Du 9 au 28 novembre 2023

ITINÉRAIRE:

Lisbonne (via Le Caire et Athènes)

Evora

Tavira (via Albufeira)

Ile de Tavira

Pedras del Rei (Praia do Barril)

Santa Luzia

Lagos

Sagres (via Espicho, Almadena,

Figueira et Vila do Bispo)

Coimbra

Porto

Lisbonne

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JEUDI, 9 NOVEMBRE

LE CAIRE – ATHÈNES – LISBONNE (Pop : 550 000)

Comme prévu, nous nous sommes levés à 1h du matin pour plier bagages et partir en taxi vers l’aéroport international du Caire. Notre nuit ainsi écourtée, nous nous sentions fanés et de surcroit, Claude avait d’intenses crampes abdominales. Je regardais par la fenêtre du taxi, essayant de mémoriser l’autoroute soigneusement aménagée et bordée de magnifiques mosquées et de chics hôtels à l’architecture arabe remarquable.  Je ressentais un petit pincement au cœur de quitter l’Égypte et son peuple arabe après notre enrichissant voyage dans cet attachant coin de l’Afrique. Malgré les inconvénients rencontrés (pollution de l’air, de la terre et du Nil, niveau de propreté déficient un peu partout, tourisme de masse dans les villes et sites historiques, trafic urbain infernal et pollution par le bruit dans les villes surpeuplées, marchands insistants et harcelants, pourboires demandés pour le moindre petit service, etc.), eh bien, malgré tout cela, nous gardons un souvenir impérissable de notre séjour et en particulier des richesses archéologiques que nous avons eu la chance de découvrir. Le dépaysement et la sortie de notre zone de confort étaient ce que nous recherchions; nous avons été bien servis!

Nous nous sommes envolés pour Athènes à 4h40 du matin. Le vol, d’une durée de 2 heures, nous a paru bien court car nous avons dormi pendant presque tout le trajet. En correspondance en Grèce, nous avons dû passer par les douanes de l’Union européenne, ce qui a réduit notre temps d’attente à la porte d’embarquement.

Notre vol Athènes – Lisbonne a également passé vite. Nous avons beaucoup dormi et les 4h20m de vol ont passé rapidement. Juste avant l’atterrissage, c’est avec émerveillement que nous avons aperçu, par le hublot, la ville de Lisbonne, le Rio Tejo (fleuve) et ses belles plages, l’immense statue du Christ Roi, le Pont du 25 Avril, etc. Mon voisin de siège, un sympathique Lisbonnin, m’a donné quelques informations sur sa ville.

Notre avion a atterri à 11h du matin à Lisbonne. À l’aéroport, nous nous sommes procuré des euros au bureau de change, nous avons acheté chacun une carte SIM pour nos cellulaires (25Euros pour 10G) et avons pris des informations au comptoir touristique avant de monter à bord du métro, carte de la ville en mains. Nous avons pris la ligne rouge jusqu’à la station Alameda. À notre sortie du métro, le quartier nous a tout de suite charmés avec ses immeubles à l’architecture traditionnelle portugaise, son immense parc Jardim da Alameda et sa Fonte Luminosa (fontaine).

Notre hébergement, le Rose View Guest House, se trouve directement à la sortie du métro. Nous avons dû téléphoner à notre hôte, Shahid, pour qu’il vienne nous ouvrir la porte de l’immeuble. Il est venu à notre rencontre et il a préparé notre chambre pendant que nous attendions dans la cuisine en compagnie d’un jeune couple de Français qui venait d’arriver à l’hôtel.

Une fois installés dans notre grande chambre avec vue sur le parc, nous sommes allés dîner au restaurant chinois Noodles situé au premier étage de notre immeuble. Nous avons partagé une succulente assiette de nouilles au poulet et légumes (18$CAD). Nous avons ensuite marché dans le quartier et avons acheté, à l’épicerie My Auchan Lisboa, pain, beurre d’arachide, confiture, bananes et fromage pour nos trois prochains déjeuners. Puis, nous avons dû revenir d’urgence à notre maison d’hôte car Claude a eu un petit problème gastrique.

Nous nous sommes couchés en fin d’après-midi, exténués par nos vols de nuit. Je me suis levée seulement une couple d’heures en soirée pour étudier la carte de la ville et manger un peu puis, je me suis recouchée pour la nuit. Claude, pour sa part, ne s’est même pas levé; il a filé jusqu’au lendemain matin!

VENDREDI, 10 NOVEMBRE

LISBONNE

Nous nous sommes levés à 5h30am après une longue nuit réparatrice. Nous avons réservé en ligne un combo de trois tours guidés avec la compagnie Yellow Bus : Modern Lisbon, Bélem Lisbon et Hills Tramcar Tour.

Nous nous sommes faits à déjeuner puis, nous sommes partis en métro de notre station Alameda jusqu’à Rossio (ligne verte). Installés au 2e étage de l’autobus touristique, écouteurs sur les oreilles, nous avons choisi de faire le tour guidé Modern Lisbon en premier. Nous avons adoré notre tour de ville. Voici les arrêts que nous avons fait :

  • Praça da Figueira
  • Restauradores
  • Avenida da Liberdade
  • Lisbon Cruise Terminal
  • Museu do Azulejo
  • Oceonario
  • Vasco da Gama Shopping (Face à la moderne et immense gare centrale d’autobus)
  • FIL
  • Torre Vasco da Gama / HotelMyriad
  • Praça da Figueira

Nous avons tellement vu de choses : Théâtre national D. Maria, gare ferroviaire, Eden Teatro, Hard Rock Cafe, marina, Museu militar, Terminal de cruzeiros, Parc des Nations, etc.

Nous avons dîné à la Boulangerie Marie Blachère à la Praça Luis de Camoes, longue rue piétonne de restaurants et boutiques.

Rassasiés, nous nous sommes dirigés vers la Praça de Figueira. En attendant le Yellow Bus, nous sommes rentrés dans une petite boutique de souvenirs. Je me suis acheté un beau pashmina pour me garder le cou au chaud et un sous-plat décoratif avec l’inscription « Portugal » en son centre. 

