Du 23 février au 9 mars 2018

ITINÉRAIRE :

BogotaCities Colombia

Santa Marta

Rodadero

Playa Blanca

Buritaca (à l’est du Parc Tayrona)

Playa Bonita

Cartagène (via Baranquillo)

La Boquilla

Medellin (Valle del Aburra)

El Peñol

Guatapé

Retour à Bogota

 

VENDREDI, 23 FÉVRIER 2018

SEPT-ILES – QUÉBEC – TORONTO – BOGOTA

Claude et moi sommes revenus du Sénégal le 11 janvier, ce qui nous a donné un mois et demie pour décanter notre magnifique voyage avant de partir pour la Colombie. Pendant cette courte période, je me suis sentie en transit au Québec. À mon retour d’Afrique, j’ai lavé mon linge et je l’ai remis dans ma valise. Celle-ci est restée sur le lit dans la chambre de notre fille Valérie, me rappelant à tous les jours notre départ imminent pour l’Amérique du Sud. Ma fin d’étape à l’école a été mouvementée avec les examens, la correction et les bulletins. En dehors de mon travail, j’ai consacré mon temps libre à mes nombreuses activités musicales (cours de violon, pratiques d’orchestre, quatuor à cordes et quatuor à vent et violoncelle) et à la planification de nos prochaines vacances d’été (voyage au Brésil suivi d’une visite à notre fille Valérie, son conjoint Jan et notre futur petit-fils BB Welkerling à Golden en Colombie-Britannique). Ouf! Je suis partie fatiguée et surexcitée par tous ces beaux projets à venir. La Colombie m’aidera à me vider la tête. J’ai hâte de marcher des journées complètes au grand air sous un chaud soleil d’été et de me vider la tête, loin des stimuli informatiques qui me gâchent parfois la vie tout en étant d’une si grande utilité pour l’élaboration de mes projets!

Ce matin, je me suis levée à 3 h 45. J’ai pris un taxi jusqu’à l’aéroport de Sept-Iles. Je suis arrivée avant l’ouverture des lieux (à 4 h 30) et j’ai dû attendre quinze minutes entre les deux portes, grelottant dans mon petit coupe-vent de printemps à une température de -21 degrés à l’extérieur. Une fois à l’intérieur, j’ai eu une bouffée de chaleur de ménopause et j’ai eu la mauvaise idée de mettre mon coupe-vent dans ma valise J’ai pris un petit avion jusqu’à Québec. J’étais assise au premier siège à côté de la porte et celle-ci est restée ouverte pendant 30 minutes pendant l’embarquement. Comme j’ai eu froid!

J’ai eu le temps de me réchauffer durant mes deux heures en correspondance à l’aéroport de Québec mais, oh horreur, j’ai eu froid, encore, pendant les deux heures de vol de Québec à Toronto.

Claude m’a rejoint au Lounge Premium à l’aéroport de Toronto. Profitant de ce bel avantage de ma nouvelle carte de crédit, nous avons eu accès gratuitement à un excellent repas à la cafétéria du lounge et avons ensuite relaxé dans de confortables fauteuils au salon VIP. Nous étions heureux de nous retrouver, Claude ayant passé la semaine à Montréal pour une formation Relais-père avec ses collègues de l’organisme Hommes-Sept-Ils. Nous nous sommes ensuite envolés vers Bogota. Nous sommes arrivés à 22h 40, après 5 h 30 minutes de vol, fourbus mais heureux d’être rendus ! Après avoir attendu presque une heure pour faire estamper notre passeport à l’immigration (frais d’entrée : 75 $ CAD chacun), nous avons pris un taxi (35 000 COP ou 17 $ CAD) jusqu’à notre auberge Alegrias Hostel située sur la Calle 9, dans le centre historique appelé Candelaria. Nous avons été chaleureusement accueillis par notre hôte. Il nous a fourni une carte du centre colonial et donné toutes les explications nécessaires pour notre séjour à Bogota. L’auberge est pittoresque et charmante mais il n’y a pas de chauffage et les pièces sont crues et humides. Heureusement, nous avons l’eau chaude pour nous doucher. Étant à 2625 mètres d’altitude, nous avons tout de suite senti certains effets : souffle court, difficulté à nous endormir et léger mal de tête à mon réveil le lendemain matin.

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SAMEDI, 24 FÉVRIER

BOGOTA (pop :  11 millions)

Température : 18 degrés, nuageux

Nous avons pris un petit déjeuner en compagnie de cinq Portugais et un Allemand. En sortant de notre auberge pour nous rendre au point de rendez-vous du « Free walking tour », nous avons tout de suite été charmés par notre quartier, coloré et animé, situé au pied du Cerro Monserrate. Les vieilles maisons de style colonial espagnol sont mignonnes avec leurs mini-balcons aux fenêtres et leurs toits de tuiles de chaume de couleur orange.

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Le tour du quartier historique a duré trois heures. Nous étions une trentaine de touristes au point de rendez-vous au Chorro de Quevedo Square. En compagnie de notre jeune guide, nous avons fait plusieurs stations :

  • Rue du tunnel avec ses remarquables graffitis
  • Marché de fruits avec dégustation de fruits tropicaux (lulo, maracuya, feijoa, fresa, mango, piña, mora, papaya, naranja et guanábana)
  • Boutique de produits dérivés de la feuille de coca
  • Plaza de Santander
  • Rue de musées (Musée militaire, Musée des Arts, Musée Botero)
  • Plaza de Bolivar avec ses milliers de pigeons, Palais Lievano, Première cathédrale, Palais de justice, édifice du Sénat, Palais du gouverneur.
  • Boutique de café avec dégustation du café colombien de première qualité.

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Le rythme du tour guidé agaçait Claude. Celui-ci a quitté le groupe à mi-chemin et je l’ai rejoint au Chorro de Quevedo Square à 1 h 15. J’ai pris le temps de manger mon « arepas de mais con jamon y queso » avant de repartir avec lui en direction de notre auberge afin d’y faire une petite pause.

IMG_8171Dans le milieu de l’après-midi, nous sommes repartis marcher dans le quartier, heureux de pouvoir déambuler librement et à notre rythme sur la fort animée Carrera 7. Nous avons croisé plusieurs musiciens, artisans, peintres, sculpteurs, caricaturistes, danseurs de salsa et hip hop, amuseurs publics, mascottes, vendeurs de « ballounes » gonflées à l’hélium, etc. La rue regorge de boutiques et restaurants en plus de tous les stands de journaux, fruits, billets de loto, etc. Nous nous sommes arrêtés pour manger une soupe de poisson (4 $ chacun) le temps d’une courte pluie. Nous nous sommes ensuite rendus jusqu’au Parc de l’Indépendance, passé la Calle 24 où nous espérions voir le Mercado de las Pulgas (Marché aux puces). Malheureusement, le marché était déjà fermé en cette heure tardive de l’après-midi. Profitant de l’éclairage de fin de journée, nous avons pris de belles photos du Mont Monserrate enfin libéré de ses nuages. J’ai aussi fait quelques achats : CDs de musique, boucles d’oreille, foulard andin et deux petits livres en espagnol.

Avant de rentrer à l’auberge, nous avons soupé au petit restaurant NATIVO : Arte y Comida Natural situé sur la Calle Cajita Del Agua. J’ai commandé un plat de « parrilladas vegetarianas » composé de « disfruta de mais, chorizo de soya, aguacate, papa criolla, patacon y hagao » (gros grains de maïs, saucisses de soya, avocat, patates grelots, banane plantain frite, le tout accompagné d’une sauce faite de tomates, oignons et origan). C’était délicieux et pas cher (Un plat à 5.50 $ que nous avons partagé à deux.)

