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DIMANCHE, 1er DÉCEMBRE

UBUD – ÎLE GILI AIR

Nous avons profité d’un service de navette pour nous rendre au port de la Baie de Padang (Bali). À bord d’un « speed boat » équipé de huit moteurs 250 forces, nous avons navigué pendant environ deux heures pour nous rendre au quai de l’île Gili Air, incluant un arrêt à l’île Gili Trawangan. J’ai passé une partie de la traversée sur le pont supérieur à admirer les superbes paysages montagneux et un volcan. Entourée de jeunes adultes, au son de la musique pop retentissant des haut-parleurs, je me sentais libre comme l’air et sereine. Quel sentiment de bien-être!

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À notre arrivée à Gili Air, nous avons réservé nos billets pour notre prochaine traversée en bateau et avons ensuite marchandé ferme pour une cariole tirée par un cheval pour nous faire conduire avec nos bagages jusqu’à notre hébergement. (Il n’y a aucune voiture sur cette petite île moyennement touristique.) Le Sandy Beach Hotel nous plaît beaucoup. Situé en retrait au nord-est de l’île, l’endroit est paradisiaque et très tranquille; l’agitation du centre-ville est à plus d’un kilomètre. Le site est en bord de mer en biais avec l’île de Lombok. Les huttes sont placées autour d’une grande cour à la végétation tropicale luxuriante. Notre chambre et notre salle de douche (avec eau salée seulement) sont pittoresques et spacieuses.

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Après le cocktail de bienvenue, sous un soleil de plomb, nous nous sommes baignés dans la piscine d’eau salée. La température de l’eau était incroyablement chaude. Nous avons jasé avec un charmant couple de Français tout au long de notre baignade.

Affamés, nous avons mangé des mets indonésiens au restaurant de notre hébergement, assis à une table en bambou faisant face à la mer aux eaux turquoise.

Sous le soleil brûlant de mi-journée, j’ai marché jusqu’à l’extrémité nord afin de jeter un coup d’œil aux plages du nord. J’ai ensuite fait demi-tour et Claude m’a rejoint. Je me suis baignée à la mer, très chaude, peu profonde et sur fond de coraux. Je me suis ensuite réfugiée dans ma hutte, ayant atteint ma dose maximale de chaleur et de soleil pour la journée. J’en ai profité pour travailler sur mes récits de voyage. J’étais 10 jours en retard. Heureusement que je prends des notes au quotidien dans mon petit calepin qui m’accompagne partout.

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Claude et moi sommes partis marcher sur le petit chemin de sable qui longe la mer. La marée haute de fin de journée et le jeu de couleurs dans le ciel rendaient les lieux encore plus parfaits! Nous avons commandé du poisson grillé dans un des petits restaurants en bord de mer, assis sur une plateforme, sur de gros coussins devant une petite table basse. Nous avons terminé la soirée à jaser à nouveau avec le couple de Français rencontré en après-midi.

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LUNDI, 2 DÉCEMBRE

ÎLE GILI AIR

Quoi de plus mieux pour commencer la journée qu’un bon petit-déjeuner au bord de la mer? J’ai ensuite loué une bicyclette (5$CAD pour 24 heures) et fait presqu’un tour complet de l’île. (Le côté nord n’est pas praticable à vélo.) Arrivée à l’extrémité ouest, j’ai emprunté un petit chemin menant au centre de l’île, découvrant les maisons des gens natifs de l’île et leur mosquée. Désorientée, j’ai fait une boucle me ramenant sur le chemin principal qui longe la plage. Je suis repassée devant le port et j’ai remonté la rue qui y fait face avant de revenir sur le chemin de mon hôtel.

 

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J’ai rejoint Claude sur une plateforme de bambou faisant face à la mer. Nous y avons passé une bonne partie de la journée, confortablement installés sur de gros coussins rouges, à l’ombre d’un grand conifère. J’ai apporté mon ordinateur et, inspirée par la beauté du paysage, j’ai écrit pendant un bon deux heures, essayant de me mettre à jour dans mes récits. On nous a servi notre dîner sur place : la dolce vita!

