carte indonesie tracée

SULAWESI (6e partie)

 LUNDI, 9 DÉCEMBRE

NUSA LEMBONGAN – MAKASSAR (ÎLES CÉLÈBES)

J’ai passé une mauvaise nuit, incommodée par une migraine qui avait commencé en après-midi. Je crois que c’est la chaleur extrême qui l’a déclenchée. Je me suis levée tard et j’ai déjeuné vers 11ham, heureuse que mon mal passe enfin.

Claude et moi avons fait nos adieux à nos gentils hôtes Ibad et Tuputika et sommes partis en fourgonnette-taxi vers le quai de Jungut Batu. Nous avons quitté l’île Lembongan en «bateau rapide». Nous avons mis 30 minutes pour atteindre le port de Sanur, à l’île de Bali. De là, une navette nous a conduits jusqu’à l’aéroport de Denpasar. Le trajet a duré environ 45 minutes. Comme il faisait chaud autant à l’extérieur qu’à l’intérieur! L’air climatisé de la fourgonnette ne fournissait pas.

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Nous avons eu presque 5 heures d’attente à l’aéroport. Nous avons dîné sur place et ensuite, nous nous sommes occupés. Claude s’est promené et a lu et moi, j’en ai profité pour travailler sur mon blog. Nous sommes partis sur le vol de 18 h 40 à bord d’un Boeing 737-900ER en direction de Makassar, capitale de la Sulawesi (Iles Célèbes). De Bali, il faut compter 45 minutes de vol.

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Nous avons pris un Grab Taxi jusqu’à notre hôtel mais nous n’avions pas donné la bonne adresse. Nous avons dû en prendre un autre jusqu’au Whiz Prime Hotel Hasanuddin Makassar, où nous avions fait notre réservation. L’hôtel a 15 étages et nous sommes au 11e. Notre chambre est grande, propre et une fenêtre mur à mur offre une vue sur la ville. Nous sommes allés prendre une bouchée au restaurant du 3e étage. Du coup, nous avons vu la piscine et le spa qui sont juste à côté. Nous avons fini la soirée à notre chambre.

MARDI, 10 DÉCEMBRE

MAKASSAR

20191210_112658Ma nuit a été courte et je me suis levée pas très en forme. J’ai souffert de la chaleur car notre air climatisé ne fonctionnait pas bien. J’étais un peu déçue du déjeuner de l’hôtel car le buffet était presque exclusivement composé de mets indonésiens (riz, viandes, légumes cuits). Nous sommes partis en becak et n’avons jamais réussi à trouver l’agence de voyage que nous indiquait notre Google Map. Zut! Nous nous sommes rendus à une autre agence mais celle-ci ne vendait que des vols d’avion. Notre troisième course en becak nous a menés au Bureau d’information touristique. Ah! Nous avons enfin pu recevoir des informations sur la ville et ses environs. C’est avec déception que j’ai appris que le village Toraja (avec maisons traditionnelles aux toits en forme de cornes de buffle) près d’Ujung Pandang n’était pas ouvert aux visiteurs. Il n’est plus habité et serait en rénovation. L’autre village Toraja est à 8 heures de route, donc trop loin pour cadrer dans nos contraintes d’itinéraire; dommage…

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Nous avons visité une dernière agence et celle-ci ne vendait aucune excursion à la journée. Décidément, Makassar n’est pas une ville organisée pour les touristes étrangers. Nous devrons planifier nos sorties par nous-mêmes. Nous avons appris que nous pouvons réserver les services d’un chauffeur pour le nombre d’heures que l’on veut avec l’application Grab, ce qui est l’idéal pour nous du point de vue économique. Nous avons pris les informations nécessaires pour notre prochaine réservation d’avion que nous ferons nous-mêmes par internet.

Repartant avec le même chauffeur de becak, nous nous sommes fait déposer au restaurant Rumah Makan Keluarga (« maison manger famille » ou « restaurant familial » en bon français) de la rue Pattimura. J’ai commandé du poisson grillé et Claude, du poisson frit. Nous nous sommes fait prendre par les portions gigantesques qui nous ont été servies. Le tout était accompagné de riz et de chou Kale. Notre dîner nous a coûté 23$CAD, ce qui dépasse de trois fois le montant que nous payons habituellement. Nous avons apporté nos restes à l’hôtel en prévision du souper!

De retour à l’hôtel, j’ai réalisé qu’on avait laissé tous nos dépliants et cartes touristiques au resto. Merde! Après s’être baigné à la piscine, Claude est retourné au restaurant et, bonne nouvelle, il a pu récupérer nos précieux papiers annotés!

Un orage a fait baisser la température extérieure; nous avons regardé la forte pluie avec un réel sentiment de bonheur. Nous avons ensuite fait la sieste à notre chambre, sentant enfin de la fraîcheur grâce au technicien qui est passé pour vérifier notre air climatisé et rajouter du fréon.