Nous avons passé une soirée tranquille à écrire et lire. Le quartier est sécuritaire, animé et sous grande surveillance policière le jour mais le soir, il n’est pas recommandé de se promener dans les rues désertes et moins bien gardées.

DIMANCHE, 25 FÉVRIER

BOGOTA

(18 degrés, légère pluie en début d’avant-midi puis, nuageux avec quelques éclaircies en après-midi)

IMG_8253Notre journée a commencé par un bon café accompagné de croissants à l’auberge. Lorsque la pluie s’est calmée, nous avons descendu la Calle de la Fatiga pour rejoindre la Plaza de Bolivar. Nous sommes allés voir de près l’imposant Palais du gouverneur. Comme tous les musées sont gratuits le dimanche, nous en avons profité IMG_8255pour aller en voir quelques uns, en commençant par le Musée de l’église de Santa Clara, situé juste à côté du palais. Cette église est la plus ancienne de Bogota avec celle de San Francisco. Son intérieur richement décoré et haut en couleurs est éblouissant à voir. Comme j’ai été impressionnée par tous les détails de la décoration : immenses fresques murales, statues de personnages bibliques, etc.

IMG_8292Sur la recommandation de notre hôte Viviana, nous sommes allés découvrir le mercado local de l’autre côté de la Carrera 10. On y retrouve plusieurs centres commerciaux, plusieurs petites boutiques et des stands de rue. On y vend des biens de toutes sortes. Nous n’avons rien acheté mais avons satisfait notre curiosité. Nous sommes ensuite revenus sur nos pas pour aller visiter le Museo Botero. Ce musée renferme plusieurs peintures et sculptures de Fernando Botero, artiste colombien de renom. On y retrouve également plusieurs œuvres de Picasso, Chagall, Renoir, Monet, Pissaro et Miro. J’ai été frappées par le grand nombre d’oeuvres représentant des grosses personnes, ce qui donnait un aspect intriguant à l’exposition.

Nous nous sommes rendus au pied du Mont Monserrate pour en faire l’ascension en funiculaire mais, la file d’attente était si longue que nous avons décidé d’attendre au lendemain. Le lundi sera une journée plus tranquille pour faire cette activité. Nous avons pris notre dîner dans un petit restaurant de rue : soupe au poulet, plat de poisson servi avec riz, patates, pois chiches et salades et bouteille d’eau (5.50 $ chacun). La nourriture est bonne mais simple et non épicée. Elle nous rappelle beaucoup la nourriture péruvienne. Les gens qui nous servent sont sympathiques, chaleureux, honnêtes et s’adressent à nous à coup de « mi amor » et « mi vida ». Quel contraste comparativement à l’attitude des Éthiopiens!

Nous nous sommes remis en marche, les mollets en compote et ressentant tout le poids de notre âge. Les rues abruptes et l’altitude font que nos déplacements sont exigeants physiquement et l’énergie vient à manquer. À l’effort, mon cœur débat et je ressens un certain malaise à la poitrine. Claude ressent aussi les effets de l’altitude. Le retour au niveau de la mer demain nous fera sûrement du bien.

Nous avons découvert un vrai marché aux puces sur notre chemin. Nous en avons fait rapidement le tour, par curiosité. Il n’y avait pas grand chose d’intéressant pour nous.

Nous sommes rentrés jeter un coup d’oeil à l’église de San Francisco. Cette vieille et immense église est impressionnante à voir de l’extérieur mais sa décoration intérieure est moins riche que celle de Santa Clara. Les photos sont interdites dans ce lieu de culte. Nous sommes arrivés à l’heure de la messe et les fidèles y étaient rassemblés en grand nombre.

IMG_8337Par hasard, nous sommes tombés sur une parade des fans de l’équipe colombienne de football de Santa Fe. Il y avait un monde fou dans la rue. Plusieurs portaient du rouge et du blanc. L’atmosphère était à la fête avec chants, roulements de tambours, pétards, banderoles et  confettis. Le football est aux Colombiens ce que le hockey est aux Canadiens.

IMG_8353Nous avons visité le Museo Del Oro, réputé comme étant l’un des plus intéressants de Colombie. On y retrouve 55 000 pièces faites d’or et autres matériaux. Ces pièces viennent de toutes les principales cultures pré-hispaniques de la Colombie. Les salles d’exposition sont réparties sur trois étages. Comme nous commencions à être fatigués d’avoir tant marché, nous ne nous sommes pas trop attardés. Il faut dire qu’après avoir vu les musées parmi les plus beaux du monde en Turquie, la barre est haute pour nous impressionner.

Nous avons fait une pause-café au Parc Santander avant de rejoindre la Carrera 7, artère commerciale et touristique du centre-ville où nous nous étions promenés la veille. La section réservée aux piétons était particulièrement bondée en ce jour de fin de semaine. Les amuseurs publics et les musiciens étaient à nouveau au rendez-vous, à la grande joie de tous. Arrivés à la Plaza de Bolivar, nous avons pris quelques informations à l’office du tourisme avant de remonter jusqu’à notre auberge pour y faire une pause.

Vers 19 h, nous sommes partis à la recherche d’un restaurant. Finalement, nous avons opté pour La Puerta Real, dans une petite ruelle perpendiculaire à la Street of the Tunnel.

Au menu : Puchero Santafereño. Ce plat typique ancestral est composé de : carne de res, pechuga, pulpa de cerdo, longaniza, tocino, costilla, yuca, papa criolla, mazorca, aguacate, servidos en bijao con repollo, salsa criolla y platano melado (17 $ pour deux personnes + 5 $ pour deux bières). Nous avons tout mangé mais n’avons pas été impressionnés par ce met que nous avons essayé par hasard. À notre sortie du restaurant, nous sommes rentrés directement à notre auberge étant donné que les rues ne sont pas très sécuritaires le soir.

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LUNDI, 26 FÉVRIER

BOGOTA – SANTA MARTA (pop : 450 000)

(18 degrés à Bogota et ensoleillé! ; 27 à 33 degrés à Santa Marta)

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons déjeuné à l’auberge en compagnie d’une Suisse et de nos amis allemands et portugais. Nous avons libéré notre chambre, déposé nos bagages à la réception et sommes partis à pied jusqu’au pied du Cerro de Monserrate. Il n’y avait aucune file d’attente à la billetterie et, en un temps deux mouvements, nous étions à bord du funiculaire. La montée a duré moins de dix minutes et la vue de la ville était de plus en plus impressionnante au fur et à mesure que nous prenions de l’altitude. Nous avons passé presque deux heures tout en haut du mont, profitant de la vue extraordinaire sur la ville et les montagnes environnantes. Les lieux dégagent une atmosphère zen où il fait bon flâner et profiter des chauds rayons du soleil dans un décor montagneux paradisiaque. Je me sentais quasiment au Machu Pichu au Pérou! La chapelle domine le mont et un peu plus loin, il y a un marché d’artisanat et des petits kiosques de nourriture. J’ai fait le tour du site mais je n’avais de l’intérêt que pour la vue panoramique incroyablement belle.

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De retour au pied du mont, Claude et moi avons partagé un « arepas de queso ». Sur le chemin du retour, nous avons pris une photo de la maison de Simon Bolivar. Malheureusement, le musée était fermé. Claude est allé prendre une douche à notre auberge et pendant ce temps, je suis allée visiter le Museo de Arte et la Casa de la Moneda. Je les ai visités en un temps record car je n’avais qu’une demi-heure devant moi. J’ai apprécié ma visite même si quelques œuvres abstraites du musée des arts m’ont laissée pantoise.

