ITINÉRAIRE :

img_4790New Delhi

Bikaner

Deshnoke

Jaisalmer

Désert du Thar

Jodhpur (la ville bleue)

Pushkar

img_0766Udaipur (la ville blanche)

Eklingi

Palana

Jaipur (la ville rose)

Agra (État de l’Uttar Pradesh)

Amritsar (État du Penjab)

Khajuraho

img_1140Satna

Varanasi (Beranes)

Sarnath

New Jalpalguri

Darjeeling

Siliguri

Bagdogra

 

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DIMANCHE, 23 JUIN 2013

La journée du grand départ pour l’Inde est enfin arrivée, après un an de préparation (lectures, échanges avec des voyageurs, achats d’équipement et de vêtements spécialisés, étude du Hindi, visionnement de films, vidéos et documentaires, etc.) L’excitation se fait sentir; notre nuit est agitée et ponctuée de périodes d’insomnie. Avons-nous oublié quelque chose dans nos bagages? Avons-nous apporté exactement ce qui nous sera utile? Nos sacs à dos sont prêts et finalement, nous aussi!

Samuel, notre fils ainé, vient nous reconduire à l’aéroport. Les larmes sont au rendez-vous pour Marie, toujours déchirée au moment de la séparation d’avec un de ses enfants. Nous quittons Sept-Iles à 11 h 15 a.m. à bord d’un petit avion DH1 de Air Canada Jazz. Après une courte escale à Québec, nous arrivons à Montréal à 14 h 15 où nous avons trois heures d’attente avant  notre prochain vol; ce qui nous donne le temps de récupérer le colis dont nous avons la mission de livrer à Mahendra et Chandra lors de notre passage à Udaipur en Inde. Donc, Charles-Éric, Anne-Claire et Denis, ne vous inquiétez pas; nous avons le précieux colis en mains et nous nous chargerons de la commission.

À bord d’un gros avion 777- 300 (349 passagers) de Air Canada, nous traversons l’Atlantique sans trop de turbulence. La stabilité de l’avion est étonnante! Le service est excellent : journaux, écouteurs, couverture et oreiller, breuvages, repas chaud, etc. Notre voisin de siège, un globe trotteur Québécois dans la cinquantaine avancée, nous raconte sa fascinante expérience de l’Inde. Après sept heures de vol entrecoupées de roupillons, nous atterrissons enfin à Francfort en Allemagne.

 

LUNDI, 24 JUIN (Bonne St-Jean Baptiste à tous les Québécois!)

Il est 6 h 30 du matin, heure locale de Francfort. Pour nous, il est minuit et demie. Nous prenons la décision d’aller nous reposer à l’hôtel car nous avons quinze heures d’attente en transit. Nous prenons donc le shuttle de l’hôtel IBIS, choisi à l’aéroport, et nous savourons ce petit vingt minutes de transport en terre allemande. Le dépaysement n’est pas trop grand mais nous prenons plaisir à découvrir les différences : architecture traditionnelle des maisons, édifices ultra modernes, affiches en allemand, voitures européennes, etc. L’hôtel est accueillant. Nous nous couchons exténués et dormons quelques heures à poings fermés. Nous sortons ensuite marcher aux alentours et entrons dans quelques commerces pour comparer les prix et les produits avec ceux du Québec. Ce qui nous a le plus marqué, c’est le prix étonnamment bas des vins européens.

img_0080Nous retournons à l’aéroport vers 17 h prendre un bon petit souper avant d’embarquer à bord d’un avion 787-800 de Air India. Le vol dure 7 heures 50 minutes. Les passagers sont en très grande majorité Indiens. Le dépaysement commence à se faire sentir. J’écoute en Hindi une comédie musicale à la Bollywoodienne. Un souper indien est servi; le met au poulet et quinoa est rehaussé par d’excellentes épices mais, oh malheur, en mangeant ma salade, je croque dans un piment jaune fort qui met ma bouche et ma gorge en feu! Bienvenue en Inde, Marie!

Au bout de 6 398 km (Sept-Iles / Delhi), nous arrivons enfin à  destination : NEW DELHI.

 

MARDI, 25 JUIN

NEW DELHI

img_0099Nous arrivons à 8 h 50 du matin à Delhi. Le ciel est gris dû à la chaleur extrême (40 degrés C) et l’humidité. Le chauffeur de taxi de l’Hôtel Cottage Yes Please nous attendait. Il nous conduit à notre hôtel en plein cœur de New Delhi, dans le quartier populaire fort animé de Paharganj. Le traffic est intense et bruyant. L’hôtel est correct mais ce n’est pas le gros luxe. Claude est bien fier de sortir son papier de toilette de son sac à dos! Nous nous installons puis, allons prendre des informations au bureau touristique situé juste de l’autre côté de la rue. On nous conduit gratuitement au bureau principal de l’agence où nous passons presque deux heures à discuter de notre projet d’itinéraire avec un agent. Le prix qu’il nous fait est très élevé. Nous partons en disant que nous allons y songer. On nous ramène gratuitement à notre hôtel et nous traversons la rue pour dîner à l’air climatisé au petit resto situé juste en face. Le poulet est délicieux. Les portions sont impressionnantes. Nous mangeons plus qu’à notre faim pour moins de 3$ canadiens chacun.

Nous retournons à notre chambre pour faire une bonne sieste avant de partir trotter. À une intersection, un chauffeur de mototaxi nous invite à monter pour nous conduire à Connaught Place. Il nous propose de nous débarquer à une agence touristique. Nous rentrons pour poser quelques questions et finalement, nous y passons presque deux heures (encore!) à étudier la proposition d’itinéraire que Humar, un Indien fort sympathique et parlant un excellent français, nous trace sur mesure tout en nous donnant d’excellents conseils. Nous sommes très satisfaits du service et décidons de faire affaire avec lui. Demain, toutes nos réservations seront faites : trains, avions, hôtels et excursion et nuit sous la tente dans le désert de Jaisalmer.

Nous allons ensuite souper dans un resto chinois étonnamment propre dans ce quartier où la propreté des rues laisse à désirer. Nous commandons une assiette végétarienne pour deux (riz et boulettes de légumes dans une sauce légèrement épicée).  Nous choisissons un coin du restaurant où nous pouvons nous mettre à l’abri de l’air climatisé qui nous frigorifie; quel contraste avec la lourde chaleur de l’extérieur! Le retour à l’hôtel est gratuit : une gracieuseté de notre agence de voyage. Le sommeil nous gagne et nous nous couchons, prêts à passer une bonne nuit qui devrait nous aider à nous remettre des neuf heures et trente minutes de décalage horaire qui assaille notre pauvre horloge biologique présentement déréglée.

 

MERCREDI, 26 JUIN

NEW DELHI

Après un bon petit déjeuner au Malhatra Restaurant (2,50 $ CAD chacun) situé de l’autre côté de la rue, nous sommes partis en rickshaw pour effectuer notre changement d’hôtel : le Sunstar Grand, situé dans un quartier un peu plus tranquille de New Delhi. Le changement en a valu la peine. Nous avons beaucoup apprécié cet hôtel pour le confort de la chambre, les employés aux petits soins et la piscine au sous-sol.

img_0149De 9 h à 17 h, nous sommes partis avec notre chauffeur attitré pour notre première journée de visite : Old Delhi. Celui-ci nous a proposé de monter à bord de deux rickshaws avec guide. Nous avons commencé par la visite de la plus grande mosquée de l’Inde : JAMA MASJID, pieds nus et vêtus chacun d’une longue tunique qu’ils nous ont fait enfiler à l’entrée. Quelle chaleur ainsi vêtus! La mosquée est immense et impressionnante à voir.

Repartis en rickshaws, nous avons déambulé dans de nombreuses petites rues de Chandni Chowk, quartier populaire ancien et fort animé où on trouve de tout sur la rue. Notre guide nous a fait débarquer à quelques reprises : marché d’épices, boutique spécialisée de thé et d’épices et magnifique petit temple jaïn aux murs et plafonds ornés de fresques avec dorures.

img_0219Notre chauffeur nous a ensuite accompagné à l’entrée du fort rouge (Lal qila). Wow! Ce fort est grandiose, gigantesque et paisible. Sous un soleil ardent, nous nous sommes promenés dans ses grands jardins pour apprécier de plus près ses beaux monuments historiques. Ensuite, en route pour New Delhi pour casser la croute dans un bon petit resto.

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Pour clore cette première journée de visite de Delhi, nous nous sommes rendus au Temple du Lotus. Claude m’a attendu à l’entrée. Après avoir traversé un immense jardin, j’ai gravi les marches, pieds nus, et pris quelques photos de cette merveille architecturale. À l’intérieur, il n’y a pas grand-chose à voir : que des rangées de bancs semblables à ceux de nos églises. Cet important lieu de pèlerinage appelle au recueillement et c’était spécial de me retrouver seule parmi les nombreux visiteurs hindous.

img_0272Arrivés à l’hôtel, nous avons plongé à l’eau; quel choc thermique! Mais quel bonheur de se rafraîchir après une pareille chaleur accablante! Je suis ensuite partie en auto avec le bras droit de Kumar -j’ai oublié son nom!- pour aller payer notre forfait pour tout notre séjour en Inde : hôtels, trains et avion domestique. De retour à l’hôtel, Claude et moi sommes partis à pied, accompagnés de Jate, gentil employé du Sunstar Hôtel. Il nous a reconduit au restaurant chic ALFA où nous avons pris un excellent souper pour 1 000 roupies (20 $ CAD), au son de musiques traditionnelles  indiennes jouées par cinq musiciens sur une petite scène.

 

JEUDI, 27 JUIN

NEW DELHI

Pour commencer la journée : petit déjeuner continental à la chambre.À 9h, je suis partie seule avec le même chauffeur que la journée précédente pour compléter mon tour de ville.

Claude est resté se reposer à l’hôtel. Il est sorti un peu pour se promener aux alentours et en a profité pour aller chez le barbier. Celui-ci lui a offert un massage de la tête et du visage. Quelle expérience hors du commun! Fortes claques sur la tête, épaisse crème et glaçons étaient de la partie. Il a failli perdre connaissance et a dû demander au barbier d’arrêter la séance!

De mon côté, mes quatre heures de visite m’ont enchantée. Je suis allée au HUMAYUN’S TOMB. (Entrée : 250 roupies = 5 $ CAD). Ce site est immense, surprenant par sa splendeur et sa ressemblance avec le Taj Mahal. Il contient plusieurs monuments avec tombeaux et de grands jardins.

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Après une grosse heure à avancer lentement sur les routes archi achalandées de Delhi, nous sommes arrivés au Qutub Minar. Ses beaux bâtiments musulmans constituent l’un des sites les plus spectaculaires de Delhi. Le Qutub Minar proprement dit est le minaret le plus imposant et le plus haut de l’Inde. La construction de la tour a débuté en 1193. Elle mesure 73 mètres de haut. Au pied de la tour se trouve la première mosquée bâtie en Inde datant aussi de 1193 : Quwwat-ul-Islam Masjid. Une deuxième tour, inachevée, est également à voir : Alai Minar (27 mètres). Le projet était ambitieux; la tour devait être identique mais deux fois plus haute que la première!

img_0438Retour à l’hôtel. Dîner à la chambre. Sieste. Dehors, la température a atteint les 45 degrés. Ouf! En fin d’après-midi, nous sommes partis, accompagnés de Jate Singh, un sympathique employé de l’hôtel, au «local bazar» appellé KAROL BAGH MARKET. Claude s’est acheté un kurta-pyjama (tunique et pantalon assortis) et un dupata (foulard indien). Je me suis achetée trois salvar-kamiz-dupata (tuniques, pantalons et foulards assortis) et des bracelets. À 22 h, Naresh Sharma, de notre agence de voyage, ainsi que son frère, sont venus nous conduire à la gare de train. Nous quittons Delhi à 23 h 30.

 

VENDREDI, 28 JUIN

NEW DELHI-BIKANER

img_0453Notre voyage de nuit dans le train s’est bien déroulé. Nous avions la compagnie d’un jeune garçon de 11 ans et d’une jeune indienne. J’ai eu droit à une petite leçon de Hindi. Ensuite, nous nous sommes installés pour dormir. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit mais j’ai tout de même relaxé. Une jeune famille de quatre a pris place dans notre section une couple d’heure après le départ de Delhi. Tôt le matin, nous avons découvert le paysage semi-désertique et quelques installations de fortune le long de la voie ferrée.

img_0557Nous sommes arrivés à 7 h 40 am à Bikaner. À bord d’un auto-rickshaw, nous nous sommes rendus à l’Hôtel Sagar et y avons pris un bon petit déjeuner (inclus). Après une sieste d’une heure, nous sommes partis en auto-rickshaw, visiter le Fort Junaghar. Wow!!! Quel fort magnifique!

Après un arrêt au resto en face du fort pour y déguster un bon petit dîner à la fraîche, nous sommes partis prendre le bus local, sous une température oscillant autour de 45 degrés, en direction du RAT TEMPLE situé à Deshnoke, à 30 kilomètres de Bikaner. Au Temple des rats, cœurs sensibles, abstenez-vous! Claude a fait demi-tour à l’entrée du temple. Quelle horreur de marcher pieds nus à travers des milliers de rats, de crottes, de pisse et de graines données en offrandes aux rats sacrés! J’ai réussi à surmonter ma crainte et mon dédain pour faire le tour des pièces du temple et de ses couloirs. Je me serais crue dans une épreuve de Fort Boyard! À ma sortie du temple, je me suis lavée les pieds avec grand soulagement. Claude a bu du thé chaï tout en apprenant la méthode indienne de faire le thé.

img_0603Retour en bus local. Douche et sieste de deux heures en arrivant à l’hôtel Sagar. Souper végétarien à l’hôtel pour moi (gratin aux légumes dans une sauce blanche, servi avec chapati) et rencontre de deux musiciens : un flûtiste et un tabliste. Je les ai bien impressionnés avec mes quelques mots de Hindi. Claude est resté couché et a passé en dessous de la table.

 

SAMEDI, 29 JUIN

BIKANER-JAISALMER

Nous avons quitté l’hôtel à bord d’un rickshaw. Nous avons voyagé sur le train de 7 h 20 am en compagnie de deux Françaises et sommes arrivés à Jaisalmer à 13 h. Ce train local n’était pas du tout acalandé excepté dans notre section de wagon. Nous avons eu la visite d’Indiens pendant presque tout le trajet; nous étions l’attraction du moment! Il faut dire que mon usage du Hindi en attire plus d’un! Le paysage est désertique. Le sable rentrait abondamment par les fenêtres ouvertes du train. Le vent était très chaud. La chaleur nous accablait durant les arrêts.