En fin d’après-midi, nous sommes partis marcher sur la superbe promenade en bord de mer de Losari Beach. Claude et moi avons eu un coup de cœur pour cet endroit offrant une vue magnifique sur : le coucher de soleil, la superbe mosquée aux 99 dômes et la Masjid Amirul Mukminin (belle mosquée au dôme bleu construite sur la mer). La promenade est large et on y retrouve plusieurs sculptures, monuments et lettres géantes indiquant « Toraja, Mandar, City of Makassar, Pantai Losari et Bugis ».

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20191210_180304_HDRNous avons marché jusqu’au gigantesque globe terrestre du « Centre Point of Indonesia», passant à côté d’une quinzaine d’impressionnants chevaux blancs sculptés plus grands que nature.

Nous avons ensuite fait demi-tour. Nous avons croisé un groupe de six jeunes indonésiens de Papouasie. Ils voulaient prendre une photo de nous, les Blancs, avec eux, les Noirs. Nous avons joué le jeu, à leur plus grand plaisir. Nous avons échangé quelques mots, limités de part et d’autre par la barrière de la langue. Notre rencontre avec eux a été brève mais combien chaleureuse!

J’ai essayé un « pisang epe keju », banana frite garnie de sirop et de fromage râpé à un des petits stands de nourriture de la promenade. C’était délicieux mais trop sucré à mon goût.

Nous sommes revenus par la rue Jalan Somba Opu, reconnue pour ses nombreuses boutiques de souvenirs. Plusieurs commerces étaient déjà fermés. Nous sommes rentrés dans quelques boutiques mais n’avons rien acheté, faute d’espace dans nos valises.

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À notre arrivée à l’hôtel, nous nous sommes baignés à la piscine extérieure du 3e étage, jouissant d’une petite vue de la ville sous son éclairage de nuit. Nous avons mangé le restant de poisson, riz et chou kale qu’il nous restait de notre dîner, assis à une table, au bord de la piscine. Nous avons terminé la soirée au frais, à notre chambre.

MERCREDI, 11 DÉCEMBRE

MAKASSAR

Après déjeuner, nous sommes partis en becak jusqu’à Pantai Losari où nous avions rendez-vous avec Cium, le capitaine que nous avions engagé pour la journée. Son anglais est très limité et de plus, il est sourd et muet! Pour 50$CAD pour 8 heures, il nous a conduits à trois îles.

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20191211_104156Nous étions bien sur l’eau. Nous avons navigué pendant 45 minutes sur la mer de Java pour atteindre la petite île déserte de Kodingareng Keke. Les vingt premières minutes, nous étions seuls avec une dizaine de chats sur cette superbe île au sable blanc comme neige. Nous en avons fait le tour pour constater avec désappointement qu’on ne peut pas s’y baigner car les fonds sont parsemés de coraux et d’oursins noirs aux longues épines. L’eau cristalline est si transparente qu’on a pu voir quelques petits poissons bleus et d’autres rayés jaune et noir ainsi que deux bébés requins. Malheureusement, les déchets plastiques de la mer échouent sur l’île et il n’y a personne pour les ramasser, ce qui brise le charme de ce petit coin de paradis. Un pêcheur de mollusques est venu faire une pause sur l’île avant de continuer sa cueillette à bord de sa petite embarcation. Un groupe de six Indonésiens est ensuite arrivé et ils ont cuisiné leurs poissons sur un feu de charbon. Nous avons jasé avec eux avant de quitter l’île. Ils étaient bien impressionnés par notre connaissance du bahasa indonesia, quoique limitée.

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Nous sommes repartis à bord de notre bateau avec Cium. Après une trentaine de20191211_113029 minutes de navigation, nous sommes arrivés à la petite île Samalona. Quelques familles de pêcheurs y vivent dans leurs maisons traditionnelles. Certaines de ces maisons sont sur pilotis. Les cours sont mal entretenues et parsemées de déchets. Nous avons pris le temps de faire le tour de l’île. Un groupe d’une quinzaine d’Indonésiens venant de Surakarta étaient en train de manger du poisson grillé. Ils ont bien apprécié que nous prenions le temps de parler un peu avec eux en indonésien. Nous nous sommes ensuite baignés dans les eaux turquoise entourant l’île. Les fonds marins sont tapissés de coraux mais nous avons trouvé un « spot » où il n’y avait que du beau sable doux. Un pêcheur est venu nous trouver dans l’eau pour nous montrer ses poissons et nous en vendre un pour notre dîner sur l’île. Je l’ai suivi pour le voir arranger le poisson et le faire griller sur un feu de charbon derrière sa maison. Une femme (peut-être sa mère?) nous a préparé du riz (nasi putih) et une salade de tomates, oignon et piment rouge (sambal) fort épicée en accompagnement. Notre « ikan bakar » (poisson grillé) était exquis!

