaine que le millionnaire roumain George Sebastian a construit de 1920 à 1932. À l’arrivée de Bourguiba au pouvoir en 1956, le domaine est devenu un Centre culturel international. Nous avons visité la demeure de Sebastian, l’orangeraie, le jardin d’arbres fruitiers, le petit économusée de l’orangeraie et l’amphithéâtre en construction.

 

img_9090Nous sommes ensuite allés à Nabeul avec l’autobus local (20 km; 1,5 DT chacun ou 1 $ CAD chacun). Nous avons débarqués à la gare d’autobus de Nabeul, situé en plein cœur de la ville. Nous avons marché sur la rue principale achalandée, tout en nous dirigeant vers la médina. Celle-ci n’est pas très grande et son attraction principale est son souk coloré et animé qui s’étend sur la rue principale qui la traverse. Nous nous sommes attardés à quelques boutiques avant de déguster un excellent couscous (aux merguez pour moi et à l’agneau pour Claude) pour aussi peu que 7 DT chacun, soit 2,60 $ CAD chacun!

Nous avons poursuivi notre balade dans la médina avant de revenir tranquillement vers la gare d’autobus. Nous nous sommes arrêtés sur notre chemin, dans quelques boutiques de poterie. (La ville de Nabeul est réputée pour ses ateliers de poterie.) Nous sommes revenus à Yasmine Hammamet en taxi collectif et en taxi pour le dernier petit bout.

 

Profitant du beau soleil de fin d’après-midi, j’ai lu au soleil autour de la piscine avant de partir marcher dans les environs. Je me suis rendue à la mer pour ensuite déambuler sur la Rue du 14 janvier, rue principale du quartier Yasmine Hammamet. Décidément, ce quartier ne m’allume pas; ses immenses hôtels présentement vides de clients sont plutôt déprimants à voir! Et la plupart des commerces sont fermés. Le quartier est sans vie, sans âme…

 

Nous avons soupé au restaurant buffet de notre hôtel. Comme nous avons bien mangé et pour seulement 10 $ CAD chacun! Nous avons passé une petite soirée relaxe à notre chambre à lire et écrire, appréciant ces moments de repos.

 

 

MERCREDI, 9 MARS

YASMINE HAMMAMET – TUNIS

 

Nous nous sommes levés avec le soleil et avons pris un bon petit déjeuner avant de quitter le Shell Beach Hotel. Avant de prendre un taxi, je suis retournée voir mon petit vendeur du coin de la rue pour faire l’achat d’une belle bourse en cuir qui m’avait tombé dans l’œil deux jours plus tôt.

 

img_9142Nous sommes partis de la station de louage en direction de Tunis, assis sur le siège avant de la fourgonnette. Nous étions bien placés pour voir la route et le paysage montagneux contrastant avec les plaines des trajets antérieurs. Nous avons mis 45 minutes pour atteindre la capitale, située à 60 km de Hammamet. Nous avons transféré nos valises dans un taxi qui nous a emmenés jusqu’à la Place de la Casbah. Le ciel s’était assombri et c’est sous la pluie que nous avons marché jusqu’à notre maison d’hôte, la Dar Ya. Nos hôtes étaient heureux de nous revoir et d’entendre nos impressions sur les villes visitées depuis que nous avions quitté Tunis, une semaine auparavant.

 

Après avoir déposé nos bagages, nous sommes partis faire quelques achats de dernière minute dans le souk. Claude a acheté 2 peaux de moutons et moi, 2 peaux de chèvres. Ces quatre peaux nous ont coûté 80 DT, soit 13 $ CAD chacune; une vraie aubaine! J’ai aussi acheté un porte-monnaie en cuir et Claude, deux grandes serviettes de bain en coton et un chéchia, couvre-chef traditionnel tunisien fait en feutre rouge vin.

 

img_9150Nous sommes retournés à notre auberge pour déposer nos achats à notre chambre avant d’aller dîner. Nous avons déniché un excellent restaurant au Dar el Médina. La propriétaire tunisienne, fort sympathique et enthousiaste, nous a gentiment offert de visiter sa maison d’hôte. La maison date de 1870 et est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La décoration est authentique de l’époque et le balcon sur le toit offre une belle vue panoramique de la médina et des environs. Nous avons été très bien servis au restaurant. Le repas complet ne nous a coûté que 7 $ CAD chacun (4 services : soupe, salade tunisienne, plat principal, dessert et thé à la menthe). La nourriture était excellente!

 

Nous sommes rentrés relaxer un peu à notre auberge avant de retourner une fois de plus dans le souk de la médina pour terminer nos achats. (Nous avons reçu des commandes de nos amis avant de quitter le Canada!) À notre sortie de la médina, nous sommes allés au magasin général situé à côté de la Bab Bhar (Porte de France) à la Place de la Victoire, pour y acheter du Thibarine (liqueur digestive de dattes) et du Boukha (liqueur de figues). On nous a emmenés directement dans l’entrepôt car la boisson y est cachée et c’est là qu’on a payé!

 

Nous sommes retournés faire nos adieux à mon vendeur de CDs sur la Rue de Marseille. Nous sommes repartis avec 12 CDs de chansons en arabe et en anglais. (1,60 $ CAD par CD). Nous avons soupé sur l’Avenue de Paris au restaurant Baguette & Baguette. Notre lasagne à 1,70 $ CAD chacun était exquise! À notre sortie du resto, il faisait froid et il pleuvait un peu. Nous avons dû marcher jusqu’à la tour de l’horloge de l’Avenue Habib Bourguiba avant de pouvoir embarquer dans un taxi. Passé 18 h, les gens rentrent chez eux, insécurisés par l’instabilité politique et les attentats terroristes des derniers mois, et les taxis se font rares. Par contre, le trafic reste intense.

 

À 19 h 30, nous étions de retour à l’auberge pour fermer nos valises et nous préparer pour notre grand départ pour le Canada. Comme il est déconseillé de nous promener dans la médina après 18 h car il n’y a pas de surveillance policière dans les ruelles, nous sommes restés sagement à notre chambre.

 

 

JEUDI, 10 MARS

TUNIS – FRANCFORT (Allemagne) – MONTRÉAL – SEPT-ILES

 

img_9185L’alarme de mon cellulaire nous a réveillés à 5 h 15 du matin. Un chauffeur de taxi est venu nous chercher à la porte de notre auberge et nous a conduits à l’aéroport. Nous avons pris un premier avion (Airbus 320 de Tunisair; 2 heures de vol de Tunis à Francfort en Allemagne), puis un deuxième avion (Airbus A330 de Air Canada; 7 heures et 20 minutes de vol de Francfort à Montréal), puis un troisième avion (Dash 8 de Air Canada Jazz; 2 heures de vol de Montréal à Sept-Iles). Nous sommes arrivés à la maison à 20h20, heureux de retrouver notre chez-nous et habités par de beaux souvenirs de notre escapade en Tunisie.

 

FIN.

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Album photos de la Tunisie (ci-dessus).