J’ai rejoint Claude à l’auberge et nous sommes allés dîner dans un petit restaurant sur la Calle 2, juste en face de l’université. J’ai essayé l’assiette de mazorcadas végétarienne (laitue, tomates, maïs, champignons, fromage fondu, le tout garni de mini-chips juliennes). C’était excellent! (5,50 $)

De retour à l’auberge, nous avons récupéré nos bagages, salué notre hôte et sommes partis en taxi vers l’aéroport (16 $). Nous avons pris un vol avec Viva Colombia de Bogota à Santa Marta au nord du pays. Le vol, d’une durée d’une heure, nous a épargné 19 heures d’autobus pour aussi peu que 90 $ chacun. (Nous aurions même payé un peu moins cher si nous avions enregistré nos bagages et imprimé nos cartes d’embarquement entre 72 heures et 2 heures avant notre départ sur le site internet de Viva Colombia. Il faut payer pour apprendre!)

La température à Santa Marta est chaude et sèche. Le climat tropical nous fait sentir vraiment en vacances. Quel contraste avec le froid et l’humidité de Bogota! Notre hébergement, le Hostal Paraiso Tayrona, nous a tout de suite plu avec ses deux immenses salons et sa petite cuisine. La mer est à deux coins de rue. Le quartier est vivant, coloré et les touristes sont surtout Colombiens. J’adore! Après nous être installés à notre chambre, nous avons enfilé des vêtements légers et sommes partis voir le coucher du soleil à la plage. L’ambiance et le décor de mer nous a tout de suite conquis. Il y avait encore plein de monde sur la plage malgré l’heure tardive de la journée. Nous avons marché le long de la promenade bordée de palmiers et parsemée de petits stands de nourriture. La faim commençant à nous tenailler, nous avons fait demi-tour et sommes retournés sur notre rue, la Calle 7, pour y prendre un bon souper (riz au poulet) sur une terrasse. Nous avons ensuite fait quelques emplettes pour nos deux prochains déjeuners et sommes rentrés à l’hôtel pour relaxer dans notre grand salon. J’ai fait la connaissance de Lady, une charmante jeune femme de Bogota, technicienne vétérinaire, venue passer des vacances ici avec son mari.

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MARDI, 27 FÉVRIER

SANTA MARTA

(Température : 32 degrés, ensoleillé)

IMG_8594Quoi de mieux qu’une bonne omelette maison et un excellent pain au fromage pour déjeuner? Nous aimons bien pouvoir cuisiner à l’occasion quand nous voyageons. Vers 8 h 30, nous avons pris le bus local de Rodadero, notre quartier, jusqu’au centre historique de Santa Marta, situé dans l’autre baie. Pour y avoir accès, nous devons traverser la montagne qui sépare les deux baies. En altitude, la vue sur Santa Marta est magnifique. (Coût du bus : $ 0,80 par personne. Trajet de 15 minutes).

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Nous avons débarqué à la Plaza de la Catedral, en plein cœur de la vieille ville coloniale. Nous nous sommes promenés et avons découvert l’immense cathédrale blanche, l’Hôtel de ville, les petites rues piétonnes aux maisons coloniales ancestrales, le Parque Bolivar, la grande bibliothèque municipale (édifice moderne), le Parque de los Novios, le Palais de justice, la malecon (Av Rodrigo de Bastidas qui longe la mer) et sa promenade, la petite plage publique, la marina et le port. Santa Marta est une ville animée d’un demi-million d’habitants. Son centre historique est très agréable à découvrir. Par contre, les touristes qui y séjournent viennent plutôt à notre baie pour profiter de la mer.

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À l’Office du tourisme, on nous a donné une carte détaillée du Parc National Tayrona. On a appris que pour aller voir la cité perdue (la Ciudad Perdida), il en coûte 425 $ par personne pour 4 jours et que le seul moyen d’y accéder est à pied (3 à 7 heures de trek en montagne par jour). Ce ne sera donc pas pour nous.

De la malecon, nous avons pris un bus local pour revenir à Rodadero. Nous avons fait un arrêt à notre auberge, collationné et jasé avec nos hôtes (un jeune couple fort sympathique, parents de deux enfants en bas âges). Nous avons acheté quelques provisions pour notre dîner à la Playa Blanca. Pour accéder à cette plage, nous avons pris « una lancha » (bateau) pour aussi peu que 6 $ par personne, aller-retour. La Playa Blanca est située dans une magnifique baie cachée située à l’est de la Baie de Rodadero. Sous un soleil de plomb, nous avons marchandé pour avoir deux chaises sous un abri de toile (7,50 $) et nous nous sommes rapidement installés, pressés de sauter à l’eau pour nous rafraîchir. L’eau turquoise et tiède des Caraïbes dans ce décor montagneux et sauvage nous a enchantés. Nous nous sommes vraiment sentis en vacances et quasiment au paradis! J’ai été tentée d’essayer la « zipline » qui surplombe la plage sur toute sa longueur mais, comme nous voyageons à petit budget, je me suis ravisée, me contentant de regarder les quelques personnes qui en faisaient l’expérience. Nous nous sommes baignés plusieurs fois, avons fait la connaissance d’un couple californien d’une soixantaine d’années et pique-niqué sous notre abri avant de revenir en lancha en milieu d’après-midi, à la levée du vent. Gorgés de soleil, nous avons passé le restant de l’après-midi sur notre immense balcon, confortablement assis à l’ombre avec ordinateur et Ipad en mains.

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IMG_8716En fin d’après-midi, nous sommes partis nous promener sur la Carrera 2. Nous y avons découvert de grands marchés d’artisanat. Nous avons fait quelques petits achats : boucles d’oreilles, cerceaux pour les cheveux et collier pour Claude. Nous avons croisé quatre étudiants travaillant à la promotion des hôtels Decameron. Ils étaient vraiment sympatiques et intéressés par nos voyages et notre culture. Quel bel échange nous avons eu avec eux! Nous avons échangé nos adresses et je leur ai laissé l’adresse de mon blog voyage. Ils rêvent de venir au Canada, comme bien des étrangers, d’ailleurs!

Affamés, nous avons opté pour le restaurant Gourmet Paisa situé directement à côté de notre hôtel. Nous avons commandé une assiette pour deux de « bandeja paisa », met composé de riz avec morceaux de steak haché, frijoles (fèves), banane plantain rôtie, arepa (sorte de crèpe), avocat et saucisse. C’était tout à fait délicieux. Un passant nous a demandé nos restants et les a dévorés à la hâte, peur de se faire chasser par un employé du restaurant. Notre assiette pour trois nous a coûté un gros $10 en tout!

Nous avons fait un tour du bloc dans les rues animées avant de rentrer à l’hôtel pour y finir sagement notre soirée.

