27 JUIN AU 11 JUILLET 2022

ITINÉRAIRE:

San José (la capitale)

La Fortuna

Monteverde (Santa Elena)

Mal Pais (via Puntarenas, Paquera, Tambor et Cóbano)

Santa Teresa

LUNDI, 27 JUIN

GUAYAQUIL (ÉQUATEUR) – SAN JOSE (COSTA RICA) Pop: 1 million

(Cet article fait suite au début de mon récit sur l’Équateur)

Nous avons déjeuné en compagnie d’une Texane arrivant de la Colombie. Elle nous a raconté son long voyage en autobus de la frontière colombienne jusqu’à Guayaquil; le trajet a duré 24 heures et ils ont été arrêtés 7 fois par des bandes de jeunes qui réclamaient de l’argent avant de lever leur barricade -faite de grosses roches et d’immenses arbres- et de les laisser passer.

Nous avons fait nos adieux à Benilde, notre charmante hôtesse. Elle m’a donné son numéro WhatsApp et m’a serrée dans ses bras, visiblement affectée par notre départ. Un chauffeur de taxi nous a conduits à l’aéroport (3$USD). Nous avons gardé nos valises de petit format avec nous dans l’avion et avons ainsi sauvé les frais de bagages. Par contre, nous avons dû nous débarrasser de notre shampooing et de notre crème solaire car ces deux items dépassaient la limite de 100ml chacun. Notre vol de Guayaquil à Panama n’a duré que deux heures. J’étais très excitée d’apercevoir le fameux canal de Panama du haut des airs. Plusieurs bateaux étaient ancrés au large, attendant probablement leur tour pour s’accoster au port. J’ai pu aussi voir les nombreux gratte-ciels qui longent la côte, me rappelant Hong Kong et Singapour.

Lors de notre correspondance au Panama, nous avons longuement marché d’un pas rapide pour aller prendre notre vol pour San José. Arrivés à la porte d’embarquement, on a avisé les voyageurs du changement de porte. Zut! Autre longue marche rapide jusqu’à la nouvelle porte! Ouf! Nous avons à peine eu le temps de reprendre notre souffle avant l’embarquement. Moi qui voulais acheter un petit souvenir du Panama, j’ai dû oublier cette idée!

Notre vol de Panama à San José fut très court : une heure de vol. Lors de la descente de l’avion, nous avons traversé de gros nuages opaques et blancs comme neige et avons ensuite aperçu la vallée de San José, les pics des volcans (il y en a 4 autour de la ville) et le relief montagneux et luxuriant. Wow! J’étais émerveillée par cette vue aérienne incroyablement belle!

Nous sommes passés au bureau de change de l’aéroport afin de nous procurer des colons costariciens (CRC), devise du pays. Bagages en mains, nous avons filé jusqu’à notre hôtel, le Cultura Plaza, à bord d’un taxi (25$USD). Notre chauffeur était vraiment sympathique et j’ai jasé avec lui en espagnol tout au long du trajet.

Notre hébergement est situé en plein cœur du centre-ville, à côté du Théâtre national et du Musée de l’Or. Dans cette partie hautement commerciale de la ville, l’Avenida Central et les rues environnantes sont pavées et réservées aux piétons. Comme c’est agréable de s’y balader! Nous avons soupé au restaurant El Patio recommandé par Trip Adviser. Notre spaghetti Alfredo était succulent et nous étions contents de prendre une petite pause du riz, des frijoles et des bananes plantains. À notre sortie du restaurant, nous avons continué notre exploration des alentours à la lueur de la lune.

MARDI, 28 JUIN

SAN JOSÉ

On dit que la nuit porte conseil; À mon réveil, j’ai proposé à Claude un nouveau changement d’itinéraire. J’avais l’impression que si nous sautions par-dessus le centre du pays pour ne faire que les plages de la côte ouest, nous allions manquer une partie importante du Costa Rica. D’un commun accord, nous avons donc changé une fois de plus nos plans de voyage.

Après un copieux petit déjeuner traditionnel tico (gallo pinto : œufs brouillés, riz cantonais, frijoles, bananes frites et café au lait), nous sommes partis nous promener sous la température encore fraîche du matin (17 degrés C). J’ai fait réparer le porte-carte SIM de mon cellulaire et nous avons acheté 2 cartes SIM du pays (21$USD l’unité pour 5 G pour 1 mois) de la boutique CLARO sur l’Avenida Central.

Nous avons découvert le Parc Central avec sa cathédrale et le magnifique Théâtre Salazar. Un peu plus haut, nous sommes rentrés dans la boutique d’optique HD. Les deux jeunes employés étaient si sympathiques et les prix si économiques que nous avons décidé de nous acheter chacun une paire de lunettes ajustées à notre vue. (Nous avons passé un examen de la vue sur le champ!) Nous récupérerons nos lunettes à notre hôtel à notre retour à San José le 10 juillet. Tout un service!

Parc central et cathédrale de San José

Au restaurant La Gran Mural, nous avons pris un excellent dîner style buffet. J’ai choisi riz brun, légumes sautés variés, frijoles, salade de chou et thé glacé (6$CAD).

Nous avons ensuite marché vers l’ouest à la recherche du Terminal d’autobus 7-10. Plus nous quittions le centre historique, plus nous sentions la misère : sans abris, prostituées, maisons délabrées, trottoirs défaits, etc. À l’intérieur de la gare, nous avons pris les informations pour notre départ en autobus du 30 juin; nous devrons acheter nos billets une heure à l’avance le matin du départ.

Rebroussant chemin, nous avons fait d’autres découvertes : la Plaza de las Artes, le petit quartier chinois avec sa porte d’accès emblématique et sa grosse statue de lion, le marché Borbon avec ses étalages bien garnis de fruits et légumes exotiques et le Mercado Central où l’on vend de tout et où nous nous sommes arrêtés pour savourer un cafecito con leche.

