NOTRE ITINÉRAIRE :img_7929

  • Casablanca
  • Rabat
  • Meknès
  • Fès
  • Immouzer
  • Ifrane
  • Azrou
  • Sefrou
  • Marrakesh
  • Essaouira
  • Setti Fatma (Vallée de l’Ourika)

 

 

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Mercredi, 24 décembre 2014

Sept-Iles – Montréal – Paris

Après un été rempli de découvertes en terre asiatique (Vietnam, Cambodge, Laos et Thaïlande), une envie folle de repartir nous a assaillis en octobre dernier alors que nous discutions tranquillement au chalet. Le soir même, nos billets d’avion pour le Maroc étaient achetés et nous commencions à rêver, motivés d’ouvrir nos horizons à l’Afrique, continent qui nous était encore inconnu. Une semaine plus tard, Vincent, notre plus jeune fils, nous a fait une belle surprise; il nous a annoncé qu’il allait venir une semaine avec nous en voyage!

Les semaines ont passé. Nous avons planifié notre voyage à l’aide du livre Lonely Planet Maroc et avons fait nos réservations d’hôtel sur Booking.com. Comme le temps des fêtes amène son lot de touristes au Maroc, il fallait s’y prendre d’avance si nous ne voulions pas payer une fortune pour notre hébergement.

Après un automne chargé au travail, les vacances des fêtes sont enfin arrivées. Je me sentais partagée entre l’envie de partir en voyage et celle de rester au Québec et de fêter auprès de ma famille et de celle de Claude. Les réunions de famille nous manquerons ainsi que la présence de Samuel et Valérie. (Samuel passe le temps des fêtes à Taïwan avec sa copine Sarah et à Shangaï en Chine avec son ami Simon. Valérie est en Colombie-Britannique pour tout l’hiver avec son copain Jan. Elle est guide de ski alpin.) L’idée que Vincent nous accompagne me réconforte et me remplit de joie; une partie de ma petite famille sera réunie!

Ce matin, nous avons quitté la maison à 8 h 15 en taxi. À 9 h 20, nous nous envolions vers Montréal à bord d’un petit Dash 8 de 37 passagers de la compagnie Air Canada Jazz. Nous sommes arrivés à Montréal à 11 h 30. Pendant huit heures en transit à l’aéroport, nous avons passé le temps à marcher, lire, écrire, manger, magasiner et somnoler.

Vincent nous a rejoints vers 17 h avec son positivisme habituel. Nous avons terminé l’attente ensemble avant de nous séparer pour aller prendre nos vols respectifs. À 20 h, notre avion, un gros 737 d’Air Canada, quittait le sol en direction de Paris. Sur notre vol d’une durée de six heures, nous avons eu droit à une heure et demie de turbulence pendant laquelle j’ai visionné un film de Denys Arcand. On nous a ensuite servis à souper. Le ventre plein et emprisonnés dans notre espace restreint, la fatigue nous a gagnés et nous avons sombré dans un sommeil profond pendant une couple d’heures.

 

JEUDI, 25 DÉCEMBRE

JOYEUX NOËL!

Paris – Casablanca

img_7215À 8 h 45 le matin de Noël, notre gros boeing a atterri en douceur sur la longue piste de l’Aéroport Charles de Gaulle à Paris. À mon grand étonnement, nous avons assisté au levé du soleil à cette heure tardive du petit matin. Fatigués de notre nuit trop courte, nous nous sommes dirigés vers notre terminal où nous avons trouvé de confortables sièges pour dormir. Malheureusement, nous avons dormi trop longtemps et avons manqué notre rendez-vous avec Vincent pour aller visiter le centre-ville de Paris. Je me suis morfondue toute la journée, envahie de regrets que nous ne soyons pas avec Vincent à visiter cette belle ville de nos ancêtres européens.

Vincent nous a rejoints en fin d’après-midi. Il nous a raconté sa visite de la tour Eiffel et sa longue marche le long de la Seine pour y parvenir. Il a beaucoup aimé sa courte escapade dans la capitale française. Il a été frappé par la grandeur des édifices et les grands espaces. Nous avons regardé ses photos avec intérêt.

À 18 h 45, tous les trois dans le même avion, nous quittions la France pour un vol de deux heures et demie en direction du Maroc. Nous avons fait un gros somme, affectés par les six heures de décalage horaire. J’ai aussi jasé avec une charmante japonaise, ma voisine de siège. Nous avons parlé de mon voyage au Japon, de Samuel et du Maroc.

img_7216À 21 h 15, nous étions très heureux d’arriver enfin à Casablanca, capitale économique du Maroc. Nous avons pris un taxi jusqu’à l’Hôtel Central dans la vieille médina. Notre chambre est rudimentaire mais propre et avec une grande fenêtre. Nous nous sommes douchés et sommes ensuite tombés dans un profond sommeil, chaudement emmitouflés dans nos couvertures chaudes car nous n’avions pas de chauffage.

 

VENDREDI, 26 DÉCEMBRE

Casablanca (14 degrés Celcius)

img_7271Après une bonne nuit de sommeil, nous avons commencé notre journée par un bon petit déjeuner à l’hôtel. Nous avons ensuite marché dans la médina. Nous sommes tout de suite tombés sous le charme de la vieille ville et de ses habitants. Nous nous sommes dirigés vers la mosquée Hassan II, la troisième plus grande mosquée au monde. Son magnifique minaret de 210 mètres est le plus haut du Maroc. La mosquée peut accueillir 25 000 fidèles à l’intérieur et 80 000 à l’extérieur. Elle domine la côte atlantique. Nous n’avons pas pu visiter l’intérieur car le vendredi, c’est le jour de la prière et la visite guidée est en après-midi seulement.

