Itinéraire :

img_5588Tokyo

Hikone

Nagahama

Nara

Kyoto

Osaka

 

japancitiesmap

 

LE LUNDI 23 DÉCEMBRE

SEPT-ILES – MONTRÉAL – CALGARY

img_5503Ce matin, fébriles, nous avons finalisé nos bagages et fermé la maison. Sous un ciel enneigé, notre ami Edmond est gentiment venu nous reconduire à l’aéroport. Avec une heure de retard, nous avons quitté Sept-Iles (à 14 h 10) à bord d’un petit Dash 1 (30 passagers). Ce paisible vol de deux heures nous a emmenés à Montréal où nous avons rencontré avec excitation notre plus jeune fils Vincent. Quelle joie de le revoir et de voyager avec lui! Notre vol à bord d’un boeing 320 (174 passagers) a décollé à 21 h 20 avec plus de deux heures de retard. Nos cinq heures de vol se sont bien déroulées (film, collation, sieste-bouche- grande-ouverte, MP3) malgré la traverse de quelques zones de turbulence. Une navette nous a conduits au chic Acclaim Hotel à Calgary (139 $ / 3 personnes) où nous sommes rapidement tombés dans les bras de Morphée dans un lit des plus douillets.

 

LE MARDI 24 DÉCEMBRE au Québec / LE MERCREDI 25 DÉCEMBRE au Japon

CALGARY- TOKYO

(Il y a 14 heures d’avance au pays du soleil levant.) JOYEUX NOËL!!!

L’alarme de Vincent nous a tirés du lit à 7 h am. Nous avons rapidement filé au restaurant Pacini de l’hôtel pour y prendre un bon petit déjeuner (38 $ / 3 personnes). La navette nous a ensuite ramenés à l’aéroport de Calgary où nous avons pris soin de changer notre argent canadien en yens avant l’embarquement. Nous avons occupé nos onze heures de vol à bord d’un boeing 767-300 d’Air Canada, avec des films (2 de Bollywood en hindi pour moi), nos MP3 ((leçon de vietnamien pour moi), deux repas, quelques siestes et de la lecture. Les fesses en compote malgré le confort de nos sièges, nous étions heureux d’arriver et de pouvoir enfin bouger à notre guise. Après avoir passé les douanes (aucun visa touristique requis) et récupéré nos bagages, nous nous sommes dirigés vers la sortie où nous attendait patiemment notre fils aîné Samuel. Ce fut un beau moment de retrouvailles. Il était fier de nous voir dans son pays d’accueil. Nous avons parlé du Québec, de la parenté et du Japon durant le trajet de 90 minutes en autobus de l’aéroport à Tokyo Station (9 $ / personne). Ce fut notre premier contact avec cette mégapole de près de 38 millions d’habitants, la plus grande au monde. (La deuxième est New-York avec ses 23 millions d’habitants.)  Le trafic était dense quoique fluide sur l’autoroute.

img_5522Nous pouvions apercevoir les quartiers animés des centres-villes avec leurs gratte-ciels, leurs rues illuminées de lumières de Noël et leurs gigantesques panneaux publicitaires allumés et colorés. Nous avons eu la chance de voir le Mont Fuji, le plus haut du Japon, car le ciel était dégagé. La température extérieure était de 8 degrés Celcius, sans humidité et sans neige au sol. On se serait cru à l’automne au Québec mais j’étais surprise de voir quelques palmiers importés et quelques arbustes en fleurs résister au froid ambiant.

img_5541À notre arrivée à Tokyo Station, nous avons pris deux trains pour nous rendre dans le quartier Asakusa où se trouve notre hôtel. On se serait cru dans le métro de Montréal à l’exception de tous ces visages asiatiques autour de nous et des nombreuses affiches en japonais. Comme il y avait du monde!

img_5562À notre sortie du train, Samuel s’est informé trois fois pour trouver le Anne Hostel. Les rues ne sont pas très bien identifiées; on peut voir des affiches verticales sur les murs de quelques immeubles; pas facile de s’y retrouver! Nous étions bien contents de déposer tout notre bagage à notre arrivée à l’auberge. Notre chambre consiste seulement en deux fois deux lits superposés. (33 $ la nuit chacun pour trois nuits et déjeuners). C’est parfait compte tenu de notre budget. Nous disposons de douches et toilettes communes ainsi que de quatre petits casiers pour y déposer nos chaussures. Les sandales sont fournies pour la circulation dans le corridor.

Après avoir préparé nos lits, nous sommes partis souper. Asakusa est un beau quartier. La rue principale, à deux coins de rue de notre auberge, regorge de magasins et de petits restaurants. Nous avons soupé dans un petit fast food japonais, le Sukiya, pour 20 $ pour les quatre, bière moyenne incluse. C’était délicieux et j’ai bien ri quand mes baguettes se sont croisées et que mon riz s’est éparpillé jusqu’à la table voisine. Vers 20 h, Claude et moi sommes rentrés nous coucher, laissant les garçons profiter ensemble de leur première soirée à Tokyo. Il faut dire qu’on était crevés; pour nous il était 10 h du matin à l’heure du Québec et nous avions peu dormi dans l’avion. Nous avions notre voyage de deux jours dans le corps!