Nous avons tout juste eu le temps de faire un petit arrêt à la pharmacie, dans une petite épicerie et chez un vendeur ambulant de fruits frais avant que la pluie ne commence à tomber. Nous nous sommes réfugiés à notre chambre d’hôtel. Nous en avons profité pour finaliser nos nouvelles réservations d’hôtel et relaxer, le temps que la forte pluie tropicale ne cesse.

Nous sommes ressortis en soirée pour aller manger une « pizza française » et marcher autour du fabuleux Théâtre National et du magnifique Gran Hôtel Costa Rica. Un arrêt au supermarché nous a permis de constater à quel point les prix sont élevés comparativement à ceux de l’Équateur. En général, la nourriture est plus chère qu’au Québec! L’inflation d’après la pandémie doit aussi frapper ce petit pays d’Amérique centrale. C’est une tendance mondiale!

Théâtre national de San José

MERCREDI, 29 JUIN

SAN JOSÉ

Après notre petit déjeuner, comme il était encore tôt pour partir se promener, nous sommes remontés à notre chambre et j’en ai profité pour mettre mon journal de voyage à jour. J’y suis enfin parvenue! Nous avons passé le reste de l’avant-midi à explorer à pied une partie de la ville que nous n’avions pas encore vu : Museo del Jade, Museo Nacional, Assemblée législative, Tribunal suprême des élections et sa Plaza de la Libertad Électoral, Parc national, bibliothèque nationale, Centre culturel de la culture et la « Estacion de ferro-carril » (station de train).

Nous avons fait un arrêt dans une boutique d’impression où j’ai fait imprimer la mise à jour de notre itinéraire de voyage. L’estomac dans les talons, j’ai commandé un sandwich dans un petit casse-croûte et Claude s’est pris un café. Cette pause nous a fait du bien et nous a donné l’énergie pour continuer notre exploration.

Passant par le Parc de l’Espagne et la fameuse « casa amarilla » (maison jaune abritant le Ministère des relations internationales), nous nous sommes rendus au « Parque Zoologico y Jardin Botanico Nacional Simon Bolivar » (8$CAD chacun). Dans un étang et une forêt humide luxuriante, nous avons pu voir crocodiles, tortues, serpents, petites grenouilles vénéneuses vert fluo et rouge, oiseaux, singes, paresseux, etc. Ce jardin zoologique n’est pas bien grand et en une heure, nous en avions fait le tour. Nous avons quand même bien apprécié notre visite, heureux de nous retrouver à l’ombre dans un aussi bel environnement.

Continuant notre chemin, nous sommes passés devant une « Escuela de Mujeres » (école pour filles) et le parc Morazan, avant de nous arrêter dans un petit resto pour nous restaurer. Une fois rassasiés, nous avons découvert le Mercado de Artesanias. Les kiosques aux étalages colorés et pleins à craquer sont très attirants pour les touristes en quête de souvenirs. Les vendeurs s’arrachent la clientèle en nous invitant à tour de rôle à rentrer jeter un coup d’œil à leur marchandise. J’aurais bien acheté quelques souvenirs mais les prix élevés m’en ont dissuadée.

Nous sommes retournés au Musée national mais cette fois, pour en faire la visite (11$US chacun). Étonnamment, celle-ci commence par le Jardin de papillons. Ensuite, les salles se succèdent pour nous faire découvrir l’histoire du Costa Rica et de sa population. Divers objets tels que statues, statuettes de pierre et d’or, pièces de monnaie, ornements et ameublement témoignent des différentes époques qui ont marquées l’histoire du pays. L’exposition temporaire présentait les œuvres modernes en verre poli, sculpté et peint d’un artiste dont j’oublie le nom. Avant de quitter les lieux, nous nous sommes assis sur la galerie afin de relaxer et de profiter du soleil et de la magnifique vue sur la montagne.

Musée national du Costa Rica

Nous avons dégusté un capuccino dans une boulangerie, enveloppés par la bonne odeur de pain frais et distraits par un téléroman en espagnol.

Par curiosité, nous sommes rentrés dans un supermarché style Costco afin de comparer les prix avec ceux de la veille. Les étalages imposants de fruits et légumes tropicaux ainsi que les palettes d’œufs étaient impressionnants à voir! À l’achat de grosses quantités, les items reviennent moins chers que dans les petites épiceries.

À notre retour à notre hôtel, nous avons pris connaissance du courriel qui nous a été envoyé par le gouvernement canadien avertissant les voyageurs d’éviter tout voyage non essentiel en Équateur dû aux problèmes politiques qui continuent à prendre de l’ampleur. Nous avons répondu à leur courriel, tel que recommandé, afin de les aviser de nos changements de plans de voyage et leur demandant de nous aviser si notre retour à Guayaquil pour prendre notre vol de retour au Canada risquait d’être problématique.

Nous avons soupé au resto Delfines con amor sur l’Avenida Central. Comme nous nous sommes regalés! Au menu : ceviche de fruits de mer et assiette de poisson servi avec riz et légumes à l’étuvé. Nous avons fini la soirée à marcher dans les rues animées des alentours. Claude s’est acheté une paire de souliers. Le commis qui l’a servi était Syrien. Nous avons longuement jasé avec lui dans un mélange d’anglais, arabe et espagnol. Quelle joie de partager nos expériences de voyages en Jordanie et en Turquie avec lui et de l’entendre parler de son pays d’origine!

JEUDI, 30 JUIN

SAN JOSÉ – LA FORTUNA dans le canton de San Carlos et la province d’Alajuela

Après un petit-déjeuner rapide, nous avons pris un taxi jusqu’au Terminal 7-10 (2$CAD). À 8h40am, nous partions en autocar pour La Fortuna via San Carlos. La route étroite et sinueuse traverse les montagnes. Les paysages sont incroyables. Les montagnes luxuriantes abritent de petits villages et sont propices à l’agriculture. Nous avons pu voir de grandes serres ainsi que des plantations de café, de bananiers, de papayers, etc.