Nous avons pris un petit taxi rouge et pour 250 dirhams (35 $ pour 1h30 min.), nous avons fait un tour de ville avec notre sympathique chauffeur. En longeant la côte atlantique, nous sommes allés prendre des photos de la mosquée d’un autre point de vue. Ensuite, nous avons fait le tour de Maarif, quartier riche avec magnifiques rues bordées de palmiers, plantes exotiques et domaines tous plus beaux les uns que les autres. Nous nous sommes arrêtés à la cathédrale pour y photographier ses vitraux multicolores.

img_7399Nous avons ensuite fait des achats dans les petites boutiques traditionnelles du quartier des Habbous. Vincent et moi, nous nous sommes achetés chacun une djellaba, longue tunique traditionnelle musulmane. Claude s’est trouvé un beau petit chapeau musulman, Vincent, une magnifique statuette en céramique (Arabe enturbanné avec son oiseau) et moi, un bandeau de cérémonie pour mon front. Embarrassés par nos achats, nous avons terminé notre visite img_7367guidée par notre retour à l’hôtel. Débarrassés de nos paquets, nous avons marché jusqu’à un petit casse-croute extérieur et avons mangé de délicieux sandwichs avec frites pour 6 $ pour les trois. Il y avait de la vie dans le quartier car la prière venait de prendre fin et tous les fidèles retournaient à leurs occupations. La température avait monté de quelques degrés, ce qui était fort agréable et confortable.

img_7428Rassasiés, nous avons marché jusqu’aux remparts de la skala, forteresse du XVIIIe siècle protégée par ses canons pointant le port de mer.

 

 

img_7442Nous avons ensuite pris un taxi rouge pour nous rendre au Parc de la Ligue arabe. Le parc est paisible et immense avec ses longues allées bordées de palmiers. Nous avons siroté un café sur la terrasse d’un petit café internet, sous le chaud soleil de mi-journée, avant de continuer notre marche vers la Place Mohammed V. La place qui y fait face est remplie de pigeons, de gens et de petits vendeurs de ballons, thé et babioles. Vincent ne s’est pas attardé car sa peur des oiseaux l’a poussé à poursuivre sa route. J’ai pris quelques photos et j’ai rejoint mes deux hommes quelques mètres plus loin. Nous sommes ensuite arrivés à la Place des Nations-Unies, aussi appelée Point zéro avec sa boule métallique géante représentant la planète terre. Ce point central est juste à côté des souks de la vieille médina. Nous avons suivi les rails du tramway, à la recherche du marché central. Ce marché ne nous a pas épatés; il n’est plus ce qu’il était car la plupart des commerçants ont déménagé leurs petits commerces dans le quartier chic de Maarif. De plus, la plupart des commerces sont fermés le vendredi, jour de prière. Donc, nous ne nous sommes pas attardés. Nous avons acheté une couple de canettes de bière au Supermarché Acima et, à bord d’un taxi, nous sommes retournés à l’hôtel pour les consommer, confortablement allongés sur les chaises longues de notre terrasse, habillés en djellabas, sous le ciel jaune feu du soleil couchant : la belle vie après une longue journée de marche!

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img_7511Après avoir dégusté un couscous au poulet (10 $ chacun) au restaurant Place du Commerce situé à deux pas de notre hôtel, mes deux hommes sont montés se coucher tandis que je suis descendue à la salle à manger du rez-de-chaussée pour écrire. Vers 21 h 30, gagnée à mon tour par la fatigue et enchantée de ma première journée au Maroc, je suis allée me coucher.

 

SAMEDI, 27 DÉCEMBRE

Casablanca (pop : 4 millions / 7 millions avec les environs)

La nuit passée, j’ai très mal dormi. Est-ce dû au thé ou au décalage horaire, je ne saurais le dire. Après un petit déjeuner à l’hôtel, nous avons marché jusqu’à la gare de train et y avons acheté nos billets pour Rabat pour le lendemain. Nous avons ensuite poursuivi notre route jusqu’aux fameux souks de la médina, situés à côté du Point zéro. On y vend de tout, dans une atmosphère vivante et amicale. Les vendeurs nous incitent à jeter un coup d’œil à leur marchandise, heureux de nous soutirer quelques sous quand ils en ont la chance. Il faut marchander ferme si on veut payer un prix raisonnable. Ils sont tout de même assez honnêtes en général.

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Je me suis achetée une paire de pichous marocains, un pachmina bleu et jaune or et 5 CDs de musique marocaine et égyptienne.

Notre retour à l’hôtel s’est avéré une aventure dans les ruelles tortueuses de la médina. Nous avons vraiment senti le pouls de ce vieux quartier fort animé. Nous sommes tombés sur le marché local de fruits, légumes, viande, poisson, épices, etc. Nous avons fini par trouver notre chemin dans ce labyrinthe de ruelles.

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Nous avons dîné sur la terrasse de notre hôtel : sous-marins, olives fraîches, bananes et clémentines. Le soleil du midi était assez chaud pour que je puisse enlever mon coupe-vent. On se serait presque crus dans le sud! Nous nous sommes étendus un moment sur les chaises longues sur le toit pour profiter de cette belle chaleur.

img_7627En après-midi, nous sommes allés en taxi au marché Maarif. Les boutiques de marques de ce quartier ne nous ont pas attirés. Nous avons plutôt suivi une foule excitée qui se rendait au stade pour un important match de soccer. L’ambiance était vraiment à la fête. Notre idée était d’assister au match mais nous n’avons pas pu rentrer car la foule à la porte était trop dense. Comme il y avait du monde! Nous avons réalisé que les gens, surtout des jeunes hommes, allaient suivre la partie de l’extérieur, alertés par les cris de la foule assistant à la partie à l’intérieur du stade.

img_7679Nous avons finalement quitté les lieux pour nous rendre en taxi au Boulevard de la Corniche, dans le quartier huppé et touristique de Aïn Diab et Anfa. Nous avons marché sur la magnifique promenade qui longe le littoral. Celle-ci est bordée de bars et restaurants hauts de gamme. Nous sommes descendus à la plage où plusieurs parties de soccer étaient en cours. En rebroussant chemin sur la promenade, nous avons fait un arrêt pour manger un pita shawarna avant de reprendre un taxi pour rentrer à l’hôtel.

img_7687Nous avons passé une petite soirée tranquille à relaxer à notre chambre après cette deuxième journée fort remplie et agréable.

 

 

 

 

DIMANCHE, 28 DÉCEMBRE

Casablanca – Rabat (pop : 2.5 millions)

img_7691Nous nous sommes levés et avons déjeuné tôt ce matin pour ne pas manquer le train de 8 h 20. Nous sommes arrivés à 9 h 40 à Rabat, ce qui donnait la journée pour profiter de la capitale politique et administrative. En débarquant du train, nous avons été épatés par la beauté de la gare et de ses environs (large avenue bordée de palmiers et grands édifices blancs). Nous avons marché jusqu’à notre hôtel : le B & B Rabat Médina. Cet hôtel moderne contrastait avec notre auberge pittoresque de Casablanca! Nous avons déposé nos bagages et sommes partis à la découverte des sites importants, carte en mains.