 

LE JEUDI 26 DÉCEMBRE

TOKYO (13 millions d’habitants et 37.7 millions d’habitants dans le grand Tokyo, faisant de cette ville la plus grande au monde)

Nous avons pris un petit déjeuner continental à notre auberge en compagnie de touristes de Seattle et de l’Australie. Après une marche de deux kilomètres dans le quartier d’Asakusa, nous avons visité le magnifique temple Sensoji, le plus vieux de Tokyo, dont la construction remonte à 628. Il est reconnu pour sa porte principale Kaminari-mon, à laquelle est accrochée une lanterne géante. Derrière cette porte, nous en avions plein la vue en traversant l’arcade des 90 boutiques Nakamise. Que de couleurs et d’items japonais de toutes sortes!

 

 

img_5603

img_5688

Nous nous sommes ensuite rendus jusqu’à Shibuya, quartier des jeunes, du shopping et de la mode. Le Shibuya Crossing est une des intersections les plus occupées du monde avec ses 100 000 piétons qui la traverse à chaque heure! J’ai filmé cet impressionnant trafic humain traversant la rue à la lumière verte. C’est capoté! Quel contraste avec la rue déserte de Gallix!

Nous avons continué notre marche jusqu’au parc Yoyogi, en passant par le stade de Tokyo. Le copain japonais de Samuel, Soichiro, nous a ensuite accompagnés au temple shinto Meiji Jingu où je me suis fait prendre en photo avec une jeune japonaise vêtue en costume traditionnel (kimono et sandales à semelles de bois).

img_5795Nous avons ensuite pris le métro jusqu’à Shinjuku, quartier animé et illuminé. Nous avons marché jusqu’au TMG (Tokyo Metropolitan Government Building) où nous avons pris un ascenseur jusqu’au 45e étage afin d’avoir une vue panoramique de toute la capitale.Wow! Que cette ville est immense et sans fin avec tous ses quartiers tous plus remplis les uns que les autres! C’est incroyable à voir!

Nous sommes retournés au centre-ville de Shinjuku, impressionnant pour toutes ses gigantesques affiches illuminées et pour la foule constante et ordonnée qui y circule. Heureux de nous arrêter et de nous asseoir enfin, nous avons commandé deux pichets de bière et une assiette de sushis au petit British Pub.

img_5820

img_5843Nous avons terminé notre journée dans un petit restaurant aux mets venant de l’île d’Okinawa. (Apparemment, cette nourriture est très différente des autres régions du Japon). Vincent a ri aux larmes de voir son père manger une soupe à la couenne de porc dépourvue de chaire. Et moi, j’avais le fou rire d’entendre saper bruyamment Soichiro, le copain de Samuel, mangeant sa soupe aux longues nouilles, le plus naturellement du monde à la manière japonaise. Le train nous a ramenés à l’hôtel et nous nous sommes couchés fourbus mais très heureux de notre première journée de grandes découvertes de la capitale.

 

LE VENDREDI 27 DÉCEMBRE

TOKYO

Après notre petit déjeuner à l’auberge, nous nous sentions d’attaque pour notre deuxième journée d’exploration de la grande ville de Tokyo. Nous avons pris le train jusqu’à Suidobachi Station et avons accompagné Vincent dans sa visite de l’école fondatrice de judo : le KODOKAN. Nous avons visité le dojo du 8e étage. (Les athlètes étaient malheureusement absents dû au congé des fêtes.) Vincent n’a pas pu s’entraîner mais la visite des lieux était presque une consécration pour lui qui est tant passionné de judo. Ensuite, au 2e étage, nous avons visité avec intérêt les trois salles du musée de judo où le père fondateur Jigoro Kano était à l’honneur ainsi que plusieurs autres grands maîtres.

À notre sortie du musée, nous sommes allés au parc d’attraction (voisin du Kodokan) faire le tour de quelques boutiques, voir Vincent faire un tour de montagnes russes géantes, prendre un café au Starbucks Café et dîner dans un excellent restaurant coréen.

Nous sommes ensuite allés reconduire Claude en train jusqu’à la station près de notre hôtel et avons repris le train jusqu’à Akihabara Station où nous nous sommes promenés dans la ville «électrique» reconnues pour ses nombreux magasins de produits électriques,  ses immenses affiches illuminées et son impressionnant trafic humain. Les pieds et les jambes endoloris d’avoir tant marché, nous sommes sagement revenus nous reposer à l’hôtel.

img_5964

img_5984Vincent m’a fait faire une séance d’étirements pendant que Claude, qui était passé par l’épicerie, nous préparait un bon met de nouilles et légumes à la cuisine, en compagnie de Samuel. Nous avons mangé avec appétit dans la petite salle commune de l’auberge. J’ai laissé mes trois hommes placoter avec les touristes présents et moi, je suis allée à la chambre pour écrire en toute tranquillité.

 

LE SAMEDI 28 DÉCEMBRE

TOKYO

img_5986Après notre petit déjeuner à l’auberge, nous sommes partis en direction d’Asakusa Station sous un beau ciel bleu et une température d’environ 14 degrés au soleil. Nous avons pris le train jusqu’à Tokyo Station, très achalandée et dont la gare est un magnifique édifice du patrimoine japonais, datant de 1914. Notre marche dans le quartier Marunouchi nous a menés jusqu’au parc est de la résidence de l’empereur. Que de beaux grands pins japonais en forme de bonsaïs! Du célèbre pont Nijubashi, nous pouvions apercevoir le superbe palais impérial surplombant une petite rivière.

Nous nous sommes ensuite dirigés dans le grand parc public voisin du palais et y avons dégusté quelques mets préparés, achetés par Samuel et Vincent dans un petit commerce des environs. Le soleil, chaud et bon, était réconfortant et nous a fait oublier, l’espace d’un instant, les températures glaciales que nous avions connu sur la Côte-Nord en décembre cette année.