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La troisième île que nous avons visitée est située directement en face de la plage Pantai Losari. Il s’agit de l’île Lae Lae. (Notre plan initial était de nous rendre à la plage Khayangan mais cette plage est privée et le coût d’entrée est de 15$CAD pour deux personnes. On nous a conseillé de plutôt aller à Lae Lae qui est une plage publique.) L’île Lae Lae abrite un village pêcheur. Les gens y vivent pauvrement. Les lieux sont mal entretenus et on trouve des déchets partout; c’est décourageant! Nous avons marché le long du petit chemin asphalté qui fait le tour de l’île. Les gens étaient vraiment sympathiques et souriants. À notre passage, ils nous lançaient des « Selamat siang! Dari mana? » (Bon après-midi! D’où est-ce que vous venez?). Devant les maisons, sur les plateformes avec toiture, certaines gens faisaient la sieste, d’autres jouaient aux cartes. Les nombreux enfants de l’île jouaient en petits groupes, insouciants de la piètre qualité de leur environnement. Claude s’est trouvé un petit coin de plage exempt de déchets et s’y est baigné. Je me suis abstenue.

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Au retour de notre excursion en bateau, nous avons salué Cium et sommes revenus par la rue Somba Opu. On y retrouve beaucoup de « toko emas » (« magasin or » ou «bijouterie » en bon français). Dans une des boutiques de souvenirs, Claude s’est acheté un foulard pour se protéger la tête du soleil.

À notre arrivée à l’hôtel, nous sommes allés directement à la piscine, heureux de nous rafraîchir. Le soleil était de plomb. Nous sommes ensuite montés à notre chambre. Tout en collationnant, j’ai fait l’achat de nos billets d’avion pour les Philippines.

En soirée, nous avons marché en direction du port et avons partagé une assiette de poulet sur la rue. Sur le chemin du retour, nous avons jeté un coup d’œil au restaurant de la marina. La grande terrasse offre une belle vue sur les yachts du port.

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JEUDI, 12 DÉCEMBRE

MAKASSAR

Ce matin, nous avons pris un Grab Taxi pour aller visiter le Somba Opu Open Air Museum. Ce site immense est en rénovation mais nous avons quand même pu y accéder. C’est avec émotion que j’ai reconnu les maisons Torajas que j’avais vues avec Jeunesse Canada Monde en 1982. Venir à Makassar (Ujung Pandang) sans voir ces maisons emblématiques de Sulawesi ne faisait pas de sens dans ma tête. Malgré leur détérioration, elles sont belles et impressionnantes à voir. Nous en avons vu six. Nous avons ensuite découvert plusieurs autres types d’habitations représentant les différentes provinces de Sulawesi.

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Certaines maisons sont habitées, d’autres pas. Nous avons croisé des groupes d’écoliers dans leur beau costume scolaire. Nous avons accepté de nous faire poser avec eux, ce qui les a bien excités!

Passé le « balai desa » (salle de cérémonie), la mosquée et le cimetière du village, nous sommes arrivés par hasard sur le musée du fort Benteng Somba Opu. Il contient quelques monnaies anciennes, des jars anciens faits en terre cuite, des boulets de canon de différentes grosseurs, etc.

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Quelques mètres plus loin, nous sommes allés explorer les vestiges du fort. En 1525, le 9e Roi de Gowa avait fait construire ce centre commercial fortifié. À l’intérieur des hauts murs, il y avait son palais, quelques résidences pour sa parenté, ses employés et les nobles de l’époque. La citadelle et tous ses bâtiments ont été détruits par les Hollandais en 1669. Il ne reste que les épais murs fortifiés.

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Nous avons fait demi-tour et avons attendu un Grab Taxi devant le Gowa Discovery Park qui offre deux activités : les glissades d’eau et Arbre en arbre.

De retour à l’hôtel, nous nous sommes baignés et avons mangé un club sandwich autour de la piscine. Claude est ensuite sorti pour aller faire laver notre linge. Pendant ce temps, je suis restée à notre chambre en attente des nouvelles de ma copine indonésienne Leni.

20191212_162813_HDRN’ayant toujours pas de nouvelles de Leni, Claude et moi sommes partis voir le Mandala, haut monument en forme de chandelle. Il est dédié au peuple de la Papouasie occidentale qui appartient à l’Indonésie. L’employé qui y travaille était tout excité d’avoir des visiteurs. (Il y a peu de touristes qui viennent à Makassar.) Il a couru après les clés pour ouvrir les portes afin qu’on puisse voir l’exposition à l’intérieur du monument. Il a fait le tour avec nous, nous expliquant brièvement l’histoire des Papous représentée par des maquettes composées de figurines. (L’ascenseur pour monter dans le Mandala était hors service, ce qui ne nous a pas étonnés.)

Nous avons continué notre marche jusqu’au Karebosi Square, découvrant un immense terrain de soccer rempli de sportifs (joueurs de soccer, joggeurs, danseuses aérobiques).

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Nous sommes ensuite allés prendre une bière à l’Hôtel Aston, voisin du nôtre. Au resto-bar du 20e étage, la vue sur la ville de Makassar et le coucher de soleil était vraiment superbe. Avant de partir, nous avons jeté un coup d’œil à la vue plus restreinte à partir du skydeck du 19e étage.