Le trajet a été plus long que d’habitude car avec les pluies fortes des derniers jours, une rivière est sortie de son nid et un village passé San Carlos a été inondé, ce qui a occasionné un glissement de terrain, l’affaissement d’un tronçon de route, l’effondrement d’une partie d’un pont et des coulées de boue sur les terrains et dans les maisons. Le trafic était lent à cet endroit mais heureusement, nous avons pu passer malgré tout.

Nous sommes arrivés à La Fortuna vers 13h30 sous une pluie fine et un ciel sombre. La petite ville nous a tout de suite plu avec son église catholique San Juan Bosco, sa grande place centrale joliment aménagée de fleurs et de plantes tropicales et le volcan Arenal en toile de fond. Nous avons marché jusqu’à notre hébergement, le Sleeping Mountain Hotel, situé en plein cœur du petit centre-ville, à côté de l’église, à 5 minutes de la gare. Marvin et Maria sont deux hôtes fort sympathiques qui aiment jaser. Ils nous ont donné beaucoup d’information sur la région et ses attraits. Nous avons eu de beaux échanges avec eux.

Église de La Fortuna

Nous avons marché dans les rues commerciales autour de la place centrale, notre regard attiré les étalages hautement colorés des boutiques de souvenirs. Nous avons fait quelques achats au supermarché en prévision de notre souper et de nos déjeuners, ce qui nous permettra de faire quelques économies car les bons restaurants affichent des prix assez élevés en général.

La pluie a repris de plus belle pendant notre marche de fin d’après-midi. Assis au comptoir d’une petite épicerie, nous avons attendu une accalmie pour regagner notre hôtel. Dans la cuisine tout équipée attenant à notre chambre, Claude a préparé deux belles assiettes de poisson frit, riz et salade pour le souper. Un jeune couple de l’Angleterre s’est joint à nous dans la cuisine et nous avons partagé nos expériences de voyages dans une atmosphère joviale et enjouée.

Dans le lobby, Claude a regardé un peu la partie de soccer, sport national du Costa Rica. La soirée a été ponctuée de cris venant des téléspectateurs des maisons aux alentours, tous assis devant leur téléviseur pour ce match important des finales.

VENDREDI, 1er JUILLET

LA FORTUNA

À notre réveil, la pluie annoncée pour toute la journée avait commencé. Une alerte à l’ouragan a forcé les autorités à fermer les parcs nationaux et l’accès aux cascades pour au moins 24 heures. Certaines municipalités de la côte caraïbéenne ont même évacué leur population par prévention. Nous aurions voulu profiter davantage de notre journée mais avec la quantité de précipitation annoncée, nous avons dû nous résigner à passer une petite journée tranquille.

Claude nous a préparé une excellente omelette au fromage avec rôties, confiture et café. Quel bon déjeuner! Ensuite, nous avons acheté deux ponchos imperméables et sommes partis sous la pluie. À 600 mètres de notre hôtel, sur la rue principale, nous avons trouvé le Sloth Park (Parc des paresseux). La pluie et le coût élevé (20$US/personne pour 2 heures avec guide) nous ont dissuadés de participer à cette visite en forêt.

De retour à notre hébergement, nous avons attendu une accalmie pour repartir marcher sous la pluie. Nous avons pris une nouvelle direction sur 1 km, découvrant un champ de canne à sucre et le site du Don Juan’s Coffee and Chocolate Tour. Ne voulant pas payer 45$US chacun pour la visite guidée de 2 heures, nous avons demandé la permission pour jeter un coup d’œil à la boutique. Nous avons pu faire la dégustation de chocolats et de cafés et voir les différents produits faits sur place. Nous avons jeté un coup d’œil aux installations extérieures, ce qui nous a contentés. Claude a acheté un petit sac de chocolats pour faire durer le plaisir de cette petite douceur gourmande.

Nous sommes revenus sous la pluie et un ciel toujours menaçant. Le pic du volcan Arenal était toujours caché sous d’épais nuages gris. Passant par le petit commerce de fruits et légumes, nous avons complété nos achats de la veille afin de nous faire une bonne salade de thon pour dîner. Nous avons mangé en compagnie de nos nouveaux amis anglais. Ceux-ci ont bien aimé entendre parler de nos hivers canadiens et de nos agréables sports d’hiver.

Bonne nouvelle : un accord a été signé en Équateur, mettant ainsi fin au mouvement de protestation des peuples indigènes. Cela signifie que nous pourrons probablement retourner à Guayaquil pour y prendre notre vol de retour au Canada le 14 juillet.

Nous avons passé une bonne partie de l’après-midi à lire et écrire à notre chambre, regardant régulièrement par la fenêtre pour vérifier si la pluie avait cessé. Quel temps exécrable ! Entre deux orages, nous sommes sortis marcher, poussant un peu plus notre exploration du quartier. Nous sommes revenus avec un sac rempli de bons légumes et fruits frais (avocat, oignon rouge, tomate, poivron rouge, mangue et ananas), le tout pour seulement 4.50$CAD. Ça vaut définitivement la peine de se faire à manger si on veut économiser sur la nourriture.

Le passage de l’ouragan est prévu pour la nuit prochaine. Le pays est en alerte orange et rouge. Comme il risque de pleuvoir encore demain toute la journée, nous avons décidé de ne réserver aucun tour. S’il ne pleut pas trop, nous irons au Mystic Park par nous-même, en taxi.

SAMEDI, 2 JUILLET

LA FORTUNA

En sortant de ma chambre, Marvin, notre hôte, m’a conseillée d’aller voir le volcan Arenal car il était complètement dégagé. J’ai couru jusque dans la rue pour prendre en photo ce fameux volcan et les deux montagnes voisines : le Cerro Chato et la Cordillère des Andes. Le spectacle n’a duré que quelques minutes ; les nuages et la brume ont ensuite caché les trois pics à nouveau.

Volcan Arenal à La Fortuna

L’ouragan était passé dans la nuit sans faire de dégâts à La Fortuna mais plusieurs villes et villages du nord et de l’est du pays se sont retrouvés avec des glissements de terrains et des routes affaissées. Ce matin, à La Fortuna, les pluies fortes des deux derniers jours avaient fait place à une petite pluie fine et un ciel moins menaçant.