Nous avons commencé par une visite du souk as-Sebbat situé dans la médina, à 5 minutes de marche de notre hôtel. On y vend de tout : tapis, épices, vêtements, souliers, olives, sacs en cuirs, instruments de musique traditionnels, bijoux, coussins, théières en argent, etc. Je me suis acheté 5 CDs de musique arabe pour 10 $. Que de couleurs, d’odeurs et d’animation dans ce souk!

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img_7805Nous avons poursuivi notre chemin jusqu’à la Casbah des Oudaïas. Pour y accéder, nous devions rentrer à l’intérieur de la forteresse en traversant une immense et magnifique porte. Nous avons adoré nous promener dans ce dédale de petites ruelles aux maisons blanches et bleues. Ce décor fait très méditerranéen et est enchanteur.

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Au sommet, une grande place domine l’océan atlantique et offre une vue superbe de la ville de Rabat.

L’océan nous a attirés jusqu’à ses berges, en bas d’une longue côte. Malgré notre fatigue, nous avons dû la remonter à pied car aucun taxi ne se pointait. Nous sommes retournés à l’intérieur de la médina et nous avons trouvé un petit casse-croute dans une rue animée. Nous avons mangé avec appétit et sommes ensuite repartis en taxi jusqu’à la Chellah, ancienne cité romaine de Sala Colonia et nécropole mérénide. Ce site archéologique est enchanteur; il est au bas d’une vallée verdoyante peuplée de grands oiseaux aux longues pattes. Les vestiges de l’époque romaine sont impressionnants à voir.

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img_7931À notre sortie de la Chellah, nous nous sommes dirigés vers le Palais royal. L’avenue sur lequel il est situé est longue, large et joliment aménagée. Fatigués de tant marcher, nous sommes retournés à l’hôtel en passant par une mosquée où je n’étais pas la bienvenue en tant que non musulmane et en faisant un arrêt à la gare pour y acheter nos billets de train pour le lendemain. Quel bonheur d’arriver enfin à notre chambre et de relaxer un peu! Claude et Vincent sont restés à l’hôtel pendant que j’ai pris un taxi pour aller voir la Tour Hassan et la Mausolée de Mohammed V. Le déplacement en valait vraiment la img_7972peine! Quel site extraordinaire! La tour fait face à une grande place parsemée de grosses colonnes et au magnifique mausolée blanc immaculé contenant le tombeau de Mohammed V. La place était envahie de touristes marocains. La vue de la ville de Rabat y est imprenable.

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De retour à l’hôtel, j’ai relaxé un peu à mon tour avant de repartir en taxi avec Claude et Vincent pour aller souper au restaurant Dar Naji. L’ambiance de ce restaurant typiquement marocain nous a vraiment plu mais pour ce qui est de la nourriture, c’était plutôt ordinaire. Nous nous attendions à une cuisine plus épicée, plus gouteuse. Le poulet au citron de Claude était le meilleur de nos trois mets mais Claude a eu des brulures d’estomac dans la nuit…

À la sortie du resto, Claude a découvert un hammam, bains de style turc avec sauna et massage. J’étais curieuse de voir les installations. Je suis allée y jeter un coup d’œil avec la permission du gardien.

Nous sommes revenus à l’hôtel à pied. Les rues étaient très animées malgré la noirceur ambiante. C’était stimulant et agréable de se promener ainsi en soirée tout en se sentant relativement en sécurité. Dans la médina, nous avons fait l’achat de quelques brioches et fruits pour notre déjeuner du lendemain. Nous avons terminé notre soirée sagement à notre chambre à regarder la télévision et à écrire.

 

LUNDI, 29 DÉCEMBRE

Rabat – Meknès (pop : 700 000)

Nous nous sommes levés à 6 h 30 et avons marché sous une fine pluis jusqu’à la gare de Rabat. Nous avons pris le train de 8 h (65 Dh = 9 $ chacun). À 9 h 45, nous arrivions à Meknès, une des quatre villes impériales du Maroc. Un taxi nous a conduits jusqu’à l’Hôtel Oasis Tafilalet. Pour 41 $ par nuit, déjeuner inclus, pour trois personnes, nous en avions vraiment pour notre argent. Notre chambre était luxueuse et très confortable (chauffage efficace et lits douillets).

Après avoir déposé nos bagages, nous nous sommes rendus en taxi au cœur de la médina (vieille ville), à la Place el-Hedim. Le soleil s’est alors pointé et le froid qui nous transperçait a commencé à se dissiper. Dans un petit restaurant de la grande place, nous avons dîné, emboucanés par la cuisson sur charbon. Nous avons ensuite fait un tour guidé de la cité impériale en calèche (150 Dh = 21 $ pour une heure).

img_8053La ville de Meknès est entourée de trois murailles totalisant 45 km. La porte d’entrée principale de la cité impériale, la Bab el-Mansour, est gigantesque et magnifique. Derrière cette porte se trouve le mausolée de Moulay Ismaïl. Nous n’avons malheureusement pas vu l’intérieur car nous n’étions pas à l’heure des visites. (En soirée, piquée par la curiosité, je suis allée voir les images sur Google.) Le caléchier a fait un arrêt devant la porte du Palais img_8090royal, les gardes se sont tassés et nous avons pu prendre quelques photos de la gigantesque porte. Les visites du palais sont interdites au public car le roi y réside.

Nous avons fait un deuxième arrêt : aux Greniers de Moulay Ismaïl. Cette immense écurie abritait 1 200 chevaux à l’époque.

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Notre tour s’est terminé à la Place el-Hedim, en passant par le quartier juif marocain. Nous avons beaucoup apprécié cette promenade le long des remparts et en particulier Vincent, qui en était à son premier tour de calèche à vie!

Nous nous sommes ensuite promenés derrière la grande place, au marché couvert où l’on vend fruits, légumes, viande, poisson, épices, etc. Vincent était très impressionné par les têtes de chèvres et de vaches. Les comptoirs ensanglantés ne sont pas toujours très ragoutants!

À l’extérieur, nous avons traversé la rue du marché aux puces où l’on trouve principalement des vêtements et chaussures empilés sur des tables. Pendant que Claude et Vincent prenaient tranquillement leur thé à la menthe dans un petit café de la grande place, je suis allée visiter le musée Dar Jamaï, juste à côté. En 15 minutes, j’en avais fait le tour. Réputé pour être un des plus beaux musées du pays, je n’ai pas été impressionnée par ses maigres collections de bijoux, poterie, vêtements royaux et armurerie. Par contre, la salle de réception était magnifique et typiquement arabe; ce qui m’a beaucoup plu.