Jaisalmer est une petite ville dans le désert. Notre hôtel, le ROYAL JAISALMER, est juste en face du fort. Notre chambre est à côté de la piscine extérieure. L’hôtel est mignon, propre et très coloré. Baignade et dîner au bord de la piscine. J’ai enfin goûté mon premier MANGO LASSI (breuvage de yogourt et mangue). Sieste puis promenade à pied autour de l’hôtel : photos d’enfants et d’hommes (les femmes n’acceptent pas de se faire poser), visite d’une maison d’une jeune femme rencontrée par hasard et visite d’un magasin d’artisanat.

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Sieste, souper léger sur la terrasse sur le toit de l’hôtel (avec trois musiciens), repos à la chambre et dodo!

 

DIMANCHE, 30 JUIN

JAISALMER ET DÉSERT DU THAR

Après un bon petit déjeuner sur la terrasse de l’hôtel, nous avons pris un rickshaw pour nous rendre au Fort de Jaisalmer. Celui-ci surplombe la ville. Il fut érigé en 1156 par le souverain rajput Jaisal. Trois milles personnes vivent entre ses murs. Quel bonheur de se promener à l’intérieur du fort : ruelles étroites, maisons, temples jaïns (7) datant du 15e et 16e siècles, boutiques d’artisanat,  etc. La visite de l’intérieur de deux des temples nous a fort impressionnée ; il y a tant à voir! Tous ces chefs d’œuvres sculptés dans la pierre sont une pure merveille.

img_0736Nous avons ensuite visité les sept étages du magnifique Palais du Maharaja, résidence royale à l’époque. C’est aujourd’hui un musée où l’on peut voir les appartements du roi et de la reine, une collection d’armoirie, etc. C’est à voir!

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Nous sommes retournés dîner à l’hôtel et sommes ensuite partis en jeep pour un safari dans le désert du Thar. Un Japonais, deux Irlandaises et trois guides indiens étaient à bord avec nous. Pendant une heure et demie, nous nous sommes enfoncés dans le désert sur une étroite route asphaltée. Durant le trajet, on pouvait apercevoir quelques petits villages, des troupeaux de vaches et de brebis, des éoliennes et une maigre végétation. La chaleur du désert était supportable car un fort vent s’engouffrait dans le jeep.

img_0787Arrivés au Manglam Resorts Safari, on nous a reçus avec un excellent thé chaï autour d’une basse table et nous avons fait connaissance avec le restant du groupe. Après avoir enroulé chacun notre foulard autour de notre tête, nous sommes partis à dos de dromadaire, accompagnés d’un guide. Au bout de 6 kilomètres, nous nous sommes arrêtés un long moment et avons attendu le coucher du soleil, allongés dans les dunes. Le sable s’infiltrait partout mais le magnifique paysage en valait le coup. Un percussionniste est venu nous chanter sa sérénade en échange de quelques roupies. Notre guide a été fort impressionné par ma connaissance du Hindi -quoique limitée- et m’a invité à me joindre à son groupe : tous des indiens dont un gentil couple de Calcutta. Ils m’ont posé des questions pour entendre avec amusement mes réponses dans leur langue. Je me sentais privilégiée d’être ainsi invitée parmi eux. Pour moi, c’était une récompense pour toutes les heures que j’avais mises depuis janvier à étudier le Hindi. À la brunante, nous sommes revenus à notre point de départ où un délicieux repas végétarien de soupe, riz, légumes et chapati nous attendait.

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img_0891Puis, dans une charrue tirée par un dromadaire, assis à califourchon sur des matelas roulés, notre nouveau petit groupe de six s’est enfoncé dans le désert, à la lueur de la lune et de la lampe de poche de notre guide. Nous avons installé nos lits de camp à environ deux kilomètres du «resort». La nuit était chaude et le ciel étoilé. Après trois avertissements lancés par Claude, les anglophones ont fini par se taire et à ce moment, nous avons enfin pu apprécier l’ambiance paisible du désert. Seules les clochettes accrochées au cou des dromadaires et leur mastication due au ruminement accompagnaient le silence de la nuit.

 

LUNDI, 1 JUILLET (Fête du Canada)

JAISALMER

img_0924Vers 6 h am, nous avons plié bagage et sommes repartis en charrue, motivés à aller s’asperger le visage d’eau et à prendre notre petit déjeuner. À 9h am, nous étions de retour à l’hôtel Royal Jaisalmer pour y faire une baignade pour enlever tout le sable collé sur nous, nous doucher et relaxer ou écrire dans mon cas. Nous en avons profité pour faire laver tous nos vêtements imprégnés de sueur et de sable. Nous avons pris notre dîner au resto terrasse de l’hôtel. Comme les portions sont généreuses, nous avons pris un repas végétarien à deux (270 roupies = 4,50 $ CAD pour deux).

img_0947En après-midi, nous sommes partis avec Bhim, un très gentil chauffeur de rickshaw. Pour 300 roupies (- de 6$ CAD), il nous a emmené au Mandir Palace (palais d’un marahaja qui sert aujourd’hui d’hôtel). Quelle merveille architecturale!

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Nous sommes ensuite allés voir les havelis : PATWA-KI-HAVELI (17e siècle), SALIM SINGH-KI-HAVELI et NATHMAL-KI-HAVELI (19e siècle). Les façades de ces édifices sont magnifiquement travaillées; de vrais chefs-d’œuvres! Nous avons visité l’intérieur d’un des havelis. Pour atteindre le 5e étage, nous avons dû chercher les escaliers dans la demi-obscurité, effrayés par les centaines de chauves-souris accrochées aux plafonds et planant parfois juste devant nous : une nouvelle épreuve digne de Fort Boyard.

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Bhim nous a ensuite emmenés au GADI SAGAR, imposant réservoir du 14e siècle au sud-est des remparts. Ce beau grand lac artificiel est entouré de petits temples et de sanctuaires. Ce lieu paisible est propice à la méditation. Pour y accéder, nous avons franchis la magnifique porte d’arche TILON-KI-POL. Nous avons fait un arrêt à la maison de Bhim et fait la connaissance de sa femme et de ses quatre enfants.

img_1026Dernier arrêt : shopping au local bazar pour y acheter deux kurtas (chemises) blanches pour Claude et une kamiz (tunique) pour moi (33$ CAD pour les trois morceaux). Bhim a été bien patient de nous attendre! Il est comme la plupart des Indiens que nous rencontrons : super serviable, gentil et attentionné.

De retour à l’hôtel,  nous avons fait un gros roupillon avant de souper au resto terrasse de l’hôtel. J’ai ensuite accompagné Claude chez le barbier. J’ai eu droit d’assister à sa séance de rasage avec mini-massage en bonus : étonnamment dynamique! À 22h15, Bhim revenait nous chercher en rickshaw pour nous reconduire à la gare et nous indiquer notre wagon. Le train a quitté Jaisalmer à l’heure prévue : 23 h 30. Déjà habitués à la routine des trains de nuit et moins stressés que la première fois, nous avons bien dormi dans nos étroites couchettes avec couvertes et oreillers à notre disposition.

 

MARDI, 2 JUILLET

JODHPUR, la ville bleue

img_1039Le train est rentré en gare à 5h15 am. En moins de deux, nous étions installés dans un rickshaw en direction de notre hôtel : K.P. Haveli, situé dans la vieille ville, au pied du fort de Meherangarh. Nous avons terminé notre nuit dans notre nouvelle chambre toute mignonne et colorée, tout comme le reste de l’hôtel. À notre réveil, nous avons pris un bon déjeuner à l’hôtel et j’ai téléphoné à Mahendra, comptable de Udaipur et ami de Anne-Claire, afin de lui donner rendez-vous lundi le 8 juillet à notre hôtel. Nous irons ensemble à Eklinji, lieu paisible béni des Dieux. Nous profiterons de l’occasion pour lui remettre le colis de Charles-Éric et Anne-Claire.

img_1062Nous avons passé l’avant-midi à déambuler dans les ruelles tortueuses aux alentours de l’hôtel. Nous avons découvert la tour de l’horloge et les trois portes d’accès du Sardar Market. Nous avons fait quelques achats : dupata (foulard) rouge et sandales en cuir pour moi, flip flop en cuir, petit sac en bandoulière et dupata blanc pour Claude.

 

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img_1092Dîner à l’hôtel, dodo et nouvelle promenade au Sardar Market. Claude s’est trouvé un beau bracelet en argent en remontant la rue du marché. Nous nous sommes arrêtés dans un petit casse-croute afin de nous désaltérer et j’y ai reçu une petite leçon de Hindi par le sympathique propriétaire. Nous avons également dégusté un fameux samosa au coin d’une rue; c’est un pur délice! Miam!!!

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Souper à la chandelle au resto INDIQUE d’un autre hôtel HAVELI. Ce restaurant est au 4e étage et il offre une vue magnifique de la ville bleue et du fort. À la nuit tombée, la tour de l’horloge, les palais et les remparts s’illuminent. Le décor est enchanteur! La brise était bienvenue quoique très chaude. De retour à l’hôtel, nous nous sommes précipités dans la piscine pour nous rafraîchir enfin. Nous étions heureux comme des poissons dans l’eau! Nous avons passé le reste de la soirée dans notre chambre, à l’air climatisé. Le courant électrique a arrêté quatre fois en l’espace d’une heure. J’ai fait bon usage de ma petite lampe de poche de secours. Je me demandais si je finirais par pouvoir recharger ma batterie de caméra avant le lendemain matin.

La saison des pluies a commencé officiellement à Jodhpur, ce soir, avec l’arrivée d’une forte pluie tropicale. Si la température peut baisser de quelques degrés, nous ne nous en plaindrons pas!!!

 

MERCREDI, 3 JUILLET

JODHPUR

img_1168Notre avant-midi a été bien rempli. Première visite : le JASWANT THADA. Ce mémorial de marble blanc dédié au maharaja Jaswant Singh 2 n’est pas sans rappeler le Taj Mahal de Agra. Ses dômes se dressent au-dessus d’un petit lac à un kilomètre du fort. Les cendres de cinq maharajas y sont enterrées ainsi que celles de leur parenté. L’architecture du mémorial est un mélange hindou (la partie centrale est un temple) et moghol. Nous avons bien apprécié notre tour guidé malgré notre difficulté à comprendre l’anglais à fort accent hindou de notre guide.

img_1177Un musicien de «violon indien» m’a donné un petit cours et fait essayer son instrument qui sonnait étonnamment juste. Je me suis retenue pour ne pas acheter son violon «home made» qu’il m’a gentiment offert d’acheter.

img_1186Deuxième visite : le Fort de Meherangarh (datant de 1808). «Forteresse imprenable érigée à la verticale d’un piton rocheux qui s’élève à 120 m au-dessus des toits de Jodhpur, Meherangarh est un prodige architectural. Entouré de remparts mesurant entre 6 et 36 m de hauteur, le fort fut directement taillé dans la roche, avec laquelle il ne fait qu’un.» La visite des 33 stations avec audio-guide en français a duré une heure et demie.

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Le fort est vraiment gigantesque et magnifique à visiter. On y découvre toutes les pièces et cours intérieures du château. Plusieurs objets ayant appartenus à la dynastie rasjut sont exposés : palanquins, armes, armures, berceaux royaux, etc.  Que d’histoire entre ces murs!

Avant de quitter le fort, nous avons cassé la croute  avec samosas de légumes (servis entre deux tranches de pain blancs!) et kulfi  (crème glacée).

En arrivant à l’hôtel, nous avons vite enfilé nos maillots de bain et sautés à l’eau. Nous avons eu si chaud lors de nos visites!

Depuis que l’on est en Inde, je n’ai jamais autant bu de ma vie mais heureusement, je n’ai pas besoin d’aller souvent aux toilettes (celles-ci sont souvent peu recommandables) car je sue abondamment. Je prends plusieurs douches par jour quand j’en ai la chance. Ça fait tant de bien!

Après une petite sieste, vers 15 h, la pluie est arrivée, accompagnée d’une panne de courant. En attendant la fin de l’orage, j’en ai profité pour écrire mon journal de bord et Claude s’est amusé sur sa tablette. La pluie a duré 90 minutes. La vie dans les rues (et le vacarme des klaxons) a ensuite repris. Nous avons cancellé la visite du palais d’Umaid Bhawan car les visites terminent à 17h. On peut voir ce palais magnifique situé tout en haut de la colline, à 3 km de la vieille ville. Sa construction, en 1899, a demandé 100 wagons de marbre et de teck birman. Cet immense palais contient 365 salles!

L’Inde est un pays de contrastes où richesse et pauvreté se côtoient. C’est un pays hospitalier et fascinant à découvrir.

img_1261Marcher dans les ruelles après un orage n’est pas chose aisée. Le sol boueux parsemé de détritus est plutôt dégoutant. Prenant notre courage à deux mains, nous sommes partis en direction du restaurant Nirvana de l’hôtel Krisna pour y savourer un excellent «special thali» que nous avons partagé à deux. Ce met végétarien est composé de fromage en sauce tomate, champignons en sauce aux épinards, lentilles en sauce, riz au graines de cumin, chapati et rasgoola (dessert : deux boules blanches imbibées d’un syrop clair). Et tout cela pour 250 roupies seulement (moins de 2,50$ CAD chacun!) Décidément, on mange bien pour pas cher en Inde. Les mets sont relevés et savoureux.

Nous sommes revenus précipitamment à l’hôtel en rickshaw (40 roupies = 0,80$) suite à quelques crampes qui m’ont assaillies. Claude s’est empressé de me secourir en me faisant avaler trois pilules contre la diarrhée. Eh oui! C’est à mon tour. Je pense que tout voyageur dans ce pays souffre un jour ou l’autre de ce petit problème intestinal…

 

JEUDI, 4 JUILLET

JODHPUR-PUSHKAR

Nous avons voyagé une bonne partie de la journée pour nous rendre de Jodhpur à Pushkar : rickshaw de l’hôtel à la gare de train, train de 7 h am à 12 h 40, rickshaw jusqu’à la station d’autobus de Ajmer, autobus jusqu’à la gare de Pushkar (30 minutes) et rickshaw jusqu’à notre hôtel : le Pushkar Heritage. Ouf! Nous sommes arrivés fatigués, en chaleur et affamés malgré que nous avons dormi et grignoté un peu dans le train. Mais le voyage en valait le coup! La ville de Ajmer est construite autour d’un lac et la vue de la ville du haut de la montagne qui mène à Pushkar est impressionnante. La région de Pushkar est montagneuse, luxuriante, verdoyante et apaisante. C’est mon coup de cœur du voyage! Notre hôtel est en retrait du centre-ville dans un décor de conte de fées. Quelques familles de singes ont élu domicile à proximité de l’hôtel. Moi qui voulais voir des singes, je suis bien servie ici!

Nous sommes restés sagement à l’hôtel pour profiter de la piscine et du restaurant sur la terrasse du toit, pour nous reposer et pour ajouter des photos à notre blog. Demain, nous partirons à la découverte de la ville.