D’un pas rapide, malgré un désagréable mal de pied qui me faisait boiter depuis 24 heures et qui m’a valu la risée de mes compagnons de voyage et de l’appellation «jambe de bois», nous nous sommes empressés d’aller acheter nos billets pour le prochain tour de ville de 50 minutes en Sky Bus. Assis au 2e étage, à la merci du vent et du froid et au son de la voix de la guide japonaise volubile et expressive, nous nous sommes promenés dans les quartiers Ginza, Odaiba et Roppongi. Nous avons bien aimé le circuit circulaire sur les autoroutes élevées surplombant l’immense étendue d’eau formée par la rencontre des rivières avant de se jeter dans l’océan. La Tokyo Tower nous a également beaucoup plu. C’est une copie conforme de la tour Eiffel à l’exception de sa couleur rouge vif.

Nous avons ensuite pris le métro et le train pour nous rendre au célèbre marché de poissons Tsukiji. Nous avons fini par trouver les fameux hangars où se déroulent les ventes aux enchères aux petites heures du matin mais l’endroit était désert en cette heure tardive de l’après-midi. Nous avons tout de même pu profiter de tous les petits commerces de poissons et fruits de mer dans les petites rues aux alentours. Celles-ci étaient encore bondées de clients et regorgeaient de marchandises fraîches de la mer. Nous nous sommes arrêtés dans un restaurant afin de collationner et de relaxer un peu avant de repartir à la marche jusqu’à Ginza, quartier voisin très animé, illuminé et stimulant à visiter.

img_6136

Pour souper, nous avons opté pour des mets typiquement japonais dans un petit comptoir lunch. Nous avons ensuite pris le train jusqu’à Asakusa Station et avons fait une pause au Anne Hostel avant de repartir vers 21 h avec tous nos bagages. Une fois de plus, nous sommes repartis en train.

img_6161

De Tokyo Station, nous avons marché jusqu’à la gare d’autobus et à 22 h 30, notre bus de nuit partait pour Hikone, pour un trajet de 7 heures et demie. Le voyage ne nous a pas paru trop long car nous avons dormi une bonne partie du temps, crevés de notre longue mais autre belle journée de marche et de visites.

 

LE DIMANCHE 29 DÉCEMBRE

HIKONE – NAGAHAMA (126 000 habitants)

img_6191Nous sommes arrivés à Hikone à 6 h am sous un ciel chargé de gros flocons de neige. Ici, au sud de Tokyo, l’hiver nous attendait. Les champs de riz, les arbres et les maisons étaient recouverts d’une épaisse couche de neige fondante. Dans la petite gare de Hikone, nous avons attendu la venue du premier train pour nous rendre jusqu’à Nagahama situé quatre stations plus loin, incluant un transfert de ligne. Ensuite, nous avons pris un taxi jusqu’à l’appartement de Samuel, ce qui nous a donné un premier aperçu de sa charmante petite ville (126 000 habitants). Les étroites rues, à peine grattées, rendaient la circulation difficile. Afin de faire fondre la neige, des jets d’eau giclaient du sol. Attention de vous faire arroser, piétons et cyclistes! La ville de Nagahama «longue berge» est située sur le bord du lac Biwa et est entourée de hautes montagnes aux pics enneigés en hiver. Cette petite bourgade est paisible et le contraste avec l’agitation de Tokyo est frappant.

img_6183En arrivant chez Samuel, nous nous sommes installés et avons parti le chauffage. En général, le chauffage est très cher au Japon et les gens ne chauffent que la pièce principale couverte mur à mur de tatamis et souvent meublée d’une petite table basse, de coussins et parfois de fauteuils sans pattes. Cette pièce sert de salon, de salle à manger et de chambre à coucher lorsqu’on y ajoute des matelas au moment de dormir. Autre pays, autres mœurs!

img_6197Le ventre creux, Samuel et moi sommes partis chercher quelques items au dépanneur et au retour, nous avons préparé un bon petit déjeuner de toasts dorées avec sirop d’érable du Québec. Nous avons ensuite fait une sieste afin de combler les heures manquantes de sommeil dues à notre nuit de voyagement dans le bus.

Nous sommes ensuite partis tous les quatre au centre commercial Heiwado sur le boulevard principal. À l’intérieur du bâtiment, tous les commerces semblent former qu’un seul grand magasin. On y trouve de tout : vêtements, articles pour la maison, épicerie, etc. Les étalages regorgent de marchandise et les prix sont en général comparables ou moins chers qu’au Québec à l’exception des fruits et légumes qui sont vraiment plus chers. Claude s’est acheté une paire de bottes en caoutchouc pour rester au sec lors de nos marches dans la slush. Nous avons ensuite fait l’épicerie ($80).

Au retour à l’appartement, Samuel nous a cuisiné un délicieux cari japonais pour dîner.

Samuel et moi sommes ensuite partis nous promener dans la ville tout en profitant du bon soleil de l’après-midi. Nous avons vu l’hôtel de ville, l’école secondaire et l’école primaire où Samuel enseigne l’anglais. Sara, la copine de Sam, nous a rejoints à bicyclette. Nous sommes revenus à l’appartement en passant par KUROKABE SQUARE, quartier historique et touristique de la ville, un grand sanctuaire shinto, le Nagahama Hachimangu, et le temple bouddhiste Shanain.

img_6272De retour à l’appartement, nous avons longuement jasé et mangé autour de la table basse du salon (entrée de biscottes et fromage accompagnée de vin rouge, dégustation de viande et poisson crus ainsi que de sushis aux saveurs variées, riz aux légumes sautés et finalement, grand-pères au sirop d’érable). Quel plaisir pour le palet! Tout était délicieux! La soirée s’est prolongée dans cette atmosphère douce, chaude et familiale. La fatigue a finalement eu raison de nous. Un bon lit douillet nous attendait.