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Nous avons soupé au restaurant Rumah Makan Keluarga que nous avions apprécié la veille. Notre poisson frit (ikan bakar) était excellent. De retour à notre chambre, on nous a livré une belle assiette de fruits, gracieuseté de l’hôtel. Leni m’a envoyé un message et c’est avec déception que j’ai appris qu’on ne pourrait pas se voir. Son vol Jakarta – Makassar avait été retardé, ce qui fait qu’elle allait arriver trop tard en soirée. Quel dommage que l’on se soit manquées!

VENDREDI, 13 DÉCEMBRE

MAKASSAR

À notre réveil, c’est avec grande tristesse que nous avons appris la nouvelle du décès de mon papa d’amour. Notre journée a donc été teintée de chagrin, d’émotions et de pensées spéciales pour mon défunt papa ainsi que pour maman et tous nos proches. Après avoir été occupés avec appels, courriels et textos, nous nous sommes dirigés vers l’église près de notre hôtel et nous nous y sommes recueillis pendant un moment. Les yeux dans l’eau et le cœur gonflé de chagrin, j’ai fait mes adieux à mon papa adoré et prié pour lui.

Afin de nous aider à surmonter notre grande peine, Claude et moi avons senti le besoin de nous changer les idées. Nous avons tenté de garder le rythme de nos journées de voyage. C’est sûrement ce que papa aurait voulu pour nous, lui qui aimait tant les voyages.

Nous sommes allés visiter le Fort Rotterdam. Ce fort, monument le plus emblématique de la ville, a été construit au XVIIe siècle par la VOC (Compagnie néerlandaise des Indes orientales) à l’emplacement d’un ancien fort du royaume de Goya, Jum Pandan. Il comprend plusieurs bâtiments. Deux d’entre eux abritent le Musée de la Galigo. Ce musée contient d’intéressants objets anciens des peuples de Sulawesi et des envahisseurs néerlandais: armes, embarcations et maquettes de maisons traditionnelles, statuettes, bijoux, corans, instruments de musique traditionnels, cariole, etc.)

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Nous avons dîné à la marina, appréciant la brise venant de la mer. Quelle chaleur insupportable et humide il faisait! Nous sommes ensuite revenus à l’hôtel pour nous baigner et nous reposer à notre chambre, épuisés par les émotions de la journée.

En fin d’après-midi, nous sommes partis marcher. Mes yeux étaient bouffis d’avoir tant pleuré et j’osais à peine regarder les Indonésiens qui nous saluaient au passage.

Nous sommes allés voir le marché traditionnel indiqué sur notre carte géographique de la ville, le Pasar Baru. Ce marché n’a rien d’intéressant; les étalages sont dégarnis et les lieux sont vraiment sales. Nous avons poursuivi notre chemin jusqu’à la promenade en bord de mer Pantai Losari que nous aimons bien. Une légère pluie nous a incités à faire demi-tour. Nous avons décidé d’aller souper à un restaurant sur pilotis offrant une vue sur l’île Lae Lae et le coucher de soleil. Mon spaghetti Carbonara était délicieux. Claude, quant à lui, a essayé un met typique d’ici, le Coko Makassar (soupe au bœuf). Il n’a pas été impressionné. Nous avons fini la soirée, tranquilles à notre chambre du 11e étage et faisant fi des bruits de la circulation routière.

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SAMEDI, 14 DÉCEMBRE

MAKASSAR – KENDARI

Nous avons déjeuné à notre hôtel et avons fait nos bagages. Nous sommes partis avec un Grab Taxi vers l’aéroport international de Makassar. Nous avons dîné sur place avant d’embarquer à bord de notre Boeing. Notre vol Makassar – Kendari a duré 55 minutes. Fatigués par les émotions des dernières 24 heures, nous sommes tous les deux tombés endormis. Notre vol nous a donc paru très court!

À notre sortie de l’aéroport, un chauffeur envoyé par mon frère Audy de Kendari est venu à notre rencontre. Il nous a conduits jusqu’à l’hôtel Horison Kendari où Sonny (autre conducteur d’Audy) est venu à notre rencontre et s’est occupé de notre réservation. Yayuk, qui arrivait de Lembo (le petit village où j’ai enseigné en 1982), est venue à notre rencontre en compagnie d’Haslinda (participante de Jeunesse Canada Monde en 1982-83), son frère de Lembo et un chauffeur de Lembo. J’étais très contente de revoir Haslinda 36 ans plus tard! Je ne l’aurais pas reconnue. Elle porte aujourd’hui le hijab. Elle est toute petite mais grandement chaleureuse. Elle m’a longuement tenu la main, n’en revenant pas de me voir à Kendari après tout ce temps. Assis dans le lobby, nous avons pris un café et quelques petites bouchées sucrées offerts gracieusement par l’hôtel.