 

VENDREDI, 5 JUILLET

PUSHKAR

Pushkar est une cité magique qui ne ressemble à aucun autre endroit au Radjasthan. C’est un haut lieu de pèlerinage pour les Hindous. La ville comprend 52 ghat et 400 temples bleutés.

Nous nous sommes réveillés sous la brume. Alors que nous dégustions notre gruau aux fruits frais accompagné d’un thé chaï, la pluie a commencé. Nous sommes partis à pied vers les temples et les ghat, nos punchos imperméables sur le dos. Arrivée au bord du lac, j’ai été envahie d’une émotion soudaine; les larmes ont inondé mes yeux et j’ai réalisé que je vivais mon rêve de l’Inde. Le lac, les ghat, les pèlerins s’immergeant dans l’eau sacré, les montagnes en arrière plan, quelle scène typiquement indienne!

Après une pause-pizza au restaurant reggae nommé Baba, nous  sommes retournés nous promener au bord du lac sacré, passant d’un ghat à l’autre et recherchant le Ganhdi Ghat, lieu où les cendres du mahatma Gandhi ont été répandues.

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À mi-chemin du tour du lac, nous nous sommes dirigés vers le Temple de Brahma, traversant le bazar local rempli d’objets de toutes sortes, de vêtements, de fleurs, de nourriture, etc. La pluie avait laissé place à un soleil de plomb. La chaleur écrasante ne nous a pas empêché de profiter des petites boutiques. Nous avons fait plusieurs achats : bijoux en argent, vêtements indiens légers et lunettes de soleil pour Claude. Nous sommes revenus à l’hôtel Pushkar Heritage en rickshaw et avons plongé à la piscine avant de profiter de la terrasse tout en savourant une poutine à l’indienne (patates frites et fromage servis sans sauce).

 

SAMEDI, 6 JUILLET

PUSHKAR

img_1519Notre journée a commencé avec une délicieuse crêpe aux fruits frais. Nous sommes ensuite montés à bord d’un tuk-tuk pour nous rendre 2,5 km plus loin au pied d’une montagne. Nous avions 400 marches à gravir pour atteindre le Temple de Saraswati. Claude a commencé l’ascension avec moi mais il a dû se désister suite à un étourdissement causé par un coup de chaleur. J’ai poursuivi l’ascension seule, avec ma caméra en mains. Le paysage était à couper le souffle. Du haut de la montagne, on pouvait apercevoir toute la ville de Pushkar et ses alentours montagneux. Quelle vue panoramique extraordinaire!

img_1492Arrivée au temple, en sueur, j’ai acheté une bouteille d’eau afin d’étancher ma soif, tout en jasant avec le jeune vendeur qui m’avait gentiment offert de m’asseoir à côté de lui. La visite du temple comme tel ne m’a pas impressionnée, mis à part les milliards de mille-pattes qui y ont élu domicile. Marcher pieds nus à travers ces bibittes m’a demandé tout mon petit change. Je me serais encore crue dans une épreuve de Fort Boyard! Il y en avait partout : dans l’escalier, sur le plancher et sur les murs. Dégueulasse!!! Je ne comprends vraiment pas pourquoi ce site hautement fréquenté par les hindous et les touristes étrangers n’est pas entretenu. C’est hors de l’entendement…

Je suis revenue en nage au tuk-tuk où Claude et le chauffeur m’attendaient. Deuxième visite : le Temple des singes situé tout près de notre hôtel. Pas un seul singe n’était là pour nous accueillir! Mais il a suffit que Claude sorte son sac de cubes de sucre et qu’il leur lâche un cri pour que toute la troupe arrive à ses pieds et essaient de lui arracher ses provisions. Vaches, veaux et taureau ont aussi répondu à l’appel et sont venus chercher leur part. J’ai filmé la scène malgré la crainte que je ressentais d’être ainsi poursuivie par ces êtres insistants et déterminés à recevoir leur gâterie. Quelle expérience unique!

img_1568Le retour à l’hôtel nous a permis de reprendre de l’énergie : douche froide, pizza, lecture et sieste. Nous sommes ensuite partis à pied vers la rue principale du centre-ville où nous avons choisi un resto pour souper. La pluie a commencé, ce qui nous a incité à retourner à l’hôtel après avoir dégusté un délicieux thali. Nous avons préparé nos bagages afin d’être prêts pour notre départ fixé à 23 h. Un taxi est venu nous chercher pour nous conduire à la gare de train de Ajmer où nous avons pris le train de nuit en direction de Udaipur.

 

DIMANCHE, 7 JUILLET

UDAIPUR, LA VILLE BLANCHE

Nous sommes arrivés en train à Udaipur à 6 h 45 am. Nous avons pris un tuk-tuk pour 100 roupies (environ 2$) jusqu’à l’Hôtel Govindam Palace. L’hôtel est situé au cœur de la vieille ville, juste à côté du City Palace. La vue du restaurant terrasse est magnifique. On y voit toute la ville avec ses palais, son lac, ses temples et les Monts Aravalli qui l’entourent.

img_1641Après un bon petit déjeuner continental, nous sommes partis visiter le City Palace, accompagné d’un guide indien parlant un mauvais français et avare de détails historiques. Nous avons tout de même fort apprécié ce palais grandiose qui se veut le plus vaste du Rajasthan.

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À notre sortie du palais, nous nous sommes dirigés au bord du Lac Pichola où nous sommes montés à bord d’un bateau et fait une excursion d’une heure sur l’eau. Nous avons fait le tour de l’île Jagniwas sur laquelle a été construite, en 1754, la résidence d’été du roi et qui est devenue, en 1960, un chic hôtel : le Lake Palace.

Nous avons fait un court arrêt sur l’île Jagmandir et visité son palais datant de 1620, aujourd’hui un hôtel de luxe. Je me suis commandé un sweet lassi (breuvage sucré au yogourt) pour 200 roupies (4$ CAD); c’est dix fois le prix que j’aurais payé dans un petit restaurant sur la rue mais c’était pour le trip de prendre quelque chose dans ce très luxueux restaurant avec splendide vue sur le lac. Dans la cour intérieur de l’hôtel se dresse une tour datant du 17e siècle : la Gol Mahal. Quelle beauté architecturale!

De retour sur la terre ferme, nous avons essayé le resto Palace View. Notre butter chicken servi avec riz était délicieux. Une fois rassasiés, nous nous sommes dirigés vers le Jagdish Temple, tout en répondant à l’appel de quelques vendeurs, insistant pour que nous regardions leur marchandise. Je me suis laissée tenter par trois paires de boucles d’oreilles en argent que j’ai eu pour un prix dérisoire. Ici, le «bargainage» est de mise.

Le Jagdish Temple, datant de 1651, m’a enchantée. Ses tours témoignent d’un travail méticuleux avec ses éléphants, ses Dieux, ses chevaux, etc. sculptés par milliers sur ses murs. Quelle beauté artistique!

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Lors de notre retour à l’hôtel, nous nous sommes arrêtés dans un magasin d’instruments de musique traditionnels du Rajasthan. Le propriétaire musicien nous a fait une petite démonstration de sitar, de chalumeau (à anches quadruples) et d’harmonium. Il s’est docilement laissé filmer, à ma grande joie.

 

 

LUNDI, 8 JUILLET

EKLINGI ET PALANA

img_1839Aujourd’hui, nous avons passé la journée avec Mahendra, notre contact à Udaipur. Nous avions un colis de la part de Charles-Éric et de Anne-Claire à lui donner. À 8 h, Mahendra était au rendez-vous à la réception de notre hôtel. Il a ouvert son colis de façon cérémonieuse et si lentement que nous avions l’impression que notre journée allait y passer. Il était très heureux de faire notre connaissance et de ses cadeaux.

Notre journée avec lui a été bien remplie. Nous avons pris un rickshaw et un bus jusqu’à Eklingi. La route en montagne est superbe mais parfois épeurante avec ses hauts ravins. Arrivés à Eklingi, nous avons visité un premier temple aux abords d’un lac avec de géantes fleurs de lotus et des ghats avec baigneurs. Le paysage était merveilleux et paisible.

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img_1900Nous sommes rentrés dans un deuxième temple où un sadou nous a accueillis avec un petit sermon en hindi. Mahendra nous a traduit ses propos dans un anglais approximatif. L’expérience a été plutôt intéressante mais peu convaincante pour nous qui ne sommes pas hindous. Il a dit que nous aurions de la chance dans la vie. Il nous a aussi parlé des bienfaits du végétarisme pour le corps et l’esprit et l’importance de respecter les animaux au même titre que les humains…

Le troisième temple nous a épatés. En fait, il contient cent temples en tout dont 4-5 sont immenses et datent de plusieurs centaines d’année. Malheureusement, je n’ai pas pu prendre de photos car c’était interdit. Dans le temple principal, une trentaine de fidèles étaient assis sur le sol pour prier. Cette scène était nouvelle pour nous.

img_1909À bord d’un jeep, nous nous sommes rendus à Nath Dwara où nous avons payé un bon dîner à Mahendra. Comme il ne mange qu’une seule fois par jour (entre 12 h et 15 h), il a mangé une quantité impressionnante de nourriture pour un homme si mince.

Un bus nous a ensuite conduit à Palana, petit village agricole où se trouve la minuscule maison de Mahendra. Nous avons mis beaucoup d’effort et de temps pour nous rendre jusque là (nous ne nous attendions pas à cela car Mahendra ne nous avait pas prévenu de la longueur du trajet).

img_1921Nous avons découvert avec étonnement que Chandra, la femme de Mahendra, est muette. Elle émet des sons, en hindi, tout à fait incompréhensibles! Mahendra lui a remis le collier et les deux paires de boucles d’oreilles de notre part, ainsi que le bracelet et le petit calepin envoyé par Anne-Claire. Elle n’a pas montré un grand enthousiasme pour ses cadeaux; elle semblait mal à l’aise de les accepter. Elle nous a montré quelques unes de ses confections. Nous l’avons complimenté pour son beau travail de couture et elle a insisté pour que nous repartions avec quelques présents de sa part : petite bourse bleue, sac fourre-tout orange et deux magnifiques décorations de porte. Ces gens qui vivent avec presque rien ont un cœur d’or; ils sont si généreux!

img_1932La nièce de Mahendra, rencontrée dans l’autobus, nous a ensuite invités à visiter sa maison. Nous avons donc marché dans les étroites ruelles de ce très ancien village pour nous rendre jusqu’à chez elle. Nous y avons fait la connaissance de sa grand-mère, de sa mère et de ses deux jeunes frères. La maison est plus grande et plus éclairée que celle de Mahendra mais l’absence de mobilier est frappante; pas de lits, pas de tables, seulement deux chaises en plastique et un petit réfrigérateur vide, à l’exception de quelques bouteilles d’eau filtrée et bouillie. Les vêtements sont placés dans les tablettes encastrées dans les murs de béton et un petit rideau cache le tout.

Après la prise d’une photo de famille, nous sommes retournés saluer Chandra et Mahendra. Ce dernier nous a accompagnés jusqu’au centre du village où nous sommes partis à bord d’un jeep en direction d’un autre village dont j’ai oublié le nom. Nous avons ensuite pris le bus jusqu’à Udaipur. La chaleur et l’odeur de dessous de bras dans le bus bondé était assez insupportable. Mon petit éventail m’a servi une fois de plus.

Arrivés à Udaipur, tous les passagers ont été priés de descendre car le bus a eu un problème mécanique. Nous avons opté pour un tuk-tuk pour nous rendre jusqu’à notre hôtel. Après une bonne douche glaciale (notre corps était si chaud!), nous avons apaisé notre faim avec une bonne pizza végétarienne servie avec patates assaisonnées au restaurant Gateway à deux pas de notre hôtel.

img_1954Une grande animation régnait en bas de la rue. Piqués par la curiosité, nous sommes allés voir ce qui se passait. Le temple Jagdish, au cœur de la vieille ville, fourmillait de hindous excités par cette soirée de festivités. Des fidèles descendaient dans la rue des objets sacrés du temple (chevaux grandeur nature, chariot, etc.) au son d’une musique religieuse traditionnelle. J’ai filmé ces moments de réjouissance pour ce peuple d’une grande spiritualité. Je me sentais privilégiée d’avoir la chance d’assister à un tel événement.

 

MARDI, 9 JUILLET

UDAIPUR

Aujourd’hui, nous sommes restés aux environs de l’hôtel afin de nous reposer un peu. Ce matin, nous avons marché dans la vieille ville et fait l’achat d’un parapluie ainsi que de parfums de rose, de bois de santal, de jasmin et de morceaux d’ambre. Nous avons aussi visité le musée du Bagore-Ki-Haveli. Cet immense bâtiment de 138 pièces date du 18e siècle. De sa terrasse sur le toit, la vue du Lac Pichola est magnifique. À l’intérieur, il y a : une collection impressionnante de marionnettes géantes en tissu avec têtes, mains et pieds en bois représentant des scènes de la cour, une collection de turbans dont le plus grand du monde, une collection de monuments sculptés en polystyrène tels que le Taj Mahal, la Tour de Pise et la Tour Eiffel, des objets de la cour, des figurines géantes en plâtre, une collection d’armes de l’époque, etc. Nous avons apprécié ce musée aux collections originales.

En après-midi, pendant que Claude lisait sur la terrasse sur le toit, je suis partie seule me promener dans le bazar. J’ai bouquiné et je me suis trouvée une couple de bijoux en argent sterling à bon prix ainsi qu’une tunique rose. De 19 h à 20 h, je suis retournée seule au Bagore-Ki-Haveli pour assister à un spectacle de musique et danse traditionnelles du Rajasthan. Le spectacle diversifié et haut en couleurs m’a enchantée. Claude m’attendait à la sortie pour aller souper au restaurant Natural City View au Gangaur Ghat. Nous avons encore une fois opté pour un délicieux thali, met typique de la région. Nous sommes ensuite rentrés sagement à l’hôtel.

 

MERCREDI, 10 JUILLET

UDAIPUR

Nous avons pris notre petit-déjeuner au café internet sur le coin de la rue. Nous avons ensuite pris un tuk-tuk jusqu’au Saheliyon-Ki-Bari, jardin des dames de la cour à l’époque et magnifiquement aménagé avec fontaines, bassin d’eau couvert de lotus, arbres fleuris, etc. Le musée des sciences ne nous a pas impressionnés. De plus, nous l’avons visité dans la pénombre dû à un bris électrique. Mais les jardins valent le déplacement.

Nous sommes repartis en tuk-tuk vers le Bhartiya Lok Kala Mandal, musée d’art du Rajasthan avec dessins, peintures, marionnettes, turbans, figurines en plâtre, costumes, etc. reflétant la culture folklorique de cette région. Nous avons assisté avec amusement à un puppet show.