Notre longue séance de plongée en apnée nous a enchantés. Les fonds marins regorgent de superbes coraux et poissons tropicaux aux mille formes et couleurs. Nous avons nagé sur une longue distance, rejoignant des plongeurs faisant partie d’un tour guidé en bateau. À plusieurs centaines de mètres de la grève, les fonds devenaient de plus en plus profonds et la température était plus fraîche. C’est là que nous avons vu la plus grande variété de poissons. Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance de voir les grosses tortues qui vivent dans ces eaux. Nous devions nous méfier des énormes oursins noirs aux longues épines, ce qui était plutôt paniquant quand nous les apercevions. Mais quelle expérience extraordinaire! Les fonds marins indonésiens sont magnifiques à découvrir.

Attirés par la piscine, nous avons plongé à l’eau mais celle-ci était si chaude que nous en sommes vite ressortis. Nous sommes retournés sur notre plateforme ombragée pour y prendre un café et faire du farniente. En fin d’après-midi, je suis allée prendre une douche et… Oh! Quelle horreur! Je me suis aperçue que j’avais le haut des cuisses, par derrière, complètement brûlées par le soleil! Comment est-ce possible, moi qui avais porté ma robe par-dessus mon maillot de bain toute la journée. Claude pense que j’aurais attrapé ce coup de soleil pendant notre séance de plongée en apnée. Comme c’est étrange! Avais-je les fesses hors de l’eau en nageant?

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Nous avons soupé au restaurant de notre hôtel, assis à une table au bord de l’eau, à la lueur d’une lampe à l’huile. Notre poisson grillé servi avec frites et salade de légumes était exquis.

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 MARDI, 3 DÉCEMBRE

ÎLE GILI-AIR – KUTA LOMBOK

Nous avons plié bagages, déjeuné à notre resto face à la mer et sommes partis en calèche vers le port de Gili Air. La traversée en ferry n’a duré que dix minutes. Au milieu du trajet, le bateau s’est mis à tanguer dangereusement à cause des fortes vagues. On se serait cru sur un bateau de réfugiés sur le point de renverser!

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20191203_141132Porteurs de valises et caléchier nous attendaient au port de Bangsal sur l’île de Lombok. À bord de la calèche, nous nous sommes rendus à notre agence de voyage pour ensuite partir avec la navette assurant le transport jusqu’à Kuta Lombok, au sud de l’île. Le banc arrière où nous étions assis était plutôt inconfortable mais la route panoramique longeant la mer nous a fait oublier cet inconvénient. Que de belles baies, plages et falaises nous avons vues! Nous sommes passés par Senggigi, ville populaire pour sa magnifique plage, puis avons traversé la ville de Mataram, capitale de Lombok. La mosquée de Mataram est fort impressionnante par sa grandeur, sa remarquable architecture et la couleur jade de son dôme. Malheureusement, on est passé trop vite et je n’ai pas eu le temps de la photographier. Après près de trois heures de route, on nous a débarqués au Honey Bee Home Stay. Cet hébergement est à cinq minutes à pied de la route principale et touristique de Kuta. Notre spacieuse chambre du 3e étage donne sur une longue galerie avec vue sur la petite piscine extérieure du 2e étage. De nos grandes fenêtres, on peut voir les montagnes qui nous entourent et de hauts cocotiers chargés de noix de coco. À notre arrivée, nous étions un peu déçus de ne pas être directement au bord de la mer comme à l’île Gili Air mais, après nous être installés à notre chambre, nous avons commencé à apprécier l’endroit.

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Nous nous sommes douchés afin de nous aider à supporter la chaleur extrême de mi-journée. Nous sommes allés dîner au premier restaurant trouvé sur la rue principale. Nous sommes revenus relaxer à l’air climatisé à notre chambre en attendant que la température baisse un peu. Vers 16h, deux jeunes employés de l’hôtel nous ont conduits en motocyclettes à la plage publique de Kuta. Ils ne nous ont rien chargé; ils nous ont fait cette offre pour l’aller car ils ont eu pitié de « mum and dad », nous considérant comme des petits vieux qui ne pourraient pas se taper à pied les 2 km aller-retour à la plage. J’ai pris un coup de vieux mais j’ai convaincu Claude d’accepter leur offre!

La grande plage de Kuta est superbe : sable doré, montagnes à l’ouest et à l’est, gros rochers sur la plage, banc de corail s’avançant dans l’eau, etc. Quel beau paysage!

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Claude s’est baigné et nous avons ensuite marché sur la large et longue promenade qui longe la plage, découvrant le port des pêcheurs et leur petit village à l’extrémité ouest. Les enfants jouaient autour des bateaux en cale sèche, pieds nus à travers les déchets traînant sur la plage. Quel dommage que cette partie de la plage soit ainsi souillée!