Le tour de ville Bélem Lisbon a duré 2 heures pendant lesquelles nous avons vu la partie historique de la ville. Encore une fois, nous avons vraiment apprécié notre tour. Voici les arrêts de ce circuit :

  • Praça da Figueira
  • Restauradores
  • Marqués de Pombal
  • El Corte Inglés
  • Parque Eduardo VII
  • Amoreiras
  • Basilica da Estrela
  • Pilar 7
  • Belém / Museu dos Coches
  • Mosteiro dos Jeronimos
  • Torre de Belém
  • Padrao dos Descobrimentos
  • MAAT
  • Docas Cruise Terminal
  • Avenida da Liberdade
  • Praça da Figueira

Nous sommes allés au Starbucks de la Praça Dom Joao da Câmara pour prendre un café americano et relaxer. Puis, nous avons pris le funiculaire Ascensor da Gloria pour nous rendre au Miradouro de Sao Pedro de Alcântara. Wow! La vue sur la ville, le Castelo de Sao Jorge et le Rio Tejo est magnifique! L’aménagement du mirador avec son parc, sa belle fontaine, ses bancs et ses tables invite à la détente. Nous nous sommes assis quelques instants pour admirer la ville dans toute sa splendeur tout en écoutant deux excellents musiciens jouer des mélodies connues au violon et à la guitare.

Nous avons repris le funiculaire pour descendre la colline. Nous avons ensuite marché jusqu’à la station de métro Rossio (à la Praça da Figueira). Nous avons pris le métro jusqu’à Alameda, station de notre hôtel. Claude est parti faire son lavage pendant que j’ai fait une séance d’écriture de mon journal de voyage.

Nous avons soupé au petit restaurant Nepal Curry House à un coin de rue de notre hébergement. Nous avons partagé une petite entrée d’oignons frits et une assiette de   poulet au curry servi avec riz (13Euros, pourboire en sus). Le tout était exquis.

Avant de rentrer nous reposer à l’hôtel, nous nous sommes promenés dans notre quartier et avons fait quelques achats dans un petit magasin tenu par des Chinois. (Claude s’est acheté un pyjama chaud et moi, des leggins, un gilet thermal et une tuque. Il fait environ 15 degrés la nuit et notre hôtel n’est pas chauffé. Il faut donc se vêtir chaudement. Cependant, le jour, la température oscille autour de 20 degrés, ce qui n’est pas si mal.)

SAMEDI, 11 NOVEMBRE

LISBONNE

Après notre petit déjeuner, nous avons pris le métro jusqu’à la station Sete Rios pour acheter nos billets d’autobus du lendemain pour la petite ville d’Evora (12,50Euros chacun). Nous sommes ensuite retournés prendre le métro mais cette fois, jusqu’à la Praça do Comercio. Quel endroit magnifique avec son immense Palais de Justice, son imposante porte d’arche, sa grande place avec son immense statue et sa belle vue sur le fleuve!

Assis à bord de l’historique tramway rouge, nous avons fait le tour guidé Hills Tramcar Tour de la compagnie Yellow Bus. Le tour, d’une durée de deux heures, s’est avéré fort intéressant. À une vitesse lente, nous avons parcouru la vieille ville à travers les ruelles étroites aux pentes accentuées. Voici le trajet que nous avons emprunté :

  • Praça do Comércio
  • Praça do Municipio
  • Lapa
  • Estrela
  • Sao Bento
  • Camoes
  • Chiado
  • Rua da Conceiçao
  • Sé (cathédrale)
  • Portas do Sol
  • Alfama
  • Graça
  • Martim Moniz
  • Praça do Comércio

Pour moi qui aime prendre des photos, c’était un peu frustrant de ne pouvoir photographier tout ce que j’aurais voulu. De ma fenêtre, l’angle n’était pas approprié pour prendre de belles photos. Malgré tout, quel plaisir de découvrir ce trajet historique en tramway!

Nous sommes allés dîner dans un petit restaurant de la Praça da Figueira. Au menu : filets de poisson frits servis avec riz et salade (7,50Euros chacun). Un vrai délice! À notre sortie du restaurant, nous avons fait le tour des kiosques d’artisanat et de souvenirs, installés pour la journée sur la grande place. Je me suis gâtée; je me suis acheté cinq paires de boucles d’oreilles (2Euros la paire) et un beau bracelet rouge (7 Euros).

Fatigués, nous sommes retournés à notre hôtel en métro pour nous reposer et passer le restant de la journée dans notre quartier. Nous sommes retournés à notre petit magasin tenu par des Chinois et y avons fait quelques autres achats (gilet et portefeuilles pour Claude, leggins et porte-monnaie de Lisbonne pour moi). Nous avons soupé à la fraîcheur de la nuit déjà tombée, assis sur la terrasse du restaurant Grill’n Chill. Nous avons partagé un excellent poulet au curry servi avec riz et pain naan à l’ail. En soirée, nous avons préparé nos valises en prévision de notre départ du lendemain et nous nous sommes occupés sur nos appareils électroniques.

DIMANCHE, 12 NOVEMBRE

LISBONNE – EVORA (Pop : 41 000; Température : 20 degrés C)

Après notre petit déjeuner, nous sommes partis avec tout notre bagage en métro. Nous nous sommes rendus à la station d’autobus Rede Expressos à la station Sete Rios. Nous avons pris l’autocar pour Évora, chef-lieu de la région de l’Alentejo, dans le sud-central du Portugal. Loin des cités trépidantes, l’Alentejo est un pays de grandes étendues agraires, de bois et de lacs, de collines parsemées de chênes lièges, de vignes, d’amandiers et d’oliviers. Ici et là, un hameau, un village blotti autour de son église aux maisons blanchies à la chaux. Comme les paysages étaient paisibles et agréables à découvrir pendant tout le trajet ! (Durée : 1h30m)

À notre arrivée à Évora, ville classée au patrimoine de l’UNESCO, nous avons tout de suite acheté nos billets d’autobus pour notre prochaine destination (Tavira) puis, nous avons marché 10 minutes pour nous rendre à notre auberge. Celle-ci est située à l’intérieur des remparts de la vieille ville. C’est avec émerveillement que nous avons découvert les ruelles étroites et sinueuses qui abritent les bâtiments historiques.