Le même chauffeur de tuk-tuk nous a ramenés à l’hôtel. Nous sommes retournés au petit café du coin où nous avons commandé deux mango lassi (breuvage à base de yogourt). Nous nous sommes ensuite promenés dans les rues du bazar et Claude a fait un arrêt chez le tailleur. Celui-ci a pris ses mesures et lui a confectionné un kurta-pyjama bleu avec bordures en deux heures pour le prix dérisoire de 650 roupies. Nous avons dîné au Rangniwas Palace Hotel (chicken chowmein et riz frit).

img_2254Un tuk-tuk nous a ramené à l’hôtel où j’avais rendez-vous avec notre ami Mahendra. Je lui ai changé l’argent canadien qu’il avait reçu en cadeau de Charles-Éric et nous sommes montés sur la terrasse du toit du Baba Restaurant pour y prendre un thé chaï tout en profitant du grand défilé annuel hindou.

Le défilé commençait à 15 h au Jagdish Temple. Il sillonnait ensuite la vieille ville pour revenir à son point de départ à 22h. Que de monde, de couleurs, de chaleur, d’odeurs et de joie! Après notre chaï, Mahendra m’a emmené marcher à travers la fervente foule. Pour avancer, nous devions nous frayer un chemin à travers la foule compacte et en délire. Je me suis fait compresser, pousser et piler sur les orteils. C’est devenu si intense que j’ai fait signe à Mahendra de prendre la première rue à gauche afin de sortir de cette folle agitation. Un peu plus loin, il m’a ramené dans la foule. J’étais aux petits oiseaux, malgré les inconvénients (chaleur étouffante et bousculade) car j’ai pu prendre des photos uniques que je n’aurais pas pu prendre autrement.

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Claude s’est ensuite joint à nous. Nous sommes passés chez son tailleur afin d’aller chercher son kurta-pyjama et avons invité Mahendra à souper avec nous au Baba Restaurant. Nous avons eu beaucoup de plaisir à jaser avec lui. C’est un homme juste et au grand cœur. Il nous a accompagnés jusqu’à la station de train et même jusqu’à l’intérieur de notre wagon pour profiter des dernières minutes que nous avions ensemble. J’ai été touchée par sa bonté et sa gentillesse. Quelques larmes ont embrouillé ma vue au moment de notre séparation.

Le train est parti à l’heure pour Jaipur (22 h 20).

 

JEUDI, 11 JUILLET

JAIPUR, LA VILLE ROSE (Capitale du Rajasthan, 3.8 millions d’habitants)

Claude et moi avons dormi par brides dans le train et à 6 h 10, Claude m’a réveillé subitement : Merde! Notre réveille n’avait pas sonné et le train rentrait en gare à Jaipur! Nous avons vite débarré les cadenas pour libérer nos sacs à dos et sommes vite sortis du wagon. Un chauffeur de tuk-tuk s’est tout de suite offert pour nous conduire à notre hôtel. Quel bon service!

img_2370L’Hôtel Maharani Plaza est situé à 3 km du City Palace sur le coin d’une artère agitée, bruyante, poussiéreuse et peu invitante. C’est un hôtel de luxe avec eau chaude en tout temps et service de chambre quotidien; je n’en demandais pas tant mais j’apprécie tout de même cette cassure avec la dure réalité de la rue.

Après un déjeuner-buffet à l’hôtel et un peu de repos, nous avons pris un tuk-tuk jusqu’au City Palace. Ce palais est un impressionnant mélange d’architecture moghole et rajasthanie. Son musée Maharaja Sawai Mansingh 2 présente une collection de costumes royaux et châles superbes. Outre le musée, le palais renferme une armurerie, une galerie d’art, une salle d’audiences privées et les deux plus gros objets en argent du monde : 2 jarres hautes de 1,60 mètre.

img_2412À quelques pas du City Palace se trouve le Jantar Mantar : observatoire bâti en 1728 par Jai Singh et site du patrimoine mondial. Il évoque une collection d’’immenses sculptures étranges qui servaient d’instruments astronomiques de calcul. Une pluie torrentielle s’est abattue sur la ville alors que nous terminions notre visite. Nous nous sommes réfugiés dans une librairie et avons finalement foncé dans la pluie trente minutes plus tard pour nous rendre en tuk-tuk au restaurant Venus. Les rues étaient littéralement inondées et les égouts débordaient; ce qui nous a fort impressionnés et dégoûtés en même temps. À l’abri du mauvais temps, nous avons pris un excellent dîner, le temps que la pluie cesse et que l’eau brunâtre des rues se résorbe.

Nous avons ensuite fait notre dernière visite de la journée : le Hawa Mahal (Palais des vents). Cet extraordinaire palais en grès rose est une fantaisie architecturale de cinq étages, creusé d’innombrables fenêtres délicatement ajourées. Il a été construit en 1799 par le maharaja Sawai Pratap Singh  pour permettre aux femmes du harem d’observer le spectacle de la rue et les processions sans être vues. Du sommet de ce magnifique palais, la vue sur la ville est magnifique.

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Nous sommes rentrés à l’hôtel en tuk-tuk, pressés de se laver et de se rafraîchir en même temps. (Il a fait 48 degrés Celcius en après-midi et 39 en soirée!) Nous avons terminé la journée tranquillement à l’hôtel, la fatigue du voyage se faisant sentir…

 

VENDREDI, 12 JUILLET

JAIPUR 

Jaipur est la capitale du Rajasthan avec ses 3,8 millions d’habitants. On l’appelle aussi la ville rose. Depuis notre arrivée, nous cherchions le rose mais, en vain. Nous avons réalisé que tous les buildings de la vieille ville sont tous peints de la même couleur : orange brûlé ou couleur terre. Cette couleur fait oublier le noir des rues boueuses et de nos orteils après la pluie.

Claude, au nez fin, aurait espéré avoir l’odorat moins développé. Le parfum de rose appliqué sur sa moustache lui fait presque oublier le désagrément causé par les odeurs nauséabondes qui se dégagent de certains quartiers. Nous n’avons pas à aller très loin. À la sortie de notre hôtel de luxe, une quinzaine de cochons se prélassent dans un amas de détritus et de boue.

Nous avons pris notre petit déjeuner à l’hôtel. En tuk-tuk, pour 200 roupies (4 $ CAD), nous avons fait 11 km jusqu’au Fort d’Amber. Quelle merveille que ce fort! Nous avons fait l’ascension à dos d’éléphant jusqu’à l’entrée du fort située en haut de la colline; je réalisais un de mes rêves! La vue du fort, des éléphants et des jardins était magnifique!

Cette superbe citadelle ressemble davantage à un palais, avec ses murs de grès jaune et rose décorés de marbre blanc. Elle est divisée en quatre parties principales, chacune dotée d’une cour. Claude a loué l’audio-guide en français. Malgré cet outil et une carte du site, nous avons réussi à nous perdre plusieurs fois dans les nombreux couloirs étroits du fort : un vrai labyrinthe! Nous avons réalisé que la carte était très approximative et finalement peu utile! Mais malgré tout, quelle merveille à visiter! Nous avons été très impressionnés.

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img_2600La pluie est venue rafraîchir le temps (Il devait faire 45 degrés!) juste avant que nous redescendions la colline à pied. À bord d’un nouveau tuk-tuk, nous sommes allés dîner au restaurant du Lake Palace Hotel (riz, lentilles et nouilles chinoises aux légumes). Notre chauffeur nous a attendu patiemment pour ensuite nous emmener prendre quelques photos du Jal Mahal (Palais des eaux) situé au milieu du lac Man Sagar.

Arrêt suivant : le Albert Hall, musée central au sud de la vieille ville de Jaipur. Quelle architecture surchargée et extravagante! Le musée renferme plusieurs magnifiques collections : costumes ethniques, yogis en argile, marionnettes, sculptures, peintures miniatures, tapis et instruments de musique. On y retrouve également une momie égyptienne.

img_2641À la sortie du musée, nous nous sommes laissés tenter par le petit zoo de Jaipur. J’ai particulièrement apprécié voir les tigres du Bengale. Venir en Inde sans voir de tigre aurait été malheureux!

Nous avons terminé notre journée par une marche dans le Bapu Bazar, à l’intersection de Johari Bazar. Au grand damne des commerçants et malgré des étalages fort attirants, nous n’avons rien acheté car nos sacs à dos commencent déjà à être trop remplis et pesants. Mais nous nous promettons de faire quelques achats à Delhi une couple de jours avant notre grand départ pour le Canada.

Un tuk-tuk nous a ramenés à l’hôtel. Nous sommes allés nous baigner dans l’eau douteuse de la piscine afin de faire partir la saleté incrustée dans nos ongles d’orteils. On pouvait voir nos traces de pas au fond de la piscine. Le rebord était assez sale que j’aurais pu écrire mon nom dessus. Nous sommes vite sortis pour aller prendre une bonne douche tiède et se savonner vigoureusement : quel bonheur de se sentir propre!!! Nous avons passé le reste de la journée à lire et à écrire. Nous avons profité du restaurant de l’hôtel pour le souper. Il faut dire que les restaurants aux alentours de l’hôtel sont rares et peu avenants. Demain, ce sera le grand départ pour le Taj Mahal à Agra!…

 

SAMEDI, 13 JUILLET

AGRA, UTTAR PRADESH

Nous avons quitté Jaipur à 7 h du matin en train. À 10 h 35 am, nous arrivions à Agra. Nos premières images de cette ville n’étaient pas très belles à voir; les gens qui habitent le long de la voie ferrée vivent à proximité de montagnes de déchets. Que c’est triste! La gestion des vidanges est un problème criant en Inde. Ça dépasse l’entendement! Pauvre planète et pauvres gens!… En débarquant du train, une chaleur humide et étouffante nous a rapidement mis en nage. Il faisait 48 degrés. Ouf! Un tuk-tuk nous a conduit sans plus tarder au M-House Hotel, près de l’entrée est du Taj Mahal. Nous nous sommes installés dans notre petite chambre propre, pris une douche, dîner au restaurant avec air climatisé de l’hôtel, le Qaiser-Bagh, et fait une petite sieste.

Comme Claude préférait rester se reposer à l’hôtel, je suis partie seule avec mon chauffeur de tuk-tuk pour aller visiter le fort d’Agra. J’ai loué l’audio-guide en français mais je me suis perdue car les stations n’étaient pas indiquées sur place. Le site est immense et il y a plusieurs bâtiments : Diwan-i-Am (pavillon des audiences publiques et salle du trône de l’empereur), Palais de Jehangir, Khas Mahal, Moti Masjid (Mosquée de la Perle), etc. J’ai fini par me démêler après être revenue à mon point de départ. J’ai été très impressionnée par tant de grandeur. De plus, j’ai pu apercevoir le Taj Mahal des balcons et de plusieurs fenêtres du palais. C’était magnifique à voir!

Malgré la chaleur intense, j’ai décidé de poursuivre ma visite de l’autre côté du fleuve Yamuna, dans les jardins Mehtab Bagh d’où l’on a une vue spectaculaire de l’arrière du Taj Mahal.

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img_2841Mon chauffeur m’a également conduite au mini-Taj Mahal dont j’ai oublié le nom, à une fabrique de marbre et à un magasin de pierres précieuses et semi-précieuses. Petit bonus : j’ai été invitée à m’asseoir dans un cercle d’hommes et à assister à des chants en hindi interprétés par deux musiciens.

Pendant mon absence, Claude est allé se promener à pied aux alentours de l’hôtel mais il a vite rebroussé chemin dû à la chaleur intense et aux odeurs désagréables de la rue. Il est parti faire un petit tour de ville en calèche pour ensuite placoter avec le maître d’hôtel en attendant mon retour.

img_2877Nous sommes allés souper ensemble dans le quartier populaire Taj Ganj sur la terrasse du toit de l’hôtel Saniya Palace où nous sommes arrivés juste à temps pour prendre des photos du Taj Mahal au crépuscule tout en dégustant un délicieux plat indien.

De retour à notre hôtel, notre début de nuit a été perturbé par les festivités entourant un mariage : procession avec pétards, musiciens, danseurs, lanternes, etc. Je me suis dépêchée à descendre dans la rue pour prendre quelques photos et filmer la scène mais à ma grande surprise, tous les yeux des fêtards et même des mariés se sont tournés vers moi et les img_2889photographes officiels du mariage m’ont posée tout en me demandant de sourire! La foule m’a ensuite suppliée de prendre part à la danse. Les hommes m’entouraient en tapant des mains et les femmes marchaient sagement en me regardant de façon étonnée. Au bout d’une couple de minutes, j’ai quitté la procession et je suis retournée me coucher en me disant que j’avais été bien chanceuse d’assister aux festivités d’un mariage indien. Que les mariés étaient beaux à voir : le marié sur sa monture et dans ses habits de prince et la mariée dans son sari multicolore et ses bijoux dorés, entourée de ses dames d’honneur tout aussi bien parées.

 

DIMANCHE 14 JUILLET

AGRA 

Nous avons pris notre petit déjeuner inclus à l’hôtel, quitté notre chambre et laissé nos sacs à dos à la réception. Nous sommes ensuite partis à pied pour rejoindre l’entrée est du Taj Mahal. De là, pour quelques roupies, nous avons pris un tuk-tuk électrique jusqu’à la billetterie située un kilomètre plus loin (Entrée du Taj Mahal : 750 roupies chacun = 15 $ CAD). La chaleur était déjà accablante. Il faisait autour de 45 degrés. Je sentais les gouttes de sueur couler le long de mon corps. J’ai bu beaucoup d’eau et me suis mouillée la tête plusieurs fois dans la journée.

img_2908Rapidement, nous avons fait notre entrée par la porte ouest, moi avec les femmes d’un bord et Claude avec les hommes de l’autre. Il y avait beaucoup de visiteurs mais beaucoup moins qu’en haute saison. (C’est l’avantage de voyager en Inde en juin-juillet.)