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Nous avons marché jusqu’à notre maison d’hôte, empruntant une route secondaire aux allures d’un joli petit chemin de campagne. Nous nous sommes baignés dans l’eau «bouillante» de la piscine, sous un magnifique ciel de fin de journée.

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En soirée, nous sommes allés souper sur une rue perpendiculaire à la rue principale. Nous avons opté pour un buffet « masakan Padang » économique et qui s’est avéré délicieux.

MERCREDI, 4 DÉCEMBRE

KUTA LOMBOK

Après notre petit-déjeuner, nous avons négocié une course aller-retour à la plage Tanjung Aan avec deux chauffeurs de scooter (100K ou 10$CAD). Les paysages de sécheresse sont surprenants et désolants à voir. Toute la végétation manque cruellement d’eau. Les montagnes habituellement vertes sont sèches et dépouillées. La saison des pluies est en retard de deux mois pour une troisième année consécutive. C’est un désastre pour les agriculteurs.

La plage Tanjung Aan, réputée comme étant parmi les plus belles d’Indonésie, a été un coup de cœur pour nous. La grande baie est entourée d’immenses rochers et de montagnes. L’eau est turquoise et le sable est blanc et doux. Confortablement installés sur des chaises longues, à l’ombre d’un parasol au toit de paille, nous avons passé la journée à nous baigner et à relaxer. Après notre dîner qui nous a été servi sur la plage, nous avons fait la sieste et ensuite je suis partie marcher à l’extrémité ouest de la plage. J’ai pris soin de mouiller mon sarong et de le mettre sur mon dos pour ne pas attraper un  coup de soleil à nouveau. Sous un soleil ardent, j’ai escaladé la montagne en quête d’une vue panoramique. Je n’ai pas été déçue! Du sommet de la montagne, non pas une mais deux immenses baies se sont dévoilées à moi. Quels paysages extraordinaires! J’ai fait la rencontre d’un Indien et nous avons jasé de façon passionnée de l’Inde, son pays natal.

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En redescendant vers la plage, j’ai fait un saut quand un singe a sauté dans un arbre à quelques mètres de moi. J’ai rejoint Claude à notre emplacement sur la plage et je me suis baignée une dernière fois avant que nos deux chauffeurs de scooter reviennent nous chercher à 16h, tel qu’entendu.

De retour en ville, Claude et moi avons partagé une excellente soupe aux légumes afin de patienter jusqu’à l’heure du souper. Nous avons passé du temps à notre chambre, dans la piscine et sur notre balcon avant d’aller manger une pizza dans un restaurant aux allures hippies.

JEUDI, 5 DÉCEMBRE

KUTA LOMBOK

Ce matin, je me suis levée tard : 8ham. Claude m’avait devancé pour le petit-déjeuner. À 9h30am, Mustika, notre guide et chauffeur est venu nous chercher en voiture (200K ou 20$CAD pour la journée). Nous sommes tout d’abord allés visiter le village sasak Dusun Sade. Trois cents habitants habitent ce petit village traditionnel. Un homme du village nous a parlé des mœurs et coutumes de son ethnie pendant une dizaine de minutes. Il nous a expliqué que les jeunes se marient entre cousins et cousines. Ils sont donc tous interreliés. Le garçon doit courir après la fille de son goût et l’attraper. S’il réussit et que la fille est d’accord, ils se marient ensemble. Si elle refuse la demande en mariage, le garçon doit payer un montant à la famille de la fille. Les Sasak vivent principalement de leur culture annuelle de riz et de l’artisanat local vendu aux touristes. Il y a neuf villages sasak en tout sur l’île de Lombok. Les Sasak ont été les premiers à habiter l’île.

Nous avons assisté à un spectacle de danse traditionnelle guerrière avec un petit orchestre gamelan.