Notre hôte nous a invités à déposer nos bagages et à revenir à 14h, heure du « check in ». Nous sommes partis à la recherche d’un restaurant. (Plusieurs sont fermés le dimanche et les autres ouvrent à 12h30 ou 13h.) Nous avons finalement acheté des petits pâtés individuels au poulet et au canard, des tartelettes à la crème pâtissière (pasteis de nata) et un café latte dans une boulangerie. Nous avons mangé notre lunch assis sur un banc dans une rue piétonne jolie et tranquille tout en regardant défiler les passants.

Nous sommes montés à la Praça do Giraldo. Cette grande place est le centre névralgique d’Évora. Elle est entourée d’arcades et abrite des cafés, des restaurants et quelques boutiques d’artisanat. On y retrouve aussi l’église Santo Antao (16e siècle), une magnifique fontaine en marbre datant du XVIIIe siècle, la Agencia do Banco de Portugal et le bureau d’information touristique. J’ai fait l’achat de quelques souvenirs : bagues et bracelet. Dans une librairie, j’ai trouvé un roman de Nora Roberts, en portugais évidemment, et Claude me l’a gentiment offert en cadeau.

Nous nous sommes rendus à la fameuse Cathedral da Sé, bâtiment monument roman-gothique (13e et 14e siècles). Nous avons visité sa tour avec ses grosses cloches et sa superbe vue panoramique, le cloître avec ses longs couloirs avec vue sur la jolie cour intérieure et l’intérieur de l’imposante cathédrale richement décorée.

Juste à côté de la cathédrale, se trouve le Largo Conde Vila Flor. On y trouve les ruines du temple romain (1er siècle), le Musée d’Évora, la bibliothèque publique d’Évora, l’Église et le Couvent des Loios (Pousada; 15e-17e siècle), le Palais des Ducs de Cardaval (16e siècle), le Musée des charrettes du 18ème et 19ème siècle.

De retour à notre auberge, nous nous sommes installés dans notre nouvelle chambre et avons jasé, dans la petite cour intérieure, avec une sympathique globe-trotteuse allemande. Je suis ensuite allée me promener et j’ai encore fait quelques achats (boucles d’oreilles et gilet chaud) avant de rejoindre Claude au restaurant japonais Samurai situé tout près de notre auberge. La qualité du buffet nous a épatés. Comme le tout était succulent! (31,50Euros taxes incluses pour deux personnes) De retour à notre auberge, Claude s’est couché tôt et moi, j’en ai profité pour mettre mon journal de voyage à jour.

LUNDI, 13 NOVEMBRE

ÉVORA (12 – 20 degrés C)

Quelle mauvaise nuit j’ai passée! J’ai travaillé trop tard sur mon ordinateur en soirée, ce qui a nuit à mon sommeil. J’étais tout de même de bonne humeur et prête à entreprendre une nouvelle journée de découvertes.

Nous avons déjeuné en compagnie de Nicole, l’Allemande rencontrée la veille, et d’une Brésilienne. Notre discussion était animée et fort agréable.

Claude et moi avons marché de 9h am à 14h afin de compléter notre tour de la vieille ville, carte touristique et Google Maps en mains. Voici ce que nous sommes allés voir :

  • Place de Sertorio et Place de la Porta Nova : Bâtiment de la mairie actuellement fermé pour rénovation (19e siècle), Thermes romains (2ème et 3ème siècle), Église et Couvent du Salvador, Arche de D. Isabel (porte romain-tardif), Rue du Salvador et Place de la Porta Nova.
  • Solar dos Condes de Basto ou Vieux Château : Muraille romain-tardif, Chapelle de San Miguel, Palais des Comtes de Basto (privé), Rues Freiria de Cima et Freiriade Baixo.
  • Pousada de los Loios
  • Igreja do Espirito Santo
  • Universidade de Evora / Collège du Saint-Esprit : Église du Saint-Esprit (16e siècle), cloître principal et salles de classe (18e siècle).
  • Largo da Porta de Moura (Place de la Porte de Moura):Tours de la porte romain-tardif, fenêtre manuélin-mudéjarde la Maison de Garcia de Resende (16e siècle), Fontaine (16e siècle), Maison Cordovil avec belvédère mudéjar (15e-16e siècle), Rua da Misericordia, Belvédère mudéjar de la Maison Soure (16e siècle), Église du Carmo (16e-18e siècle), commerces, services et restaurants.
  • Igreja da Graça (Église Notre-Dame de Grâce) : Façade Renaissance (16e siècle), cloître conventuel (privé) et Travessa da Caraça. (Cette église abrite des bureaux de l’armée et les visites sont interdites.)
  • Largo de San Francisco (Place de San Francisco):Église royale de San Francisco (15e-16e siècle), cloître gothique, Chapelle des Os (Ossuaire datant du 17e siècle) et Palais de D. Manuel (16e siècle).

La visite (6 Euros) comprend :

  • Chapelle des Os (Capela dos Ossos) : C’est l’édifice religieux le plus singulier de tout le Portugal. Les ossements de plus de 5 000 squelettes, exhumés des cinq cimetières de la ville a cours du XVIème siècle, recouvrent les murs de cette petite chapelle qui faisait autrefois partie du monastère franciscain.

La chapelle contient plusieurs milliers d’os, respectueusement empilés dans des niches et utilisés pour créer d’intrigants motifs décoratifs le long des plafonds voûtés et autour des colonnes.

En plus de l’atmosphère macabre de la Capela dos Ossos, des fresques axées sur la mort sont peintes sur les plafonds voûtés, tandis qu’une femme et un jeune enfant momifiés sont exposés près de l’autel. Même l’inscription donne le ton : « Nous, les os qui se tiennent ici, attendons les vôtres ».

  • Musée religieux (statues de la Vierge, du Christ, fresques bibliques et objets religieux)
  • Exposition de scènes de la nativité : Collection de crèches dont certaines sont très originales.
  • Jardim Publico (19e siècle) : Palais de D. Manuel (pavillon du Palais des rois portugais (16e siècle) qui a survécu), ruines déplacées (19e siècle) avec des éléments architectoniques mudéjares (16e siècle), muraille médiévale (14e siècle) et bastions (16e siècle).