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Nous avons ensuite eu une couple d’heures pour relaxer à notre chambre. Quel luxe! Lit king size, grand bureau, salon, salle de bain avec jacuzzi, 2 télévisions. Décidément, Audy nous gâte!

À 19h, Jumbran est passé nous chercher. Yayuk, Haslinda, ainsi que les deux sœurs et le frère de Lembo de Yayuk nous attendaient dans la fourgonnette. J’étais très excitée de rencontrer des premières personnes de Lembo, prenant des nouvelles des Mordini, ma famille d’accueil. C’est avec grande tristesse que j’ai appris que mon père et ma mère de Lembo étaient décédés. Cependant, mes trois sœurs et mon frère demeurent toujours au village et j’allais avoir le bonheur de les rencontrer! Comme j’étais contente!

Nous sommes allés souper au restaurant Kampong Bakau. Ce restaurant avec terrasses sur pilotis offre une vue sur la baie de Kendari et sa mosquée flottante. Il est entouré de magnifiques mangroves.

D’autres personnes se sont jointes à nous au restaurant: Zakir La Andjo, ancien participant de JCM 82-83 (Il était dans un des 2 groupes d’Alberta.), une jeune et ex-participante de JCM 2014-15, Sumardin Abbas (père de Tim et Robin de Lembo), sa fille Dewi (Elle avait 6 mois à l’époque de JCM et elle a maintenant 36 ans), le mari de Dewi Maman Firmansayah et leurs deux garçons, Dimas et Erlangga (8 et 6 ans).

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Plusieurs mets ont été placés au centre de la table et chacun était invité à se servir. Au menu : poisson, fruits de mer, riz, légumes, etc. La nourriture était excellente! L’ambiance était à la fête. Que de belles rencontres! Vers 21 h 30, nous sommes rentrés nous reposer à l’hôtel.

DIMANCHE, 15 DÉCEMBRE

KENDARI- LEMBO

Notre petit-déjeuner à l’hôtel était bien de mon goût. Attirée par la musique qui arrivait jusqu’à nous, je suis allée voir ce qui se passait. Juste à côté de notre hôtel, un festival était en cours. De jeunes étudiants de différentes écoles offraient un spectacle de musique et de chant. J’ai assisté avec joie à l’arrivée d’une fanfare.

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À 8 h 30 am, Jumbran, Yayuk, Haslinda et les 3 frère et sœurs de Yayuk sont passés nous chercher en fourgonnette. Claude et moi avons emporté seulement un petit sac pour notre nuit à Lembo. Nous avons fait un arrêt à un petit stand de fruits au bord de la route. Yayuk et moi avons chacune acheté un beau panier de fruits à donner à nos hôtes.

La route pour se rendre à Lembo était très mauvaise à l’époque. Nous avions mis cinq heures pour nous rendre au village à bord d’un gros camion. Aujourd’hui, il faut en compter deux. La route est en partie asphaltée. Les tronçons de route qui ne le sont pas sont poussiéreux et pleins de trous. Quelques kilomètres avant d’arriver à Lembo, les montagnes ont été harnachées (et continuent malheureusement à l’être) par des compagnies de nickel et de fer. Une de ces compagnies appartient à des Chinois, l’autre à mon frère Audy. À voir les difficiles conditions dans lesquelles vivent les villageois autour des usines, on constate que les profits ne leur étaient pas destinés! Quelle misère! Les cours d’eau sont pollués, la route brisée par le va-et-vient constant des gros camions et la végétation couverte de poussière d’usine. Pouah!

Nous avons dû traverser un étroit pont en bois en très mauvais état et penchant dangereusement d’un côté. Un jeune d’environ 6 ans nous a dirigés pour qu’on ne tombe pas dans le canal aux eaux infectes.

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Passé ce pont et laissant les usines derrière nous, nous avons traversé quelques villages entourés d’une belle nature pour enfin arriver à Lembo. Nous sommes allés directement à la maison de la mère de Yayuk où tout le village nous attendait. Quelle belle surprise! Une grande affiche de bienvenue était accrochée devant la maison. On m’a présentée au nouveau chef du village, Bapak Rusmin, et je lui ai remis le panier de fruits en disant : « Saya senang sekali bertemu dengang saudara. » (Je suis très heureuse de faire votre connaissance.)

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C’est avec émotion que j’ai retrouvé mes trois sœurs, Walija, Wanisa et Nilawati ainsi que mon jeune frère Rahim. Comme c’était bon de les revoir après 36 ans de séparation! Une autre surprise m’attendait; après mon départ du village en 1983, ma mère de Lembo a eu trois autres enfants : Sidik, Muhidin et Sainur. Les sept enfants de la famille Mordini étaient là, heureux et fiers d’accueillir leur sœur du Canada et son conjoint. Ils nous ont chacun présenté leur conjoint ou conjointe ainsi que leurs enfants et petits-enfants. Ça nous faisait tant de monde à connaître d’un seul coup que nous en étions tout mêlés. J’ai demandé à une des jeunes de la famille de m’écrire les noms de tous les membres de la famille sous forme d’arbre généalogique. (En fait, c’est de cette façon que j’ai découvert que ma mère était tombée enceinte trois fois après 1983.)