Nous nous sommes faits à déjeuner et sommes partis en taxi avec nos amis Anglais, Yanna et Jamie (5$US chacun). Le sympathique chauffeur nous a conduits au Parque Mistico (Parc mystique, 28$USD/personne). Sur la route qui y mène, nous avons pu voir le volcan Arenal sous différents angles ainsi qu’une multitude de « resorts » avec piscine d’eaux thermales et des groupes de touristes venus faire des activités telles que zipline, équitation, VTT, etc.

Au Parc mystique, les ponts suspendus nous ont permis d’explorer la forêt tropicale humide et la canopée à un rythme paisible. On y a découvert la nature grâce à un circuit de 6 ponts suspendus et 10 ponts traditionnels. Tous sont accessibles depuis un sentier de 3km qui traverse un tunnel et contourne une cascade.

Pendant notre balade en forêt, nous avons eu la chance de voir une tarentule, une araignée vert fluo et un coati (pizote). La nature luxuriante dégageait une odeur de fraîcheur et le croassement puissant des grenouilles accompagnait le son de l’eau ruisselant dans la cascade. Quel lieu zen et magique !

Coati

Les nuages se sont dissipés quelques minutes, nous permettant de prendre quelques photos souvenir avec le volcan Arenal en arrière-plan. Nous étions comblés !

Tous les quatre, nous avons pris le bus touristique pour notre retour en ville. Affamés, Claude et moi nous sommes préparés à dîner : salade d’avocat, tomate, concombre, oignon rouge et persil frais, accompagnée d’un toasté au jambon et fromage.

Nous avons fait une pause à notre chambre avant de sortir prendre une marche et faire quelques achats pour notre souper. Quand nous sommes revenus à l’hôtel pour préparer notre repas, un couple peu sociable, composé d’un Allemand et d’une Néerlandaise, était assis au comptoir de cuisine avec leur jeu de cartes, leurs bouteilles de bière et leur musique heavy metal. Heureusement, ils ont eu la décence de nous céder la place au moment où nous étions prêts à manger. Au menu pour souper : dorade grillée, patates rissolées et salade de légumes. Quel délice !

Nous avons fait nos adieux à Yanna et Jamie et avons préparé nos bagages en vu de notre départ du lendemain.

DIMANCHE, 3 JUILLET

LA FORTUNA – SANTA ELENA dans la province de PUNTARENAS dans le district de MONTEVERDE (Pop. de Santa Elena : 3400)

Nous nous sommes levés tôt et, après notre petit-déjeuner, nous avons eu le temps de jaser une bonne demi-heure avec Marvin, notre aimable hôte, en attendant que la navette vienne nous chercher. Nous avons quitté La Fortuna vers 8h30am. Arrivés au lac Arenal, nous nous sommes dirigés, les deux pieds dans la boue et tout notre bagage en mains, vers le bateau qui nous attendait. La traversée du lac s’est faite lentement, nous laissant le temps d’apprécier le magnifique paysage montagneux malgré un temps maussade et une douce pluie. À notre arrivée sur l’autre rive, à Viejo Arenal, nous sommes montés à bord d’une vannette. Le chemin était étroit, boueux et cahoteux mais le trajet a passé vite car nous avons jasé tout le long avec un jeune couple allemand en tour du monde et un juif Israélien.

Nous sommes arrivés à Santa Elena (dans le district de Monteverde) vers 13h sous un ciel nuageux mais une température confortable (22 degrés C). Nous avons reçu un bel accueil de notre hôte Erick et sa femme Diana. La maison est à 800 mètres du centre-ville, ce qui est un peu loin compte tenu que les routes sont très à pic et que nous sommes à pied. Mais, l’endroit est tranquille et paisible, loin de l’agitation de la ville, et la nature est omniprésente.

Hébergement Hakuna Matata à Santa Elena

Nous nous sommes installés dans la 3e et petite chambre de la maison, les deux autres chambres étant déjà occupées. Monsieur Erick nous a donné une carte de la ville et il a pris le temps de nous expliquer toutes les activités à faire dans les alentours. Grosso modo, ce sont les mêmes qu’à La Fortuna : marche dans la forêt humide du parc national, zip line, tyrolienne, visite d’une plantation de café ou d’une fabrique de chocolat, etc.

Nous avons marché jusqu’au petit centre-ville de Santa Elena, ce qui est un bon exercice car les côtes sont abruptes. Nous nous sommes arrêtés en chemin dans une pizzeria et avons partagé une lasagne, des frites et un thé glacé pour dîner.

La petite municipalité regorge de restaurants, boutiques, auberges, épiceries, etc. C’est un lieu prisé des touristes en quête d’aventures et de nature. Nous avons rapidement fait le tour du petit centre-ville et, avant de rebrousser chemin, nous avons pris un café américano dans un resto mexicain et fait quelques emplettes à l’épicerie en vu de nos trois jours à notre hébergement Hakuna Matata.

Santa Elena (Monteverde)

Nous avons passé la fin de l’après-midi à relaxer sur le patio, au son presque assourdissant des criquets. Puis, tout en préparant notre souper à notre hébergement, nous avons fait la connaissance de nos colocs : un couple de l’Allemagne et l’autre, de la Grande Bretagne. Nous avons longuement parlé de voyages, dans une atmosphère animée et joviale.

LUNDI, 4 JUILLET

SANTA ELENA (MONTEVERDE)

Nous nous sommes réveillés sous un beau ciel bleu. Enfin! Une journée ensoleillée ! Diana, notre jeune et aimable hôtesse, nous a préparé un excellent petit déjeuner que nous avons dégusté en compagnie des 4 Européens. Diana s’est mêlée à la conversation et nous a longuement parlé de la difficile situation économique du pays. Les Costaricains font face actuellement à une inflation de 60% à la suite des 2 ans de pandémie mondiale et de la guerre en Ukraine. L’inflation de 7% en Allemagne et au Canada est bien peu comparativement à leur 60%!