MERCREDI, 28 FÉVRIER

SANTA MARTA – BURITACA

Xavier, le réceptionniste de notre hôtel, est venu me chercher pour me présenter au chauffeur qui venait d’arriver pour nous conduire au Rancho Relaxo. Comme je n’avais eu aucune nouvelle dans les dernières 48 heures de Guillaume Trottier, notre ami du Québec copropriétaire du ranch, j’étais un peu surprise qu’on vienne nous chercher sans préavis. Claude et moi avons avalé notre omelette à la hâte, fermé nos valises et sommes montés dans la camionnette pour ensuite réaliser que le chauffeur avait fait erreur et que ce n’est pas nous qu’il était venu chercher mais plutôt d’autres touristes. Eh non, ce n’est pas nous qui avions réservé un tour à la Cité Perdue! Nous avons débarqué avec notre bagage et avons fait appeler un taxi pour nous rendre à la Calle 11 de Santa Marta IMG_8724pour y prendre un bus en direction de Buritaca. Le trajet en autobus a duré deux heures (4$ chacun). Aussitôt que nous sommes sortis de la ville, les paysages montagneux et verdoyants se sont dévoilés à nous dans toute leur splendeur. Nous avons traversé quelques petits villages et des plantations de bananiers à perte de vue. Au kilomètre IMG_875046, entre Valentia et Buritaca, nous avons débarqué et suivi un petit chemin menant aux bâtiments du Rancho Ralaxo. C’est alors que nous avons aperçu Guillaume arrivant en moto. Comme c’était plaisant de se retrouver ici! Guillaume nous a présenté aux membres du personnel et nous a fait faire le tour des lieux : poulailler, atelier de menuiserie, bar, réception, salle à manger, cuisine d’été, toilettes, douches et huttes aux toits en feuilles de palmier. Quel décor enchanteur! Le site est génial et en pleine nature.

Guillaume est propriétaire à 6 % de la propriété de 162 hectares. Les six autres propriétaires sont également des investisseurs étrangers. Notre ami travaille au ranch six mois par année depuis trois ans et ses tâches  sont très variées : réceptionniste, barman, responsable du marketing, de la sécurité et des achats à Santa Marta, menuisier, etc. Au début, il a aussi aidé au défrichement du site, à l’aménagement paysagé et à la construction des huttes.

Nous avons dîné avec Guillaume sur la grande table commune de la salle à manger. C’était excellent : riz, boulettes (l’une de bœuf et l’autre, végétarienne), manioc frit et salade de  légumes (7,50 $). Nous avons piqué un petit somme dans les hamacs de la salle à manger avant de partir vers la Playa Bonita, à 25 minutes de marche. Le petit chemin pour s’y rendre est agréable et en pleine nature (champs de vaches, montagnes, palmiers, bambous, étang avec plantes aquatiques jaune éclatant, etc.) Une jeune femme de Bogota nous a croisés et offert un lift, ce qui a raccourci notre marche de moitié.

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La Playa Bonita porte très bien son nom. Quelle plage magnifique, immense et tranquille! Guillaume nous a rejoint en moto et s’est baigné avec nous dans les hautes et puissantes vagues. Comme nous avons eu du plaisir! Notre ami est retourné travailler au ranch tandis que nous avons continué de profiter de la mer, du soleil et des hamacs.

De retour au ranch, j’ai pris une douche et j’ai ensuite servi de guide à quatre Colombiens et deux Autrichiens; je leur ai montré le petit chemin qui mène à l’observatoire tout en haut de la montagne. Que la vue est superbe d’en haut! Nous nous sommes assis et avons observé, en état de recueillement, le coucher du soleil derrière la montagne. Nous pouvions voir la mer des Caraïbes en arrière-plan. C’était divin!

IMG_8860Nous avons pris un verre au bar en attendant le souper. Guillaume y travaillait, ce qui nous a permis de jaser un peu avec lui. La cloche a ensuite sonné, nous indiquant que le souper était prêt. Nous étions quinze à la table. Notre repas de pâtes était excellent. Guillaume était assis à côté de nous. Quand celui-ci est retourné travailler au bar, nous nous sommes attardés à la table, jasant de politique française et québécoise avec quatre jeunes Français fort sympas. Nous avons fini la soirée au bar, autour du feu et dans notre hutte. Nous nous sommes couchés au son de l’eau du ruisseau, des chants des oiseaux, des jappements de chiens, des voix des campeurs, de la guitare, etc.

JEUDI, 1er MARS

BURITACA

IMG_8861Après une bonne nuit de sommeil, nous avons pris un excellent petit déjeuner d’omelette servie sur arepas, accompagnée de papaye. Je suis ensuite partie en moto avec Guillaume et nous nous sommes rendus au campement El Rio, à 3 km du ranch, passé le petit village de Buritaca. Claude m’a rejoint en voiture avec nos quatre amis parisiens : Paul, Antoine, Cindy et Marion. Le campement est vraiment bien aménagé, tout comme le Rancho Relaxo : huttes aux toits de feuilles de palmiers, hamacs, etc. Nous nous sommes baignés dans le Rio Buritaca et avons profité de la petite plage de sable blanc en attendant notre guide. Comme l’eau était bonne! Guillaume, pour sa part, est reparti travailler au ranch après sa saucette.

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Notre guide est enfin arrivé avec sept trips aux bras. Nous avons fait du trekking dans un sentier longeant la rivière pendant une trentaine de minutes, traversant la rivière par deux fois. Nous avons fait une pause-bière avant de nous laisser emporter par le courant de la rivière à bord de nos trips. Le décor était enchanteur; on se serait crus en Amazonie, entourés de toute cette végétation d’un vert luxuriant et de la Sierra Nevada, cette magnifique chaîne de montagnes aux pics les plus élevés de toute l’Amérique du sud. Dommage que j’aie dû laisser mon appareil photo au campement El Rio. La descente de la rivière a duré une grosse heure et demie, ce qui nous a donné le temps de profiter au maximum de cet environnement exceptionnel. À certains endroits, le niveau d’eau était si bas que nous devions soulever nos fesses pour ne pas rester pris dans le fond rocheux. Voyant Claude se tortiller pour arriver à passer, j’ai été pris d’un grand fou rire par deux fois. J’en ai eu des crampes dans le ventre. Comme j’ai ri !

Nous avons traversé quelques cascades aux eaux tumultueuses et au débit plus rapide; ça, c’était vraiment génial ! Nous avons fait deux arrêts pour laisser les hommes braves sauter du haut des rochers. Nous sommes arrivés brûlés par le soleil malgré la crème solaire dont nous étions enduits. Malheureusement, Antoine a échappé sa caméra dans l’eau en débarquant de sa trip et il ne l’a jamais retrouvée.

Nous sommes revenus en voiture au Rancho Relaxo et avons dévoré notre sous-marin  en  compagnie de nos amis Français et de deux nouveaux arrivants, un couple d’apiculteurs venant également de la France. Claude et moi avons abandonné notre idée d’aller aux Cascadas Quebrada Valencia au village voisin en après-midi car la journée était déjà avancée et nous voulions profiter de l’ambiance agréable qui régnait au ranch et relaxer. Nous étions au Rancho Relaxo, après tout! Nous avons lu, écrit et jasé au bar.

IMG_8903À l’heure du souper, nous étions quinze autour de la table, tous des touristes venant des quatre coins du monde. On pouvait y entendre plusieurs accents différents en français et en anglais. Nous avons mangé d’excellents buritos. Après notre repas, Claude et moi sommes retournés nous balancer au bar jusqu’à ce que la fatigue nous gagne. Nous sommes allés nous coucher une dernière fois dans notre belle hutte et nous nous sommes endormis au son des bruits émis par les animaux et les bestioles qui peuplent ce coin de nature sauvege.

VENDREDI, 2 MARS

BURITACA – CARTAGÈNE

Nous nous sommes levés tôt, avons plié bagages et sommes allés déjeuner. Avant de quitter définitivement le ranch, nous avons salué nos amis Français et Québécois et bien sûr, notre ami Guillaume. Nous l’avons remercié pour son accueil chaleureux. Nous garderons un excellent souvenir de notre séjour au ranch, petit coin de paradis riche en opportunités d’échanges culturels et fraternels.