J’ai calmé ma faim et ma soif avec un sandwich grillé et un thé glacé, assise avec Claude sur le bord d’un étang où canards et pigeons se prélassaient. Le jardin public est grand, boisé et agréablement aménagé. Nous avons continué notre marche dans le parc en longeant les remparts et sommes retournés à notre auberge afin de relaxer un peu. En attendant que les restaurants ouvrent (à 19h pour la plupart), nous avons marché jusqu’à l’Aqueduc de l’eau d’argent (Aqueduto da Agua da Prata). Ce morceau monumental date de 1533.

Nous avons soupé au petit restaurant Doner Kebab Ali Bab puis, nous avons partagé un mille-feuille dans une pâtisserie de la Plaça do Giraldo. À notre retour à notre auberge, nous avons jasé avec notre hôtesse. J’étais très étonnée quand elle nous a dit qu’elle avait appris son français en 6 semaines. Est-ce possible? Si oui, je suis jalouse de son don pour les langues!

MARDI, 14 NOVEMBRE

ÉVORA – TAVIRA (via ALBUFEIRA)

Pop : 15 100, Température : 15 – 24 degrés C)

Nous avons déjeuné et sommes partis à pied avec tout notre bagage vers la gare d’autobus. À 9h, nous quittions la ville d’Évora à bord d’un luxueux autocar de la compagnie Rede Expressos. Les paysages de la campagne qui défilaient sous nos yeux étaient verdoyants. Nous avons fait quelques arrêts dont un à Albufeira où nous avons transféré d’autocar. Nous sommes arrivés à Tavira à 13h30 sous le chaud soleil de mi-journée. La petite ville nous a tout de suite charmés avec son fleuve Rio Gilao, ses ponts et ses petites ruelles pavées aux habitations à l’architecture typiquement portugaise.

Notre hôtel, le Residential Marés, est situé directement en face du petit port de Tavira. Nos hôtes, un couple dans la soixantaine, nous ont réservé un accueil chaleureux. Nous avons déposé nos bagages à la réception et sommes allés nous promener en attendant l’heure du check-in (15h). Nous avons marché le long du canal, émerveillés par notre nouvel environnement. Nous avons découvert la Praça da Republica, endroit névralgique de la vieille ville. Le quartier est animé et il regorge de restaurants et de petites boutiques. L’ambiance est agréable et décontractée.

Nous avons fait un arrêt à l’Office du tourisme avant de retourner à l’hôtel pour nous installer à notre chambre. Nous sommes ensuite partis à la recherche d’un supermarché. Tout en marchant, nous avons découvert la bibliothèque municipale, une vieille église et son magnifique jardin, la Pousada do Convento da Graça (d’un jaune éclatant), le Castelo (X-XIe siècle) et ses murailles (XIII et XVIe siècle) avec vue panoramique de la ville, le Palacio da Galeria, ainsi que les églises Santa Maria et Santiago.

Nous avons traversé le Ponte Romana (pont historique) sous l’éclairage de fin de journée et sommes arrivés à la Praça Dr. Antonio Padinha. Longeant ensuite le canal vers l’est, nous avons enfin trouvé ce que nous cherchions : le grand supermarché local Pingo Doce. Nous y avons fait l’achat de provisions pour les prochains jours. De retour à l’hôtel, nous avons relaxé un peu avant de descendre souper au restaurant voisin de notre hébergement, la Casa do Rio. Nous avons mangé un bon balcalhau à bras, plat traditionnel de la cuisine portugaise, confectionné à base de morue et de pommes de terre frites allumettes. Nous avons fait la connaissance d’un couple franco-portugais, assis à la table voisine de la nôtre. Tout au long du repas, nous avons jasé avec eux. J’en ai profité pour leur poser quelques questions sur la ville de Tavira.

MERCREDI, 15 NOVEMBRE

TAVIRA – ILE DE TAVIRA (17 – 24 degrés)

Comme nous avons bien dormi! Notre matelas queen size et la couette étaient très confortables. Nous avons pris le petit-déjeuner au restaurant de notre hôtel. Le buffet était varié et délicieux. Quel contraste avec les maigres petits-déjeuners qu’on nous servait en Égypte!

Nous avons acheté nos billets pour un tour de ville guidé à bord du petit train touristique Hop On Hop Off (6Euros chacun). Arrivés au point de rendez-vous, nous avons appris que le train était en réparation pour la journée. Nous avons donc changé nos plans et nous sommes allés acheter nos billets de ferry (2,50Euros chacun) pour aller à la fameuse Plage de Tavira sur l’Ile de Tavira. Pendant notre attente du ferry, le couple franco-portugais rencontré la veille nous a aperçus et est venu jaser avec nous. La conversation allait bon train jusqu’à ce que la Française nous tende une carte des Témoins de Jéhovah. Ah non! Notre intérêt à parler avec eux a disparu instantanément, non désireux de nous étendre sur ce sujet religieux épineux et avec lequel nous sommes en total désaccord. L’arrivée du ferry nous a sauvés et nous leur avons fait nos adieux sans regrets.

Située à seulement 2 kilomètres de la ville, l’île de Tavira est séparée du continent par la Ria Formosa. Sous un ciel bleu et une belle température de 24 degrés, nous avons fait la traversée (25 minutes) à bord du ferry Silnido, admirant les lagunes, les oiseaux marins, les bateaux et l’océan en toile de fond.

La Praia de Tavira est vraiment extraordinaire : immense, longue de 10km, tranquille (à ce moment de l’année, du moins) et propre. Quel bonheur de se saucer dans l’Atlantique malgré ses eaux un peu froides !  Nous avons lunché directement sur la plage, assis sur notre serviette, tout en regardant les quelques baigneurs.

Nous sommes revenus avec le ferry de 15h15, heureux de notre belle escapade à la plage. Nous avons terminé l’après-midi sur la terrasse du toit de notre hôtel, admirant la vue panoramique sous le soleil couchant, un petit café en main.

Le Dawat Indian Restaurant s’est avéré un excellent choix pour souper. Nous avons savouré un délicieux poulet au beurre et un bol de légumes au curry servis avec riz.