Claude et moi avons marché dans la campagne jusqu’à l’hôtel Tropico, à 2.2km sur un chemin de terre rocailleux et en pentes descendantes et montantes. Le soleil est rapidement disparu derrière une brume épaisse et la vue espérée au mirador de l’hôtel Tropico s’est avérée nulle. Nous avons pris un capuccino sur la terrasse de l’hôtel, attendant que la brume disparaisse. Pendant une petite minute, nous avons eu la chance de voir un peu le magnifique paysage montagneux que je me suis empressée de photographier. Le vent s’est soudainement levé et une pluie forte a commencé à tomber.

Nous avons invité Isabel, une employée de l’hôtel ayant terminé sa journée de travail, à prendre un taxi avec nous jusqu’au centre-ville de Santa Elena. Attendant que la forte pluie cesse, nous avons partagé des petits gâteaux avec elle dans une pâtisserie. Nous avons parlé de son pays d’origine, le Nicaragua, et de nos familles, tout en échangeant des photos.

Comme la température ne s’améliorait pas, nous avons fait nos adieux à Isabel et avons traversé au centre commercial. Nous avons rapidement fait le tour des boutiques. Claude s’est acheté un gilet (3$US) pour se réchauffer et dans un restaurant du deuxième étage, nous avons partagé une « olla de carne », soupe traditionnelle composée d’un bouillon clair avec patates, yucca, carotte, maïs, morceaux de bœuf et un bol de riz servi en accompagnement (5$US).

Vu le mauvais temps, nous avons abandonné notre projet d’aller au pont Ficus la Raiz, phénomène naturel fascinant. Un ficus a poussé et a fini par tomber près d’un petit ruisseau. Les racines ont continué à pousser verticalement vers le bas, et le courant a « lavé » le sol sous ses racines pendant des décennies, exposant leur squelette et formant un pont. Le sentier pour s’y rendre est au centre de Santa Elena. Le terrain est accidenté et il est déconseillé de monter sur l’arbre quand il pleut car il devient alors très glissant. J’ai dû me contenter de regarder ce fameux ficus sur internet!

Nous sommes revenus à notre hébergement en taxi (1500 colons ou 3$S). Nous avons complété notre dîner avec un sandwich et un café avant de nous occuper avec lecture, Youtube et écriture à notre chambre.

Nous nous sommes fait à souper et avons savouré notre filet de tilapia en compagnie de Marie-Lise et Simon, le jeune couple allemand. Nous avons conversé et rigolé dans un mélange de français, anglais, allemand, espagnol et indonésien (Eh oui, Simon connaît aussi le bahasa indonesia pour être resté à Flores pendant un an). Nous avons eu bien du plaisir.

MARDI, 5 JUILLET

SANTA ELENA (MONTEVERDE)

Quelle joie de voir le beau soleil quand nous avons ouvert nos rideaux de chambre! Diana nous a préparé de bonnes crêpes pour déjeuner. Nous avons pu voir des singes dans les arbres de la cour. Diana nous a dit que ce n’était pas habituel et que ce n’était pas bon signe pour la planète. Les singes n’aiment pas les trop grosses chaleurs et c’est pourquoi ils sont rendus ici, dans les forêts humides et plus fraîches. Ce qui veut dire que leur habitat habituel est rendu trop chaud dû aux changements climatiques.

Nous sommes partis à pied sous un beau ciel bleu et avons marché 2.8km sur la route principale en montagne jusqu’à l’hôtel Valle Escondido (Vallée cachée). Dans le petit chemin descendant à l’hôtel, c’est avec joie que nous avons à nouveau aperçu de petits singes s’amusant à sauter de branche en branche au sommet des arbres. J’ai tenté de les prendre en photos mais ils se déplaçaient trop vite. Zut!

Nous avons siroté notre café au lait sur la terrasse du 2e étage de l’hôtel. Quelle splendide vue sur les montagnes nous avions! On a même pu apercevoir l’Océan Pacifique lorsque les nuages au loin se sont déplacés. Comme nous étions bien! La dolce vita!

Hôtel Valle Escondido

Un des jardiniers nous a indiqué un sentier menant à une chute située à environ 250 mètres dans la forêt. Le sentier était bien aménagé avec quelques ficus dont un géant au diamètre étonnant! Nous sommes descendus jusqu’à la première plateforme, guidés par le son de la chute. On a ensuite rebroussé chemin car la faim commençait à se faire sentir. Sur le chemin du retour, nous sommes arrêtés dîner au restaurant Orpho’s. La vue sur l’autre flanc de la colline était superbe. Installés autour d’une petite table haute sur la terrasse du 2e étage, nous avons partagé un bol de soupe aux tomates et un excellent riz aux légumes, spécialité costaricaine populaire lors des jours de fête. Ce repas partagé nous a coûté 19$US, ce qui n’est pas donné mais l’endroit est tellement bien situé et agréable que ça en valait la peine. Après le repas, nous nous sommes assis dans les chaises berçantes pour relaxer un peu et Claude est tombé endormi!

Restaurant Orpho’s

Nous avons continué notre chemin jusqu’au petit sentier de Ficus La Raiz. Pour 1000 CRC (2$US) chacun, nous avons eu accès à ce court sentier aménagé qui mène au célèbre ficus. Les marches en terre battue étaient glissantes et c’est avec grande précaution que je suis descendue jusqu’au ruisseau afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble du ficus qui forme un pont naturel de plusieurs mètres de haut avec ses longues racines verticales à découvert. Quel phénomène naturel hors du commun!

Ficus La Raiz

Nous avons poursuivi notre marche jusqu’au centre-ville sous un ciel de plus en plus couvert et menaçant. Puis, l’orage a éclaté. Nous nous sommes réfugiés dans une boutique et j’en ai profité pour acheter quelques babioles en souvenir. J’ai enfilé mon imperméable et Claude sa veste, et nous avons marché jusqu’à notre hébergement. Heureux d’être au sec et fatigués d’avoir tant marcher, nous avons passé le reste de l’après-midi tranquilles à notre chambre. Nous avons cuisiné et soupé en tête à tête pendant que les Allemands était à leur tour dans leur chambre. Nous avons préparé nos bagages afin d’être prêts pour notre départ du lendemain matin.