 

LE LUNDI 30 DÉCEMBRE

NAGAHAMA / HIEZAN (Vincent)

Vincent est parti seul à 6 h am pour aller faire un entraînement de judo à Hiezan, dans la préfecture de Otsu (à deux heures trente minutes de train de Nagahama). Il est revenu emballé de son extraordinaire et étonnante expérience. Il a été admiré, observé, respecté et pris en charge par les 250 judokas présents à l’entraînement. Ils ne l’ont pas ménagé! Il a fait des séries de combats en ligne. Tous le suppliaient du regard pour être choisis pour combattre avec lui. Il est revenu complètement vidé et courbaturé mais combien content de sa journée!

1512591_10152907754023475_451663450_n

Claude, Samuel et moi avons passé la journée ensemble à visiter la ville. Nous nous sommes rendus au bord de l’immense lac Biwa, au magnifique château de Nagahama dont le propriétaire était Toyotomi Hide Yoshi. Nous avons ensuite dîner avec chacun un gros bol de ramens dans un petit restaurant près de la gare. Rassasiés, nous avons continué notre marche dans le quartier historique Kurokabe, puis visité le principal temple bouddhiste de Nagahama : le Daitsu Ji. En rentrant chez Samuel, Claude et moi avons fait un arrêt au magasin de seconde main Hard Off et fait quelques achats à l’épicerie. Nous nous sommes tous retrouvés à l’appartement de Samuel pour souper. Claude et Sam nous ont préparé un bon plat de nouilles, morue et légumes. Nous avons passé une belle petite soirée en famille à écouter avec amusement le film L’Aile ou la cuisse de Louis de Funès.

 

LE MARDI 31 DÉCEMBRE

HIKONE (111 800 habitants) / NAGAHAMA

Après un bon petit déjeuner continental chez Samuel, nous sommes partis tous les quatre en train pour Hikone, ville voisine de Nagahama. Après un petit lunch chez McDo, version japonaise, nous sommes allés visiter le superbe château Hikone-jô datant de 1622. Nous avons commencé par la visite de l’écurie pour ensuite, à l’aide d’un bâton de pèlerin, gravir plusieurs marches nous menant au château situé au sommet de la montagne. L’intérieur du château est dénudé. À l’extérieur, la vue panoramique de Hikone est magnifique.

Les jardins Genkyu-en, en contrebas, sont tout à fait splendides avec son petit lac, ses ponts et sa belle végétation. Nous avons pu voir des japonais sirotant paisiblement leur thé à la maison de thé, dans un décor naturel féérique et zen.

img_6417

Nous avons poursuivi notre exploration en prenant la Yumekyo-bashi Castle Road, réputée pour l’authenticité de ses bâtiments et aussi pour son grand nombre de boutiques et restaurants. Quel quartier agréable pour une promenade! Avant de reprendre le train pour Nagahama, nous avons terminé par la visite d’un temple et de ses bâtiments connexes (200 yens/personne ou 2$ CAD).

img_6493De retour à Nagahama, je suis arrêtée acheter deux jeux de cartes et des dés au magasin 100 Yens (équivalent de notre Dolarama).Chez Sam, nous avons pris une petite bière et grignoter des croustilles au son de la musique du Jour de l’an. Pour souper, Samuel nous a vraiment gâté : assiette de viandes et crevettes crues, sushis, soupe miso (bouillon de petits poissons et pâte miso, chou chinois, échalote géante , oignon, tofu en lanières et en cubes et petites saucisses de poisson), brochettes de viande et boulettes de riz et crevettes, le tout accompagné de vin rouge. Merci Samuel pour ce délicieux repas de veille du Jour de l’an! En soirée, nous avons bien ri en compagnie de nos humoristes favoris sur internet : Lise Dion, Jean-Marc Parent et Daniel Lemire. Nous avons aussi joué au Yum. Et finalement, nous nous sommes souhaités la bonne année avant d’aller nous coucher après une autre journée fort agréable et bien remplie.

 

LE MERCREDI 1e JANVIER

BONNE ANNÉE!

NARA (369 000 habitants) / KYOTO

La journée a commencé avec un bon petit déjeuner chez Samuel. Nous sommes ensuite partis prendre le train pour Nara, équipé de nos petits sacs à dos avec nos effets personnels pour trois jours. Nara, première capitale du Japon et site du patrimoine mondial de l’Unesco, compte 369 000 habitants.

img_6540En débarquant du train, après une heure et demie de trajet, nous avons été frappés par la dense foule de touristes japonais et étrangers qui se dirigeait en direction de la zone touristique. Nous avons fait un arrêt dans un excellent petit restaurant japonais et avons mangé déchaussés, assis sur des coussins autour d’une table basse. En quittant le restaurant, nous avons remonté la rue touristique envahie de petits commerces et de monde. Cette rue mène à un premier temple, le Kofuku-ji, malheureusement en réfection au moment de notre passage. Par contre, nous avons pu voir ses deux pagodes adjacentes dont l’une est la deuxième plus haute du Japon.

img_6576

Nous nous sommes ensuite promenés dans le Nara-Koen (Parc de Nara) en compagnie de plusieurs cerfs, daims et biches, vénérés par les bouddhistes et se baladant en toute liberté dans cet immense parc.