JEUDI, 16 NOVEMBRE

TAVIRA – PEDRAS DEL REI (Praia do Barril) – SANTA LUZIA

Nous avons commencé notre journée avec un bon déjeuner buffet. Nous nous sommes rendus au point de départ du petit train touristique mais, pour une deuxième journée de file, le départ a été annulé. J’ai téléphoné pour un remboursement et on m’a annoncé la fin de la saison touristique pour le petit train. Nous avons donc changé de plan.

Nous sommes allés voir le Mercado municipal (marché) situé à la sortie du « Bridge of Discoveries ».  L’immense hangar abrite de nombreux étals de fruits, légumes, viandes et poissons. Il y avait peu de clients, donc pas beaucoup d’animation. Quel contraste avec les souks étroits et très achalandés de l’Égypte!

Nous sommes partis en taxi jusqu’à Pedras del Rei. Le chauffeur nous a déposés à l’entrée du long sentier de 1,3km menant à la Praia do Barril. Sous les chauds rayons du soleil, nous avons marché dans la réserve naturelle tout en observant les petits oiseaux dans les lagunes. Nous avons croisé le petit train qui fait la navette pour les aller-retours à la plage. À notre arrivée à la plage, nous avons été épatés par les installations (boutiques, restaurants et terrasses) ainsi que par la superbe Plage de Barril. Quelle plage exceptionnelle : vaste, longue, propre et tranquille !

Sur les dunes, depuis des siècles, des ancres de bateaux rouillées sont plantées dans le sable blanc, en rappel au passé pêcheur de Tavira. (L’économie de la ville a longtemps reposé sur l’industrie du thon, désormais supplantée par le tourisme.) Ce cimetière d’ancres est unique et en vaut le coup d’œil.

Confortablement installés sur des chaises longues (mises gratuitement à la disposition des touristes), nous avons passé une bonne partie de la journée à profiter de cette plage magnifique. Claude s’est baigné à deux reprises tandis que moi, j’ai plutôt marché au bord de l’eau, préférant rester au sec afin de garder ma chaleur. Nous avons lunché avec les bons sandwichs que Claude avait préparés. En milieu d’après-midi, gorgés de soleil, nous avons rebroussé chemin mais cette fois, nous sommes embarqués à bord du petit train (2Euros chacun).

Nous avons pris un taxi Uber de Pedras del Rei jusqu’à Santa Luzia (2km; 5Euros). Le chauffeur nous a débarqués au centre de la petite municipalité, c’est-à-dire à côté de l’église d’un style plutôt moderne. C’est avec étonnement que nous avons réalisé que la ville n’a pas vraiment de place centrale. Nous avons marché en direction de l’océan et sommes arrivés sur la charmante rue principale. Celle-ci longe le port et regorge de restaurants avec terrasses. Nous nous sommes arrêtés pour prendre un café (moi), une coupe de vin blanc (Claude) et des olives fraîches, savourant ce moment de détente dans ce décor enchanteur.

Nous avons marché jusqu’au ferry mais, malheureusement, l’horaire d’hiver est déjà en vigueur et le traversier n’était pas en fonction. Nous aurions aimé faire un aller-retour à la Praia da Terra Estreita si cela avait été possible.

Nous sommes retournés à notre hôtel en taxi. Nous sommes montés sur la terrasse du toit pour profiter des derniers rayons du soleil de la journée. Claude a alors aperçu le petit train touristique qui fait le tour de ville. J’ai rejoint le tour opérateur et il m’a dit que je pourrais monter à bord du train à 17h. Claude est resté à l’hôtel pendant que je suis allée faire ce tour guidé de 45 minutes en partance du pont Romana (6 Euros). Nous n’étions que deux dans ce train à trois wagons! Quel vacarme et quel brasse camarade ! Je n’ai presque rien entendu des informations sortant des haut-parleurs tant le train était bruyant. J’ai quand même apprécié ce tour qui m’a permis de découvrir quelques coins de la ville que je n’avais pas encore vus. De plus, les teintes du coucher du soleil au-dessus des lagunes étaient tout simplement magnifiques!

Claude et moi avons mangé comme des rois au restaurant Ensui Sushi & Thai Food situé à deux pas de notre hôtel. Au menu : Fish & chips servi avec salade d’algues   pour Claude et sushis aux crevettes, avocat et concombre pour moi. Nous avons pris une petite marche dans le quartier. J’ai fini la soirée à relaxer dans notre chambre tandis que Claude est allé prendre un verre et jaser avec les sympathiques propriétaires de l’hôtel.

VENDREDI, 17 NOVEMBRE

TAVIRA – LAGOS (Pop : 33 500; Température : 20 degrés)

Après nous être régalés d’un bon petit-déjeuner buffet, nous avons pris un taxi jusqu’à la petite gare centrale de train de Tavira. Nous avons pris le train de 11h30am pour nous rendre à Lagos via Faro (4,75Euros chacun; 3 heures de trajet). Les nombreux arrêts nous ont permis de voir les villes que le train dessert. Nous avons vu des kilomètres de lagunes, de nombreuses orangeraies, des terres agricoles, des hameaux, etc.

Nous sommes arrivés à la gare de Lagos à 14h30. Nous sommes allés récupérer les clés de notre maison d’hôte au bureau de DreamAlgarve en taxi. Nous avons ensuite marché 1km avec tout notre bagage pour nous rendre jusqu’à notre hébergement, la J. Casa do Farol Guesthouse. La marina, la promenade et le centre-ville historique nous a tout de suite plus. Quelle ville charmante!