MERCREDI, 6 JUILLET

SANTA ELENA – MAL PAIS

Moi, Diana, Claude et Erick à l’auberge Hakuna Matata

Nous nous sommes levés à 5h30am et Diana nous a préparé un bon petit-déjeuner. Après avoir fait nos adieux à celle-ci et son mari Erick, la navette est venue nous chercher pour nous conduire au traversier à Puntarenas. Le paysage montagneux, sous un soleil éclatant, était superbe. La route est étroite et sinueuse et nous avons pris soin de nous attacher car notre chauffeur conduisait comme s’il était sur une piste de course. Nous avons placoté avec un jeune couple norvégien ayant choisi le Costa Rica pour leur lune de miel.

Rendus au ferry, notre chauffeur nous a laissé à environ 50 mètres de la billetterie située au coin de la rue. Suivant ses indications, nous nous sommes présentés au comptoir avec notre reçu de la compagnie de « shuttles » mais ce reçu n’était pas reconnu et nous avons dû payer nos passages. J’ai communiqué avec Diana (par WhatsApp) et elle a communiqué à son tour avec la compagnie afin d’exiger que nous soyons remboursés. Notre chauffeur avait décidé qu’il se payait un pourboire!

Traversier de Puntarenas à Paquera sur le Golfo Colorado

Quelle agréable traversée nous avons fait du port de Puntarenas à celui de Paquera sur le Golfo Colorado! Quelques îles envahies par la végétation nous rappelaient la magnifique Baie d’Along au Vietnam. Cette superbe traversée a duré une heure. Le soleil était de plomb et la chaleur humide et écrasante. Nous étions assis à l’ombre, face à une Anglaise avec qui j’ai conversé pendant un bon moment.

Arrivés au port de Paquera, un autre shuttle nous attendait pour nous conduire à Mal Pais. Nous avons été les premiers à débarquer. Tous les autres touristes s’en allaient à Santa Teresa. Notre hébergement, le Blue Jay Lodge, est constitué d’une réception avec salle à manger et cuisine, une piscine creusée entourée d’une végétation luxuriante et des huttes rustiques dispersées dans la montagne. Notre gentille hôtesse, señora Hilcia, est cubaine mais parle très bien le français. (Elle a vécu 25 ans au Luxembourg en Europe.) Notre chambre est grande et spacieuse. Notre balcon avec vue sur la mer surplombe la dense forêt tropicale. Deux hamacs fort invitants sont accrochés au milieu de la galerie. L’endroit est magique! Le seul hic, ce sont toutes les marches hautes et inégales à monter pour arriver à notre hutte. Ouf! C’est un bon exercice!

Sur notre balcon avec vue sur l’océan à notre hutte du Blue Jay Lodge à Mal Pais

Nous avons défait nos valises et sommes allés voir la plage, empruntant un petit sentier de l’autre côté de la rue. Quelle ne fut pas notre déception lorsque nous avons découvert les immenses récifs de coraux qui longent la plage! Impossible de se baigner librement avec un fond pareil, surtout à marée basse! Ce ne sont définitivement pas les belles plages sablonneuses et douces des Caraïbes! De plus, il faut se méfier des fortes vagues et des courants de fond. Les plages du coin sont davantage pour les surfeurs.

Plage de coraux à Mal Pais

Notre hébergement est à 800 mètres du petit centre-ville de Santa Teresa. Nous avons marché jusque-là, empruntant l’unique rue pour s’y rendre. Celle-ci est étroite, non asphaltée, poussiéreuse et boueuse par endroits. Plus nous nous approchions du centre-ville, plus le va-et-vient des motocyclettes, VTTs, automobiles et camions était incessant et bruyant. Nous avons dîné à la petite cantine Anis Bol and Salad, découragés par le trafic infernal de cette si petite rue. Malgré cette ambiance détestable, mon bol de riz avec légumes et falafels était exquis!

Nous sommes allés jeter un coup d’œil à la Playa Carmen. Plus au nord, il semblait y avoir moins de roches et coraux. Nous avons fait un petit marché pour notre séjour à Mal Pais, appréciant l’air climatisé du magasin. Quel contraste avec la température extérieure! Nous avons marché 1.6 km avec nos lourds achats sous le bras. Aussitôt arrivés au lobby du Blue Jay Lodge, nous avons mis nos vivres dans le réfrigérateur et avons sauté dans la piscine. Comme ça nous a fait du bien! Nous nous sommes baignés longtemps, en compagnie de la sœur de la propriétaire de l’hôtel et de ses deux petites-filles, Valeria et Daniela.

Le ciel s’est soudainement obscurci et la pluie a commencé à tomber. Nous sommes montés à notre hutte. J’ai fait une grosse sieste de deux heures, assommée par ma pilule pour la migraine. Nous sommes descendus nous faire à souper (salade de légumes pour moi) et sommes retournés finir la soirée à notre hutte.

JEUDI, 7 JUILLET

MAL PAIS

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous sommes réveillés au son des oiseaux et des vagues. Le soleil et la chaleur étaient déjà au rendez-vous. Nous avons déjeuné en compagnie d’un essaim de petites abeilles noires intéressées par notre confiture et nos verres de jus d’orange. Heureusement, ce type d’abeilles ne pique pas.

Sur la céramique du lobby, il y avait un nombre impressionnant de fourmis à l’œuvre. Le serveur a mis du café moulu aux endroits infestés et l’odeur du café les a vite repoussées.

Nous avons marché sous un soleil brûlant, chapeau sur la tête et crème protectrice sur le corps. En direction sud, nous avons découvert la Playa Mar Azul (à 1.5km de notre hébergement). Un kilomètre plus loin, nous avons pris une limonade dans un petit resto du mini centre-ville de Mal Pais avant de nous rendre à la Playa Mal Pais. Une dizaine de bateau de pêche étaient alignés au bout de la plage. Nous avons croisé un pêcheur arrivant avec une douzaine de gros poissons. La « pescaderia » (poissonnerie) était une petite cabane sans affiche avec quelques congélateurs à l’intérieur.