Au bord de la route, nous avons attendu le minibus qui venait nous chercher pour nous conduire à Cartagène. Notre guide de la veille nous a croisés et nous a annoncé qu’il avait retrouvé la caméra qu’Antoine avait échappé dans la rivière. Il s’en venait lui porter. Je n’en revenais pas de voir comment ce guide était honnête. Quel contraste avec la malhonnêteté quasi généralisée des Éthiopiens envers les touristes !

Nous sommes montés dans le minibus à 9 h 30 et sommes arrivés à Cartagène à 14 h 30. Le voyage a passé relativement vite. Les hauts pics de la Sierra Nevada ont tranquillement fait place à un paysage plat. Nous avons vu des villages très pauvres et parsemés de déchets, de grands marécages aux arbres étrangement dégarnis de leurs feuilles, de beaux paysages en bord de mer, la grande ville de Baranquilla avec ses rickshaws et ses tuk-tuks, etc.

IMG_8977Arrivés à Cartagène, nous avons pris un taxi jusqu’à l’Apartamento Hincapie dans le quartier populaire de Torices. Le chauffeur de taxi a eu beaucoup de misère à trouver l’endroit et nous a fait peur en nous disant que c’était un endroit dangereux. Claude était prêt à faire demi-tour sur le champs et à trouver autre chose. Je l’ai convaincu de rester au moins une nuit car les frais étaient non remboursables. Jesus, le propriétaire de l’appartement, ne nous attendait pas et, sur le coup, nous a réservé un drôle d’accueil. Il prétendait ne pas avoir reçu la confirmation de booking.com. Je lui ai montré la copie de la confirmation de ma réservation et il s’est montré très cordial par la suite. Une dame travaillant au dépanneur avec lui (sa femme, peut-être?) est montée préparer notre chambre et laver les planchers. Elle a été très gentille et nous a donné des informations sur les bus, le centre-ville, etc. Jesus, quand à lui, nous a dit d’éviter les rues partant dans deux directions.

Le quartier où nous habitons est bruyant; la rue est très passante et la musique est forte jusqu’à 22 h. Par contre, l’appartement est beau, propre et fonctionnel. Quand nous sommes sortis faire un petit marché à l’épicerie située un coin de rue plus haut, nous avons aperçu quelques touristes, ce qui nous a un peu rassurés. J’avais laissé ma petite bourse et ma caméra à l’appartement -moi qui ne m’en sépare jamais habituellement- et Claude avait caché son argent dans ses pantalons.

Nous avons cuisiné un bon spaghetti que nous avons mangé avec appétit sur notre balcon donnant sur la rue et le parc pour enfants. J’ai ensuite tenté d’enregistrer nos bagages sur le site Viva Colombia mais je n’ai pas réussi à compléter la transaction. J’ai au moins réussi à sortir notre carte d’embarquement en version électronique pour notre prochain vol afin d’éviter des frais supplémentaires à l’aéroport (Il faut faire notre enregistrement par internet de 2 à 72 heures avant notre départ.). J’ai fini la soirée à écrire et à étudier un peu la carte de Cartagène afin d’avoir une meilleure idée de la ville et de ses attractions et de faciliter nos déplacements demain.

SAMEDI, 3 MARS

CARTAGÈNE

Pop : 944 000

Nous avons déjeuné sur le balcon de notre appartement sous une température déjà chaude en ce début de journée. Nous avons pris un taxi (8 000 COP ou 4$) jusqu’à la Tour de l’horloge en plein cœur du centre historique. Nous avons beaucoup marché et avons vu : l’imposante cathédrale et son intérieur, les longues rues étroites bordées de maisons avec balcons de l’époque coloniale espagnole, le Parc Bolivar avec son Palais de l’inquisition (nous n’avons pas visité son musée) et la Plaza de Santo Domingo avec sa vielle église et son Centre culturel où a lieu présentement le Festival des films du monde. Nous avons continué notre marche sur la longue muraille qui entoure la vieille ville et qui longe l’Avenue Santander (la malecon) en passant par le monument à la India Catalina. Nous avons traversé un pont et avant d’aller visiter le Castillo de San Felipe de Barajas, nous avons fait un arrêt au restaurant La Colonia pour nous rafraîchir à l’air climatisé et prendre une collation : jus de mangue et bananes plantains frites. Le restaurant offre une excellente vue sur le château, ce que nous avons fort apprécié. Nous sommes aussi allés chercher de l’argent au guichet automatique au centre commercial situé en face du château.

La visite du château nous a vraiment plu (12$ chacun). Coiffés de chapeaux de paille pour nous protéger du soleil ardent de mi-journée, nous avons fait le tour de cette imposante forteresse qui domine la ville de Cartagène. C’est la plus grosse des forteresses jamais construite par les conquistadors espagnols. Sa construction a commencé en 1657 sur le sommet de 40 mètres de hauteur de la montagne San Lorenzo.  En 1762, il a été agrandi à sa dimension actuelle. Un système complexe de tunnels connectaient les points stratégiques de la forteresse pour distribuer les provisions et faciliter l’évacuation. Du sommet de la forteresse, la vue panoramique sur la ville est extraordinaire!

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Nous sommes retournés au restaurant La Colonia pour y commander une assiette de riz aux fruits de mer que nous avons partagé à deux (7,50 $ chacun). Nous avons ensuite pris le bus local (1,25$ chacun) jusqu’aux célèbres plages de Bocagrande. Celles-ci se succèdent en plusieurs petits bassins séparés par des murets de roches. Les plages s’étendent sur plusieurs kilomètres et sont très étroites à marée haute. Elles sont bordées d’immeubles de luxe et d’une route très passante. Plus on s’éloigne de la vieille ville, plus les plages sont larges. Si vous recherchez une plage tranquille, abstenez-vous; à toutes les deux minutes, des vendeurs ambulants et insistants viennent vous offrir chaises et parasol, breuvages, massages, chapeaux, cigares, fruits, etc. Et au niveau de la sécurité, c’est très limité. Apparemment que la qualité de l’eau laisse à désirer.

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Nous avons loué deux chaises longues (7,50$) que nous avons placé au soleil car un vent violent et frais s’était levé. Claude est allé se baigner dans les belles vagues et moi, j’ai tenté de m’assoupir mais, en vain. Fatigués de la tempête de sable, nous sommes allés nous promener un peu plus loin sur la rue. Nous avons pris une collation sur la terrasse d’un petit commerce avant de rebrousser chemin pour aller reprendre un bus local. Nous sommes rentrés à notre appartement. Pendant que je prenais une bonne douche fraîche (pas d’eau chaude ici), Claude est allé acheter du poisson frais à l’épicerie. Il nous a préparé un bon souper de poisson grillé. Nous avons passé une petite soirée relaxe à notre appartement.

DIMANCHE, 4 MARS

CARTAGÈNE

Je me suis levée avec ma migraine de la veille. J’ai attendu que mes deux Tylénol et mon café fassent effet puis, j’ai déjeuné et je suis partie prendre l’autobus avec Claude, mon fidèle compagnon de voyage. Au Castillo de San Felipe, nous avons marchandé avec un chauffeur de taxi pour un aller-retour (10 $) au Cerro et Convento Santa Cruz de la Popa. Une imposante croix blanche se dresse au sommet du mont de 150 mètres, le point le plus haut de Cartagène. Comme la vue panoramique sur le ville est extraordinaire! Les nuages se sont dispersés pour faire place à un soleil radieux; j’en ai profité pour prendre de belles photos.

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Nous avons visité la chapelle, magnifique à l’intérieur, et son petit musée comprenant quelques poteries, vêtements et accessoires religieux.