 

Pendant que Samuel et Claude nous attendaient, Vincent et moi sommes allés visiter le grand temple Todai-ji où se trouve l’imposante statue Daibutsu (Great Bouddha) et deux autres statues imposantes à ses côtés.

 

À la sortie de cet impressionnant temple, tous les quatre, nous avons monté les marches menant au sommet de la colline, visité le temple Nigatsu-do, admiré la vue panoramique de la ville de Nara et savouré le thé offert gratuitement aux visiteurs.

img_6692Nous sommes ensuite retournés à Nara Station d’où nous avons pris le train pour Kyoto (630 yens / personne = $6,30 CAD / personne). Le trajet n’a duré que 45 minutes. (Ici, au Japon, les services de trains et autobus sont très développés et efficaces.) En débarquant à Kyoto Station, la plus achalandée des stations de la ville, nous avons été frappés une fois de plus par le trafic humain. En sortant de la station, nous avons pu voir la tour de Kyoto illuminée. Nous avons fait la file pour prendre l’autobus jusqu’à Teramachi Station, le quartier des temples. Quelle vie nocturne il y règne! Ce quartier est fort achalandé et grouillant de vie avec tous ses petits commerces et restaurants.

img_6710Nous avons marché jusqu’au Khaosan Kyoto Guest House. Cette petite auberge sur plusieurs étages est vraiment bien située et très bien aménagée. Notre chambre consistait en deux paires de lits superposés et chacun un petit casier. La pièce commune du 4e étage (salon-cuisine) est immense, conviviale et commode. Après avoir préparé nos lits et déposé nos sacs à dos, nous sommes allés souper au restaurant Mr. Young Men, situé au coin de la rue recouverte Teramachi-dori. Nous avons commandé quatre plats japonais que nous avons partagés : okonomiaki (pâté fait avec une «pâte à crêpe»), iyakisoba («nouilles frites»), modanyaki et tacoyaki («pieuvre frite»). Le tout était excellent!

img_6717Afin de profiter de notre unique soirée à Kyoto, nous sommes partis marcher sur le boulevard animé Shijo-dori. Au bout de ce boulevard, passé le pont, se trouve le magnifique temple Yasaka, de couleur orange éclatant. Nous avons fait le tour du site parmi la foule. L’endroit était fort animé et parsemé de petits kiosques de nourriture de toutes sortes (kebabs, blés d’Inde grillés, pommes de tire, etc.). Vincent et Claude sont ensuite rentrés à l’auberge tant que Samuel et moi avons continué notre exploration du quartier : rue traditionnelle Hanami-Koji (rue des geishas) et rue Ponto-cho (rue étroite de bars et restaurants; quartier gai). Notre soirée s’est terminé à l’auberge à jaser sur les tatamis avec les autres touristes tout en sirotant «une» petite bière…

 

 LE JEUDI 2 JANVIER

KYOTO (1.47 millions d’habitants) / OSAKA

Kyoto est une ville moderne et fort intéressante à visiter pour ses nombreux sanctuaires et temples aux quatre coins de la ville. Son centre-ville est très achalandé. Nous avons concentré nos visites dans cette partie de la ville puisqu’il aurait été impossible de voir toutes les attractions de Kyoto en une seule journée.

Après une bonne nuit de sommeil, Claude nous a préparé un bon petit déjeuner continental à l’auberge. Samuel et moi sommes ensuite partis visiter de jour la ville de Kyoto tandis que Vincent et Claude ont opté pour rester aux environs de l’auberge afin de diminuer la cadence des visites des derniers jours. Vincent s’est contenté en allant relaxer dans un spa et un sauna durant tout l’après-midi. Il a été très impressionné par la qualité du service et la quantité de produits mis à sa disposition. Il nous a dit qu’il ne s’était jamais senti aussi propre de toute sa vie!

Samuel et moi avons rejoint la foule déambulant sur les trottoirs du boulevard principal menant au temple Yasaka-jinja visité la veille. Comme il y avait du monde! Nous avancions d’un pas lent, obligés de suivre le rythme dicté par cet incroyable trafic humain.

Nous sommes allés voir les temples Chion-in et Shiren-in, top choices du Lonely Planet, ainsi que le Kodai-ji. Le Chion-in m’a beaucoup impressionnée par la grandeur de son site et ses nombreux pavillons. Le Shiren-in nous a permis de visiter l’intérieur du temple et ses jardins. Le site du Kodai-ji est plus petit mais ses jardins sont magnifiques. Malheureusement, dû au temps froid, il n’y avait plus de fleurs et de feuilles et le paysage était moins coloré qu’en été mais, j’ai quand même pu apprécier ce magnifique coin de nature des plus apaisant.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le Ryozen Kannon où un Bouddha géant blanc domine la montagne verte en arrière-plan. C’était vraiment impressionnant de se retrouver à côté de cette statue aux dimensions extravagantes!

Sur le chemin du retour, nous sommes passés par deux étroites rues du quartier traditionnel, littéralement envahies de touristes japonais. J’en ai profité pour faire quelques achats : yukata (robe de chambre japonaise), ceinture de taille (pour tenir le yukata en place), obi (large ceinture décorative),  geta (sandales de bois traditionnelles),  paire de bas pour sandales, tissu décoratif (deux geishas) à accrocher au mur et deux mouchoirs décoratifs avec jolis motifs japonais. Samuel, pour sa part, a acheté un yukata et une ceinture décorative pour Sara.

img_6936Comme j’aime beaucoup prendre des photos, cette journée à travers la foule m’a donné plusieurs occasions de prendre de belles photos de femmes en kimono et de trois véritables geishas avec maquillage blanc sur tout le visage. J’ai aussi photographié un arbre, appelé ici «cherry blossom», dont les fleurs n’étaient pas encore toutes tombées.

img_6942

 

 

 

En fin d’après-midi, nous nous sommes tous rejoints à l’auberge. Nous sommes partis souper au restaurant Chabuchabu où nous avons mangé à volonté une délicieuse fondue chinoise de bœuf, chou chinois et fèves germées avec sauces orientales. Cet excellent repas nous a donné l’énergie nécessaire pour finir notre journée.