Playa Mal País

Nous nous sommes rendus à la Playa Las Cuevas (à 3.2 km de notre hôtel). Pour s’y rendre, la rue principale devient plutôt un sentier boueux en forêt où quelques automobilistes s’y aventurent. Cette troisième plage était à l’image des deux autres; de gros récifs de coraux y rendent la baignade difficile. Claude s’est baigné puis, je suis allée à l’eau à mon tour. J’ai franchi lentement le fond de roches pour ensuite me baigner aux côtés d’un sympathique couple de San José. Nous avons conversé tout en nous laissant balloter par les vagues et en prenant soin de ne pas nous approcher des rochers coupants. Comme j’ai aimé ma baignade dans le Pacifique! L’eau était tiède et rafraîchissante en même temps.

Playa Las Cuevas

De retour au petit centre de Mal Pais, au restaurant Tierra Mar, nous avons mangé un excellent plat traditionnel composé de riz, frijoles, salade de macaroni, salade de légumes et filets de poisson frit, accompagné d’une limonade. Quel délice!

Sur le chemin du retour, nous avons vu, à notre grand plaisir, de petits singes noirs et des lézards vert fluo et rayés de différentes grosseurs. Nous sommes allés prendre une consommation au Gigi Brown Beachfront Santa Teresa, hôtel de luxe en bord de mer. Allongés chacun sur une chaise longue, à l’ombre de grands palmiers, nous avons profité de la vue tout en appréciant la brise fraîche de la mer. Quel beau moment de plénitude nous avons ressenti!

En arrivant à l’hôtel, nous avons sauté dans la piscine, heureux de nous rafraîchir à nouveau. Nous avons ensuite profité de notre balcon et avons pu apprécier le beau coucher de soleil sur la mer. Claude a préparé une excellente salade de thon et avocat que nous avons dégusté à la salle à manger avant de finir la soirée à jaser de voyages futurs autour de la piscine.

VENDREDI, 8 JUILLET

MAL PAIS

Don Harvin, serveur d’origine nicaraguayenne, nous a servis une bonne omelette. Ses gestes maniérés révèlent son orientation sexuelle. Il est fort sympathique et connaît quelques mots de français. (Plusieurs Nicaraguayens ont immigré au Costa Rica car la situation économique dans leur pays est catastrophique. En général, les Costaricains acceptent mal leur présence car ils craignent que ces nombreux immigrants leur volent leurs emplois.)

Geai bleu

Nous avons été envahis une fois de plus par les abeilles noires amateures de sucre. Quatre magnifiques gais bleus nous ont fait oublier ce désagrément. Harvin leur a servi une omelette que ceux-ci se sont empressés d’avaler!

Nous avons marché sur la plage sous une chaleur déjà écrasante. Nous avons traversé un petit ruisseau et vlan, j’ai glissé dans la boue et je me suis ramassé le derrière dans l’eau. Comble de malchance, je me suis fêlé une côte! Merde! J’étais mouillée jusqu’à la taille et mes espadrilles étaient détrempés. Nous sommes montés sur la rue principale et rendus à l’intersection de la Playa Carmen, je me suis rendu compte que je n’avais plus mon chapeau de paille sur la tête; je l’ai sûrement perdu lors de ma mauvaise chute. Zut!

Nous avons attendu le bus public pendant une heure et demie (Le bus de 10h est passé à 11h30!). Au moment où nous allions changer de plan, le bus est arrivé. Nous l’avons pris jusqu’au bout du centre-ville de Santa Teresa, ce qui nous a permis de découvrir cette petite ville touristique débordant de restaurants et d’auberges. Nous avons découvert la superbe plage de Santa Teresa. Wow! C’est une longue plage de sable fin, exempte de coraux et de roches. Les vagues sont puissantes et le ressac tout aussi puissant. Un drapeau rouge avertit les baigneurs du danger. Les vagues sont parfaites pour le surf et ce, en tout temps. À tour de rôle, nous nous sommes baignés deux fois chaque. Comme l’eau est bonne! Cependant, on doit s’assurer de garder nos fonds et idéalement, d’avoir de l’eau pas plus haut que la taille.

Playa Santa Teresa

Nous avons dîné au restaurant La Lora Amarilla, situé sur un petit sentier perpendiculaire à la plage. J’ai commandé un « casado de pescado » (riz, frijoles, salade de légumes, dorade et patates frites) et Claude, un « arroz con camarones » (riz aux crevettes). Nous nous sommes régalés.

Nous avons passé le reste de la journée sur la plage à nous baigner dans les eaux agitées de l’Océan Pacifique et à observer les surfeurs bravant les fortes vagues. Nous sommes retournés à notre hébergement par la plage, découvrant les meilleurs coins de baignade de la Playa Carmen. Nous avons attrapé des coups de soleil bien que nous nous soyons enduis à quelques reprises de crème solaire. Bilan de notre longue marche de la journée : 14 000 pas, 6km.

Playa Carmen

En arrivant au Blue Jay Lodge, nous nous sommes baignés à la piscine, ressentant tout le bien être d’être propre; adieu sable, poussière et sel! À notre chambre, j’ai pris une bonne douche tiède et fait une courte sieste. Nous sommes descendus au lobby nous faire à souper : salade d’avocat pour moi. Quel délice! Sous sommes remontés à notre hutte, à la lueur de ma lampe de poche virtuelle et sous une pluie fine.  Durant la nuit, un orage violent a éclaté. Le tonnerre et les éclairs étaient si puissants que notre hutte en a été secouée comme s’il y avait un tremblement de terre!

SAMEDI, 9 JUILLET

MAL PAIS

Singe hurleur

Nous avons été réveillés par les cris puissants et caverneux des petits singes hurleurs. Au lobby, Harvin nous a servi notre petit-déjeuner. Nous sommes ensuite partis marcher jusqu’à l’intersection, pieds dans la boue et évitant d’être arrosés par les voitures passant dans les flaques d’eau. Nous sommes ensuite descendus jusqu’à la plage et, le temps d’une légère pluie, nous avons pris un café au Restaurant Playa Carmen, ouvert sur la plage. Je me suis laissé tenter par un joli collier que j’ai acheté d’une vendeuse ambulante.