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De retour à la Place el-Hedim, je suis allée voir de près le joueur de chalumeau et c’est alors que j’ai été approchée par le charmeur de serpent qui m’a enroulé le reptile autour du coup et m’a forcée à embrasser la tête de la bête, ce que j’ai fait avec crainte et du bout des lèvres. Quelle expérience!

img_8239Je suis ensuite partie avec Vincent faire un petit tour dans la médina. Les marchandises dans les souks étaient toutes plus attirantes les unes que les autres mais nous n’avons rien acheté. Nous avons plutôt visité la Médersa Bou Inania, ancienne prison près de la porte de la grande mosquée. Nous pouvions imaginer la vie dure des prisonniers dans les petites cellules froides, humides et dénudées. Sur le toit de la médersa, nous avons pu apprécier les détails du minaret de la mosquée.

Nous sommes allés prendre un thé sur la terrasse d’un café surplombant la grande place et offrant une vue panoramique de la ville de Meknès, avant de descendre rejoindre Claude sur la grande place.

Fatigués, nous sommes retournés, en taxi, nous reposer à l’hôtel. En début de soirée, Vincent et moi sommes allés nous rassasier au restaurant Hirae. Mon entrée de bruchetta et ma salade grecque aux anchois étaient exquis! Nous avons fini notre soirée tranquilles à l’hôtel avec Claude, incommodé par des brûlements d’estomac et des flatulences «marocaines»; nous en avons ri un bon coup!

 

MARDI, 30 DÉCEMBRE

Meknès – Fès (pop : 1 million)

Après notre petit déjeuner inclus à notre luxueux hôtel Oasis Tafilalet, nous avons pris un taxi jusqu’à la gare de Meknès. Nous y avons pris un thé et avons attendu l’arrivée du train, assis au soleil pour nous réchauffer un peu. Le trajet jusqu’à Fès, la plus somptueuse des cités impériales, a duré quarante minutes (3 $ chacun). En arrivant à la gare, nous avons pris un taxi jusqu’à l’entrée de la médina, interdite aux véhicules. Nous sommes ensuite partis à la recherche de notre riad (auberge) dans ce labyrinthe de ruelles inextricables au style médiéval. Malgré l’animation des souks, nous ne passions pas inaperçus avec nos valises à roulettes roulant bruyamment sur les pavés inégaux! Nous avons fini par trouver, mais non sans peine. Heureusement, plusieurs marocains parlent français et nous avons pu nous faire diriger. Notre riad, le Dar Warda, est tout à fait pittoresque et richement décoré. Notre hôte nous a gentiment servi le thé sur la terrasse du toit. La vue de la médina et des alentours y est tout à fait splendide!

Après avoir déposé nos bagages dans notre minuscule chambre avec deux lits simples et confort minimum, nous sommes allés manger un poulet avec riz dans un mini restaurant dans le souk. En après-midi, nous avons fait un tour guidé de la médina (150 Dh = 21 $) en compagnie de notre excellent guide Mohammed, vêtu d’une djellaba bleue et parlant un très bon français. Il nous a montré les principaux sites de la vieille ville :

  • La magnifique mosquée Karaouine (parmi les plus grandes mosquées d’Afrique et pouvant accueillir 20 000 fidèles) Nous ne pouvions pas pénétrer à l’intérieur en tant que non musulmans mais nous avons pu prendre des photos sur le seuil des portes d’entrée.
  • La porte d’entrée de la Méderna Bou Inania (la plus belle école coranique de Fès)
  • La porte d’entrée de la Méderna el-Attarine (université islamique)
  • La porte d’entrée du Musée Nejjarine (musée d’arts et métiers du bois) et sa magnifique fontaine.
  • La célèbre tannerie et son magasin d’articles en cuir (vestes, sacoches, etc.) Cette visite nous a fort impressionnés. Une tige de feuilles de menthe nous était remise à l’entrée afin de nous aider à supporter l’odeur nauséabonde qui se dégage du site. De la terrasse située en hauteur, nous avions une vue d’ensemble sur les différents bassins. Notre guide nous a expliqué les différentes étapes du tannage des peaux pour en faire un cuir de qualité.
  • img_8503
  • La ruelle des teinturiers
  • img_8473Le coin des artisans (menuisiers, sculpteurs d’argenterie et de bronze, tailleurs, etc.)
  • Une fabrique de tapis et où nous avons vu deux des femmes de la coopérative à l’œuvre et où on nous a servi le thé tout en déroulant quelques tapis devant nous dans l’espoir de nous en vendre un.
  • Les souks de toutes sortes : bijoux, babouches, tapis, etc.

Comme il ne restait qu’une couple d’heures avant le départ de Vincent pour Casablanca et le Canada, nous avons complété notre exploration par une visite de la ville de Fès à l’extérieur de la médina avec les services d’un chauffeur de taxi (50 Dh ou 7 $ pour une demi-heure) :

  • img_8598Tombeau mérinite en haut de la montagne avec vue panoramique extraordinaire de Fès
  • Palais royal (allée royale et façade du palais)
  • Berges sud et nord de la ville
  • Mellah (quartier juif marocain et ses rues commerçantes)
  • Faz Jadi (quartier andalou)

 

De retour à notre hôtel, Vincent a transféré quelques unes de mes photos de voyage sur son cellulaire et nous sommes ensuite allés souper une dernière fois ensemble L dans un restaurant situé à côté de la porte d’entrée principale de la médina. Pour 7 $, j’ai mangé un succulent repas composé d’un potage épicé aux légumes, d’un couscous aux sept légumes et poulet ainsi qu’un assortiment de cinq petites bouchées sucrées marocaines.

L’heure de la séparation est ensuite arrivée. Nous avons dû nous résigner à laisser partir Vincent, brisant ainsi notre agréable trio. À l’arrivée du taxi, nous avons serré notre fils bien fort et lui avons souhaité bon voyage et bonne année! Le cœur serré, nous l’avons regardé s’éloigner en taxi pour ensuite faire demi-tour et replonger au cœur de la médina, ressentant déjà le vide laissé par son absence. Que de bons moments nous avons vécus ensemble pendant cette belle semaine au Maroc! Nous en gardons des souvenirs inoubliables! Merci Vincent pour ton agréable compagnie!