Les portes d’accès sont immenses et en franchissant la porte nord, le magnifique Taj Mahal et ses jardins ornementaux se dévoilent à nous. Quelle grandiose et superbe mausolée! Elle a été édifiée par Shah Jahan pour recevoir le corps de sa troisième épouse, Mumtaz Mahal, morte en mettant au monde son quatorzième enfant en 1631. Vingt mille ouvriers et artisans ont participé à la construction du Taj Mahal et ce, pendant vingt et un an. C’est une gigantesque œuvre d’art faite de délicats treillis de marbre et de panneaux en piedra dura faits de milliers de pierres semi-précieuses incrustées dans le marbre. C’est d’une beauté inouie! Je réalisais un rêve d’enfance d’être à Agra et de voir cette merveille du monde.

img_2944Du côté ouest du Taj Mahal, s’élève une magnifique mosquée de grès rouge et à l’est, un bâtiment identique a été construit par souci de symétrie : le jawab. Pendant que Claude prenait une pause à l’ombre, je suis allée visiter le petit Taj Museum. J’y ai vu entre autres des miniatures mogholes dont deux portraits sur ivoire de l’empereur Shah Jahan et de son épouse bien-aimée datant du 17e siècle, des monnaies en or et en argent de la même époque.

img_2998Nous avons quitté l’immense site du Taj Mahal en rickshaw pour prendre une pause au petit resto du Sheela Hotel situé au fond d’un joli et serein petit jardin luxuriant. Comme nous avions encore un peu de temps avant notre départ en train prévu pour la fin de l’après-midi, nous avons pris un tuk-tuk pour aller voir la Jama Masjid et le Kinari Bazaar. La mosquée, dans son état de décrépitude, et le bazar local, avec sa malpropreté et ses mauvaises odeurs, ne nous ont pas épatés. Il faut dire qu’après avoir vu le Taj Mahal, le contraste était frappant et nous risquions d’être difficiles à contenter…

img_3014Nous sommes retournés à l’hôtel afin d’y prendre une bonne douche et de récupérer nos bagages. Nous sommes partis en tuk-tuk pour la gare. Notre train est arrivé avec une grosse heure de retard. L’attente a été pénible; il faisait si chaud! Claude s’est aspergé de parfum de rose et moi, j’ai sorti mon éventail pour me donner un peu d’air et éloigner les millions de mouches qui peuplaient la gare. L’arrivée du train a été un soulagement. Une fois installés dans notre wagon, nous avons pu relaxer au frais en compagnie de quatre sympathiques Indiens. À l’aide d’une petite pilule naturelle de mélatonine, nous avons dormi tant bien que mal sur nos couchettes manquant un peu de rembourrage. Le Nord de l’Inde nous attendait au petit matin.

 

LUNDI, 15 JUILLET

AMRITSAR, ÉTAT DU PENJAB

Nous sommes arrivés à Amritsar, état du Punjab au nord-est de l’Inde, à 9 h am. La pluie a rapidement laissé place à un soleil de plomb faisant grimper la température à 39 degrés Celcius. À l’Hôtel Hong Kong, tenue par des sikhs, nous avons grandement apprécié la fraîcheur de notre chambre et sa douche avec un rideau! Après nos seize heures de train, nous avons enfin pu nous laver, nous changer, prendre un bon petit déjeuner et profiter du service de buanderie de l’hôtel. Comme tout cela a fait du bien! Je n’avais jamais vu Claude aussi sale de toute ma vie. Dans ses habits indiens en coton blanc, salis par la sueur et la poussière, on aurait pu penser qu’il était un vrai natif d’ici!

En après-midi, après une bonne sieste, nous sommes partis vers le Temple d’Or, au cœur de la vieille ville, à 2 km de l’hôtel. Pieds nus et tête couverte, nous sommes rentrés sur l’immense site. (L’entrée est gratuite, ce qui n’est pas le cas des autres sites touristiques en Inde. Et les touristes paient habituellement jusqu’à dix fois plus chers que les Indiens!)

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Avant de visiter le Temple d’Or comme tel, nous avons partagé un repas avec des centaines de pèlerins de différentes croyances, religions et nationalités au Guru-ka-Langar, réfectoire gratuit. On nous a remis chacun une assiette et des ustensiles. Nous avons fait la file et sommes rentrés dans une immense salle où nous nous sommes assis en indien sur un tapis. On nous a rapidement servi deux chapatis (nous devions présenter nos deux mains pour les recevoir), un bol d’eau (que nous avons gentiment refusé) et une sauce de lentilles. C’était bon et ça tombait bien car nous n’avions pas dîné. L’armée de bénévoles était impressionnante à voir à la cuisine et à la vaisselle. Nous avons apprécié vivre cette expérience typiquement sikh.

Le Hari Mandir Sahib (le Temple d’Or) est magnifique avec ses deux étages de marbre incrusté de pierres semi-précieuses et son dôme couvert de 750 kg d’or.

img_3140II se dresse au centre du bassin sacré, l’Amrit Sarovar, et est accessible par une passerelle (Le Pont des gourous). Dans le temple, des prêtres psalmodient en permanence le livre saint des sikhs en punjabi. Les murs et le plafond à l’intérieur du temple sont superbes. Que de richesse! Nous avons aussi fait le tour du Parkama, i.e. l’allée de marbre entourant le bassin, observé la Tour de Baba Atal, tour octogonale de 9 étages et admiré les superbes bâtiments et portes de marbre blanc entourant le bassin. Le tout est d’une beauté incroyable!

En sortant du site, nous avons fait une petite pause au restaurant Neelam’s où nous avons mangé une excellente pizza végétarienne et calé à une vitesse record une grosse bouteille d’eau.

De retour sur la rue, nous nous sommes dirigés vers le Jallianwala Bagh, parc commémoratif où 2 000 Indiens ont été tués ou blessés par les troupes britanniques en 1919. Nous y avons vu les murs de la mémoire avec marques de balles, le puits où se jetèrent des centaines de personnes fuyant les projectiles, la flamme éternelle commémorative et la Galerie des Martyrs. De jeunes Indiens m’ont demandé à être photographiée avec eux. Flattée et amusée en même temps, j’ai répondu positivement à leur demande. Je crois que mes vêtements indiens piquaient leur curiosité à mon égard.

img_3179Claude et moi avons ensuite continué notre promenade dans le Katra Jaimal Singh Bazaar. J’y ai acheté deux colliers et une paire de boucles d’oreilles à petits prix. Claude, pour sa part, a acheté quelques fruits frais que nous avons dégustés dans notre chambre à notre retour à l’hôtel. Nous avons passé une petite soirée paisible à lire, écrire, naviguer sur le net et savourer un plat de nouilles chinoises au poulet livré à notre chambre.

 

MARDI, 16 JUILLET

AMRITSAR

Après une bonne omelette servie à notre chambre, nous sommes partis en tuk-tuk visiter le Sri Durgiana Temple. Consacré à la déesse Durga et entouré par un bassin sacré, ce temple du 16e siècle est le pendant hindou du Temple d’Or. Ses portes en argent martelé lui valent le nom de Silver Temple. Nous y avons entendu d’apaisants bhajan, chants pieux accompagnés par des instruments de musique traditionnels ressemblant dans sa forme à nos chansons à répondre.

À un kilomètre de là, nous avons visité, pieds nus, le Temple de Mata. Ce temple hindou de style troglodytique est dédié à Lal Devi, une sainte du XXe siècle associée à la fertilité féminine. Pour lui rendre ses dévotions, les fidèles doivent ramper dans des tunnels, marcher dans l’eau jusqu’aux chevilles et traverser des grottes dont la dernière, qui accède au temple, représente l’intérieur caverneux d’une bouche divine. Claude m’a attendu au premier plancher pendant que je suis montée au deuxième étage pour traverser tous les obstacles et admirer les murs richement décorés et  les statues représentant les dieux hindous. Ce temple était très animé et sa conception originale m’a ravie.

img_3341Après une courte pause à l’hôtel, histoire de me rafraîchir un peu en prenant une bonne douche froide, je suis repartie seule vers le Ram Bagh, jardin où j’ai visité le Maharaja Ranjit Singh Panorama en compagnie de mon chauffeur de rickshaw. (Claude est resté se reposer à l’hôtel.) À l’étage, le fantastique panorama, plus grand que nature, dépeint diverses batailles, dont la conquête du fort de Multan par le maharaja Ranjit Singh (1818). Le rez-de-chaussée présente des peintures colorées et des dioramas.

img_3372Mon chauffeur a ensuite insisté pour m’emmener au Shevala Temple avant de me ramener à l’hôtel. J’ai bien apprécié mon petit tour de ville en rickshaw et j’en ai profité pour me faire une provision de bananes et pommes.

De retour à ma chambre d’hôtel, j’ai pris une douche à nouveau et j’ai commandé un paneer Hong Kong (morceaux de fromage dans une riche sauce à la crème et aux noix de cajous) avec chapati. Claude et moi sommes allés à la pharmacie du coin pour lui acheter un syrop pour la toux (il pense avoir pris froid dans le train) et il a ensuite poursuivi sa sieste, se sentant un peu fiévreux.

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Je suis repartie seule en tuk-tuk et en rickshaw jusqu’au Baba Atal. Ce temple sikh de neuf étages et en forme de tour offre une magnifique vue panoramique de toute la ville d’Amritsar, temple d’Or inclus. Au dernière étage, j’ai été témoin de prière chantée par des fidèles skihs.

 

 

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img_3421Je me suis ensuite dirigée à pied à la Tour de l’Horloge (sur le site du Temple d’Or) pour y visiter le Sikh Museum. Ce musée retrace de manière vivante la pénible histoire des sikhs, successivement maltraités par les Moghols, les Britanniques et le régime d’Indira Ghandi.

À ma sortie du musée, je me suis promenée dans le bazar. J’y ai fait l’achat d’une paire de sandales typiquement indiennes (en cuir et avec broderies de couleurs) et d’un bracelet doré de petite valeur. À mon retour en rickshaw, j’ai acheté des chapatis comme provision pour notre prochain voyage en train. Nous avons soupé à l’hôtel et préparé nos bagages afin d’être prêts pour notre départ prévu pour 4 h du matin.

 

MERCREDI, 17 JUILLET

AMRITSAR- DELHI- KHAJURAHO

img_3429Nous avons pris le train pour Delhi à 5 h du matin. Nous étions confortablement assis sur des sièges inclinés et avons dormi pendant presque tout le trajet. Un bon petit déjeuner nous a été servi : omelette avec deux tranches de pain brun! Le paysage du nord du pays est principalement constitué de rizières et de champs de maïs, sur des terrains plats : aucune montagne à l’horizon. Et toutes les fois que le train arrive à une gare, les amoncellements de déchets font mal au cœur à voir. La plupart des gens qui vivent à proximité de la voie ferrée sont vraiment démunis et leurs conditions de vie tout à fait déplorables. Que faire pour aider ces millions de pauvres gens?…

Après six heures de transport, nous sommes arrivés à la gare de Delhi d’où nous avons pris un tuk-tuk jusqu’au bureau de Kumar, notre agent de voyage. Nous y avons laissé nos bagages le temps d’aller chez l’opticien pour passer un examen de la vue et nous faire faire chacun une paire de lunettes dont nous prendrons possession à la fin du mois.

Nous avons aussi eu le temps d’aller prendre un bon dîner au restaurant thaï Berco’s situé en face de l’agence. À 15 h, nous sommes repartis en tuk-tuk pour la gare Nizamuddin de Delhi. Nous avons eu de la difficulté à trouver notre wagon. Mon sac à dos commence à être assez lourd et je suis rentrée en nage dans le train. Par chance que l’air climatisé et les ventilateurs fonctionnaient! Le train a quitté la gare à 16 h. Nous avons passé la soirée et toute la nuit allongés sur nos couchettes, tous les deux affaiblis par une diarrhée persistante et un mal de gorge. Claude, en plus, avait une toux accompagnée d’une légère fièvre. Nous avons commencé à prendre nos antibiotiques contre la diarrhée du voyageur. Claude continue à prendre son sirop pour soulager sa toux. Notre sommeil a été entrecoupé par les départs et arrivées des voyageurs dans notre wagon ainsi que par les cris lancés par les vendeurs de nourriture et breuvages lors des arrêts à certaines gares. Ce trajet Amritsar- Delhi- Satna- Khajuraho était le plus long en temps de notre itinéraire. Nous avions vraiment hâte d’arriver à destination.

 

JEUDI, 18 JUILLET

SATNA- KHAJURAHO

Nous sommes débarqués du train à Satna à 7 h 30 am. Nous en étions à notre 27e heure de voyagement. Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre qu’il nous restait deux heures et demie de route à faire en taxi pour arriver à destination! Nous avons marchandé la course à 1 500 roupies, soit environ 25 $ CAD. Nous avons fait une couple d’arrêts d’urgence aux toilettes et acheté à grignoter et à boire. La petite route de campagne reliant Satna à Khajuraho est magnifique et très propre en général. Elle traverse des terres agricoles et la réserve faunique montagneuse de Panna, réputée pour ses tigres, singes, etc. Le rythme de vie apaisant de la campagne indienne nous a charmés et reposés des grandes villes.

Nous sommes arrivés à 10 h am à Khajuraho avec une température ambiante de 46 degrés et un soleil de plomb. Fidèles à notre routine, nous avons pris possession de notre nouvelle chambre,  pris une douche, mangé et fait une sieste. L’Hôtel Harmony est situé tout près des temples, sur une rue bordée de petits commerces. Notre chambre est correcte et notre balcon donne sur la jolie cour intérieure de l’hôtel. La terrasse du toit est mignonne mais il y fait trop chaud pour en profiter.

img_3548En après-midi, pendant que Claude se reposait, je suis partie en tuk-tuk pour la visite les temples des groupes sud et est. Au sud, j’ai visité le Duladeo, isolé et dans un grand jardin aménagé, le Chaturdhuja et le Bijamandala. À l’est, dans l’enceinte jaïne, j’ai vu le Temple de Parsvanath (le plus vaste des temples jaïns sur ce site), le Adinath et le Shanti Nath. Toujours à l’est, mais dans le vieux village : le Temple de Hanuman, de Brahma, de Javari et de Vamana. Ces temples m’ont enchantée mais on m’a dit que ce n’était qu’un avant-goût des temples du groupe ouest que j’allais voir le lendemain matin avec Claude.

img_3542Mes deux accompagnants ont tenu à me faire faire un arrêt à une fabrique de sculptures où j’ai pu voir deux artisans à l’œuvre et maintes de leurs œuvres. Évidemment, on m’attendait de pied ferme dans la boutique attenante à l’atelier. Pour les encourager, je me suis achetée une petite chaîne en argent pour ma cheville. Je l’ai négociée pour plus de la moitié de son prix de départ.

Nous avons fait un dernier arrêt, cette fois à la boutique de l’oncle du chauffeur de tuk-tuk. Comme c’est souvent le cas dans les boutiques, on m’a offert de m’asseoir et servi une tasse de thé vert que j’ai bu du bout des lèvres, ayant peur que l’eau n’aie pas assez bouillie et qu’elle aggrave mon problème de diarrhée. J’ai fini par acheter un bracelet en bois avec motifs peints et ensuite je suis rentrée à l’hôtel en passant par le marchand de fruits.

Après un bol de soupe minestrone avec riz pris à la hâte à ma chambre, je suis montée à motocyclette (assise de côté comme les Indiennes, derrière le jeune frère de 17 ans du chauffeur de tuk-tuk de l’après-midi) pour aller voir un spectacle de danse traditionnelle sur la grande scène du  Madhya Pradesh Tourism. Les danses, les acrobaties, la musique surtout percussive et les costumes m’ont enchantée. Je suis revenue à motocyclette, le jeune homme m’ayant attendue par gentillesse. Il ne m’a rien chargé pour l’aller-retour mais quand je lui ai donné un bon pourboire, un large sourire a illuminé son visage. J’ai rejoint Claude à la chambre. Il se sentait mieux après une bonne journée de repos.