Notre chauffeur de taxi nous a ensuite conduit au carrefour des bus, au monument de la India Catalina, tout près du centre historique. De là, nous avons pris un bus local jusqu’à La Boquilla, petit village pêcheur à 7 km au nord de Cartagène. Nous y avons découvert une magnifique plage, immense et tranquille, mis à part les vendeurs de tours de barque dans les canaux de forêts de mangroves et les restaurateurs tous plus insistants les uns que les autres. Le truc pour ne plus être dérangés, c’est de s’asseoir dans un des restaurants en bord de plage et de commander quelque chose. Nous avons beaucoup marché et nous nous sommes arrêtés deux fois : pour une consommation et pour un excellent dîner de poisson entier et grillé servi avec riz, salade et bananes plantains frites. Claude s’est baigné quatre fois et moi, une longue fois après dîner alors que le soleil était à son plus fort. Comme l’eau était bonne et tiède! C’était vraiment agréable de se laisser bercer par les belles vagues. La plage de Boquilla est le paradis pour le kitesurf. On peut apercevoir les hôtels de Cartagène au loin. Les Cartagénois viennent en famille profiter de cette belle plage publique les fins de semaine. Peu de touristes s’y aventurent.

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Nous sommes revenus en bus à Cartagène, débarquant sur la malecon à la hauteur de la  Calle 47. Nous avons marché jusqu’à notre appartement situé sur la Calle 52. Nous commençons à être familiers avec notre quartier et nos peurs se sont estompées. J’ai recommencé à me promener avec ma petite bourse anti-vol portée en bandoulière, tout en restant vigilante.

Nous avions l’idée de nous doucher et de nous reposer une petite heure à l’appartement pour ensuite aller nous promener au centre historique mais nous avons finalement décidé de rester tranquilles ici, manquant d’énergie pour repartir sur la trotte. Nous nous sentons bien et comme chez nous à l’appartement; autant en profiter! Claude est sorti faire des petites commissions dans le coin. Moi, je suis allée faire imprimer nos cartes d’embarquement pour demain à la boutique internet en bas de chez nous.

LUNDI, 5 MARS

CARTAGÈNE – MEDELLIN

IMG_0010Nous avons déjeuné sur notre patio, plié bagages, fait le ménage de l’appartement, fait nos adieux à nos charmants hôtes et sommes partis en taxi jusqu’à l’aéroport de Cartagène, situé à 10 minutes de notre quartier. Nous avons pris le vol de 12h pm avec Viva Colombia (96 $ chacun, bagages inclus). Le trajet d’une heure et trente minutes a passé très vite; j’étais rivée au hublot, émerveillée par les paysages verts et montagneux. L’avion a atterri à l’aéroport de Rionegro et de là, nous avons pris le bus pour El Poblado, le quartier de notre auberge à Medellin. Le trajet de quarante minutes nous a fort impressionnés; nous étions en altitude et la nature verdoyante dans les montagnes est d’une pure beauté. Puis, nous avons commencé à descendre la Vallée d’Aburra pour atteindre la ville de Medellin, empruntant plusieurs fois des courbes très prononcées. La ville se révélait à nous dans toute sa splendeur. Que de gratte-ciels partout dans les montagnes Comunas! Nous étions vraiment impressionnés. Medellin compte trois millions d’habitants. C’est la deuxième plus grande ville de la Colombie, après Bogota qui en compte 7,4 millions. C’est une ville dynamique, estudiantine et culturelle. Ses bonnes infrastructures font d’elle un modèle pour les autres villes du pays. La température est tempérée à l’année, d’où son surnom LA VILLE DE L’ÉTERNEL PRINTEMPS.

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Nous logeons au Samam Hostel sur la Calle 10 no36-24. Notre quartier, El Poblado, est le choix numéro un des touristes pour sa sécurité et tous ses restaurants et bars. Nous avons été bien accueillis par une jeune employée qui a pris le temps de nous donner des informations sur la ville et les environs afin de maximiser notre séjour. Nous avons réservé une excursion d’une journée à Guatapé pour le mercredi. Après avoir déposé nos bagages à notre chambre, nous avons partagé une lasagne au petit restaurant situé juste à côté de notre auberge. Puis, sous les conseils de notre hôte, nous avons pris un taxi pour nous rendre tout en haut du Cerro Nutibara, à 80 mètres d’altitude. Nous avons fait le tour du Pueblito Paisa, réplique d’un petit village paysan avec chapelle et maisons de style colonial espagnol occupées par de petits commerces d’artisanat et des restaurants. Impatients de voir la vue panoramique de la ville de Medellin, nous nous sommes rapidement dirigés vers la plate-forme aménagée à cet effet. Wow! Quelle vue incroyable sur toute la vallée! Nous étions émerveillés et impressionnés tout à la fois. Nous avons visité la Museo de la Ciudad en attendant la noirceur. Ce musée comprend plusieurs photos anciennes expliquant l’histoire de la ville et une maquette géante et détaillée de toute la vallée. Nous avons attendu un moment que l’orage tropical se calme avant de nous rendre à la terrasse du deuxième étage du principal restaurant du Pueblito Paisa. Nous avions une belle vue de nuit de la partie nord de la ville. Nous avons commandé un « mondongo », met paysan typique de la région composé d’une soupe de couennes et d’une assiette de riz, avocat, banane fraîche et un mini-arepas. (11,50$ pour une assiette partagée à deux).

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La pluie ayant cessé, nous sommes retournés sur la plate-forme pour contempler la ville dans toute sa splendeur sous son éclairage de nuit. Une fois de plus, nous avons été fort IMG_0148impressionnés. Vers 20 h, nous sommes rentrés à l’hôtel en taxi, ralentis par un trafic inhabituel pour cette heure de la soirée. À l’auberge, un autre employé nous a accueillis et il nous a donné d’importantes informations à partir de la carte de la ville. J’ai pris des notes avant de partir marcher dans le quartier avec Claude. Nous sommes allés faire un tour sur la Carrera 35 et sur notre rue, la Calle 10, pour y voir les bars et les restaurants et sentir l’ambiance qui y régnaient. Nous avons fait une petite pause dessert dans une pâtisserie avant de revenir à l’auberge pour y finir notre soirée. Nous nous sommes couchés au son de la pluie qui avait repris.

MARDI, 6 MARS

MEDELLIN

IMG_0197Aujourd’hui, nous avons commencé la journée par un petit déjeuner traditionnel colombien : œuf brouillé sur arepas avec pain et café. Nous sommes ensuite partis à la découverte de la ville de Medellin, avec quelques notes pour le métro et une petite carte du centre-ville. Nous avons descendu notre rue jusqu’à la station de métro El Poblado. Nous avons pris le métro (1,15 $ chacun) jusqu’à la station Parque Berrio au cœur du centre-ville. Nous avons vu la Piazoleta de las Esculturas (sculptures de Botero en face du Museo de Antioquia et de l’impressionnant Palacio de la Cultura), Calle 52 (rue piétonne animée), l’église Ermita de la Veracruz et finalement le Parque Berrio et sa Basilica de la Candelaria. Le centre-ville ne nous a pas épatés outre mesure. Il n’a pas le charme du centre historique de Bogota et le trafic y est dense.