Fourbus de notre journée, Claude et moi sommes retournés à notre riad pour refaire le plein d’énergie pour le lendemain. Nous nous sommes occupés par la lecture, l’écriture et le ménage de mes photos.

 

MERCREDI, 31 DÉCEMBRE

Fès – Immouzer – Ifrane – Azrou – Séfrou

img_8672Après un copieux petit déjeuner à notre riad (crêpes, pâtisseries, confiture, fromage en crème et café), nous avons trouvé un chauffeur de taxi prêt à nous emmener visiter quatre bourgades berbères environnantes. Nous avons donc loué ses services pour la journée à un prix très raisonnable (500 Dh = 71 $, soit 35 $ chacun).

 

Première bourgade : Immouzer, à 50 km au sud de Fès. Pour y accéder, nous avons longé le Moyen Atlas, chaîne de montagnes de ce coin de pays. Comme les paysages montagneux étaient beaux à voir! Champs d’oliviers et d’orangeraies, troupeaux de moutons, ânes, tiges de blé de 10 pieds de hauteur, plaines rocailleuses et villages berbères, nous avons pu apprécier tout cela sur notre route, sous un soleil radieux.  Nous avons réussi à communiquer un peu avec notre chauffeur arabe Kamar à l’aide de gestes, ressentant tout l’impact de la barrière linguistique.

Notre arrêt à Immouzer a été bref. Nous avons marché quelques minutes dans sa petite médina, photographiant la porte d’entrée en forme d’arche, un mulet, la mosquée délabrée et quelques rues.

img_8717Deuxième bourgade : Ifrane. Quel contraste d’architecture comparativement aux autres villes du Maroc que nous avons vues! On se croirait dans un village suisse! Les maisons sont récentes, grandes, blanches et aux toits oranges et pointus. De loin, on dirait qu’elles sont toutes pareilles et en rangées. À l’entrée de la ville, il y a une université dont j’oublie le nom. Les jardins et le bassin d’eau du palais royal sont immenses. Les arbres dépouillés de leurs feuilles sont gros et hauts. Le décor est magnifique!

img_8738Troisième bourgade : Azrou. Pour s’y rendre, nous avons fait un arrêt au belvédère Tizi Oughmari pour apprécier l’extraordinaire vue panoramique des montagnes et des quelques villages qui les peuplent. Wow!

À notre arrivée à Azrou, nous avons dîné avec Kamar sur la terrasse d’un petit restaurant situé devant la mosquée, sous le chaud soleil du midi. Ma salade marocaine et ma tagine aux légumes et pois chiches étaient délicieuses. Après le thé, nous avons marché sur la rue principale et dans la médina, sans nous attarder. img_8767Malgré que la médina est sans grand intérêt, l’ambiance et le décor montagneux du centre-ville vaut le détour ainsi que les maisons de style suisse qui en font une petite ville particulière et invitante.

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Nous avons pris le chemin de la forêt de cèdres, située à 8 km d’Azrou. Nous avons rapidement repéré des familles de singes magots qui peuplent cette forêt. (Ces singes sont les seuls primates du Maroc.)

 

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Quatrième bourgade : Sefrou, située au sud-est de Fès. Nous sommes allés voir la grande place, située en hauteur, face à la mosquée principale et au bout d’une longue rue. Cette petite ville est vraiment mignonne avec ses quartiers développés à flancs de montagne.

 

Nous sommes revenus à Fès dans le trafic de fin de journée et la pollution. Nous avons fait nos adieux à Kamar, avons traversé le marché aux puces et nous nous sommes enfoncés dans la médina. Nous avons visité le restaurant Le Palais, digne de ce nom.

Nous sommes retournés à notre riad afin de prendre les arrangements pour nos deux nuits à Essaouira. Nous avons ensuite essayé un autre restaurant à l’entrée de la médina. Je me suis régalée : soupe marocaine accompagnée de petites lentilles et pain et côtelettes d’agneaux avec riz et légumes. Ce repas était le meilleur à date! (70 Dh ou 10 $ CAD).

img_8880En soirée, nous avons déambulé dans les souks. Nous avons fait l’achat de quelques souvenirs avant de rentrer à notre riad pour finir la soirée.

 

 

 

 

JEUDI, 1er JANVIER

BONNE ANNÉE 2015!

Fès – Marrakesh – Essaouira

Nous avons quitté notre riad, petit déjeuner dans mon sac à dos, pour aller prendre un taxi jusqu’à la gare de Fès. De là, nous avons pris le train pour Marrakech avec transfert en autocar pour Essaouira (80 Dh ou 11.50 $ chacun). Durée en train de Fès à Marrakech en passant par Meknès, Rabat et Casablanca : 7 h 30 minutes / Durée en autocar de Marrakech à Essaouira : 3 heures. Nous avons donc passé la journée à voyager. Comme j’ai eu chaud dans le train! J’ai enlevé toutes les épaisseurs que je pouvais. Le système de ventilation ne fonctionnait pas et le soleil chauffait de tous ses rayons à travers le rideau de la fenêtre.

img_8926J’ai passé quelques heures à écrire afin de mettre mon journal de voyage à jour. J’ai pris quelques photos de villages et de magnifiques paysages montagneux. Entre Casablanca et Marrakech, la chaîne de montagnes appelée Haut Atlas est particulièrement impressionnante à voir avec sa série de pics enneigés. Après avoir avalé un sandwich dans le bus, je suis tombée endormie et à 20 h, nous arrivions à Essaouira. Nous avons traversé la médina en roulant nos valises et en nous informant aux gens pour trouver notre riad O Gré du Vent. Les souks étaient encore ouverts et l’animation régnait dans les étroites ruelles.

À notre arrivée au riad, nous avons reçu un accueil des plus chaleureux de nos charmants hôtes français. Ils nous ont offert le thé et des petits desserts marocains dans un des coins de la grande salle commune. Ce riad est magnifiquement décoré dans le respect des traditions marocaines. Toutes les pièces sont un plaisir pour l’œil!

Nous sommes allés marcher le long des remparts, cherchant la sortie menant à l’océan Atlantique. Nous nous sommes retrouvés à la Place Moulay Hassan, éclairée, animée et regroupant plusieurs terrasses de restaurants. Un peu plus loin, nous avons découvert les stands de poissons et fruits de mer ainsi que la promenade illuminée qui longe la plage. Nous sommes ensuite retournés à l’hôtel et avons passé le reste de la soirée dans la pièce commune avant de monter nous coucher. Nous avons dormi à points fermés dans notre lit au confort inégalé.