 

VENDREDI, 19 JUILLET

KHAJURAHO

Sous un ciel plutôt gris, Claude et moi sommes partis, parapluie sous le bras, visiter les magnifiques temples du groupe ouest, à l’intérieur d’une enceinte. Ces temples sont les plus impressionnants et les mieux préservés de Khajuraho. Ils comprennent des sculptures de Dieux, de bataillons de soldats, de couples s’unissant dans des poses acrobatiques, de scènes sensuelles parfois indécentes, etc.

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img_3637Écouteurs sur les oreilles, nous avons suivi l’audio-guide francophone au fil des 25 stations pendant les 2 heures de notre visite. Nous avons vu : 2 petits sanctuaires, Varaha et Lakshmi, le Temple de Lakshmana (datant de 1 025, dédié au Dieu Vishnu et le mieux conservé de Khajuraho), le Kandariya Mahadev (temple datant de 1 025; dédié à Shiva; le plus grand de la ville avec ses 30,50 m de long; celui qui compte le plus grand nombre de scènes érotiques; 872 statues), le Jagadambi, le Chitragupta, le Visvanatha (dédié aussi à Shiva), le sanctuaire de Nandi et le Pratapeswar (blanc,  datant seulement de 200 ans). Cet ensemble de temples est une merveille! Nous avons vraiment été impressionnés!

img_3733À notre sortie du site, nous sommes montés prendre un breuvage frais au resto-terrasse situé face aux temples. Nous avons descendu la rue principale tout en arrêtant dans quelques boutiques. Je me suis achetée un foulard de soie. Claude est ensuite allé chez le barbier. Pour 3,75 $ CAD, il a eu une coupe de cheveux et de barbichette, s’est fait raser la barbe et a reçu un massage au visage; à la tête et aux bras. En bonus, le barbier m’a massée des mains aux épaules tout en me vendant un massage complet dont j’ai bénéficié dans l’après-midi à son salon de massage situé sur la terrasse de notre hôtel.

Avant de rentrer dîner, nous avons accompagné un Indien, rencontré chez le barbier, à sa maison située dans le vieux village à environ 1 km de là. Nous sommes arrêtés chez un couturier en passant afin qu’il me répare le bouton pression qui sert à tenir mon parapluie fermé. Il m’a chargé un gros 15 sous (10 roupies)! Je lui ai laissé un bon pourboire, à son grand contentement.

Une bonne douche froide s’imposait à notre retour à l’hôtel. Malheureusement, l’eau sortait chaude et ne rafraîchissait pas du tout! Tant pis…au moins, nous étions propres. Après un bon thali que j’ai dévoré, je suis allée à ma séance de massage d’une durée d’une heure. Toutes les moindres petites parties de mon corps (enfin, presque toutes!) ont été massées vigoureusement, écrasées, pincées, étirées et frappées. Ouf! Quelle expérience! Et quelle libération quand la séance a terminé! Une nouvelle douche s’imposait; j’avais de l’huile à massage jusque sur le dessus de la tête! Après une petite séance d’écriture, Claude et moi sommes partis nous promener. Notre magasinage a coupé court tout comme le courant électrique. Nous avons atterri au restaurant Bella Italia où nous nous sommes payés la traite avec une lasagne végétarienne au ricotta et épinards ainsi que des bruchettas, tout en jasant avec deux Belges. Nous sommes ensuite allés préparer nos bagages pour notre départ prévu pour 22 h. Notre prochaine destination : Varanasi.

 

SAMEDI, 20 JUILLET

KHAJURAHO – VARANASI

Nous avons passé la nuit et l’avant-midi dans le train. Nous avons réussi à dormir d’un sommeil entrecoupé. L’air climatisé nous a gelés le dos et nous nous sommes blottis chacun dans nos draps afin de tenter de garder notre chaleur. Au petit matin, des paysages de plaines et de rizières se sont dévoilés à nous. En débarquant du train, vers 11 h 30, une chaleur intense nous a vite mis en sueur. En route vers l’Hôtel Rudra International, à bord d’un tuk-tuk, nous avons été pris dans un embouteillage pendant quelques minutes. Ouf! Que de bruit produit par les moteurs et les klaxons, que de pollution et quelle chaleur intolérable!

Notre hôtel, le Rudra International, neuf et propre, nous a immédiatement plu malgré qu’il soit situé un peu loin des ghats. Affamés, nous nous sommes attablés au restaurant Dawat de l’établissement. Un délicieux poulet au curri servi sur riz a calmé notre faim.

Après une bonne sieste, nous sommes partis à la découverte des fameux ghats de Varanasi. Un rickshaw nous a déposés à l’Assi Ghat, un des plus importants de la ville. Nous étions enfin au bord du célèbre Gange, fleuve sacré des Hindous. Sa couleur brunâtre est douteuse et aucun touriste ne se risque à y mettre le gros orteil. Par contre, les Indiens s’y baignent et certains en boivent même quelques gorgés afin de se purifier. Ils y lavent aussi leur linge sans se soucier de la présence des chiens, des vaches et des singes qui profitent aussi de ce plan d’eau pour se rafraîchir.

Le bord du Gange est plutôt sale. Des déchets jonchent le sol, comme partout ailleurs dans la ville. Il n’y a pratiquement pas de poubelles et les gens ont la mauvaise habitude de jeter leurs déchets au bout de leurs bras. Essayant de faire abstraction de la saleté ambiante, nous avons malgré tout profité de l’endroit, haut lieu de pèlerinage pour des millions de fidèles. Nous nous sommes assis sur la terrasse verdoyante de la Pizzeria Vaatika Café, située en hauteur, d’où nous avions une belle vue sur le Gange et sur toute l’action qui se déroulait à l’Assi Ghat.

Nous avons ensuite marchandé un tour de bateau d’une heure pour 400 roupies (4 $ chacun), ce qui nous a permis de voir plusieurs autres ghats dont le Harischandra, point de crémation important de Varanasi. À ce dernier ghat, une foule était rassemblée sur les marches pour faire un dernier hommage à un proche. Cinq feux étaient en activité. Pour 3 heures de crémation, la famille doit débourser 5 000 roupies (100 $), ce qui est ne fortune pour la plupart des Indiens.

Quand nous avons fait demi-tour pour revenir au quai, les trois hommes qui nous accompagnaient ont dû ramer de toutes leurs forces car nous étions à contre-courant. Nous avons été un peu éclaboussés par l’eau du Gange; nous nous sommes rapidement essuyés, ayant peur de développer une infection. Notre ballade en bateau nous a beaucoup plu. C’est un très bon moyen de voir les ghats de Varanasi.

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De retour au Assi Ghat, nous avons assisté à la cérémonie quotidienne prodiguée au crépuscule par un jeune prêtre hindou, au son de deux grosses cloches et de musique religieuse provenant d’une grosse caisse de son. J’ai quitté la foule un peu avant la fin pour rejoindre Claude au restaurant surplombant le ghat. Tout en soupant, nous avons pu observer la fin de la cérémonie. Un tuk-tuk nous a ensuite ramené à notre hôtel pour une bonne nuit de repos.

 

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DIMANCHE, 21 JUILLET

VARANASI 

Notre journée a commencé avec notre déjeuner continental inclus au restaurant de l’hôtel. Nous avons ensuite appelé Raj, notre jeune chauffeur de tuk-tuk de la veille. Il nous a emmenés au Fort de Ramnagar situé à 16 km de notre hôtel, sur la berge orientale du Gange. La route pour y accéder est parsemée de nids de poule.  Le fort, fortifié au XVII siècle, est délabré et imposant. Il abrite un musée poussiéreux avec de vieilles voitures américaines, des chaises de porteurs incrustées de pierres précieuses, une collection d’armes et une horloge astrologique très originale.

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À l’étage, nous avons visité un petit temple hindou d’où la vue sur le Gange et la ville est intéressante. Raj m’a ensuite fait goûter un «vrai» lassi sur la rue : délicieux et riche!

img_3945Sur le chemin du retour, nous avons fait un petit détour et sommes rentrés sur le campus universitaire de la BHU (Banaras Hindu University). Le site est immense avec ses 1 400 facultés et ses grands jardins aménagés. Les édifices sont magnifiques et bien entretenus. Les professeurs étrangers qui viennent y enseigner gagnent 10 000$ US par mois. Je trouve cela scandaleux et indécent car le pays n’a pas les moyens de se payer ça. Le gouvernement a tellement besoin d’investir davantage pour les besoins primaires de son peuple : eau, systèmes d’égoûts, routes, gestion des vidanges, etc. Une grande pauvreté est omniprésente partout. Le contraste avec la richesse du campus universitaire est révoltant…

img_3951Le nouveau Temple de Vishwanath fait aussi partie du campus. Nous n’avons pas vu l’intérieur car il était fermé mais l’extérieur est superbe.

De retour à l’hôtel, nous avons fait une pause à la fraîche dans notre chambre avant de repartir dîner en rickshaw à une «Bakery». Au menu : rouleaux de printemps et chowmein. Fuyant la chaleur et la pollution étouffante de la ville au cœur de la journée, nous sommes revenus faire une sieste avant de repartir vers 17 h pour le Dasaswamedh Ghat. Une foule était déjà rassemblée sur les marches de cet important ghat, attendant déjà la cérémonie religieuse prévue pour 19 h 30. Nous y avons rencontré Isabelle, une charmante Belge voyageant seule. Nous avons passé le restant de la journée et de la soirée avec elle.

Comme il faisait trop chaud à ce ghat bondé de monde, nous avons marché, à travers le trafic fou du centre-ville, jusqu’à l’entrée 4 du Temple de Vishwanath, surnommé le Temple d’Or de Varanasi. Claude s’est découragé de faire la file dans une petite ruelle surchauffée et il nous a patiemment attendues dans la rue. Isabelle et moi, nous nous sommes fait dire de rentrer par la porte 2. Eh bien, pour trouver cette fichue porte, nous avons dû nous informer à maintes reprises car les ruelles qui y mènent sont une vraie fourmillière! Enfin arrivées à l’entrée 2, on nous a refusé l’accès avec nos sacs à dos et caméras. Nous avons pris la chance de nous départir de nos biens (à l’exclusion de nos passeports et de notre argent gardés sous nos vêtements) en les laissant au commerçant voisin de l’entrée du temple. De retour à la porte d’accès du temple d’Or, on s’est fait refuser l’entrée car nous ne sommes pas hindous. Merde! Nous avions déployé tous ces efforts pour rien, sans compter que Claude nous attendait! Comme le temple est entouré d’une haute muraille, j’ai dû monter 5 marches pour entrevoir son pic doré. Le retour à la porte 4 n’a pas été plus facile. Comme il est difficile de se repérer dans ces ruelles tortueuses et étroites!

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img_3971De retour auprès de Claude, nous sommes partis à la recherche du Puja Guest House, restaurant avec musiciens et vue panoramique, vanté dans notre bible du voyageur, le Lonely Planet India. Le même scénario nous attendait : nous avons dû nous faire indiquer le chemin à plusieurs reprises car pour atteindre le restaurant, nous devons nous enfoncer dans les ruelles sans fin aux multiples ramifications. La vue nocturne sur le Gange en valait le coup mais malheureusement, aucun musicien n’était présent dû à la basse saison touristique. Nous étions les trois seuls clients de la soirée. Nous avons pris un souper léger avec soupe et riz et avons ensuite demandé à un jeune de nous escorter jusqu’à un tuk-tuk. Sans trop comprendre ce qui arrivait, nous nous sommes retrouvés avec un autre jeune qui nous a conduit jusqu’au Manikaranika Ghat, principal lieu de crémation de Varanasi. Étonnés mais heureux d’y être, nous avons suivi notre nouveau guide et écoutés attentivement toutes ses explications sur les rites hindous de crémation. Il nous a fait faire le tour des lieux. Nous nous sommes approchés du feu éternel, allumé en continuité depuis le début du XVII siècle, et des cinq autres feux où des morts finissaient d’y brûler. Des hommes étaient en prière, d’autres étaient occupés à alimenter les feux, d’autres vendaient des items utiles aux rituels de crémation, etc. Une femme morte, enroulée dans un drap rouge, attendait son tour dans l’allée menant aux feux, allongée sur une civière en bois. Malheureusement, je n’ai pas pu prendre de photos de ce ghat et de l’activité qui y règne mais les images sont à jamais gravées dans ma mémoire. Quelle expérience unique!

À ce seul ghat, 180 à 250 morts sont incinérés chaque jour. Il y a 5 catégories d’êtres vivants qui ne sont pas brûlés à leur mort et qui sont jetés directement dans le Gange, attachés à une roche : les enfants (jusqu’à 18 ans), les femmes enceintes, les saddous, les lépreux et les animaux. (Pauvre Gange!)

Nous sommes revenus à l’hôtel à 23 h, fourbus mais satisfaits de notre journée.

 

LUNDI, 22 JUILLET

VARANASI – SARNATH – VARANASI

Nous avons eu, gratuitement, un chauffeur de taxi pour une bonne partie de la journée, gracieuseté du gérant de l’hôtel affilié à notre agent de Delhi. Notre journée a été très remplie et intéressante. Il nous a emmenés voir tous les sites importants que nous n’avions pas vus à Varanasi : le Durga Temple (peint en rouge et dont son Dieu protège les femmes), le Rama Temple (chic avec son plancher de marble blanc et ses petits sanctuaires colorés), le Monkey Temple (où il y a plusieurs singes qu’on ne peut malheureusement pas photographier), le Mother India Temple (temple dédié aux personnes de toute religion et selon la conception de Gandhi avec, en son centre, une carte géante de l’Inde en relief) et le quartier musulman.

Dans ce quartier, notre chauffeur nous a laissés entre les mains d’un jeune homme musulman. Ce dernier nous a fait faire le tour de son patelin : mosquée d’Alamgir, cimetière musulman et promenade dans les ruelles menant à quelques petites fabriques de textile, réputées pour l’excellent travail de ses artisans.

img_4028Notre guide a évidemment tenu à nous montrer le produit fini en nous invitant à nous asseoir et à boire une boisson rafraichissante dans une boutique. Il a déployé devant nous une vingtaine de couvre-lits et nous a demandé de sélectionner ceux que l’on préférait. La pression pour nous inciter à acheter un de leurs produits est devenue trop forte et Claude s’est impatienté et a coupé court au manège. Nous avons payé nos breuvages, avons donné un pourboire au guide pour la visite de son village et avons quitté la boutique sans plus de cérémonie. On s’était encore fait embarquer malgré nous, ce qui est monnaie courante en Inde!

Notre chauffeur de taxi nous a ensuite conduit à Sarnath, petite ville située à 20 km de Varanasi. Nous avons goûté à ce que les Indiens appellent le «road massage»; comme les routes sont en mauvais état! Nous avons pris une bouchée au restaurant Vaishali pour ensuite suivre une procession de Bouddhistes vers le Mulgandha Kuti Vihar où avait lieu une grande conférence. Environ deux milles Bouddhistes habillés d’une longue tunique orange et le crâne rasé étaient réunis sous la tente. C’était impressionnant à voir.