Au restaurant La Lora Amarilla

Nous avons poursuivi notre marche jusqu’à la plage Santa Teresa car nous voulions profiter de cette magnifique plage une dernière fois avant notre départ du pays prévu pour le lendemain. Nous sommes retournés dîner au restaurant La Lora Amarilla. (Les restos en front de mer sont vraiment trop chers.) Mon ceviche de pescado (poisson), servi avec des bananes plantains frites, et mon jugo (jus) de guanabana étaient exquis. Claude aussi a bien apprécié son met : pescado a la plancha et limonade aromatisée à la menthe. Une famille de singes hurleurs se promenant de branche en branche nous a divertis durant notre repas.

Nous avons passé l’après-midi à sauter et plonger dans les grosses vagues de la Playa Santa Teresa et Playa Carmen. À cette dernière plage, nous avons découvert un spot parfait pour nous baigner sans avoir trop peur du puissant ressac. Que l’eau du Pacifique est bonne !

De retour au Restaurant Playa Carmen, l’ambiance était à la fête avec un petit marché en plein air où plusieurs marchands ambulants vendaient principalement des bijoux et des vêtements au son d’une musique latino rythmée et entraînante.

Vendeur de bijoux à Playa Carmen

Éreintés par notre longue marche totalisant 18 500 pas et une distance de 12 km, nous étions contents d’être de retour à notre lodge pour relaxer. Après une bonne douche, nous avons profité du superbe coucher de soleil au-dessus de l’océan, assis sur notre galerie dominant la forêt tropicale; un moment de pur bonheur!

Seuls au lobby, nous nous sommes faits à souper avec tous les restes que nous avions au réfrigérateur. D’un pas lourd et ressentant le poids de notre âge, nous avons gravi la montagne une dernière fois pour nous rendre à notre hutte. Une fois nos bagages faits, nous nous sommes couchés mais nous avons dormi nerveusement, sachant que notre nuit serait courte. Nous avons eu connaissance de la pluie torrentielle qui tambourinait sur notre toit en tôle, des cris puissants des singes hurleurs, des chants insistants des oiseaux et des immenses vagues se fracassant près du rivage. Quelle cacophonie!

DIMANCHE, 10 JUILLET

MAL PAIS – SAN JOSE (via Cóbano, Paquera et Puntarenas)

À 4h30am, notre alarme nous a réveillés. À 5ham, nous étions au bord de la rue avec tous nos bagages, en attente de notre taxi. Malchance, Mauricio nous a fait faux bond. Il nous a envoyé un message disant que sa voiture ne démarrait pas. Heureusement, nous avions prévu le coup; nous avons eu le temps de nous rendre à pied à l’intersection à 1,6km de distance. Sur le chemin de terre mouillée, Claude a dû rouler nos deux valises car ma côte fêlée me faisait trop souffrir.

Après presqu’une heure d’attente sur le bord de la rue, l’autocar est enfin arrivé. Nos sièges étaient réservés car Hilcia, notre hôtesse, avait pris soin de faire les réservations d’avance pour nous (32$US/2 personnes de Mal Pais à San José). Le chauffeur a fait quelques arrêts dont un à la gare de Cobano où une longue file attendait; l’autocar s’est rempli d’un coup et une dizaine de passagers ont dû faire tout le trajet debout!

Au port de Paquero, nous sommes embarqués à pied sur le traversier, laissant nos valises dans le coffre à bagages de l’autocar. Nous nous sommes assis à l’ombre car la chaleur était vraiment extrême. Durant la traversée, la brise du fleuve était la bienvenue! J’ai rencontré une charmante femme équatorienne qui m’a vite pris en amitié et qui s’est fait une joie de me présenter à ses deux grandes filles. Comme elle était sympathique!

Traversier de Paquera à Puntarenas

À notre arrivée à l’important port de Puntarenas, nous avons repris nos places à bord de l’autocar. Vers 13h30, nous étions rendus à San José, au Terminal 7-10. De là, nous avons pris un taxi (1500 Colones ou 3$CAD) jusqu’à l’Hôtel Cultura Plaza où nous avions séjourné deux semaines auparavant. Le réceptionniste était visiblement très heureux de nous revoir. Ça faisait drôle de revenir en terrain connu et en même temps, c’était fort agréable! Nous avons récupéré les lunettes ajustées que nous avions fait faire à notre premier passage dans la capitale. Nous avons maintenant un look costaricain!

Nous avons déposé nos bagages et pris une bonne douche avant de partir dîner au restaurant El Patio. Nous avons partagé une excellente soupe au poisson, un plat de filet de poulet, riz, salade et frijoles et un verre de limonade. Nous avons ensuite marché sur l’Avenida Central, fort achalandée en ce beau dimanche après-midi. La musique latino se mélangeait aux cris des marchands annonçant leurs produits. Nous sommes passés par le Parc Central avec son imposante cathédrale et sommes revenus par la 4e Avenue. Avant de rentrer à l’hôtel pour nous reposer, nous avons acheté quelques fruits et brioches. Nous étions si crevés que nous avons sauté le souper et nous nous sommes couchés pour la nuit!

LUNDI, 11 JUILLET

SAN JOSÉ – PANAMA – GUAYAQUIL – PLAYAS GENERAL VILLAMIL (Pop : 24 000)

Notre alarme a sonné à 5h a.m. Au lobby, on nous a donné un sous-marin et un café avant notre départ en taxi (25$US) pour l’aéroport. Notre vol de San José à Panama City n’a duré que 1h18min. Nous sommes arrivés juste à temps pour prendre notre vol pour Guayaquil.

Adieu cher Costa Rica!

VOIR LA SUITE DE CE RÉCIT DANS L’ARTICLE ÉQUATEUR 2022 (11 au 14 juillet)