Notre maison d’hôte est située sur la Rua do Jardim, petite ruelle tranquille au cœur de la vieille-ville. Au premier étage, nous avons accès à la cour intérieur et à la cuisine et au deuxième étage, se trouvent notre chambre et salle de bain ainsi qu’une petite terrasse. Nous nous sommes installés et sommes partis explorer les environs :

  • Praça do Infante Dom Henrique (la place principale, lieu du premier marché aux esclaves d’Europe datant de 1444)
  • Igreja de Santa Maria (15e-16e siècles)
  • Remparts médiévaux
  • Porte Sao Gonçalo du Castelo dos Governadores (Ce château n’existe plus.)
  • Manueline Window (petite chapelle dans les remparts)
  • Fortaleza da Ponta da Bandeira (Le fort impose dans le décor paisible sa silhouette massive flanquée de quatre échauguettes. Un pont-levis mène à sa cour intérieure. Construit au XVIIe siècle, le bâtiment militaire protégeait l’entrée du port des attaques des Maures et des pirates. Lagos était encore à cette époque la capitale de l’Algarve et attirait les convoitises. Elle délaissa son titre au profit de Faro en 1756, après le tremblement de terre de Lisbonne.)
  • Praia do Cais da Solaria  (plage du quai)
  • Praia Batata
  • Praia Estudantes (plage urbaine très populaire et impressionnante avec ses  falaises de grès orangées et abruptes)
  • Praia do Pinhao (crique paisible connue pour son cadre isolé et pittoresque, ses eaux claires et ses imposantes falaises orangées)
  • Av. dos Descobrimentos (Avenue principale le long du canal. Promenade bordée de palmiers et de kiosques de souvenirs et de vente d’excursions en kayak et bateau. Nous en avons profité pour réserver une excursion en bateau pour le lendemain matin.)
  • Marina de Lagos
  • Igreja Santo Antonio (édifice du XVIIIe siècle de style baroque portugais avec ses ornementations dorées et ses azulejos, fameux carreaux de faïence)

Nous sommes revenus à notre maison d’hôte en passant par les petites ruelles animées de la vieille ville. Les boutiques, restaurants et bars sont déjà décorés pour Noël ainsi que les ruelles et les palmiers. Un air de fête flotte dans l’air au grand plaisir de tous. Nous avons attendu 19h avant de partir souper car la plupart des restaurants n’ouvrent pas leur porte avant cette heure. Nous avons soupé au petit restaurant Ala do Castelo. Notre soupe aux légumes et notre saumon grillé servi avec légumes étaient exquis!

Nous avons déambulé dans les ruelles du quartier, découvrant de nouveaux coins achalandés avec des terrasses de restaurants et de bars. Heureusement, notre hébergement est éloigné des bruits de toute cette nightlife dont Lagos est réputée.

SAMEDI, 18 NOVEMBRE

LAGOS

Notre petit-déjeuner nous a été livré vers 8ham. Nous avons mangé et sommes retournés à la splendide plage Batata. L’éclairage du matin faisait ressortir la couleur orangée des hautes falaises. Quelle merveille!

Nous avons marché jusqu’au Mercado central. Le premier étage abrite les étals de poissons et fruits de mer, le deuxième étage, les fruits, légumes et produits du terroir et finalement, le troisième étage, un restaurant avec une superbe vue sur la marina.

De la marina, nous sommes partis en excursion en bateau avec sept autres passagers, un guide bilingue et le capitaine. Félix, un Québécois en vacances au Portugal, faisait partie de notre groupe. Nous avons parlé de nos expériences respectives de ce magnifique pays tout en regardant avec extase les imposantes falaises de grès, les grottes, les baies et les plages le long de la côte appelée Ponta da Piedade. Voici l’itinéraire que nous avons suivi :

  • Praia Batata
  • Praia dos Estudantes
  • Praia do Pinhao
  • Praia Dona Ana
  • Praia do Camilo
  • Formations rocheuses nommées Titanic et Iceberg, Arco de Triunfo et Balança
  • Praia Grande
  • Cozinha (cuisine), garagem (garage)
  • Ponta de Piedade
  • Salon, Cheminée, Cathédrale, Corridor, Tête de chameau, Éléphant
  • Praia do Porto de Mos

Les formations rocheuses sont si impressionnantes! Quelle belle excursion nous avons fait!

Nous avons dîné au restaurant Pizza Hut, au 2e étage du grand édifice de la marina. Nous avons savouré notre pizza aux légumes et nos ailes de poulet tout en regardant le va-et-vient des bateaux dans la marina.

Nous avons passé l’après-midi à la plage Meia située du même côté que l’édifice de la marina. Cette plage est extraordinairement belle, immense, propre et tranquille. Pour nous y rendre, nous devons emprunter un long trottoir en bois. Les accès à la plage sont nombreux et le trottoir s’étend sur des kilomètres. Sous un ciel tout bleu et un soleil radieux, nous avons fait la sieste, étendus sur notre serviette de plage.

Au retour, nous avons traversé le pont pour rejoindre la vieille ville. Nous avons fait un arrêt à la gare centrale d’autobus mais malheureusement, la billetterie était fermée. Nous avons bifurqué dans les petites ruelles et avons fait l’achat de pain et fromage que nous avons dégusté sur la terrasse de notre hébergement à notre arrivée. J’ai tenté de réserver nos billets d’autobus par internet mais, en vain (le code postal canadien ne passe pas lors du paiement). Je suis rentrée me réchauffer à notre chambre, souffrant du froid (18 degrés) et de l’humidité de fin de journée.

DIMANCHE, 19 NOVEMBRE

LAGOS – SAGRES (via Espiche, Almadena, Figueira et Vila do Bispo)

Après notre petit-déjeuner, nous sommes allés acheter nos billets d’autobus à la gare centrale pour notre départ du lendemain. À brûle pourpoint, nous avons décidé de nous rendre à Sagres pour y passer une partie de la journée (10ham à 14h), curieux de visiter cette petite municipalité à la pointe sud du Portugal. Durant l’heure de trajet, nous sommes passés par de charmants petits hameaux tels qu’Espiche, Almadena, Figueira et Vila do Bispo. Le chauffeur nous a déposés au centre de Sagres, à quelques pas de la magnifique plage Praia da Mareta, réputée pour ses grosses vagues et ses hautes falaises de grès. La plage était achalandée; de nombreux surfeurs, jeunes adultes pour la plupart, étaient au rendez-vous. Quel plaisir de les voir affronter les énormes vagues et tenter de surfer le plus longtemps possible sur celles-ci!