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Nous avons fait le tour des sites bouddhistes de Sarnath, tous intéressants à visiter. Nous avons vu : le Dhamekh Stupa (haut de 34 m; lieu où le Bouddha fit son premier sermon), une immense statue de Bouddha en or, les cinq disciplines avec Lord Bouddha (6 statues), le Nouveau temple tibétain avec 8 Bouddhistes en prière, le Temple chinois, le Temple Thaï et le Chaukhandi Stupa datant du Ve siècle. Tout ceci nous a enchantés et nous a donné un avant-goût du monde bouddhiste qui nous attend à Darjeeling.

Nous avons regagné notre hôtel en tuk-tuk. Pendant que Claude jasait avec le personnel à la réception et leur montrait des photos du Québec et de la famille, j’ai fait une sieste. Nous sommes ensuite sortis souper en rickshaw au restaurant Brown Bread Bakery. En fait, nous avons aussi dû marcher une vingtaine de minutes sur la rue piétonne très achalandée du centre-ville et ensuite rentrer dans la fourmilière pour enfin trouver ce restaurant que le Lonely Planet recommandait. Nous n’avons pas été enchantés par l’endroit. Le joueur de tabla semblait accompagner un flûtiste débutant; les sons de la flûte étaient plutôt pénibles à écouter. Le service a été très long et il faisait très chaud. La fondue au fromage était bonne mais très liquide. Les murs étaient tachés noirs, le plancher de la pièce attenante défait, le meuble vitré devant Claude rempli de bibittes mortes à carapaces et pour couronner le tout, un rat a passé sur ma sandale! (Nous étions assis nus pieds sur une plateforme, devant une table basse.) En quittant le restaurant,  j’ai acheté un bracelet et deux statuettes dans une petite boutique d’une des petites ruelles étroites mais encore animées à cette heure tardive de la soirée. Un tuk-tuk nous a ramenés à l’hôtel. Nous avons dormi à poings fermés après cette journée bien remplie.

 

MARDI, 23 JUILLET

VARANASI 

img_4154Nous nous sommes levés tard et avons décidé d’aller voir un film de Bollywood à 12 h. Nous nous sommes rendus au IP Visaya Mall à pied. Nous avons acheté nos billets, visité le beau centre d’achats plutôt vide de boutiques et de clients et admiré les magnifiques objets d’art traditionnel indien de la boutique située de l’autre côté de la rue.

img_4155L’heure venue, nous nous sommes présentés au cinéma. Nous étions les seuls Blancs dans la salle. Nous avons beaucoup apprécié le film mélo-dramatique : RAMAIYA VASIAVAIYA. Ce long métrage est authentiquement indien avec ses décors, costumes, traditions, etc.

img_4170En sortant du cinéma, la chaleur de l’après-midi nous a découragés à aller se promener au centre-ville. Nous sommes donc revenus à l’hôtel où on nous a demandé de quitter notre chambre dans les 30 minutes car un groupe était attendu. Pliant rapidement bagages, nous avons laissé nos sacs à dos à la réception et profité de la fraîche du restaurant de l’hôtel pour écrire et faire de l’internet. Nous sommes allés souper au restaurant Cluster de l’hôtel J S Residency Pvt sur Bhelupur Road. Pour moins de 10 $ pour deux, nous avons très bien mangé (soupe aux légumes et murg tikka labab avec riz). Nous avons quitté notre hôtel à bord d’un tuk-tuk vers 21h. À 22 h 25, notre train partait pour un long trajet d’une durée de treize heures vers New Jalpaiguri.

 

MERCREDI, 24 JUILLET

VARANASI- NEW JALPAIGURI- DARJEELING

img_4173Le trajet en train s’est bien déroulé. Nous avons dormi tant bien que mal jusque vers 8 h am. Un déjeuner ave omelette, petits pois verts, pain brun et café nous a été servi. Jusqu’à notre arrivée à la station de New Jalpaiguri, nous en avons profité pour admirer les beaux paysages de plaines, de terres agricoles, de rizières et de plantations de bananiers et de thé. Nous avons passé derrière quelques villages et villes. Tout nous semblait plus vert et plus propre que lors de nos autres trajets en train. Nous avons commencé à voir des palmiers (inexistants au Rajasthan) et des gens aux traits asiatiques. Nous avions l’impression de quitter l’Inde et d’arriver dans un autre pays.

img_4201Notre train est arrivé à New Jalpaiguri à 11 h 45 am. De là, nous avons prix un taxi jusqu’à Darjeeling (1 500 roupies = 30$). La route pour y accéder est magnifique mais en très mauvais état. Il nous a fallu trois heures pour parcourir les 90 km séparant les deux villes. Passé Siliguri, le chemin commence à monter pour atteindre les 2 135 m d’altitude de Darjeeling. Notre jeune conducteur m’a donné la frousse avec sa conduite agressive et téméraire sur cette route sinueuse, étroite et dangereuse. Par contre, la vue panoramique des villages en montagne était époustouflante!

img_4226Nous sommes enfin arrivés à destination, dix-huit heures après avoir quitté Varanasi. Bagages sur le dos, nous avons monté une ruelle pour rejoindre l’hôtel Broadway. L’endroit est sympathique, au centre de la petite ville et notre balcon fait face à la chaîne de montagnes himalayennes. Comme c’est la saison de la mousson, les nuages cachaient complètement la vue sur les montagnes. Quelle déception de ne pas pouvoir voir le Mont Éverest et ses pics enneigés!… Crevés, nous avons fait une grosse sieste malgré les bruits de la rue. Ensuite, nous avons avalé un thali à notre chambre et sommes partis explorer les environs à pied. L’ambiance nocturne nous a beaucoup plu avec ses petits commerces, bars et restaurants népalais, tibétains et indiens. J’ai fait l’achat d’un  magnifique pashmina pour me réchauffer car la température est fraîche et humide en montagne (environ 15 degrés en soirée et la nuit). Le contraste avec les chaleurs que nous avions connues était plutôt drastique. J’ai ressorti mes vêtements nord-américains et mes souliers fermés afin de conserver ma chaleur corporelle. Ici, il n’y a pas de chauffage; ce qui nous rappelle le Pérou. Notre première nuit à Darjeeling a été entrecoupée par les jappements et batailles de chiens et les bruits de voix, de moteurs et de klaxons. La vie ne semble jamais arrêter sur ces hautes collines.

 

JEUDI, 25 JUILLET

DARJEELING

img_4260Je me suis réveillée à 4 h 30 a.m. et, curieuse, j’ai ouvert la porte donnant sur notre balcon afin de vérifier si le ciel était dégagé. Eh bien, oui!!! Je me suis emmitouflée dans une grosse couverte et je me suis assise sur le balcon pour voir le lever du soleil. Excitée, j’ai suppliée Claude de venir voir le magnifique panorama qui s’offrait à nous. Les montagnes himalayennes et ses pics enneigés sont d’une beauté sublime.

Nous sommes descendus à la rue pour voir le paysage d’un autre point de vue et un chauffeur de taxi s’est empressé de nous offrir de nous emmener à Tiger Hill situé à 11 km de Darjeeling (45 minutes de montée sur une petite route étroite et cahoteuse). Sans hésitation, nous sommes partis pour ce célèbre point d’observation de la chaîne de montagne himalayenne longue de 250 km. Nous sommes arrivés juste à temps car la brume commençait à cacher le panorama. Nous avons vu plusieurs pics enneigés mais le Mont Everest n’est pas visible durant la mousson. Le paysage n’en était pas moins extraordinaire.

img_4310Sur le chemin du retour, nous sommes arrêtés visiter le monastère bouddhique Samten Choling ainsi que le Batasia War Memorial dans un jardin magnifiquement aménagé avec montagnes aux neiges éternelles en toile de fond. Nous avons été vraiment chanceux de pouvoir profiter de cet exceptionnel panorama à cette période de l’année. Après notre visite du jardin, la brume a vite repris sa place pour le restant de la journée.

img_4365De retour à l’hôtel, nous avons fait une grosse sieste, histoire de terminer notre nuit. Ensuite, nous nous sommes rendus au West Bengale Tourism Office où un gentil monsieur aux traits népalais nous a renseignés sur la ville et ses attraits touristiques. À la place centrale Chowrasta, nous avons dîné avec momos et rouleaux de printemps. Nous avons ensuite marché sur la petite rue piétonnière appelée The Mall. Celle-ci fait une boucle en passant par l’église catholique St. Andrew et un ravissant édifice gouvernemental, pour   ensuite surplomber les petites ruelles de la montagne. Malheureusement, une brume épaisse nous a empêchés de profiter pleinement du panorama.

Pendant que Claude prenait une pause au Café Coffee Day, j’ai emprunté un petit sentier à pic en montagne et suis descendue, en compagnie d’un jeune aux origines népalaises, jusqu’au Bhutia Busty Gompa, monastère bouddhique en contrebas de Chowrasta. La remontée abrupte a été pénible et exigeante.

img_4391Je suis allée rejoindre Claude et je me suis gâtée à mon tour avec un bon gros morceau de gâteau Forêt noire. Nous nous sommes ensuite laissés tenter par quelques articles dans une petite boutique tibétaine : chapeau népalais et encen pour Claude; cloche tibétaine, collier et gilet à capuchon typique de Darjeeling en laine pour moi. Nous avons continué notre marche vers le Super Market (bazar local dans le bas de la ville). Claude a acheté un petit gâteau blanc aux fruits comme future collation; en voyage, il a toujours un faible pour les  pâtisseries!

Après un temps de repos à l’hôtel, nous avons terminé notre journée par une sortie au restaurant chic Glenary’s. Notre repas fumant de viande et légumes grillés sur riz était tout à fait délicieux! Et ensuite, nous avons dormi comme des rois.

 

VENDREDI, 26 JUILLET

DARJEELING 

img_4460La pluie a accompagné notre réveil et une partie de l’avant-midi. Nous avons pris notre déjeuner inclus au restaurant de l’hôtel avec un groupe de pilotes népalais qui nous ont invités à les visiter l’an prochain. Nous avons aussi profité du mauvais temps pour mettre quelques photos de plus sur notre blog. Nous sommes finalement partis marcher, avec mon parapluie, jusqu’au Super Market Taxi Stand. En passant, j’ai acheté un parapluie à Claude car la pluie  semblait ne pas vouloir cesser. Pour 10 roupies chacun (environ 0,20 $), un taxi collectif nous a conduit jusqu’au Singamari Taxi Stand d’où nous avons gravi à pied une rue escarpée jusqu’au Padmaja Naidu Himalayan Zoological Park. Ce zoo est réputé comme étant l’un des plus beaux de l’Inde.

img_4502Les enclos des animaux sont grands et rappellent leur habitat naturel. J’ai particulièrement apprécié voir les pandas roux, les léopards des neiges et les tigres du Bengale.

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À l’intérieur du parc zoologique se trouve le HMI (Himalayan Mountaineering Institute). Ce musée retrace les importantes expéditions des alpinistes du Mont Everest ainsi que d’autres monts de l’Himalaya.

Nous sommes repartis en taxi collectif. J’ai débarqué au raccourci du Happy Valley Tea Estate tandis que Claude a continué jusqu’à l’hôtel. J’ai emprunté un petit sentier abrupte et sinueux pour me rendre à la fabrique de thé situé en contrebas de la colline. J’ai eu droit à une visite guidée privée gratuite. J’ai eu la chance de voir les ouvrières regagner les sentiers dans la plantation après leur heure de dîner. Elles ont collaboré pour se faire prendre en photos. Je les ai suivies au début du sentier pour les filmer à l’œuvre.

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Lorsque j’ai rebroussé chemin, la brume est revenue, cachant la vue sur les plantations. Je me suis trouvée, encore une fois, bien chanceuse d’avoir eu une éclaircie lors de ma visite.

En moins de deux, j’ai embarqué dans un taxi collectif jusqu’au Super Market pour ensuite remonter les rues abruptes qui mènent à notre hôtel. J’y ai retrouvé Claude. J’ai fait monter une soupe aux tomates et des momos aux légumes à notre chambre. Je me suis reposée en écrivant mon blog. En fin d’après-midi, nous sommes allés déguster le très réputé thé vert de Darjeeling au Nathmulls, petite maison de thé de la place centrale Chowrasta. Notre journée s’est terminée avec le visionnement du film bolliwoodien ISSAQ au cinéma INOX. Comme l’intrigue n’était pas très forte et qu’il y avait des longueurs et qu’en plus le film était en hindi, nous avons perdu intérêt et avons quitté la salle avant la fin.

 

SAMEDI, 27 JUILLET

DARJEELING 

Il a plu toute la journée. La brume était aussi au rendez-vous. Nous sommes restés à l’hôtel une partie de l’avant-midi à télécharger des photos sur notre blog. En dernier, les pannes de courant fréquentes m’ont vraiment exaspérée et j’ai démissionné. À notre sortie de l’hôtel, nous avons négocié avec un chauffeur de taxi pour faire une tournée des sites touristiques qu’il nous restait à voir. Pour 700 roupies (14 $), nous avons fait une excellente tournée.

img_4599Premier arrêt : La Japanese Peace Pagoda, d’une beauté et d’une blancheur éclatante, ainsi que son temple bouddhique. Dans ce temple, un prêtre en prière derrière son gros tambour nous a invités à nous asseoir et à frapper chacun sur un tambour plat tout en chantant avec lui (ou elle?) la prière écrite sur le mur. Cette expérience unique nous a plu.

Deuxième arrêt : le Dali Monastery. Nous sommes arrivés à l’appel à la prière pour les centaines de jeunes et moins jeunes bouddhistes qui y vivent. J’étais toute excitée de les voir ainsi se presser vers le temple. L’intérieur du temple est très coloré et chargé. Les immenses statues multicolores sont très impressionnantes à voir.

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img_4685Troisième arrêt : Le Tibetan Refugee Self-Help Center. Ce Centre d’entraide des réfugiés tibétains a été créé en 1959. Il comprend une résidence pour les personnes âgées, une école, un orphelinat, une clinique, un monastère et des ateliers d’artisanats. Nous avons fait le tour de ces derniers et acheté quelques souvenirs (banderoles et lampes en papier artisanal tibétain) à la Salle d’exposition.

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Quatrième arrêt : Kiosque de dégustation de thé le long de la route. Nous y avons fait l’achat de thé vert et noir de Darjeeling.