Nous avons marché jusqu’à la station de métro la plus proche, pris le métro jusqu’à Osaka (Durée du trajet : 45 minutes) et marché à nouveau jusqu’à notre auberge : la IM Guest House dans le quartier Ikunoku. Cette petite auberge n’était pas très attrayante malgré sa propriétaire des plus enthousiastes. Nous nous sommes rapidement mis au lit, fourbus de notre journée. J’en ai profité pour écrire une bonne heure avant de m’avouer vaincue par la fatigue.

 

LE VENDREDI 3 JANVIER

OSAKA (2.66 millions d’habitants et 17.4 millions d’habitants pour l’agglomération d’Osaka-Kyoto et Tobé) / NAGAHAMA

Osaka est une grande ville différente de Tokyo et Kyoto. Ses quartiers sont plus anciens et moins bien entretenus quoiqu’au nord, les gratte-ciels sont modernes et fort impressionnants.

img_6963À notre réveil, Samuel et moi sommes partis chercher à manger au dépanneur 7 Eleven. J’en ai profité pour me sortir de l’argent au guichet avec ma carte Visa. Nous sommes revenus déjeuner à l’auberge avec Claude et Vincent. Vers 11 h, enfin prêts à commencer notre journée, nous avons pris le train jusqu’à Osaka Station, située dans le quartier des affaires au nord de la ville. Wow! Quelle gare impressionnante! L’édifice est immense et ultra moderne. Les gratte-ciels tout autour sont tout aussi impressionnants.

Nous nous sommes rendus au Umeda Sky Building et avons pris l’ascenseur vitré et ultra rapide pour monter jusqu’au 35e étage, puis les escaliers roulants jusqu’au 39e étage. Après avoir payé notre entrée (700 yens / personne) pour le Floating Garden Observatory, nous avons pu apprécier la magnifique vue circulaire de toute la ville d’Osaka, sous un beau ciel bleu : ponts, gratte-ciels, édifices modernes, autoroutes, quartiers compacts avec toutes les maisons rapprochées les unes des autres, etc.

Nous sommes ensuite retournés prendre le train et nous nous sommes rendus jusqu’à la station Shinsaibashi située au sud de la ville. Comme nous étions limités dans le temps, Samuel nous a amenés directement dans le quartier America Mura (village américain). Ce quartier, très populaire chez les jeunes avec tous ses restautants, bars et boutiques de mode et de grosses marques,  était bondé de monde. Nous avons dîné au restaurant Bikkuri Donkey «Âne surpris». Pour 10$ chacun, nous avons très bien mangé et les portions étaient très généreuses.

Nous avons ensuite marché jusqu’au quartier Doton-bori. Comme les Japonais étaient toujours en congé du Jour de l’An, les rues étaient envahies d’une inimaginable marée humaine. Nous avions peur de nous perdre à travers cette dense foule en mouvement et devions constamment nous assurer qu’un de nous ne manquait pas à l’appel. Et nous en avions plein la vue avec toutes les méga-affiches multicolores et les objets géants accrochés aux murs des commerces : crabe, dragon, bœuf, etc.

Nous avons continué notre marche et pris le train jusqu’à la station Shintennoji où nous avions rendez-vous avec Charles-Éric Billard, un Québécois vivant au Japon depuis douze ans et copain de Anne-Claire, copine de mon frère Denis. Nous avons trouvé Charles-Éric fort sympathique. Il nous a emmenés jusqu’à son appartement où nous avons fait la connaissance de sa copine japonaise. Il nous ont servi du vin et des petites entrées et nous avons parlé ensemble du Japon, du Québec, de ses voyages en Asie et de l’Inde (C’est Charles-Éric qui nous avait mis en contact avec Mahendra et nous avait confié un colis à lui remettre en mains propres à Udaipur, en Inde).

img_7107Nous avons poursuivi notre conversation au Wassy’s Dining Souple, restaurant japonais haut de gamme situé près de chez eux. Nous y avons dégusté de la fine cuisine japonaise. C’était délicieux mais les portions n’étaient pas très généreuses, ce qui a laissé Vincent sur son appétit. Vers 20 h 30, nous avons fait nos adieux à Charles-Éric et sa copine car un long trajet nous attendait pour regagner Nagahama pour la nuit. Après un métro, trois trains, un taxi et trois heures de voyagement, nous sommes enfin arrivés chez Samuel, heureux de rentrer au bercail après trois journées éreintantes de visites intensives mais fort satisfaits de tout ce que nous avions vécu durant notre escapade à Nara, Kyoto et Osaka. Une surprise nous attendait à Nagahama : la neige avait presque complètement fondu! On aurait dit que l’on avait changé de saison et que le printemps était arrivé…

 

 LE SAMEDI 4 JANVIER

NAGAHAMA

img_7130Nous avons fait la grasse matinée, pris un excellent et copieux déjeuner gentiment préparé par Vincent, fait de l’internet et, pour ma part, j’en ai également profité pour mettre mon journal de bord à jour, enfin presque. Vers 13 h, voyant que Samuel n’était pas encore arrivé de chez Sara, Claude, Vincent et moi avons décidé de partir marcher en ville.