Nous avons pris un café sur la terrasse du restaurant de la plage, profitant de cet environnement exceptionnel et appréciant le spectacle offert par les surfeurs. Claude est descendu sur la plage et pendant qu’il se prélassait sous un parasol, je suis partie voir la Fortaleza de Sagres (XVe siècle / Entrée : 3 Euros), tout en haut des falaises, à la pointe de la baie. La forteresse abrite une petite chapelle (1579) et une immense et intrigante boussole faite de roches disposées en cercle sur le sol. L’intérieur du fort est immense et je n’ai pas eu le temps de faire le tour complet des murs. J’ai pris quelques raccourcis pour profiter de la vue exceptionnelle sur le littoral. Du côté est :  Praia do Tonel (avec vagues très fortes et un seul surfeur) ainsi que l’abrupte Cap St-Vincent et son phare (1846). Du côté ouest : grande baie de la Praia da Mareta.

J’ai rejoint Claude à la plage et nous sommes montés dîner au minuscule centre-ville au restaurant Caffe Espresso Sagres. Au menu : pâté aux épinards, samosa aux légumes et panini au poulet.

Le bus 47 nous a ramenés à Lagos. Claude est allé profiter une dernière fois de la Praia do Batata (Plage de la patate) et moi, j’ai pris un taxi jusqu’à la Praia da Dona Ana pour marcher sur le long trottoir de bois menant à la pointe de la baie de Lagos, la Ponta da Piedade. La promenade de bois surplombe le littoral et a plusieurs ramifications qui mènent à différents observatoires permettant d’apprécier la vue sur la ville de Lagos, les immenses falaises, les formations rocheuses et les plages. Quels paysages exceptionnels et impressionnants!

J’ai repris un taxi pour aller rejoindre Claude à la plage. De là, nous sommes allés faire une pause et prendre une petite collation à notre maison d’hôte. Nous y avons fait la connaissance d’une gentille Allemande, notre nouvelle voisine de chambre. Vers 19h (heure de souper à l’européenne), nous sommes allés souper au Kohinoor Indian Restaurant. Nous nous sommes régalés de poulet et légumes au curry servis avec riz et pain naan. Ce menu est une valeur sûre et gagnante! Je me suis couchée tôt, fourbues par mes longues heures de marche.

LUNDI, 20 NOVEMBRE

LAGOS – COIMBRA (via Lisbonne) Pop : 220 000 / Température : 10 – 15 degrés C.

Après déjeuner, nous avons fait nos adieux à notre voisine allemande et avons pris un taxi jusqu’à la gare centrale d’autobus de Lagos. À 9h30am, l’autocar démarrait en direction de Lisbonne. À 13h30, nous sommes arrivés à la capitale par le pont Vasco da Gama long de 17km (C’est l’un des plus longs ponts d’Europe. Il franchit le Tage à la hauteur du Parc des Nations au nord-est de la capitale.) Arrivés à la gare centrale de Lisbonne, nous avons pris l’autocar pour Coimbra, avec un arrêt d’une dizaine de minutes à Fatima. Nous sommes arrivés à Coimbra à 16h (6h30m de route, 463km).

« Située presque au centre du Portugal, étendue sur les pentes de majestueuses collines, au cœur d’une longue vallée traversée par le rio Mondego, Coimbra est l’une des villes les plus chargées d’histoire du pays.

Le centre historique, sur la rive droite du fleuve, s’est développé au fil des siècles à partir de son université, noyau dur de la cité, placée au sommet de la plus haute colline. C’est à cette université que Coimbra doit sa renommée. Avec SalamanqueBologne, la Sorbonne et Oxford, Coimbra est l’une des plus vieilles forteresses du savoir en Europe, et elle fut pendant longtemps la seule du Portugal. »

(Référence : https://www.routard.com/guide_voyage_lieu/3721-coimbra.htm)

De la gare routière, nous avons pris un Uber Taxi jusqu’à notre hôtel, le Santa Cruz Guesthouse, situé droit devant l’église et monastère Santa Cruz, en plein cœur du vieux Coimbra. Notre hôte nous a escortés jusqu’à notre chambre au 3e étage. Nous nous sommes installés et, pressés de découvrir notre nouveau quartier, nous sommes partis explorer la Praça de Santa Cruz, l’hôtel de ville, les rues Visconde da Luz et Ferreira (pleines de cafés, restaurants et boutiques) et Largo da Portagem (Place principale, face au pont de Santa Clara).

Claude s’est ensuite arrêté au Café Restaurant Nicola pour prendre une bière pendant que je suis allée me promener sur la Rua da Sofia et à la Place du Commerce où se dresse la fameuse église historique de San Tiago (Santiago). Je l’ai ensuite rejoint et nous sommes allés souper au Chai Asian Food à Place du Commerce. Nos rouleaux de printemps et notre riz aux légumes étaient succulents.

Nous avons fini la soirée à écouter un groupe de musiciens chantant des airs portugais entraînants. Nous avons ensuite marché vers le Rio Mondego pour apprécier la vue de nuit sur le pont de Santa Clara et la partie de la ville située de l’autre côté du fleuve. Nous sommes revenus à notre hôtel en passant par la gare ferroviaire, le Mercado Municipal et le joli Jardim da Manga. Avant de me coucher, j’ai pris le temps d’étudier la carte de Coimbra afin de maximiser nos visites du lendemain.

MARDI, 21 NOVEMBRE

COIMBRA

Après une excellente nuit de sommeil, nous sommes allés déjeuner au Café Restaurant Nicola avec notre voucher. Je suis ensuite allée échanger ma veste en peau de lapin – qui perdait terriblement son poil – pour une veste bleu marin, de mi-saison, en plumes et à manches longues et un foulard bleu avec de jolis motifs fleuris.

Nous avons ensuite commencé nos visites de la journée :

  • Museu Municipal de Coimbra, Nucleo da Cidade, Torre de Almedina (Tour avec une belle vue sur une partie de la ville)
  • Sé Velha (Vieille cathédrale)
  • Université de Coimbra :
    • Faculté de droit ou Palacio dos Melos
    • Faculté des Lettres
    • Bibliothèque Joanina
    • Faculté de droit ou Palacio Real ou Paço Real (magnifique Palais Royal)
    • Paço das Escolas (Place emblématique avec bâtiments imposants, statue de D. Joao et vue sur les ponts et le fleuve Mandega)
    • Faculté de médecine
    • Département de physique et chimie
    • Pavillon des archives
    • Etc.