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Mustika nous a ensuite conduits à la plage Mawun. Pour y accéder, le chemin en montagne traverse de petits villages et offre une vue imprenable sur la baie en contrebas. Nous avons aussi vu les trous des chercheurs d’or de la région. Certains ont été chanceux; ils sont devenus riches et se sont construits de grandes maisons luxueuses contrastant avec les petites habitations locales. La plage Mawun est magnifique et peu achalandée. Située dans une baie moyennement grande et presque fermée, elle est entourée de hautes montagnes. Ces montagnes souffrent cruellement de la sécheresse qui sévit actuellement en Indonésie et sont brunes plutôt que vertes. Le sable est blanc immaculé, la mer est turquoise et ses fonds sont rapidement profonds. Seule ombre au tableau : les déchets qui arrivent par la mer et qui viennent s’échouer sur la plage, laissant une ligne de détritus qui indique jusqu’où la marée monte. Quel dommage! Cette plage paradisiaque perd de son attrait à cause de ce sérieux problème de déchets dont il est difficile de faire abstraction quand on y passe la journée. Plusieurs bateaux en bois peints de couleurs vives sont ancrés à l’extrémité est de la baie. Les pêcheurs partent en mer après les grosses chaleurs de mi-journée, soit après 15h.

20191205_161750Nous nous sommes installés à l’ombre d’un parasol pour la journée. Nous nous sommes baignés plusieurs fois. Comme l’eau était bonne et tiède! Nous avons dîné au restaurant de la plage avec poisson, riz et gado gado et avons pris une marche à tour de rôle sous le soleil ardent. En attendant que Mustika vienne nous chercher, nous avons jasé avec les vendeurs ambulants de la plage, leur montrant des photos de nos hivers québécois. Mustika est arrivé à 16h, tel qu’entendu.

Sur le chemin du retour, nous avons croisé un cortège s’en allant à une cérémonie de mariage. Les villageois étaient vêtus de leurs beaux costumes traditionnels.

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En arrivant à notre maison d’hôte, nous nous sommes baignés longtemps dans la petite piscine, heureux de nous débarrasser du sable de plage et du sel de la mer. L’eau était si bonne que nous ne nous décidions pas à sortir!

Nous sommes retournés souper au même restaurant que la veille (masakan Padang). Nous sommes ensuite allés marcher sur la promenade de la plage Kuta. Nous nous sommes assis sur un banc de la grande place, face à la mer, appréciant la tranquillité des lieux. Nous sommes revenus par un nouveau chemin, découvrant un coin touristique que nous n’avions pas encore vu.

VENDREDI, 6 DÉCEMBRE

KUTA LOMBOK – ILE NUSA LEMBONGAN (Via Padang Bay)

Nous avons déjeuné tôt et attendu la navette qui devait venir nous chercher à 7h30am. Comme elle n’arrivait pas, j’ai vérifié notre réservation et je me suis rendu compte que j’avais donné la mauvaise date, soit le 9 décembre. Merde! Le réceptionniste nous a rapidement trouvé un chauffeur privé pour nous conduire au quai de Bangsal, situé au nord-ouest de Lombok (400K ou 40$CAD). Le trajet a duré 3 heures. Après avoir passé la zone aride du sud de l’île, nous sommes arrivés à Mataram, capitale de l’île (400 000 habitants), où le trafic était intense. Après cette ville, la route est montagneuse et la végétation est plus verte et luxuriante. Traversant la Forêt des singes, nous avons croisé plusieurs macaques à longue queue. Assis sur les garde-fous, ils attendent patiemment que des conducteurs s’arrêtent pour leur donner à manger.

Nous sommes arrivés à temps pour prendre le « speed boat » à Bangsal. J’ai réussi à me faire rembourser la navette que j’avais réservée par erreur pour le 9 décembre. Les Indonésiens sont honnêtes et c’est remarquable!

Nous avons attendu le bateau à l’ombre d’un arbre, incapable de supporter les rayons brûlants du soleil. Comme on a eu chaud! La traversée en bateau rapide a duré deux heures. Assis à l’ombre à l’arrière du bateau, j’ai jasé durant toute la traversée avec une Indienne fort sympathique venant de Bombay. Elle nous a invités, Claude et moi, à aller la visiter, ce que nous ferons certainement si nous retournons un jour en Inde.

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En arrivant à Padang Bay sur l’île de Bali, j’ai acheté nos billets de retour pour le 9 décembre (Nusa Lembongan – Sanur – Aéroport de Denpasar : bateau et navette; 25$CAD par personne). Nous sommes embarqués à bord d’un plus petit bateau pour la traversée de 30 minutes de Padang Bay à Lembongan. Nous avons tout juste eu le temps de manger notre lunch composé de « masakan Padang ».

VOIR LA SUITE SOUS L’ARTICLE « INDONÉSIE (5e partie) – NUSA LEMBONGAN »