img_7133

Nous nous sommes promenés dans Nagahama tout en faisant quelques arrêts : arcades du centre d’achats Heiwado, magasins et centre d’amusement – avec casino et arcades – sur le boulevard principal, restaurant (pour dîner) et boutiques du quartier historique Kurokabe Square. Dans une des boutiques de souvenirs, j’ai eu un coup de cœur pour une jolie figurine représentant une japonaise en kimono et j’en ai fait l’achat.

img_7171Ampoule au pied d’avoir marché tout l’après-midi, j’étais contente de regagner l’appartement. Samuel et Sara nous y attendaient. Ils nous ont préparé une excellente assiette de nouilles garnies de lanières de bœuf et légumes sautés avec sauce et assaisonnements japonais. Nous avons mangé tous ensemble autour de la petite table basse du salon dans une atmosphère détendue, chaleureuse et familiale. En soirée, nous avons joué aux cartes (au 500 et au 9) et pour finir, j’ai joué une partie de Yum avec Sara tandis que Vincent s’est installé devant son ordinateur, écouteurs aux oreilles, pour écouter un film. Vers 23 h 30, Samuel et Sara nous ont quittés pour aller dormir chez elle. Claude et moi sommes sagement allés nous coucher.

 

 LE DIMANCHE 5 JANVIER

NAGAHAMA

Nous avons déjeuné de toasts dorées que j’avais préparées. Samuel s’est joint à nous en fin d’avant-midi. Nous avons marché jusqu’au centre d’achats Seiyu dont presque tout le premier étage appartient à WalMart (épicerie incluse). Nous avons fait le tour des trois étages. Je me suis laissée tenter par les ventes après Jour de l’an. Au Japon, en général, les vêtements sont beaucoup moins chers qu’au Québec. Je me suis achetée deux gilets à col roulé – un blanc cassé (7$) et un rouge (10$) – et un cordon pour tenir la large ceinture de mon yukata.

img_7197Tous les quatre, nous sommes allés dîner au restaurant japonais Sagami en compagnie de Sara. En après-midi, les garçons sont allés jouer aux arcades pendant que Claude et moi avons continué à explorer les magasins sur le boulevard et fait quelques achats à l’épicerie (vin rouge et pâtisseries).

À 17 h 30, nous nous étions donnés rendez-vous pour se rendre chez Sara qui nous avait gentiment offert d’aller souper à son appartement. Samuel et elle nous ont préparé une excellente fondue japonaise avec une belle variété de légumes et du bœuf. C’était tout simplement délicieux! Nous avons terminé le repas avec du pain au lait et les pâtisseries que nous leur avions apportées. Ce fut très agréable et j’étais bien contente de voir la deuxième demeure de Samuel. Vers 21h, nous sommes revenus à pied à l’appartement de Samuel et avons terminé la soirée sur nos ordinateurs et tablette avant d’aller nous coucher.

 

 LE LUNDI 6 JANVIER

NAGAHAMA

Déjà notre dernière journée à Nagahama! Samuel est venu déjeuner avec nous avant de partir travailler à son école (journée pédagogique). Pendant que Vincent faisait la grasse matinée, Claude et moi sommes partis marcher sous un beau ciel bleu. La température était «froide» (environ 5 degrés Celcius). Nous nous sommes rendus au centre d’achats SEIYU et j’y ai fait l’achat de quatre beaux chandails pour un total de 4 000 yens (40 $). Sur le chemin du retour, nous avons croisé Samuel; il était à bicyclette et s’en allait dîner à son appartement. Nous l’avons invité à dîner au restaurant. Nous avons mangé des gyosas au White Gyosa Restaurant sur la rue Ekimae doori «rue devant station». Un gyosa est un roulé de pâte feuilletée fourré de légumes et viande accompagné d’une sauce (mélange de sauce soya, de vinaigre et de sauce «layu» semi-piquante), le tout servi avec un bol de riz. C’était délicieux.

img_7231Samuel est retourné au travail tandis que Claude et moi avons continué notre marche dans Kurokabe Square. Nous avons arpenté les rues de ce charmant quartier traditionnel à la recherche de souvenirs mais nous n’avons pas eu de coups de cœur à prix abordables et sommes revenus les mains vides. Nous avons fait une pause-thé chez Samuel avant de repartir à pied, malgré nos pieds fatigués.

Claude est allé chercher à souper à l’épicerie pendant que je me suis rendue à l’école de Samuel pour une visite officielle des lieux. À la salle des enseignants, j’ai été fort impressionnée de voir tous les enseignants, assis côte à côte à leur bureau, travailler à cette heure tardive de la journée. Samuel m’a expliqué qu’ils quittent rarement avant 6 ou 7 heures du soir afin d’obtenir un bonus à la fin de l’année et les plus zélés peuvent être promus chefs d’équipe et voir leur salaire augmenter. Ils se consacrent entièrement à leur travail et n’ont pratiquement pas de loisirs. Ouf! Quelle vie! En me voyant, les enseignants m’ont tous saluée en chœur par leur traditionnelle inclinaison du haut du corps. J’ai été présentée à Emmy (Australienne du programme Jet qui enseigne l’anglais tout comme Samuel), au directeur-adjoint et au directeur. Ce dernier nous a reçus de façon très formelle, prenant soin de nous  faire asseoir dans les fauteuils en cuir dans son bureau et prenant le temps de s’informer des endroits que nous avions visités au Japon. Cette façon de m’accueillir me faisait sentir importante mais en même temps, je me sentais ridicule dans les pantoufles en cuirette que j’avais dû enfiler à mon entrée dans l’école!