IMG_0346Nous sommes retournés à la station Parque Berrio et avons pris le métro jusqu’à la station Acevedo, au nord-est de la ville, pour ensuite prendre le métro-cable. Assis dans une gondole, une vue extraordinaire de la ville se dévoilait à nous au fur et à mesure que nous montions en altitude. Quelle belle façon de découvrir la ville! À la station Santo Domingo, nous avons pris un autre métro-cable pour monter encore plus haut dans la montagne. Nous sommes passés au-dessus de la forêt tropicale du « Parque Arvi », réserve nationale ayant été aménagée pour les visiteurs il y a dix ans. Nous sommes débarqués de la gondole à la dernière station, à l’entrée du parc. Nous avons fait une petite partie d’un des sentiers IMG_0309pédestres (gratuit), profitant de la nature et appréciant notre escapade de la vie urbaine. Nous avons vu quelques ruines datant du temps où les premiers indigènes peuplaient la montagne. Quelques artefacts étaient exposés ainsi que quelques ossements humains. Avant de quitter le Parque Arvi, nous avons fait une courte pause pour déguster un mélange de petits fruits sauvages.

IMG_0357Nous sommes redescendus de la montagne en gondole et avons pris le métro jusqu’à la Estacion de la Universidad. Nous avons dîné sur une terrasse avec vue sur la montagne. Mon riz aux légumes et poulet était excellent. Nous nous sommes remis en marche sous le chaud soleil du midi et sommes allés nous promener au Jardin botanique (entrée gratuite). On y retrouve plus de 600 espèces d’arbres et de plantes. L’endroit est paisible,  bien aménagé et ressourçant. Des tortues et des canards ont élu domicile dans la lagune. Il y a aussi la Place des orchidées, un vivier, des cactus, plusieurs sortes de palmiers dont le plus haut d’Amérique du sud, etc.

Nous sommes repartis en métro et nous nous sommes rendus à la station San Javier. De là, nous avons pris le métro-cable jusqu’à la dernière station, La Aurora, ce qui nous a permis d’explorer l’ouest de la ville du haut des airs. Comme cette zone urbaine n’est pas très sécuritaire, nous n’avons pas débarqué de la gondole mais avons plutôt fait un aller-retour, tel qu’on nous l’avait recommandé. Encore une fois, nous avons fort apprécié notre tour de gondole, découvrant cette partie de la ville qui se cache derrière une  montagne et que nous n’aurions pas vue autrement. C’est épatant de voir toute la vie qui règne à flanc de montagne. Ce quartier pauvre et chaud de Medellin a ses écoles, ses églises, ses autobus, etc. Les maisons sont petites et collées les unes sur les autres. C’est très impressionnant à voir.

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À notre retour à la station San Javier, nous avons pris un taxi jusqu’aux « escaleras electricas ». Ces escaliers roulants pour rejoindre les hauteurs de la montagne sont surprenants et uniques en leur genre. Les maisons de ce quartier sont très colorées et les nombreux graffitis ajoutent une touche artistique remarquable. Nous nous sommes arrêtés dans un petit bar pour prendre une consommation, regardant d’un œil amusé deux jeunes garçons jouer au ballon entre deux escaliers roulants. Ce quartier pauvre était autrefois très dangereux et aucun touriste n’osait s’y aventurer. Aujourd’hui, c’est un endroit prisé des touristes et l’endroit est sécuritaire grâce aux nombreux policiers qui surveillent les allers et venues des gens d’un œil vigilant.

De retour au bas des escaliers roulants, nous avons pris un taxi jusqu’à la station San Javier pour y prendre le métro. Arrivés à la station El Poblado, nous avons marché jusqu’à notre auberge, passant par le marché d’artisanat du « Parque Poblado » et arrêtant dans une boutique internet pour y imprimer nos cartes d’embarquement pour notre prochain vol avec Viva Colombia. Ouf! Nous sommes arrivés à l’auberge fatigués d’avoir tant trotté toute la journée. Après une bonne douche, j’ai rassemblé mes forces pour sortir souper. Nous avons essayé un petit restaurant indien. Nous avons partagé une assiette de poulet masala servi avec riz et pain naan. De retour à l’auberge, nous n’avons pas été capable de veiller, le sommeil est rapidement venu nous chercher.

MERCREDI, 7 MARS

MEDELLIN – EL PEÑOL – GUATAPÉ

IMG_0602Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner traditionnel de panuelo (boule de pâte frite fourrée de fromage et de confiture d’ananas), nous nous sommes rendus au Parc Poblado, point de rencontre pour notre excursion d’une journée à El Peñol et Guatapé. Nous sommes partis à bord d’une fourgonnette avec 13 autres passagers. Nous avons roulé pendant deux heures sur une route sinueuse en montagne, émerveillés par la beauté des paysages de la campagne. Nous avons traversé le petit village El Peñol pour nous rendre à l’immense rocher appelé EL PEÑON. Sous un soleil de plomb, j’ai entrepris la montée des 740 marches en ciment pour atteindre le sommet du rocher. Claude m’a attendu en bas, sentant que cet exercice intense n’était pas pour lui. Durant mon ascension, j’ai dû faire quelques arrêts pour reposer mes mollets fatigués, profitant du même coup de la vue extraordinaire sur les lacs aux eaux turquoises et les montagnes environnantes. Tout en haut du rocher, la vue panoramique est époustouflante! J’ai pris des photos et filmé dans toutes les directions, soucieuse de garder un souvenir précis de cette vue incroyable. La descente du rocher a été plus facile malgré que je devais faire attention de ne pas glisser ses les marches mouillées par le suintement du rocher. J’ai rejoint Claude et nous avons continué ensemble à profiter de la vue des alentours en attendant notre départ.

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Le chauffeur de la fourgonnette a conduit notre groupe au bord du grand lac artificiel, réservoir d’une centrale électrique alimenté par une rivière. Nous sommes montés à bord d’un petit bateau à moteur pour faire un agréable tour sur l’immense lac aux nombreux embranchements. Nous avons fait un arrêt dans une des baies pour une baignade pour les intéressés. Claude s’est baigné, heureux de pouvoir se rafraîchir en cette chaude journée. Nous avons poursuivi notre tour de bateau jusqu’à la maison qui appartenait jadis à Manuela, la fille du célèbre escroc Pablo Escobar. Un dîner typiquement colombien nous a été servi sur la terrasse avec vue imprenable sur le lac.

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Après notre repas, nous avons monté la petite colline derrière la maison de Manuela pour découvrir une autre partie de l’immense propriété d’Escobar : une maison pour ses invités, une bâtisse pour ses chevaux, une de ses voitures et son jardin de fleurs dont il ne reste que les colonnes. Tout a été laissé à l’abandon à l’arrestation du magnat de la drogue. Depuis 20 ans, personne n’a mis les pieds à l’intérieur des bâtiments. Ceux-ci sont en piteux état; il ne reste que les murs et les toits. La végétation commence à prendre le dessus, même à l’intérieur des bâtiments vides de tout ameublement.

Tout au bout de la propriété, directement au bord du lac, se trouve la propriété principale de Pablo Escobar composée de deux bâtiments, une piscine avec spa, un grand patio pour son BBQ et une petite galerie en hauteur avec vue magnifique sur le lac et les montagnes environnantes. Cette propriété n’a pas été entretenue non plus et le gouvernement n’a pas l’intention de le faire, non fier de son escroc national. Faits intéressants, Escobar avait 500 propriétés en Colombie et il dépensait un demi-million par jour seulement pour ses fleurs!

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Nous avons rejoint la route en jeep dans les petits chemins cahoteux de la montagne.  Puis, à bord de la fourgonnette, nous nous sommes rendus au petit village de 7 000 âmes de Guatapé. Nous sommes tout de suite tombés sous le charme de ce mignon village  fort coloré et bâti à flanc de montagne. J’ai fait le tour de la Plaza de los Zocalos, de la Calle de los Recuerdos, du parc central avec son église et son hôtel de ville et de la malecon avec son petit port de mer avant de retrouver Claude à la Plaza de los Zocalos, petite place de spectacles avec boutiques artisanales et restaurants. Nous avons pris un morceau de gâteau accompagné d’un café, au son de jolies mélodies jouées par un guitariste.