Cinquième arrêt : Le Darjeeling Rangeet Valley Ropeway. Ce téléphérique descend les montagnes, sur une distance de 2,5 km. Il surplombe les plantations de thé de Rangeet Valley. Que de paysages fantastiques! On aurait dit que la pluie avait cessé juste au moment opportun pour nous permettre de profiter pleinement de l’extraordinaire panorama. Lors d’un arrêt d’une vingtaine de minutes dans un petit village au bas de la vallée, nous avons collationné avec une assiette partagée de chowmein.

img_4784Sixième arrêt : Le Musée d’histoire naturelle (Entrée : 20 sous!) Ce petit musée de deux étages renferme une belle collection de papillons, d’insectes, d’animaux empaillés et de reptiles et poissons dans le formol.

img_4797Notre chauffeur nous a déposés à l’hôtel. Nous sommes aussitôt repartis pour le restaurant tibétain Dekevas où nous avons essayé un met typique de ce pays : un thugpas, vegetable gyathug. Cette soupe repas de nouilles et légumes était délicieuse. Nous avons ensuite marché sous la pluie vers la place centrale Chowrasta, brettant dans les boutiques et jasant ici et là avec les marchands et une famille française. Après quelques achats (collier en argent et mini-bouteille de gin pour Claude),  nous sommes rentrés à l’hôtel, fuyant la pluie, le froid et l’humidité. Quel contraste avec les températures extrêmement élevées que nous avons connues lors de nos destinations antérieures!

 

DIMANCHE, 28 JUILLET

DARJEELING- SILIGURI- BAGDOGRA- DELHI

Encore une fois, nous nous sommes levés sous un temps gris et pluvieux. Nous avons déjeuné, finalisé nos bagages et sommes partis en taxi collectif (150 roupies chacun = 3 $ ch.) jusqu’à Siliguri. Nous étions quatre par banc dans la fourgonnette au lieu de trois. Compressés et subissant les soubresauts de la route cahoteuse, nous avons tout de même fait une belle descente à travers les montagnes. Le chemin était moins épeurant qu’à la montée car la brume épaisse nous empêchait de voir les précipices. Avec la pluie des derniers jours, l’étroite route était brisée à un certain endroit; rien de bien rassurant! Nous avons fait un premier arrêt pour faire réparer le pneu de secours et un deuxième arrêt dans un petit restaurant le long de la route. Plus nous approchions du niveau de la mer, plus la température et la végétation changeaient.

img_4832Après trois heures de route, nous sommes arrivés à Siliguri. Sous un soleil ardent, nous avons pris un tuk-tuk (6$) pour les 20 derniers kilomètres qu’il nous restait pour atteindre l’aéroport de Bagdogra. Les deux heures d’attente ont vite passé et nous nous sommes rapidement trouvés à bord d’un boeing 737 de Jet Airway. Nous avons survolé de gros nuages blancs tout le long du trajet sous un beau ciel bleu. Le vol a duré une heure et quarante-cinq minutes. Un dîner de poulet en sauce aux épinards, pain indien et mousse blanche nous a été servi. La vue de la ville de Delhi à vol d’oiseau était intéressante à voir. Je ne voulais rien manquer. J’étais rivée au hublot.

Delhi nous attendait avec son temps ressenti de 47 degrés!!! Un vrai four! Nous avons sauté à bord d’un taxi (520 roupies ou 8,60 $) pour les derniers 20 kilomètres qui nous séparaient de l’Hôtel Wood Castle. Celui-ci est situé dans le quartier Karol Bagh. Quel bel hôtel! (50 $ / nuit) Nous nous sommes installés, douchés et avons pris un léger souper tout en jasant avec les trois employés présents à la réception. La soirée a été courte; nous nous sommes rapidement laissés tenter par le beau grand lit avec douillette épaisse blanche de notre chambre.

 

LUNDI, 29 JUILLET

NEW DELH

img_4864Après notre petit déjeuner continental à l’hôtel, nous sommes partis en tuk-tuk au Delhi Tourism Services à Cannaught Place pour rencontrer notre ami Kumar. Nous avons pris les arrangements pour nos deux dernières journées à Delhi. Nous sommes ensuite allés chercher nos lunettes au Optical Palace situé au M-Block. En passant, j’ai fait laver et renforcir la semelle de mes sandales de cuir. Nous avons aussi acheté deux recouvre-coussins avec de beaux motifs indiens.

img_4883De la station Rajiv Chown, nous avons pris le métro sous-terrain jusqu’à Green Park pour aussi peu que 0,26 $ chacun (16 roupies). Ce moyen de transport est efficace, climatisé et exempt de trafic et de pollution. De plus, le métro et ses stations sont propres! On y voit entre autres des affiches «Spitting is prohibited». (Plusieurs Indiens chiquent du tabac qu’ils crachent par la suite. Leurs dents sont gâtées et rougies par le tabac. Ils nous parlent souvent la bouche pleine, ce qui est agaçant pour nous, Nord-américains!) Dans le métro, Claude s’est fait avertir car il était monté avec moi dans le wagon des femmes! Oups! Au même moment, il s’était rendu compte qu’il y avait bien des femmes avec lui! Il a traversé dans le wagon suivant, celui-ci  bondé d’hommes.

img_4897À notre sortie du métro, nous avons fait un arrêt dans une galerie d’arts où on nous a servi un thé chaï et incité à regarder leurs magnifiques tapis venant du Cachemire (650 $ et plus pour un tapis de 4’ X 5’). Les vendeurs étaient bien découragés de nous voir partir sans avoir dépensé un seul sous dans leur boutique! Un peu plus loin, dans Green Park, nous avons fait la découverte des Dadi-Poti’s Tombs à l’intérieur de magnifiques mausolées d’une autre époque.

img_4914Nous avons rejoint le Hauz Khas Village en tuk-tuk sous une température ambiante frisant les 50 degrés. Ouf! Quelle chaleur! Lorsque nous sommes arrêtés dîner à la Pizzeria Rossa, l’air climatisé nous a littéralement glacés quand nous avons franchi la porte; quel contraste saisissant avec l’extérieur!

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Une fois rassasiés, nous avons jeté un coup d’œil rapide aux boutiques huppées du Village et avons ensuite découverts, à notre grande surprise, le Hauz Khas (Bassin royal), superbe jardin chatoyant de verts et de bleus avec un lac artificiel, l’édifice historique Firoz Shah et plusieurs tombes du XIVe siècle dont celle de Tughlak. Ce site historique, comme oublié en pleine ville moderne, était plutôt impressionnant à voir.

img_4947À notre retour en tuk-tuk, nous avons débarqué au bazar local sur Ajmal Khan Road. Nous y avons fait quelques achats : mouchoirs en tissu, un gros sac fourre-tout (2 $), 2 salvar (pantalons; 2 $ chacun) et une kamiz (tunique; 3 $). Dans ce bazar, les vêtements sont vraiment économiques. Une pluie forte nous a convaincus de retourner à l’hôtel. Notre idée de prendre un rickshaw n’était pas extraordinaire; nous sommes arrivés à l’hôtel trempés jusqu’aux os mais, au moins, nous étions rafraîchis! Après une bonne douche volontairement froide, nous avons soupé au resto de l’hôtel et profité de la tranquillité de notre chambre de luxe pour lire, jouer au Scrabble et écrire.

 

MARDI, 30 JUILLET

NEW DELHI

Dernière journée en Inde! On avait peine à y croire; le temps a passé si vite! Afin de profiter pleinement de ces derniers moments au pays de Gandhi, nous avons réservé les services d’un chauffeur pour la journée. À l’aide d’une carte, nous avons encerclé les endroits importants qu’il nous restait à visiter. Notre journée a été très remplie mais combien intéressante et satisfaisante!

img_4949Premier arrêt : Le Temple de Laxmi Narayan ou Birla Mandir. Ce temple rouge et blanc date de 1938 et a été inauguré par Gandhi. Il est ouvert à toutes les castes. Ce temple est magnifique et immense. Son intérieur en marbre blanc est d’une richesse incroyable avec ses superbes sculptures. De tous les intérieurs de temples hindous que j’ai vus en Inde, celui-ci est le plus beau de tous. Malheureusement, aucune photographie n’est autorisée sur le site.

Deuxième arrêt : Gandhi Smriti. Nous nous sommes promenés dans les immenses jardins aménagés à la mémoire de Rajiv Gandhi (fils), Indira Gandhi et Mahatma Gandhi. Le mémorial de ce dernier fut érigé à l’endroit même où Gandhi fut abattu par un extrémiste hindou. Je suis allée toucher le petit muret en marbre entourant la flamme éternelle qui brûle en sa mémoire et, émue, j’ai rendu secrètement hommage à cet homme de paix, père de la nation indienne.

img_5008Troisième arrêt : Le Temple d’Akshardham, notre coup de cœur, à Claude et moi. Wow! Comment décrire une pareille merveille? Ce temple hindou a été inauguré en 2005. L’édifice en grès rose, sculpté dans le marbre blanc à l’intérieur, abrite 20 000 divinités aux détails étourdissants et mêle des éléments des architectures traditionnelles de l’Orissa, du Gujurat, de l’empire moghol et du Rajasthan. À l’extérieur, les éléphants sculptés (148) sont tous différents. Le site est immense et abrite des jardins fleuris, une passerelle entourée des pétales d’une fleur de lotus géante, une fontaine musicale entourée de marches pour les spectateurs, des statues de Dieux et de Gandhi, etc.

img_5014Quatrième arrêt : Le Purana Qila ou Vieux fort. Doté de murs massifs et d’impressionnantes portes, ce fort fut construit en 1538. Après la porte sud se tient une élégante tour octogonale de grès rouge, le Sher Mandal, qui servit de bibliothèque à Humayun. Et finalement, la mosquée de Qila-i-Kuhran, ou mosquée de Sher Shah, qui associe avec délicatesse le marbre noir et blanc au grès rouge, moins luxueux.

img_5098Cinquième arrêt : Le Lodhi Garden. Ce grand jardin abrite le Natural Bonsaï Park, les tombeaux en ruines des souverains Sayyid et Lodhi, ainsi que le Bara Gumbad, un imposant tombeau du XVe siècle.

Sixième arrêt : Le Khan Market. Nous ne nous y sommes pas attardés trop longtemps car nous recherchions plutôt un bazar local. Le Khan Market est prisé par l’élite de Delhi, regroupant boutiques de mode et d’ameublement, librairies et épiceries fines.

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Septième arrêt : Le Karol Bagh Market. Nous avons profité de ce dernier arrêt pour faire l’achat de foulards en soie et en coton (dupata), de sandales, de mouth freshner, d’encens et de lunettes fumées. Nous avons soupé au McDonald’s (!!!) situé en plein cœur du bazar afin d’être à l’air climatisé (À l’extérieur : 40 degrés, sueurs assurées) et pour éviter la nourriture incertaine des petits kiosques dans la rue. (J’en suis à ma troisième prescription d’antibiotique contre la diarrhée en cinq semaines!) Claude n’a vraiment pas aimé son chicken burger servi avec sauce verte indienne semi-piquante. Il s’est rabattu sur sa petite frite et sa liqueur.

Exténués, nous avons filé à l’hôtel à bord d’un rickshaw. Nous nous sommes entendus sur le montant de la course : 50 roupies. Le chauffeur nous en a réclamé 200 à l’arrivée, ce que nous avons refusé catégoriquement de payer tout en lui parlant d’honnêteté! Nous avions déjà pris la décision de lui en donner 100; nous nous en sommes donc tenus à cela. (On nous avait dit que la valeur réelle de la course était de 30 roupies.) Ce comportement, après cinq semaines en Inde, nous commencions à le connaître! Mais je dois dire que les chauffeurs ne sont pas tous comme cela; certains sont très honnêtes.

Après une bonne douche, nous avons préparé nos bagages pour notre grand départ de l’Inde prévu pour le lendemain matin. Une fois le réveille-matin réglé pour 5 h, je me suis endormie d’un sommeil plus ou moins profond, sachant que ma nuit serait courte.

 

MERCREDI, 31 JUILLET

DELHI- MUNICH- MONTRÉAL

img_5159Nous avons quitté notre hôtel à 6 h du matin à bord d’un taxi. Nous avons parcouru 16 km pour arriver à l’aéroport de Delhi, réputé comme étant un des dix plus beaux au monde. Comme il me restait des roupies dans mon portefeuille, je me suis laissée tenter pour quelques souvenirs de plus : Bouddha en bronze, deux statuettes en bois (un éléphant et un chameau), deux coffrets décoratifs en bois, un petit plat en céramique et quelques bracelets en métal avec motifs indiens. À 9 h, notre Airbus 340-600, de la compagnie allemande Lufthansa, quittait la piste pour un vol d’une durée de 7 heures vers Munich. Un excellent déjeuner protéiné (fromage, omelette et saucisse!) nous a été servi ainsi qu’un snack (sous-marin au poulet très épicé) vers 15 h. Cet immense avion, parmi les plus gros au monde, était plutôt vide. Il faut dire qu’en Inde, c’est présentement la basse saison touristique et que ce vol de Lufthansa est quotidien, ce qui explique le faible taux de passagers.

Après deux heures d’attente à Munich, nous sommes embarqués dans un Airbus un peu plus petit (340-300) de la même compagnie. Nos huit heures de vol ont bien passées. J’ai écouté un film et j’ai réussi à dormir une couple d’heures. L’avion a atterri à Montréal à 18 h 30. Nous avons pris le bus 747 (9 $ chacun pour 24 heures incluant le transfert en métro) jusqu’à la station Berri-de-Montigny et avons pris le métro jusqu’à Villa-Maria où Vincent et Samuel nous attendaient avec un large sourire en haut des escaliers roulants. Quelle joie de les revoir! Ils nous ont aidés à porter nos sacs à dos jusqu’au Centre national de judo. Dans le petit appartement au-dessus de la salle d’entraînement, nous avons passé une agréable soirée ensemble à parler et à regarder quelques photos et vidéos de l’Inde. Les enfants nous ont donné toutes les nouvelles de la famille et du Québec. Vers 23 h 30, nous nous sommes couchés, crevés par nos longues heures de transport. Pour Claude et moi, il était 8 h 30 du matin, heure de Delhi!

 

JEUDI, 1er AOÛT

MONTRÉAL- SEPT-ILES

Nous avons quitté l’appartement du dojo à 6 h am. Samuel nous a accompagnés en métro de la station Villa Maria à Lionel-Groulx. Nous nous sommes laissés à l’arrivée du bus 747 en direction de l’aéroport. Je l’ai serré fort et lui ai souhaité un beau voyage au Japon car il part dans deux jours pour enseigner un an là-bas. Il va nous manquer.

img_5165Un petit Dash 8-100 de Air Canada nous a ramenés jusqu’à Sept-Iles. Le vol, sans escale, a duré 1 heure et 45 minutes. À 11 h 15 am, nous étions de retour dans notre petit patelin, heureux de rentrer à la maison et la tête pleine de beaux souvenirs de notre inoubliable périple en Inde.

FIN.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Album-photos INDE 1- New Delhi (ci-dessus).
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Album-photos INDE 2- Bikaner (ci-dessus).
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Album-photos INDE 3 (ci-dessus).