Samuel m’a montré les salles de classe, semblables à celles du Québec, à l’exception des caractères japonais omniprésents sur les affiches et les tableaux verts. Comme c’était cru dans les corridors et les classes! Je trouverais très difficile d’enseigner sans chauffage. Samuel m’a montré le curriculum uniforme du cours d’anglais pour chaque niveau du primaire ainsi que sa planification personnelle. J’ai regardé le tout avec intérêt. J’ai senti une connexion entre lui et moi, tous deux professeurs d’anglais.

Après la visite de l’école, nous sommes allés trouver Claude et Vincent à l’appartement. Nous avons pris un dernier repas tous ensemble, avec Sara. Nous nous sommes régalés de

saumon fumé et crabe en entrée, suivi d’une assiette de nouilles garnies de morue et légumes sautés. Nous avons savouré chaque instant de cette dernière soirée tous réunis au Japon et juste avant le départ de chez Samuel, nous avons tous été pris par l’émotion et les larmes nous sont montées aux yeux. Nous étions tristes à l’idée de devoir nous séparer; nous avions eu du si bon temps ensemble! Ce moment fort de notre voyage est un doux souvenir qui restera gravé à jamais dans nos cœurs…

img_7283Le moment déchirant de la séparation est arrivé. Nous sommes montés dans un taxi qui nous a menés jusqu’à la gare de Nagahama, nous résignant à laisser Samuel dernière nous. À 22 h 35, nous partions en train jusqu’à Hikone (à 45 minutes) pour y prendre l’autocar de nuit, le Willer Express, jusqu’à Tokyo (24 h 55 à 8 h am).

 

 LE MARDI 7 JANVIER

TOKYO – TORONTO – MONTRÉAL

Après une nuit de sommeil entrecoupé dans l’autocar, nous sommes arrivés à la station de Tokyo vers 8 h du matin. Nous avons pris une bouchée chez McDo et poursuivi notre route avec le train de 9 h jusqu’à l’aéroport de Narita, où nous sommes arrivés deux heures plus tard, avec tout notre bagage. En sortant de la station, oh, horreur! Vincent a réalisé qu’il n’avait plus avec lui son petit sac à dos contenant son passeport et sa tablette électronique! La panique s’est emparée de nous et nous avons commencé à avoir des chaleurs. Vincent est alors parti à la course pour avertir le contrôleur qu’il avait probablement oublié son sac dans le train. II a ensuite couru jusqu’au train et vérifié dans le wagon, pour ensuite revenir bredouille. Merde! Quelle malchance! C’est alors que le contrôleur est apparu avec son sac dans les mains. Arigato gozaimas! Wow! Qu’ils sont efficaces et honnêtes ces Japonais!

img_7314À l’aéroport, nous avions huit heures d’attente. Nous avons passé le temps à magasiner, dîner et magasiner encore. J’en ai profité pour faire des achats de dernières minutes, tout en passant la petite monnaie japonaise qu’il me restait. J’ai trouvé les cadeaux qu’il me manquait et plus. À 19 h, avec une heure de retard, notre avion décollait et nous quittions le Japon, laissant dernière nous deux semaines de pur bonheur familial au pays du soleil levant.

img_7322Nous avons fait le vol Tokyo – Toronto à bord du plus gros boeing d’Air Canada : un 777-300 de 349 passagers (vitesse de croisière : 896 km/h ; altitude : 35 000’). Le vol a duré 12 h 15 m et trois repas nous ont été servis. Nous avons beaucoup dormi et le vol ne nous a pas paru trop long. Par contre, dû au froid intense sévissant depuis 48 heures au nord des Etats-Unis, en Ontario et au Québec, plusieurs vols avaient été annulés et il y avait une grande congestion à l’aéroport Pearson de Toronto. Nous avons attendu presque deux heures dans l’avion avant de pouvoir sortir. Ensuite, nous avons attendu presque une heure après nos bagages. Et finalement, nous avons eu la mauvaise surprise d’apprendre que notre vol pour Montréal était annulé. La file d’attente au comptoir d’Air Canada était tout à fait démesurée et l’attente d’environ six heures. Nous avons finalement eu l’information que nous pouvions prendre un bus pour l’Hôtel Marriot, situé au centre-ville de Toronto, pour y passer la nuit aux frais d’Air Canada; ce que nous nous sommes empressés de faire. La chambre était luxueuse et des plus confortable.

 

LE MERCREDI 8 JANVIER

TORONTO – MONTRÉAL – SEPT-ILES

img_7331Nous avons pris un excellent petit déjeuner à l’hôtel, aux frais d’Air Canada. Un taxi nous a ensuite menés à la gare de Via Rail au centre-ville de Toronto d’où nous avons pris le train pour Montréal. Le trajet a duré cinq heures (9 h 30 à 14 h 30). Claude et moi sommes débarqués à la gare de Dorval tandis que Vincent a continué jusqu’au centre-ville de Montréal, étant attendu à un entraînement de judo. Un shuttle nous a ensuite emmenés jusqu’à l’aéroport. Tout s’est bien déroulé au comptoir d’Air Canada; nous avons pris l’avion de 17 h en direction de Sept-Iles. À 19 h, nous arrivions enfin à la maison, après deux jours et demie de voyagement et 14 heures de décalage horaire. Notre grand périple prenait fin mais les bons souvenirs de ce temps des fêtes passé avec nos deux fils au Japon resteront à jamais gravés dans nos cœurs.

FIN.

 

IMG_6931
Album photos du Japon (ci-dessus).