 

VENDREDI, 2 JANVIER

Essaouira

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img_8979Sous la confortable couette de notre lit double, nous avons dormi au chaud jusqu’à 9 h; un record! Notre copieux petit déjeuner nous attendait déjà sur la terrasse du toit avec vue sur la mer et sur la médina. Le ciel était d’un bleu pur ainsi que la mer et le soleil était vraiment chaud et bon. Nous nous sommes attardés à placoter avec un Allemand, parlant de son expérience du Maroc, du Kenya et de l’Éthiopie.

Profitant de cette belle température, nous sommes partis à la découverte de la médina. Nous avons longé les remparts dans le sens opposé de la veille et avons abouti au Mellah, ancien quartier juif. Il y a quelques années, après la guerre de sept jours, les Juifs sont partis vivre en Palestine, délaissant leurs maisons qui ont, par la suite, été squattées par des familles marocaines. Malheureusement, les maisons n’ont pas été entretenues et elles sont aujourd’hui en ruine. On se croirait à Sarajevo après un bombardement!

Nous avons continué à longer les fortifications, ce qui nous a menés au bastion Bab Doukkala, puis au Bab Marrakech. Nous sommes allés acheter nos billets à la gare pour notre trajet du lendemain en autocar puis, nous sommes rentrés à nouveau dans la médina. Nous avons fait quelques achats de souvenirs dans les souks (couverture, recouvre coussin et petites boîtes en bois), près de la porte Bab Moulay Youssef.

Sortant ensuite de la médina par la porte Bab el Minzah, nous avons rejoint la plage où Claude en a profité pour se mettre les pieds à l’eau. Il s’est ensuite étendu au soleil sur le sable chaud pendant que je suis allée manger une bonne assiette de crevettes grillées servies avec riz, tomates, olives et pain. Rassasiée, j’ai rejoint Claude et nous avons marché jusqu’au port de pêche, fort achalandé de pêcheurs et de touristes. Nous avons visité la Skala (forteresse) du port qui offre une vue panoramique exceptionnelle sur la mer, le port et la ville d’Essaouira.

 

img_9193Nous avons fait un arrêt sur une terrasse de la Place Moulay Hassan où Claude a mangé un sous-marin aux merguez. Pour retourner à notre auberge, nous devions repasser par les souks. Nous en avons profité pour compléter nos achats de cadeaux, nous laissant tenter par tous ces étalages colorés et authentiquement marocains.

 

Notre journée s’est terminée par une visite chez le couturier, un souper de doré dans un stand de poissons à la sortie de la vieille ville et une autre petite séance de magasinage sur l’Avenue de l’Istiqlal, principale artère de la médina. De retour au riad, nous avons jasé avec le sympathique propriétaire avant de monter à notre chambre pour nous reposer.

 

SAMEDI, 3 JANVIER

Essaouira – Marrakech

Sous un soleil radieux, nous avons pris notre petit déjeuner sur le toit de notre riad en compagnie des goélands survolant la mer. Sous les conseils de nos hôtes, nous sommes sortis de la médina et avons pris le transport en commun des gens de la place : la calèche. Pour 5 Dh (70 cents) pour deux, nous sommes partis de la porte Bab Doukkala jusqu’au souk La Ferraille. Nous avons été surpris par la pauvreté des lieux de ce quartier populaire. Un autre caléchier nous a ensuite emmenés sur l’autoroute (4 $), nous faisant découvrir la vie quotidienne des gens d’Essaouira en dehors de la médina.

 

img_9271Nous avons poursuivi notre exploration en taxi. Pour 30 Dh (4 $) aller-retour, nous sommes allés au belvédère de la ville d’Azlif, à 7 km d’Essaouira en montagne. Des propriétaires de chameaux et cheval nous attendaient pour nous soutirer quelques Dirhams en échange de photos avec leurs mammifères. La vue panoramique de la ville d’Essaouira et des environs était superbe et valait le déplacement.

À notre retour, notre chauffeur de taxi nous a déposés à l’extrémité sud de la plage d’Essaouira où se trouvent les départs pour les tours de chameaux, de chevaux et de VTT. Nous y avons passé un moment, observant les caravanes de chameaux d’un œil amusé. Quelques surfeurs tentaient de profiter des vagues, plus petites qu’à l’accoutumé dû au manque de vent des deux derniers jours.

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img_9318Nous avons remonté la plage à pied jusqu’à la Place Moulay Hassan. Nous avons pris un petit snack sur une terrasse (panini au thon servi avec frites et thé à la menthe) sous la chaleur du soleil de mi-journée avant de retraverser les souks de la médina pour rejoindre notre riad. En passant, j’ai acheté de la crème d’argan, des boucles d’oreilles aux motifs berbères et je suis allée chercher ma djellaba courte chez mon couturier (changement de la fermeture éclair pour 4 $!).

img_9336Nous avons fait nos adieux à Marie et Pascal, nos gentils hôtes, avant de retraverser les souks encore une fois pour nous rendre à la gare d’autobus Supratours. Nous avons quitté la ville d’Essaouira à 16 h, avons mangé un sandwich lors d’un arrêt de 20 minutes et sommes rentrés en gare à 19 h à Marrakech.

À notre arrivée dans la ville, le trafic était dense et nous avons réalisé à quel point Marrakech est une grande ville. Le centre-ville est moderne et propre. Nous avons marchandé notre course en petit taxi jaune. De 100 Dh, le chauffeur a consenti à nous charger 70 Dh (10 $) pour les 9 km à parcourir pour nous conduire à l’entrée de la casbah de la médina. Nous avons ensuite roulé nos valises jusqu’à notre charmant riad, cherchant notre chemin à travers les souks. Le Riad Dar Aida est situé au milieu d’une longue ruelle étroite. Le jeune aubergiste est venu à notre rencontre et nous a escortés jusqu’à la bonne porte. L’intérieur du riad est très coquet avec son accueillante cour intérieure et ses grandes chambres joliment décorées. Nous nous sommes installés, avons pris notre douche et avons fini la soirée à faire de la lecture dans notre lit.

 

DIMANCHE, 4 JANVIER

Marrakech (pop : 1 690 000)

img_9366Après une bonne nuit de sommeil, nous avons pris le petit déjeuner à notre riad avant de partir explorer la médina de Marrakech.