Après une séance de photos assez intense devant la maison, on nous a invités à rentrer (sans nos sandales) dans la pièce principale avec nos deux familles élargies, celle de Yayuk et la mienne. La pièce s’est remplie rapidement. Tout le monde s’est assis sur le grand tapis, le long des quatre murs de la pièce exempte de tout ameublement. Les femmes de la maison ont déposé au centre de la pièce un breuvage fruité et un buffet composé de plusieurs mets typiquement indonésiens. J’étais assise à côté de mes sœurs et Claude à côté du sénateur de la région, présent pour l’événement. Claude a longuement jasé avec lui et l’a trouvé fort sympathique.

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J’ai été interviewée par un journaliste indonésien. Yayuk était notre traductrice. Il m’a posé des questions sur ma motivation à revenir à Lembo, sur les changements notés dans le village, etc. Voici les progrès notés : électricité, eau courante et toilette dans les maisons, cellulaires, route principale asphaltée, expansion du village avec ajout de nouvelles rues et maisons, marché local du vendredi dans le village au lieu d’être à l’extérieur du village, nouveau dispensaire et nouveau bureau administratif du village, ajout d’un grand terrain de soccer, deux nouvelles écoles (middle et senior schools).

Tous les membres de la grande famille Mordini, Claude et moi sommes partis à pied sur la rue principale pour voir la maison où ils m’avaient accueilli 36 ans plus tôt. La maison est en rénovation et personne ne l’habite présentement. Ils m’ont montré ma chambre et je leur ai décrit mon souvenir des autres pièces. Comme ça faisait drôle d’être dans ma maison de Lembo après tant d’années! La cour arrière était également en chantier mais j’ai aperçu le puit où nous allions chercher notre eau. Que de souvenirs!

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Sur la même rue, on m’a montré les maisons des autres participants de JCM. Nous avons ensuite emprunté une rue transversale où de belles maisons ont été construites après mon départ de Lembo. Cette rue mène à la rue Indo-Kan, baptisée ainsi car ce sont nous, les participants de Jeunesse Canada Monde, qui l’avons construite en 1983. Toutes les maisons sur cette rue n’existaient pas à l’époque. J’étais vraiment impressionnée de voir ce nouveau quartier d’habitations. Ma sœur Nilawati nous a tous invités à sa maison. Tout comme chez la famille de Yayuk, nous nous sommes assis sur le tapis de la pièce principale et un buffet nous a été servi. Cette fois, nous avons pris un repas complet, nous servant dans les assiettes de service qui avaient été déposées par terre, au centre de la pièce. Claude a beaucoup parlé et rigolé avec le chef du village, aidé de Google Traduction. Et moi, j’étais entourée par mes sœurs et les jeunes de la dernière génération de Mordini.

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Yayuk et Haslinda sont passées nous chercher en fourgonnette. Nous avons fait un arrêt à la maison du chef du village située sur la même rue. Nous y avons pris une collation composée de pisang goreng (bananes frites), maniok frit et une tasse de thé.

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Nous sommes ensuite allés à la plage Pantai Taipa où je m’étais baignée en 1983. Toute la parenté Mordini nous a suivis en voitures et en motocyclettes. Quelle escorte nous avons eue! Claude a été le seul à se baigner à la mer. Je suis restée sur la plage, sous un soleil de plomb, et j’ai docilement accepté de me faire photographier avec l’un et l’autre. Je me sentais comme une vedette de cinéma!

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Moi avec le chef du village (kepala desa) Bapak Rusmin et sa femme Noviyanti.

On nous a servi du lait de coco directement de la noix à Yayuk, Haslinda, Claude et moi pour nous remémorer la même action faite à ce même endroit en 1983. Tout le monde a ensuite fait ses adieux à Yayuk et Haslinda qui devaient retourner à Kendari le jour même.

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Nous nous sommes tous dirigés en convoi vers l’embouchure de la rivière. Nous avons traversé à pied un pont en bois en bien mauvais état. Tout au bout, une nouvelle séance de photos nous attendait dans les marches d’un abri. Je suis revenue à la voiture en passant par la plage avec les jeunes enfants et quelques-uns des adultes en chantant «Disini senang» et l’hymne national indonésien « Indonesia Raya ».

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De retour à la maison de Bapak Rusmin, le chef du village, nous avons déposé notre petit sac à dos dans la chambre qui nous était réservée. La pièce ne contenait qu’un matelas au sol et un ventilateur et une salle de douche traditionnelle en annexe.

Dewi, la fille de M. Sumardin Abbas (père de Tom et Robin, participants de JCM) m’a gentiment offert 3 tissus colorés de belle qualité pour me confectionner des vêtements.