« L’Université de Coimbra a été fondée en 1290, et occupe son bâtiment actuel depuis 1544. Il s’agit de l’ancien palais royal, mais il ne reste que très peu de choses de la résidence royale, car elle a été remaniée et agrandie au fil des siècles, et surtout dans les années 1700.

Sa bibliothèque, reconnue comme l’une des plus belles du monde, date de cette époque et a été offerte par le roi João V, qui, grâce à l’or de la colonie du Brésil, était l’un des monarques les plus riches d’Europe. La bibliothèque recouverte d’or est remplie de 40 000 livres et est accessible par une pièce qui était la prison académique de 1773 à 1834. Afin de préserver les livres des insectes, la bibliothèque possède deux petites colonies de chauve-souris, qui sortent la nuit.

La feuille d’or recouvre également une grande partie de la Capela de São Miguel, la chapelle ornée d’un plafond peint de couleurs vives. Il date du 11ème siècle, mais son aménagement actuel date des années 1500. Son magnifique orgue à tuyaux de 1733 est encore utilisé aujourd’hui.

En plus de la chapelle, le seul vestige de l’ancien palais royal est la Sala dos Capelos (Salle des diplômés), qui était la salle du trône et est décorée de portraits du XVIIe siècle des rois du Portugal jusqu’à cette époque. Il a été utilisé comme salle d’examen, mais est maintenant le théâtre de cérémonies et d’événements académiques.

La tour de l’horloge emblématique de l’université mesure 34 mètres (112 pieds) de haut et a été ajoutée au début des années 1700. Il a été utilisé pour des observations astronomiques, ce qui explique son absence de toit, ce qui est assez rare dans des tours similaires à travers le monde. Les visiteurs sont désormais autorisés à se rendre au sommet pour une vue sur Coimbra.

Cette partie historique de l’université entoure une cour à laquelle on accédait par la « Porta Férrea » (« Porte de Fer ») du XVIIe siècle, qui était la porte d’entrée du palais royal. Avant d’entrer, remarquez le pavé traditionnel portugais représentant Minerve, la déesse romaine de la sagesse, de la médecine, du commerce, de l’artisanat, de la poésie et des arts. Les bâtiments extérieurs datent du milieu du 20ème siècle et sont des collèges et des départements non ouverts au public…

Aujourd’hui, plus de 20 000 étudiants de 80 nationalités différentes étudient à l’Université de Coimbra, et leurs traditions font partie de la vie culturelle de la ville. Leur cérémonie annuelle de « Brûlage des rubans » en mai et d’autres événements liés à la fin de l’année scolaire ont lieu dans différentes parties de la ville. Le point culminant est une « sérénade » de diplômés masculins sur les marches  de la vieille cathédrale, qui chantent de la musique de fado au son des guitares, en guise d’adieu à la vie étudiante. »

(Référence: https://www.coimbraportugaltourism.com/guide/coimbra-university.html)

Nous avons diné à la cafétéria de l’Institut universitaire de justice et de paix. De la terrasse, nous avons pu profiter d’une belle vue sur le fleuve.

Nous nous sommes rendus au Musée national de Machado de Castro. L’édifice est magnifique et la vue panoramique sur la ville est imprenable. Nous n’avons pas visité l’intérieur du musée d’arts afin de couvrir plus de territoire à l’extérieur et profiter ainsi du beau et chaud soleil de l’après-midi (22 degrés). En face du musée se dresse la Nouvelle Cathédrale (Sé Nova) dans toute sa splendeur.

Passant à côté de l’Aqueduto de San Sebastiao (Arcos do Jardim), nous avons manqué l’entrée principale du Jardin botanique de l’université. Nous avons plutôt pris un sentier donnant sur une grande variété d’arbres et une magnifique forêt de bambous. Cet agréable sentier fait partie du jardin botanique. Nous avons malheureusement manqué la section des fleurs.

Nous sommes descendus jusqu’au bord du fleuve et avons traversé le Parque Dr. Manuel Braga. Quel parc magnifique avec ses arbres aux feuilles couleurs d’automne à ce temps-ci de l’année ! Nous avons ensuite traversé le Pont de Santa Clara, éblouis par la vue qu’offre le pont sur le fleuve et la ville perchée dans la montagne.

Nous sommes montés à bord du petit train touristique pour un tour guidé de la vieille ville de Coimbra (40 minutes; 6 Euros chacun). Nous avons ainsi pu découvrir quelques nouveaux coins de la ville que nous n’avions pas encore vus.

Nous nous sommes assis à la terrasse ensoleillée du Delta Cafés pour faire une pause et collationner avant de repartir pour aller voir le Vieux monastère de Santa Clara (1314). Fatigués, nous nous sommes finalement contentés de le regarder de l’extérieur.

Claude est parti relaxer au Café Restaurant Nicola pendant que je suis allée jeter un coup d’œil au Portugal dos Pequenitos où sont représentés les monuments les plus importants du Portugal en miniature (maisons et monuments adaptés à la taille des tout-petits).

Je me suis rendue au magasin Rei da China pour m’y acheter une tuque et des gants bleus pour aller avec mon nouveau manteau. J’ai ensuite rejoint Claude au restaurant Nicola où j’ai dévoré un bon potage aux légumes. En revenant à notre hôtel, nous avons découvert de nouvelles ruelles remplies de petites boutiques. L’espace d’un instant, on se serait crus dans un souk égyptien.

Nous avons fait une petite pause à notre chambre avant de sortir souper. À notre sortie de l’hôtel, nous avons croisé des manifestants pro-Palestine scandant des slogans en faveur de la paix au Moyen-Orient. C’était touchant de les voir brandir leurs drapeaux de la Palestine, attroupés devant la mairie.

Nous avons soupé au Ristorante il Tartufo Pizzeria (cuisine traditionnelle italienne). C’est avec appétit que nous avons mangé nos mets italiens. Nous avons marché un peu dans le quartier avant de nous avouer vaincus par la fatigue. Nos 21 930 pas de la journée ont fracassé le record de notre voyage. Nous avons terminé la soirée, tranquilles à notre chambre, au son d’un chanteur médiocre crachant ses mélodies dans un micro au volume beaucoup trop élevé.

(Suite de ce récit sous l’onglet Portugal 2023, 2e partie.)