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Nous avons fait un premier arrêt aux tombeaux Saâdiens. La demeure de l’ancien sultan est en marbre d’Italie et les voûtes de la salle des Douze Colonnes sont recouvertes d’or pur; une pure merveille!

img_9423Un peu plus loin, nous avons visité le Palais Badi situé près de la mosquée de la kasbah. Le palais est dénudé mais son immense cour intérieure avec bassins d’eau et jardins en font tout de même un site impressionnant à voir.

Nous avons fait un troisième arrêt au Palais de la Bahia. Quelle merveille! Ce palais nous a vraiment impressionnés par la luxure de son intérieur et sa magnifique cour intérieure aménagée.

img_9516Notre quatrième arrêt s’est fait au Musée Dar Si Saïd. Les pièces y sont richement décorées et les balançoires anciennes sont certainement ce qui m’a le plus impressionnée.

Passant par les souks, nous avons fait quelques achats (Eh oui, encore! C’est définitivement trop tentant et on se fait tant solliciter qu’on finit toujours par flancher à un moment ou un autre!).

Nous avons rejoint la célèbre et incontournable Place Jernaâ El Fna, cœur de la médina. Comme il y avait du img_9580monde : des touristes, des Marocains, des charmeurs de serpents, des éleveurs de singes, des caléchiers et évidemment, des marchands! Nous avons dîné au 2e étage du Snack Toubkal avec vue sur la grande place. Ma tagine à l’agneau était succulente!

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img_9667En après-midi, nous avons continué notre visite de la médina en traversant les souks jusqu’à la Médersa Ali Ben Youssef. Cette école coranique a été fondée au XIVe siècle sous les Mérénides. Elle est une des plus belles et une des plus grandes d’Afrique du Nord. Sa cour est somptueusement ornée, ses fenêtres en bois de cèdre sont minutieusement sculptées et le mihrab (niche indiquant la direction de la Mecque) est fait de marbre blanc. J’ai fait le tour des chambres des étudiants, toutes petites, dénudées et ressemblant plutôt à des cachots.

img_9698J’ai visité rapidement le musée Ali Ben Youssef, adjacent à la médersa, car Claude m’attendait à l’extérieur. J’ai posé quelques poteries, peintures, vêtements berbères, etc.

Nous avons ensuite demandé notre chemin plusieurs fois afin de sortir de la médina, véritable labyrinthe de ruelles. Nous sommes sortis complètement au nord par la porte Bab El Khemis où nous avons négocié notre course en taxi pour nous ramener à notre riad, à l’extrémité sud. Claude est monté se reposer sur la terrasse de notre auberge pendant que img_9738j’ai flâné dans notre quartier «ghetto», sur la rue de la Kasbah. Je me suis assise sur un banc public sur la place de la mosquée et j’ai observé les gens circuler tout en profitant du chaud soleil de l’après-midi. Je me suis achetée une gandora (tunique sans capuchon) rouge avec broderie dorée, trois pachminas et 4 CDs de musique arabe à 1,25 $ chacun.

J’ai commandé un panini à la dinde dans un petit stand de rue et je l’ai partagé avec Claude à mon arrivée à l’auberge. Pendant que je me reposais à mon tour, Claude est sorti en taxi se chercher une bière. Comme le coran interdit les boissons alcoolisées aux musulmans, acheter une bière à l’intérieur de la médina est impossible et à l’extérieur, ce n’est pas chose aisée! Il a dû consommer sa petite bière dans un hôtel car en ce jour férié pour les musulmans, les commerces avaient fermés leur section de boissons!

En début de soirée, nous sommes partis ensemble au Café Clock, recommandé par notre hôte. Des musiciens animaient le café mais cet endroit rempli de touristes et fort bruyant ne nous a pas attirés et nous avons rebroussé chemin, à la recherche d’un restaurant abordable et plus tranquille. Nous avons finalement opté pour un petit restaurant ouvert, sur la rue de la Kasbah (soupe Harira composée de lentilles, pois chiches, vermicelles et riz, salade marocaine, olives, tagine de bœuf et brochettes de poulet). Nous avons tout partagé pour un total de 12 $ pour les deux et c’était délicieux!

La recherche d’un guichet automatique nous a menés à la rue Agnaou, rue piétonnière illuminée en son centre et remplies de commerces aux affiches géantes et colorées. Cette rue, fort animée et achalandée, contraste avec notre quartier «ghetto» emboucané par la cuisson sur charbon de bois et rempli de gaz carbonique s’échappant des voitures et des mobylettes.

Fatigués de notre journée de marche, nous sommes rentrés au riad et nous nous sommes occupés à notre chambre (lecture, écriture) avant de nous coucher pour la nuit.

 

LUNDI, 5 JANVIER

Marrakech – Setti Fatma dans la Vallée de l’Ourika

À notre riad Dar Aida, nous avons pris notre petit déjeuner en compagnie d’une Espagnole, puis de deux Belges. Nous sommes ensuite partis en excursion pour la journée avec un chauffeur et deux couples venant d’Angleterre. Nous nous sommes dirigés vers la Vallée de l’Ourika, à 60 km au sud de Marrakesh. Sur les trente premiers kilomètres, nous avons pu voir des hôtels, des restaurants et des villas neuves.Ensuite, les magnifiques paysages montagneux du Haut Atlas ont commencé à se succéder : villages berbères accrochés à la montagne, rivière Ourika, cascades, noyers centenaires, pics enneigés, etc. Nous avons fait une couple d’arrêts sur notre route afin de prendre des photos.

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img_9786Nous avons visité une fabrique de cosmétiques à base d’huile d’argan. J’ai encouragé cette coopérative de femmes par l’achat d’un petit flacon d’huile d’argan aromatisé à la fleur d’oranger, supposément bon pour soulager la migraine par un massage des tempes et du front pendant une dizaine de minutes. Je vais l’essayer!

 

img_9843Nous avons aussi visité une maison berbère et ses habitants. Ils nous ont montré leur moulin à farine et toutes les pièces de leur maison en terre battue. Leurs installations sont très rudimentaires, sans électricité ni eau courante. Ils n’ont qu’une seule pièce qui sert de chambre à coucher aux trois générations de leur famille. Ce sont des gens fort sympathiques et accueillants; ils ont l’habitude de recevoir des touristes. Ils ont une boutique de souvenirs mais ils ne mettent pas de pression sur leurs clients potentiels. Ils ont perdu une bonne partie de leurs terres cultivables lors du débordement de la rivière deux semaines avant notre passage chez eux. L’eau a monté de trois pieds dans leur maison avant de redescendre et de laisser les abords de la rivière remplis de grosses roches. Nous étions à même de constater les dégâts laissés par cette dernière et désastreuse inondation.