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Je suis partie en auto avec elle, son père et son mari, Maman Firmansaya. À ma demande, nous avons fait le tour du village. Je voulais revoir la mosquée, les maisons des participants de JCM, l’école primaire où j’avais enseigné, le terrain de soccer que nous avions défriché, la salle communautaire « balai desa » où on dansait le malulo et le monument de JCM avec les noms des participants. (Malheureusement, un tremblement de terre l’a détruit et il n’en reste que la base.)

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J’étais émue de revoir mon petit village. C’est avec surprise et enchantement que j’ai découvert de nouvelles constructions : deux nouvelles écoles (junior and senior schools), un grand dispensaire, un bureau administratif pour le village et un nouvel emplacement pour le marché local du vendredi.

Claude, de son côté, est parti à mobylette pour se baigner à la rivière avec quelques hommes. Ils l’ont bien agacé en prétendant qu’il pourrait être dévoré par des « buayas » (crocodiles).

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Claude et moi nous sommes rejoints à la maison du chef. Nous avons pris une bonne douche avant de nous allonger sur notre matelas jusqu’à l’heure du souper. À 19h, on nous a invités à nous asseoir à la table avec les hommes. Les femmes étaient toutes assises par terre dans la pièce à côté, sauf moi, autorisée à manger avec les hommes en tant que l’invitée de la maison. Le buffet était délicieux (trois assiettes de poissons, légumes, riz, sambal, etc.). Tout le monde mangeait avec leur main droite, fidèles à la tradition. Quand ce fut le tour des femmes à passer à la table, je suis restée avec elles pour leur tenir compagnie pendant leur repas.

En soirée, nous avons dansé le malulo, danse en cercle traditionnelle, devant la maison du chef. Au début, mes pas étaient hésitants mais en dernier, je commençais à bien maîtriser la danse, à mon plus grand plaisir. Tout le village y était et plusieurs m’ont photographiée et filmée. Comme ils étaient fiers que je me joigne à eux pour la danse! Ils voulaient tous se placer à côté de moi. La première demi-heure, nous avons dansé au son des deux gongs joués par deux hommes âgés qui se relayaient. Par la suite, une chanteuse pop a pris la relève, accompagnée par un joueur de synthétiseur. On est venu me chercher pour que je chante au micro. Comme ils insistaient, j’ai fini par céder. Je leur ai chanté «Disini senang» et «Indonesia Raya», les deux seules chansons que je connais bien en indonésien. Comme je leur ai fait plaisir! Et je me suis fait plaisir à moi aussi!

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J’ai beaucoup dansé mais cette activité physique et la température extrêmement chaude et humide m’ont achevée. Vers 22h30, je suis allée m’asseoir au salon pour une petite pause. Tous mes frères et sœurs Mordini sont rapidement venus me trouver. Nous en avons profité pour prendre des photos de toute la famille avec moi et Claude. Nous avons aussi échangé nos numéros de cellulaire ainsi que quelques photos. Comme ce sera extraordinaire de pouvoir communiquer aussi facilement avec ma famille de Lembo maintenant que je les ai retrouvés! Vive la technologie!

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Famille Mordini. Deuxième rangée: Sainul (27 ans), Muhidin (30), Sidik (33), Rahin (37),       Wanisa (44), Nilawati (46) et Walija (47).  Première rangée: Nur Saban (femme de Muhidin) et Nurul Athya Delisa (leur fille).
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Mon frère Muhidin avec sa femme Nur Saban et leur fille Nurul Athya Delisa, 4 ans.
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Mon frère Sidik avec sa femme Aryani. (Absentes sur la photo: leurs filles Sri Wahyuni, 12 ans et Selsa Indriyani, 4 ans)
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Mon frère Sainul avec sa femme Midar et leur fils Samad (7 ans).
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Mon frère Rahim avec sa femme Salna et leurs filles Sakira (10 ans) et Sakila (4 ans). (Absente sur la photo: leur fils Adam (15 ans).

À 23h30, Claude et moi sommes allés nous coucher, exténués. Nous avons pris soin de reprendre une bonne douche fraîche. Nous sommes rapidement tombés endormis, allongés sur notre drap, au son du bruyant ronronnement de notre ventilateur.

LUNDI, 16 DÉCEMBRE

LEMBO – KENDARI

À 8ham, on nous a offert à déjeuner : bananes frites, petit pain et kopi susu (café au lait sucré). Le professeur Sugiarto et trois autres professeures sont ensuite passés me chercher pour m’emmener voir les trois écoles du village. Nous avons commencé par la «Middle School».

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Puis, nous sommes allés à l’école primaire où j’ai enseigné. Claude, qui était parti voir la partie de soccer des hommes du village, m’y a rejoint. Il a été accueilli en roi par les enfants. C’était très touchant à voir.

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Finalement, nous nous sommes rendus à la « Senior School ». Deux étudiantes de la classe d’arts plastiques m’ont remis une petite bourse fabriquée avec des couvercles de plastique. On nous a servi une collation de muffins et gâteau de riz.