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Nous avons refait deux heures de route pour rentrer à Medellin (79 km). En arrivant, nous sommes directement allés souper au restaurant Pastas con Amor situé tout près du parc Poblado. Mes pâtes avec sauce blanche aux trois fromages étaient exquises (5,50$).

Nous sommes rentrés à l’auberge, fourbus mais très satisfaits de cette excellente excursion.

JEUDI, 8 MARS

MEDELLIN – BOGOTA

Nous avons déjeuné tôt et après avoir salué notre hôte, nous avons pris un taxi jusqu’au centre commercial San Diego. De là, nous avons pris un taxi collectif pour l’aéroport de Riogrande. Le trajet de 45 minutes a passé vite; nous avons fait la connaissance de deux surfeuses françaises venues pratiquer leur sport en Colombie pendant un mois. Elles sont sorties des sentiers battus et j’ai écouté leur récit de voyage avec intérêt.

Notre vol pour Bogota n’a duré que 45 minutes mais nous avons sauvé bien des heures d’autobus. Nous avons pu apprécié les magnifiques paysages verdoyants et montagneux car le ciel était dégagé. Arrivés à l’aéroport, nous avons pris un taxi et avons bien négocié notre course ne payant que 18 000 COP au lieu de 37 000 comme à notre arrivée au pays il y a deux semaines. C’est l’expérience qui rentre, comme on dit. Nous nous sommes installés au centre-ville à l’Hôtel Casa Quinta, à côté du parc Santander et du Museo de Oro. Cet hôtel est moins froid que l’Alegria Hostel où nous étions logés la   dernière fois, plus moderne, plus confortable et presqu’au même prix.

IMG_0814Nous avons dîné au restaurant chinois dans la petite rue adjacente à notre hôtel. Les portions qu’on nous a servies étaient gigantesques : une montagne de riz aux crevettes et frites. Je n’ai mangé que le tiers de mon assiette (3,75$). Sous une température froide contrastant avec les chaleurs du nord du pays, nous nous sommes promenés sur la Carrera 7 et avons fait du lèche-vitrine. Nous sommes allés voir le film MATAR A JESUS, film présenté au Cine Colombia de la Calle 24. Ce film colombien a été nominé par une dizaine de pays pour le Festival du film. Claude l’a beaucoup apprécié tandis que moi, je l’ai trouvé sombre, difficile à comprendre en espagnol et mal tourné (images instables et gros plans tout le long du film, ce qui m’a beaucoup agacée). Nous n’étions qu’une dizaine de personnes dans la salle.

À notre sortie du cinéma, vers 18 h, nous sommes retournés sur la Carrera 7, toujours aussi animée malgré la tombée de la nuit. J’ai fait l’achat de cinq livres de contes pour enfants pour ma future classe d’espagnol. Nous avons fait le tour des boutiques au centre d’artisanat mais n’avons rien acheté. Nous avons cherché un restaurant offrant autre chose que du fast food dans le coin de notre hôtel. Les Colombiens sont fort sur la friture et les légumes sont peu diversifiés ou souvent absents dans leurs mets. Finalement, nous avons opté pour le restaurant La Romana sur la Calle 17. Nous avons partagé une crème de champignon et une bonne lasagne. Nous nous sommes attardés à jaser avec nos voisins de table, un couple de Toulouse, à la retraite, et voyageant en Colombie depuis un mois. Ils ont participé pendant trois jours aux festivités du Carnaval de Barranquilla, le deuxième en importance dans le monde. Ils ont aussi visité de petites villes pittoresques comme Villa de Leyva, ce que j’aurais bien aimé faire si nous avions eu plus de temps. À notre sortie du restaurant, nous sommes rentrés directement à l’hôtel car je n’étais pas habillée assez chaudement pour continuer à déambuler dans les rues. Assise dans mon lit, à la chaleur, j’ai écrit mon journal jusqu’à ce que je n’en aie plus l’énergie. En fermant mes yeux, je suis rapidement tombée dans un profond sommeil.

VENDREDI, 9 MARS

BOGOTA – TORONTO

IMG_0849Nous avons pris notre petit déjeuner au 3e étage de notre hôtel et j’y suis restée un bon moment à écrire sur mon ordinateur. Nous sommes ensuite allés marcher sur la Carrera 7  pour ensuite rejoindre le quartier populaire passé la Carrera 10. Comme il y avait du monde! Ce quartier regorge de commerces où l’on vend de tout : linge, souliers, bijoux, articles pour les fêtes anniversaires, etc. Comme les prix sont plus bas qu’au Canada, nous en avons profité pour faire quelques achats (moi : jupe, deux gilets et deux clés USB avec 1 000 chansons en espagnol sur chacune (5 $ / clé USB); Claude : boxeurs, foulard et lunettes de soleil). Nous avons pris un excellent repas de poisson (3 $ chacun) avant de retourner à l’hôtel pour libérer notre chambre avant 14 h. Nous avons laissé nos bagages à la réception et sommes repartis trottés, empruntant de nouvelles rues, ce qui nous a permis de découvrir une rue piétonne entièrement dédiée à la vente de livres usagés. J’ai acheté une douzaine de petits livres (1 $ l’unité) pour mes futurs élèves débutant en espagnol.

Afin de reposer nos jambes fatiguées, nous sommes retournés au cinéma. Bol de pop corn en mains, nous avons regardé LE MUSÉE DES MERVEILLES, présenté en anglais avec sous-titres en espagnol. Le film se déroule sur deux époques distinctes et présente le parcours similaire de deux enfants sourds, l’un en quête de son père et l’autre en quête de sa mère. Claude et moi n’avons vraiment pas aimé ce film contenant peu de paroles et peu d’actions. Nous sommes sortis avant la fin et sommes allés manger un hamburger  sur la Carrera 7. Nous sommes ensuite allés récupérer nos valises à notre hôtel et avons pris un taxi jusqu’à l’aéroport. Nous avons quitté le sol colombien à 23 h 30, fatigués de notre journée de marche, baillant aux corneilles et prêts mentalement à rentrer au bercail.

SAMEDI, 10 MARS

TORONTO – MONTRÉAL – QUÉBEC – SEPT-ILES

IMG_0876Nous sommes arrivés à l’aéroport Pearson de Toronto à 5 h 40 am. J’ai dormi entre le service de collation et du déjeuner faisant paraître plus court notre vol de 6 heures et 10 minutes. De l’aéroport Pearson, nous avons pris le train vers le centre-ville (12 $ chacun). À la station UNION, collée sur la fameuse tour du CN, nous avons pris le service de navette gratuit vers l’aéroport Bishop, sur l’île du même nom. En débarquant de l’autobus, nous sommes descendus dans le tunnel en ascenseur. Le tunnel passe sous l’eau. Un long tapis roulant nous emmène jusqu’aux escaliers roulants situés à l’autre bout du tunnel. En haut des escaliers, la vue du centre-ville de Toronto et de la Tour du CN est magnifique. Air Canada a devancé notre vol suivant, ce qui a fait notre affaire. Nous avons tout juste eu le temps de prendre un café et des biscuits, gracieuseté de l’aéroport. Le vol Toronto – Montréal n’a duré que 55 minutes. La vue du centre-ville de Toronto était impressionnante du haut des airs.

Nous avons pris un dernier avion de Montréal à Sept-Iles, via Québec. Nous avons dormi pendant presque tout le trajet. Nous sommes finalement arrivés à notre destination finale, heureux de revenir à la maison et comblés par notre formidable escapade en Colombie. FIN.