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Nous avons dîné au village de Setti-Fatma situé à 1 700 mètres d’altitude. Notre table était sur le bord de la rivière Ourika et nous pouvions voir les pics enneigés au sommet de la montagne. Le poulet au citron de ma tagine était plutôt raide mais je me suis quand même réchappée la vie en complétant mon dîner avec le pain et les olives.

 

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J’ai fait près de deux heures de trekking aller-retour en montagne pour aller voir cinq des sept chutes de la Vallée de l’Ourika. Claude et un des couples d’Anglais nous ont attendus à mi-chemin, fatigués de grimper les 200 mètres à franchir pour atteindre la première chute. Le chemin à travers les roches était difficile et glissant par endroit. Arrivée à 1 900 mètres, j’étais contente de voir les chutes et les montagnes environnantes dans toutes leurs splendeurs; mes efforts n’avaient pas été vains! Quels beaux paysages!

 

 

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Nous sommes revenus à Marrakech par la même route de montagne, tortueuse et dangereuse par endroits. J’avais les yeux rivés sur les montagnes, profitant de ces derniers instants au pied du Haut Atlas.

À notre arrivée au riad, nous avons pris un thé aromatisé à l’origan et avons relaxé un peu avant de retourner manger une soupe Harira et une salade marocaine à notre petit restaurant de la veille. J’ai fait un arrêt chez le couturier pour faire arranger ma djellaba et un arrêt chez l’herboriste pour acheter un mélange marocain de 44 épices : le ras-el-hanout.

Fatigués de notre journée d’expédition dans la vallée, nous sommes rentrés nous reposer à l’auberge.

 

MARDI, 6 JANVIER

Marrakech – Casablanca

Après notre petit déjeuner au riad Dar Aida, nous avons libéré notre chambre, déposé nos bagages à la réception et sommes partis vers les souks du Mellah, quartier juif de la médina. Cet endroit est pauvre et sans grand intérêt.

Nous avons poursuivi notre marche en direction de la place principale Jemaâ El Fna en passant par les souks de la rue Riad Zitoun El Kdim. J’y ai acheté du savon noir (utile pour frotter l’argenterie et le cuivre et aussi pour nettoyer la peau en profondeur), du rouge à lèvre berbère naturel et une pierre ponce.

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La grande place était animée comme à l’habitude au son des chalumeaux des charmeurs de serpents. Nous avons ensuite emprunté la rue piétonne Bab Agnaou, noire de monde comme l’avant-veille, avant de regagner notre riad. Ismaël, notre jeune hôte, nous a appelé un taxi pour nous rendre à la gare de train située à 9 km de la médina.

img_0040Le trajet en train de Marrakech à Casablanca a passé vite car dans notre wagon régnait une atmosphère de camaraderie. Nous avons fait rapidement connaissance avec nos six compagnons de voyage : un Algérien (dentiste), un Français, un Marocain (étudiant en génie informatique) et trois Marocaines. Claude leur a parlé de nos hivers canadiens; ils ont bien rigolés. Quelques minutes avant notre arrivée à Casablanca, nous avons fait un selfie et échangé nos adresses Facebook.

À notre sortie de la gare Casa Voyageurs, nous avons marchandé notre course en taxi  pour parcourir les 6 km nous séparant de la médina où se, trouve l’Hôtel Central.  Quelle agréable impression d’arriver dans un lieu connu où quelques gens nous reconnaissent! C’est presque comme si nous arrivions chez nous! Nous nous sommes installés dans une grande chambre à quatre places au premier étage, avec balcon et vue sur la Place Ahmed Bidaoui.

Nous avons soupé au restaurant Casa Fish, voisin de notre hôtel. J’ai commandé une paëlla aux fruits de mer et Claude, une assiette de trois poissons et crevettes «à la plancha». C’était délicieux et ça faisait changement des couscous et tagines!»

img_0055Profitant de nos derniers instants au Maroc, nous sommes allés prendre une marche dans la médina en direction des souks où l’animation bat son plein. Nous nous sommes rendus à la Place des Nations Unies, avons acheté une petite tagine décorative et des CDs de musique (encore!) près de la tour de l’horloge et avons rebroussé chemin, essayant de retrouver notre hôtel dans ce dédale de petites ruelles. Avant de rentrer nous coucher, nous avons acheté des provisions pour le lendemain (1,30 $ pour 2 boissons au yogourt, 2 beignes et 2 portions de gâteau au banane).

 

MERCREDI, 7 JANVIER

Casablanca – Paris – Montréal – Sept-Iles

 Je n’ai pas bien dormi car je savais que je devais me lever à 4 h 30 du matin pour aller prendre l’avion et j’avais peur de passer tout droit malgré que j’avais réglé l’alarme de mon cellulaire. À 5 h a.m., nous avons pris un taxi en direction de l’aéroport (35 $; trajet de 40 minutes). Nous avons quitté Casablanca dans un airbus 320 d’Air France. Trois heures plus tard, nous arrivions à Paris, sous une brume épaisse et une température froide. Nous nous sommes dépêchés à changer de terminal en shuttle afin de ne pas manquer notre correspondance; nous n’avions qu’une heure trente minutes en transit. Nous sommes arrivés à temps pour notre vol avec Air Canada. Notre immense boeing 777 a finalement décollé avec une demi-heure de retard en direction. J’ai dormi profondément pendant une partie de ce long vol d’une durée de sept heures. À notre arrivée à Montréal, nous avons passé aux douanes et avons dû réclamer nos bagages qui ne nous avaient pas suivi. Nous avons ensuite pris un bruyant petit Dash 8 d’Air Canada Jazz jusqu’à Sept-Iles. J’ai encore dormi un peu. À 21 h 30, nous arrivions à la maison, heureux d’être de retour et la tête remplie d’inoubliables souvenirs de notre extraordinaire voyage au Maroc.

Nous avons dû attendre quatre jours avant que nos bagages nous soient livrés. Ce fut avec soulagement et bonheur que nous avons sorti de nos valises nos souvenirs du Maroc, témoins de notre passage dans ce magnifique pays africain.

FIN.

 

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Album photos du Maroc (ci-dessus).