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À chaque école, la direction, les professeurs et les élèves nous ont réservé un accueil des plus chaleureux.

De retour à la maison du chef du village, nous avons attendu l’arrivée de notre chauffeur Jumbran. J’étais sur la galerie en compagnie de toute ma famille Mordini, venue passer ce dernier moment avec moi. Nous avons essayé de rejoindre Eka, ma partenaire chez les Mordini en 1982-83. N’ayant pas de réponse, j’ai filmé chacun de mes frères et sœurs afin de lui envoyer la vidéo. Commençant par la plus vieille de la famille, ma sœur Walija, chacun s’est présenté (nom, âge, nom de son/sa conjoint/e, noms et âges des enfants et petits-enfants). Je les ai aussi filmés en train de chanter; c’était très touchant. J’ai reçu une grande affiche avec l’arbre généalogique de la famille Mordini, préparé par une de mes « nièces ».

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Claude, pour sa part, était assis au salon en compagnie des hommes. Cellulaire en main, il leur a montré des photos du Québec. Encore une fois, Google Traduction lui a rendu bien service.

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À l’arrivée de Jumbran, les adieux ont été déchirants. J’ai pris le temps de faire une grosse accolade à chacun et chacune, leur disant que j’aimerais revenir les voir dans quelques années et leur disant de prendre soin d’eux « Hati hati » (« take care »). Certaines femmes étaient en pleurs, ce qui ne m’a pas aidé à retenir mes larmes!

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Muga Abbas, la tante de Dewi, est partie en fourgonnette avec nous. À ma demande, nous avons fait un arrêt à la maison de la mère de Yayuk afin que je puisse prendre une dernière photo de l’affiche qui avait été préparée pour notre venue. La mère de Yayuk s’est fièrement jointe à nous pour la photo.

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Nous sommes arrivés à Kendari à 15h. Jumbran nous a déposés à l’hôtel Horison. J’ai pris une bonne douche et lavé mon linge à la main. Quel bonheur d’être à l’air climatisé après la température et l’humidité extrêmes de Lembo!

Nous nous sommes reposés, crevés de notre court et intense séjour à Lembo. À 19h, Dewi, ses deux garçons (Dimas Raditya, 8 ans et Erlangga, 6 ans) et Deny, le frère de Dewi, sont venus nous chercher pour nous emmener souper à la maison de leurs parents (Sumardin Abbas et Rosalina; parents des participants Tim et Robin qui demeuraient en face de chez moi à Lembo). Sumardin, Rosalina, Muga et Ayu, future épouse de Deny, nous attendaient. Le mari de Dewi, Maman Firmansaya, s’est joint à nous un peu plus tard. Il arrivait du travail dans son costume d’armée. (Il travaille pour le gouvernement.)

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Le repas était exquis! J’ai mangé en premier, en compagnie des hommes. Je suis ensuite restée à la table pour accompagner la tablée réservée aux femmes et profiter de l’air frais du ventilateur. Les deux jeunes garçons ont mangé assis sur le tapis du salon devant le téléviseur. Les hommes sont passés au salon, où une chaleur étouffante régnait.

À 21h30, après la séance incontournable de photos et nos adieux mutuels, la petite famille de Dewi nous a reconduits à notre hôtel. Nous nous sommes laissés en nous promettant de rester en contact et de nous revoir un jour.

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MARDI, 17 DÉCEMBRE

KENDARI – JAKARTA (via Makassar) – MANILLE (Philippines) Pop : 20 millions

À notre réveil, j’avais une centaine de demandes d’amis sur Facebook venant des rencontres faites à Lembo! Ouf! Je n’ai accepté que les personnes que je reconnaissais. Claude et moi avons déjeuné et finalisé nos bagages. Vers 10h30am, Haslinda est venue nous voir à notre chambre. Elle nous a apporté chacun un t-shirt gris « Kendari, Pulau Bokori ». Nous avons regardé ensemble les photos de JCM 1982-83. À l’arrivée de Jumbran, notre chauffeur, c’est avec émotion que nous avons fait nos adieux à ma chère amie Haslinda.

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Jumbran nous a conduits jusqu’à l’aéroport de Kendari, « Bandara Halu Oleo ». Nous l’avons chaleureusement salué et remercié. Il a bien apprécié le généreux pourboire que nous lui avons donné.

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Claude et moi avons dîné à l’aéroport. J’ai pris un « gado gado » et Claude une « boksa sop » (soupe avec boulettes de bœuf). Notre premier vol de Kendari à Makassar a duré 55 minutes et notre deuxième vol de Makassar à Jakarta, 2 heures. Arrivés à Jakarta, nous avons dû changer de terminal. L’aéroport est immense et comprend trois terminaux.

Ici se termine notre fantastique séjour de deux mois en Indonésie. Que de belles expériences humaines nous avons vécues! Celles-ci sont gravées à tout jamais dans nos cœurs.

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